7 avril 30 ou 4 avril 33 : Passion du Christ.
Début de la chrétienté, après l'exécution de Jésus de Nazareth à Jérusalem sur ordre de Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée, autour des douze apôtres et des sept diacres.
31-36 :
Étienne, diacre de la première communauté chrétienne de Jérusalem, un converti qui n’est pas d’origine juive et a prédit la destruction du Temple, est lapidé par les Juifs.
Le personnage de saint Étienne, premier martyr de la chrétienté — ou protomartyr, apparaît comme étant à l’origine du culte des saints.
Son nom provient du grec Στέφανος (Stephanos), « couronné » ou encore, selon Jacques de Voragine dans La Légende dorée, du mot hébreu pour « norme ». Ce nom est d’ailleurs repris de manière plus fidèle en russe (Stéphane Стефан — en russe moderne: Stepan), en anglais (Stephen) ou en néerlandais (Stefaan).
Fête : le 26 décembre en Occident, le 27 décembre en Orient et encore le 2 août (translation de ses reliques) en Orient et en Occident.
Saül, le futur saint Paul, un pharisien fabricant de tentes, approuve la lapidation d’Étienne et participe à la répression des disciples du Christ par les Juifs qui voient dans la nouvelle foi une menace contre l’Alliance avec Dieu et la fin du judaïsme.
De nombreux chrétiens s’exilent et continuent à prêcher la parole de leur maître. L'enseignement de Jésus pénètre en Syrie (Antioche, Damas). Dispersion des « hellénistes », qui annoncent l'Évangile aux non-juifs.
Époque probable de la conversion du Pharisien Paul de Tarse à la doctrine de Jésus, à Damas, lors d'une révélation. L'Église catholique fête cet événement le 25 janvier.
32: Début probable du pontificat de saint Pierre (fin vers 69).
vers 35: mort de Jean le Baptiste à la suite d'un conflit ayant pour objet les territoires de l'ancienne tétrarchie d'Hérode Philippe qui conduira d'ailleurs à une guerre entre Hérode Antipas et Arétas IV. Selon les Evangiles, Jean aurait reproché à Hérode Antipas d'avoir épousé la femme de son frère Philippe, Hérodiade. Par jalousie, celle-ci veut la mort de Jean, et obtient d'Hérode, par sa fille Salomé, que Jean soit décapité et que sa tête lui soit présentée sur un plateau. Une partie des disciples de Jean semblent s’être ralliée à Jésus de Nazareth, prédicateur apparu en Galilée, juste après que Jean a commencé sa prédication. Jésus, baptisé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, auteur de prodiges, rallie de nombreux disciples. Hérode se montre soupçonneux. Le bruit court qu’il cherche à le faire mourir.
Interprétation symbolique de la Bible par Philon (Allégorie).
(...)Les Puissances divines sont les attributs de Dieu, le Logos est sa Sagesse même, son pouvoir créateur. Les Anges sont des émanations de Dieu, des hypostases dénommées « Fils de Dieu », « Ancien des Anges », etc. Il y a ensuite des archétypes de la Création, sortes de Verbes-idées, lieux et images de tout ordre créé. Enfin, l’esprit humain, l’âme et l’intelligence, sont eux-mêmes logos et susceptibles de s’ouvrir aux autres puissances dont l’enchevêtrement, la hiérarchie, l’harmonie forment la structure du monde.
Cette théorie est une sorte de synthèse autour des termes employés par la Bible grecque pour parler de Dieu, de la création et de la prophétie. Alliant la terminologie de la Bible à la mystique de Platon et au mystérisme de l’Orient, elle inspira (étant bien déformée au passage) la gnose, la philosophie de Plotin.(...)
Inventions, découvertes, introductions
Aulus Celse compose De Artibus, un dictionnaire sur les arts et la science. Seule son encyclopédie médicale en huit livres, De Arte medica, nous est parvenue.
Le sixième livre de l'ouvrage De Medicina (Celse)"De Medicina libri octo ", est la seule partie de son œuvre qui nous soit parvenue. Il représente le premier ouvrage complet sur la profession médicale. Il fut le premier auteur médical dont l'œuvre fut imprimée en caractères mobiles par Nicolao en 1478, à Florence, grâce à l'invention de Gutenberg, avant même les œuvres d'Hippocrate et de Galien. Il eut ensuite d'innombrables éditions à l'époque de la Renaissance.
Celse a le constant souci de ne retenir que les faits vérifiables et bien établis: Celse"Puisque les choses incertaines ne sont pas compréhensibles, mieux vaut n'utiliser que celles qui sont assurées et démontrées, comme on le fait dans tous les autres arts: l'agriculteur comme le pilote ne se forment pas dans les discussions spéculatives, mais dans la pratique… Si l'art de raisonner faisait les bons médecins, il n'y en aurait pas de meilleurs que les philosophes; mais ceux-ci excellent dans la science des mots et ne possèdent point celle qui guérit… Un homme privé du don de s'exprimer mais versé dans la pratique serait certes un plus grand médecin que s'il avait cultivé l'art de bien dire sans s'appuyer sur l'expérience… La médecine est liée à la théorie, mais doit se fonder sur les phénomènes visibles; les causes obscures doivent être écartées, non pas de l'esprit du médecin, mais de l'art proprement dit."
Art et culture
30-50 : Style ornemental dans la peinture romaine. Les éléments architecturaux encadrent le motif central.
(...)La (...) phase, dite ornementale, présente une architecture beaucoup plus fastueuse. Selon Gilles Sauron, cette nouvelle décoration est fortement influencée par l'architecture palatiale et théâtrale. Le passage d'un décor architectonique à un décor scénographique va également de pair avec une ouverture de la paroi : arrières plans composés de villes, de ciel, de tholos... La paroi montre souvent un haut podium au premier plan sur lequel sont érigées deux ou quatre colonnes qui la divisent. Sur ces colonnes reposent des architraves, des arcs et des plafond à caissons. Les effets d'espace sont suggérés par des ouvertures du décor, dans la partie centrale et les parties supérieures de la fresque, qui donnent sur un paysage extérieur ou d'autres éléments architecturaux comme vus depuis une fenêtre.
(...)Vitruve qualifia de dépérissement de l'art cette évolution, qu'il jugeait fantaisiste et irrationnelle : « Cette belle nature, dans laquelle les anciens allaient prendre leurs modèles, nos goûts dépravés la repoussent aujourd'hui. On ne voit plus sur les murs que des monstres, au lieu de ces représentations vraies, naturelles ; en place de colonnes, on met des roseaux ; les frontons sont remplacés par des espèces de harpons et des coquilles striées, avec des feuilles frisées et de légères volutes. On fait des candélabres soutenant de petits édifices, du haut desquels s'élèvent, comme y ayant pris racine, quantité de jeunes tiges ornées de volutes, et portant sans raison de petites figures assises; on voit encore des tiges terminées par des fleurs d'où sortent des demi-figures, les unes avec des visages d'hommes, les autres avec des têtes d'animaux ».
Littérature
Phèdre traduit les fables d’Ésope et en compose d’originales.
L'aigle et l'escarbot Ésope
Une aigle poursuivait un lièvre. Ce lièvre, se voyant dénué de tout secours, recourut au seul être que le hasard offrit à ses yeux ; c’était un escarbot ; il le supplia de le sauver. L’escarbot le rassura, et, voyant approcher l’aigle, il la conjura de ne pas lui ravir son suppliant. Mais l’aigle, dédaignant sa petitesse, dévora le lièvre sous les yeux de l’escarbot. Dès lors l’escarbot, plein de rancune, ne cessa d’observer les endroits où l’aigle faisait son nid, et, quand elle couvait, il s’élevait en l’air, faisait rouler les œufs et les cassait, tant qu’enfin pourchassée de partout, elle eut recours à Zeus (car c’est à Zeus que cet oiseau est consacré), et elle le pria de lui procurer un asile sûr pour y faire ses petits. Zeus lui permit de pondre dans son giron, mais l’escarbot avait vu la ruse : il fit une boulette de crotte, prit son essor, et, quand il fut au-dessus du giron de Zeus, il l’y laissa tomber. Zeus se leva pour secouer la crotte, et jeta les œufs à terre sans y penser. Depuis ce temps-là, dit-on, pendant la saison où paraissent les escarbots, les aigles ne nichent plus.
Cette fable apprend à ne mépriser personne ; il faut se dire qu’il n’y a pas d’être si faible qui ne soit capable un jour de venger un affront.
D'un loup et d'un agneau Ésope
Un Loup buvant à la source d'une fontaine, aperçut un Agneau qui buvait au bas du ruisseau ; il l'aborda tout en colère, et lui fit des reproches de ce qu'il avait troublé son eau. L'Agneau, pour s'excuser, lui représenta qu'il buvait au-dessous de lui, et que l'eau ne pouvait remonter vers sa source. Le Loup redoublant sa rage, dit à l'Agneau qu'il y avait plus de six mois qu'il tenait de lui de mauvais discours. "Je n'étais pas encore né, répliqua l'Agneau. Il faut donc, repartit le Loup, que ce soit ton père ou ta mère." Et sans apporter d'autres raisons, il se jeta sur l'Agneau et le dévora, pour le punir (disait-il) de la mauvaise volonté et de la haine de ses parents.
Le loup et l'agneau Phèdre
Un Loup et un Agneau, pressés par la soif, étaient venus au même ruisseau. Le Loup se désaltérait dans le haut du courant, l’agneau se trouvait plus bas ; mais, excité par son appétit glouton, le brigand lui chercha querelle. « Pourquoi, lui dit-il, viens-tu troubler mon breuvage ? » L’Agneau répondit tout tremblant : « Comment, je vous prie, puis-je faire ce dont vous vous plaignez ? cette eau descend de vous à moi. » Battu par la force de la vérité, le Loup reprit : « Tu médis de nous, il y a six mois. — Mais je n’étais pas né, » répliqua l’Agneau. « Par Hercule ! ce fut donc ton père, » ajouta le Loup. Et, dans sa rage, il le saisit et le met en pièces injustement.
Cette fable est pour ceux qui, sous de faux prétextes, oppriment les innocents.
30 : Velleius Paterculus écrit l'histoire générale des pays connus dans l'Antiquité.
Histoire romaine Livre second
(...)
Xl. - Vint alors la guerre de Jugurtha que dirigea Quintus Metellus, le premier général de son siècle. Son lieutenant fut Caius Marius, dont nous avons déjà parlé. Chevalier de naissance, il était grossier et rude mais d'une vertu irréprochable ; aussi remarquable à la guerre que détestable pendant la paix, il était affamé de gloire, insatiable, emporté, toujours agité. Par l'intermédiaire des publicains et des autres négociants d'Afrique, il accusa Métellus de traîner, de prolonger la guerre depuis trois années déjà, de montrer la morgue naturelle à la noblesse et de vouloir s'éterniser dans le commandement. Il fit si bien qu'ayant obtenu la permission d'aller à Rome, il fut nommé consul ; on lui confia même la direction d'une guerre que Métellus avait presque terminée en mettant par deux fois Jugurtha en déroute. Metellus obtint cependant le triomphe le plus éclatant et reçut le surnom de Numidicus qu'il avait mérité par sa loyauté et son courage.
Nous avons signalé un peu plus haut l'éclat de la famille des Domitius ; il faut noter aussi celle des Cécilius. A cette époque, en effet, en moins de douze ans, plus de douze Métellus obtinrent soit le consulat, soit la censure, soit le triomphe. On voit bien là que, tout comme les villes et les empires, les familles voient leur fortune fleurir, vieillir et disparaître.(...)"
Architecture
32 : Le Temple de Bel à Palmyre est inauguré.
Vers 37-41 : Construction des navires (temples flottants ?) du Lac de Nemi, près de Rome, pour Caligula.
Vers 39 : Construction du phare de Boulogne-sur-Mer ().
La revue ancienne le Magasin pittoresque, édition de 1847, rapporte les propos de l'abbé de Montfaucon (Antiquité expliquée, suppl. IV, p. 133) au sujet du phare de Boulogne-sur-Mer, écroulé le 29 juillet 1644 :
Le phare de Boulogne-sur-Mer qui était un des plus beaux monuments de la magnificence romaine, fut entièrement détruit il y a vingt ans; mais il s'est trouvé par bonheur un dessin fait lorsque le phare subsistait encore, qui m'a été communiqué par le savant P. Lequien, religieux dominicain.
C'était un bâtiment octogone, sa hauteur sans y comprendre les 6 pieds de fondation était de 124 pieds en douze étages qui allaient tous en diminuant vers le haut. Le premier étage avait 224 pieds de circuit et chacun des côtés 28 pieds de longueur. La circonférence du dernier étage était de 40 pieds et le côté de 5. Il y avait une porte à chaque angle et par conséquent 96 portes, non compris celle de la lanterne. L'escalier par lequel on montait au sommet était pratiqué dans le mur extérieur.
Toutes les nuits on y allumait un feu pour guider les vaisseaux qui se trouvaient dans les parages.
Construction de l'aqueduc romain d'Uzès à Nîmes (50 km) qui franchit le Gardon (sous le nom Pont du Gard) sur 269 m avec 3 étages d'arcades.
Scènes de la Passion du Christ, de l’Ascension et de la Pentecôte, panneau d’ivoire provenant de Paris, second quart du XIVe siècle.Musée du Louvre Department of Decorative Arts, Richelieu, first floor, room 3 a Auteur de la photo Jastrow (2006)/wikimédia Commons
La flagellation et le début du chemin de Croix par Théophane le Crétois, icône byzantine du Mont Athos Monastère de Stavroniketa Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
"The Sermon on the Mount", a Bible illustration by Gustave Doré. Scanned by uploader.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Début de la chrétienté, après l'exécution de Jésus de Nazareth à Jérusalem sur ordre de Ponce Pilate, gouverneur romain de Judée, autour des douze apôtres et des sept diacres.
31-36 :
Étienne, diacre de la première communauté chrétienne de Jérusalem, un converti qui n’est pas d’origine juive et a prédit la destruction du Temple, est lapidé par les Juifs.
Lapidation de saint Étienne (Saint Stephen).Fronton de retable, église de Saleilles (66).Cliché Jean Tosti. Licence GFDL.
Le personnage de saint Étienne, premier martyr de la chrétienté — ou protomartyr, apparaît comme étant à l’origine du culte des saints.
Son nom provient du grec Στέφανος (Stephanos), « couronné » ou encore, selon Jacques de Voragine dans La Légende dorée, du mot hébreu pour « norme ». Ce nom est d’ailleurs repris de manière plus fidèle en russe (Stéphane Стефан — en russe moderne: Stepan), en anglais (Stephen) ou en néerlandais (Stefaan).
Fête : le 26 décembre en Occident, le 27 décembre en Orient et encore le 2 août (translation de ses reliques) en Orient et en Occident.
Saül, le futur saint Paul, un pharisien fabricant de tentes, approuve la lapidation d’Étienne et participe à la répression des disciples du Christ par les Juifs qui voient dans la nouvelle foi une menace contre l’Alliance avec Dieu et la fin du judaïsme.
De nombreux chrétiens s’exilent et continuent à prêcher la parole de leur maître. L'enseignement de Jésus pénètre en Syrie (Antioche, Damas). Dispersion des « hellénistes », qui annoncent l'Évangile aux non-juifs.
Époque probable de la conversion du Pharisien Paul de Tarse à la doctrine de Jésus, à Damas, lors d'une révélation. L'Église catholique fête cet événement le 25 janvier.
The Conversion of Saul Michel-Ange (1475–1564) entre 1542 et 1545 fresque Hauteur : 625 cm. Largeur : 661 cm. Cappella Paolina, Palazzi Pontifici, Vatican Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
32: Début probable du pontificat de saint Pierre (fin vers 69).
Le Christ confie l'église à Pierre, Raphaël, Victoria and Albert Museum de Londres Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
vers 35: mort de Jean le Baptiste à la suite d'un conflit ayant pour objet les territoires de l'ancienne tétrarchie d'Hérode Philippe qui conduira d'ailleurs à une guerre entre Hérode Antipas et Arétas IV. Selon les Evangiles, Jean aurait reproché à Hérode Antipas d'avoir épousé la femme de son frère Philippe, Hérodiade. Par jalousie, celle-ci veut la mort de Jean, et obtient d'Hérode, par sa fille Salomé, que Jean soit décapité et que sa tête lui soit présentée sur un plateau. Une partie des disciples de Jean semblent s’être ralliée à Jésus de Nazareth, prédicateur apparu en Galilée, juste après que Jean a commencé sa prédication. Jésus, baptisé dans le Jourdain par Jean le Baptiste, auteur de prodiges, rallie de nombreux disciples. Hérode se montre soupçonneux. Le bruit court qu’il cherche à le faire mourir.
Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste (1607), par Le Caravage (1573-1610) from Web Gallery of Art - http://www.wga.hu/index1.html. Web Gallery of Art have given permission for use of images on Wikipedia.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Memling, polittico di san giovanni Hans Memling (vers 1433–1494) entre 1474 et 1479 huile sur panneau de chêneHauteur : 173,6 cm. Largeur : 173,7 cm. (central) Hans Memlingmuseum Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Interprétation symbolique de la Bible par Philon (Allégorie).
(...)Les Puissances divines sont les attributs de Dieu, le Logos est sa Sagesse même, son pouvoir créateur. Les Anges sont des émanations de Dieu, des hypostases dénommées « Fils de Dieu », « Ancien des Anges », etc. Il y a ensuite des archétypes de la Création, sortes de Verbes-idées, lieux et images de tout ordre créé. Enfin, l’esprit humain, l’âme et l’intelligence, sont eux-mêmes logos et susceptibles de s’ouvrir aux autres puissances dont l’enchevêtrement, la hiérarchie, l’harmonie forment la structure du monde.
Cette théorie est une sorte de synthèse autour des termes employés par la Bible grecque pour parler de Dieu, de la création et de la prophétie. Alliant la terminologie de la Bible à la mystique de Platon et au mystérisme de l’Orient, elle inspira (étant bien déformée au passage) la gnose, la philosophie de Plotin.(...)
Inventions, découvertes, introductions
Aulus Celse compose De Artibus, un dictionnaire sur les arts et la science. Seule son encyclopédie médicale en huit livres, De Arte medica, nous est parvenue.
Aulus Cornelius Celsus; aus:http://ar.utmb.edu/areas/informresources/collections/blocker/portraits/bios/celsus.asp Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Le sixième livre de l'ouvrage De Medicina (Celse)"De Medicina libri octo ", est la seule partie de son œuvre qui nous soit parvenue. Il représente le premier ouvrage complet sur la profession médicale. Il fut le premier auteur médical dont l'œuvre fut imprimée en caractères mobiles par Nicolao en 1478, à Florence, grâce à l'invention de Gutenberg, avant même les œuvres d'Hippocrate et de Galien. Il eut ensuite d'innombrables éditions à l'époque de la Renaissance.
Celse a le constant souci de ne retenir que les faits vérifiables et bien établis: Celse"Puisque les choses incertaines ne sont pas compréhensibles, mieux vaut n'utiliser que celles qui sont assurées et démontrées, comme on le fait dans tous les autres arts: l'agriculteur comme le pilote ne se forment pas dans les discussions spéculatives, mais dans la pratique… Si l'art de raisonner faisait les bons médecins, il n'y en aurait pas de meilleurs que les philosophes; mais ceux-ci excellent dans la science des mots et ne possèdent point celle qui guérit… Un homme privé du don de s'exprimer mais versé dans la pratique serait certes un plus grand médecin que s'il avait cultivé l'art de bien dire sans s'appuyer sur l'expérience… La médecine est liée à la théorie, mais doit se fonder sur les phénomènes visibles; les causes obscures doivent être écartées, non pas de l'esprit du médecin, mais de l'art proprement dit."
Art et culture
30-50 : Style ornemental dans la peinture romaine. Les éléments architecturaux encadrent le motif central.
Fresco from the villa of P. Fannio Sinistore in Boscoreale, currently located in the Metropolitan Museum of Art, New York. This extraordinarily well preserved image makes remarkable use of perspective and color to create an immersive,. It is unknown what the function of the orb on the table is, perhaps it is a glass bowl with a butterfly pattern on it. Roman fresco from Boscoreale, 43-30 BCE, Metropolitan Museum of Art.jpg Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
(...)La (...) phase, dite ornementale, présente une architecture beaucoup plus fastueuse. Selon Gilles Sauron, cette nouvelle décoration est fortement influencée par l'architecture palatiale et théâtrale. Le passage d'un décor architectonique à un décor scénographique va également de pair avec une ouverture de la paroi : arrières plans composés de villes, de ciel, de tholos... La paroi montre souvent un haut podium au premier plan sur lequel sont érigées deux ou quatre colonnes qui la divisent. Sur ces colonnes reposent des architraves, des arcs et des plafond à caissons. Les effets d'espace sont suggérés par des ouvertures du décor, dans la partie centrale et les parties supérieures de la fresque, qui donnent sur un paysage extérieur ou d'autres éléments architecturaux comme vus depuis une fenêtre.
The photo was taken at the excavated Villa in Oplontis, the modern Torre Annunziata near Naples in Campania, Italy. It shows a detail of one wall in room 15.Domaine publique
(...)Vitruve qualifia de dépérissement de l'art cette évolution, qu'il jugeait fantaisiste et irrationnelle : « Cette belle nature, dans laquelle les anciens allaient prendre leurs modèles, nos goûts dépravés la repoussent aujourd'hui. On ne voit plus sur les murs que des monstres, au lieu de ces représentations vraies, naturelles ; en place de colonnes, on met des roseaux ; les frontons sont remplacés par des espèces de harpons et des coquilles striées, avec des feuilles frisées et de légères volutes. On fait des candélabres soutenant de petits édifices, du haut desquels s'élèvent, comme y ayant pris racine, quantité de jeunes tiges ornées de volutes, et portant sans raison de petites figures assises; on voit encore des tiges terminées par des fleurs d'où sortent des demi-figures, les unes avec des visages d'hommes, les autres avec des têtes d'animaux ».
Littérature
Phèdre traduit les fables d’Ésope et en compose d’originales.
Ésope représenté dans une édition allemande des Fables de 1479 Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
L'aigle et l'escarbot Ésope
Une aigle poursuivait un lièvre. Ce lièvre, se voyant dénué de tout secours, recourut au seul être que le hasard offrit à ses yeux ; c’était un escarbot ; il le supplia de le sauver. L’escarbot le rassura, et, voyant approcher l’aigle, il la conjura de ne pas lui ravir son suppliant. Mais l’aigle, dédaignant sa petitesse, dévora le lièvre sous les yeux de l’escarbot. Dès lors l’escarbot, plein de rancune, ne cessa d’observer les endroits où l’aigle faisait son nid, et, quand elle couvait, il s’élevait en l’air, faisait rouler les œufs et les cassait, tant qu’enfin pourchassée de partout, elle eut recours à Zeus (car c’est à Zeus que cet oiseau est consacré), et elle le pria de lui procurer un asile sûr pour y faire ses petits. Zeus lui permit de pondre dans son giron, mais l’escarbot avait vu la ruse : il fit une boulette de crotte, prit son essor, et, quand il fut au-dessus du giron de Zeus, il l’y laissa tomber. Zeus se leva pour secouer la crotte, et jeta les œufs à terre sans y penser. Depuis ce temps-là, dit-on, pendant la saison où paraissent les escarbots, les aigles ne nichent plus.
Cette fable apprend à ne mépriser personne ; il faut se dire qu’il n’y a pas d’être si faible qui ne soit capable un jour de venger un affront.
Book cover of s:Three Hundred Aesop's Fables 1867 Author:George Fyler Townsend Author died more than 70 years ago - public domain
D'un loup et d'un agneau Ésope
Un Loup buvant à la source d'une fontaine, aperçut un Agneau qui buvait au bas du ruisseau ; il l'aborda tout en colère, et lui fit des reproches de ce qu'il avait troublé son eau. L'Agneau, pour s'excuser, lui représenta qu'il buvait au-dessous de lui, et que l'eau ne pouvait remonter vers sa source. Le Loup redoublant sa rage, dit à l'Agneau qu'il y avait plus de six mois qu'il tenait de lui de mauvais discours. "Je n'étais pas encore né, répliqua l'Agneau. Il faut donc, repartit le Loup, que ce soit ton père ou ta mère." Et sans apporter d'autres raisons, il se jeta sur l'Agneau et le dévora, pour le punir (disait-il) de la mauvaise volonté et de la haine de ses parents.
Title page of s:Three Hundred Aesop's Fables 1867 Author:George Fyler Townsend Author died more than 70 years ago - public domain
Le loup et l'agneau Phèdre
Un Loup et un Agneau, pressés par la soif, étaient venus au même ruisseau. Le Loup se désaltérait dans le haut du courant, l’agneau se trouvait plus bas ; mais, excité par son appétit glouton, le brigand lui chercha querelle. « Pourquoi, lui dit-il, viens-tu troubler mon breuvage ? » L’Agneau répondit tout tremblant : « Comment, je vous prie, puis-je faire ce dont vous vous plaignez ? cette eau descend de vous à moi. » Battu par la force de la vérité, le Loup reprit : « Tu médis de nous, il y a six mois. — Mais je n’étais pas né, » répliqua l’Agneau. « Par Hercule ! ce fut donc ton père, » ajouta le Loup. Et, dans sa rage, il le saisit et le met en pièces injustement.
Cette fable est pour ceux qui, sous de faux prétextes, oppriment les innocents.
30 : Velleius Paterculus écrit l'histoire générale des pays connus dans l'Antiquité.
Histoire romaine Livre second
(...)
Xl. - Vint alors la guerre de Jugurtha que dirigea Quintus Metellus, le premier général de son siècle. Son lieutenant fut Caius Marius, dont nous avons déjà parlé. Chevalier de naissance, il était grossier et rude mais d'une vertu irréprochable ; aussi remarquable à la guerre que détestable pendant la paix, il était affamé de gloire, insatiable, emporté, toujours agité. Par l'intermédiaire des publicains et des autres négociants d'Afrique, il accusa Métellus de traîner, de prolonger la guerre depuis trois années déjà, de montrer la morgue naturelle à la noblesse et de vouloir s'éterniser dans le commandement. Il fit si bien qu'ayant obtenu la permission d'aller à Rome, il fut nommé consul ; on lui confia même la direction d'une guerre que Métellus avait presque terminée en mettant par deux fois Jugurtha en déroute. Metellus obtint cependant le triomphe le plus éclatant et reçut le surnom de Numidicus qu'il avait mérité par sa loyauté et son courage.
Nous avons signalé un peu plus haut l'éclat de la famille des Domitius ; il faut noter aussi celle des Cécilius. A cette époque, en effet, en moins de douze ans, plus de douze Métellus obtinrent soit le consulat, soit la censure, soit le triomphe. On voit bien là que, tout comme les villes et les empires, les familles voient leur fortune fleurir, vieillir et disparaître.(...)"
Architecture
32 : Le Temple de Bel à Palmyre est inauguré.
Temple de Bel : cella, colonnes et merlons (est) Auteur de la photo Jerzy Strzelecki/Wikimédia Commons
Vers 37-41 : Construction des navires (temples flottants ?) du Lac de Nemi, près de Rome, pour Caligula.
Reconstitution hypothétique du premier navire, avec les appartements de CaligulaTransferred from it.wikipedia; transferred to Commons by User:Xander89 using CommonsHelper.Attribution: Gelo4 at the Italian language Wikipedia
Les navires romains du lac de Nemi sont deux grands navires antiques que Caligula (37-41 ap. J.-C.) fit construire en l'honneur de la déesse Diane. Ils ont été retirés du fond du lac volcanique de Nemi, à 27 km au sud-est de Rome, en 1929-1930 et détruits par un incendie, lors des opérations militaires de libération de l'Italie, en 1944.
Vers 39 : Construction du phare de Boulogne-sur-Mer ().
La revue ancienne le Magasin pittoresque, édition de 1847, rapporte les propos de l'abbé de Montfaucon (Antiquité expliquée, suppl. IV, p. 133) au sujet du phare de Boulogne-sur-Mer, écroulé le 29 juillet 1644 :
Le phare de Boulogne-sur-Mer qui était un des plus beaux monuments de la magnificence romaine, fut entièrement détruit il y a vingt ans; mais il s'est trouvé par bonheur un dessin fait lorsque le phare subsistait encore, qui m'a été communiqué par le savant P. Lequien, religieux dominicain.
C'était un bâtiment octogone, sa hauteur sans y comprendre les 6 pieds de fondation était de 124 pieds en douze étages qui allaient tous en diminuant vers le haut. Le premier étage avait 224 pieds de circuit et chacun des côtés 28 pieds de longueur. La circonférence du dernier étage était de 40 pieds et le côté de 5. Il y avait une porte à chaque angle et par conséquent 96 portes, non compris celle de la lanterne. L'escalier par lequel on montait au sommet était pratiqué dans le mur extérieur.
Toutes les nuits on y allumait un feu pour guider les vaisseaux qui se trouvaient dans les parages.
Construction de l'aqueduc romain d'Uzès à Nîmes (50 km) qui franchit le Gardon (sous le nom Pont du Gard) sur 269 m avec 3 étages d'arcades.
Le pont du Gard est un pont-aqueduc romain à trois niveaux, situé sur la commune de Vers-Pont-du-Gard, près de Remoulins, dans le département du Gard (France). Il enjambe le Gardon, ou Gard. Probablement bâti dans la première moitié du Ier siècle, il assurait la continuité de l'aqueduc romain qui conduisait l’eau d’Uzès à Nîmes. Les dernières recherches montreraient que son fonctionnement cessa au début du VIe siècle.
Pont du Gard Auteur de la photo Birkett/Wikimédia Commons
Le pont du Gard est la partie monumentale d'un aqueduc de près de 50 km de longueur (52 702 m), qui apportait l'eau de la Fontaine d'Eure, située au pied d'Uzès, jusqu'à la ville romaine de Nemausus, aujourd'hui Nîmes. Les eaux de la source proviennent en partie de la rivière d'Alzon, qui passe par les environs d'Uzès, et des eaux récoltées du mont Bouquet, situé plus près d'Alès. L'aqueduc proprement dit est un chef-d'œuvre d'ingénierie, témoignage de l'extraordinaire maîtrise des constructeurs anciens : le dénivelé entre les points de départ et d'arrivée n'est que de 12,6 m, la pente moyenne générale étant de 24,8 cm par km. À cause du relief, l'aqueduc serpente à travers les petites montagnes et vallées des garrigues d'Uzès et de Nîmes.
Wikipédia