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vendredi 7 juin 2013

Les années 250 (de 250 à 259) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Vers 255 : l'ingénieur chinois Ma Jun met au point un chariot pointant le sud, un véhicule faisant office de boussole sans fonction magnétique, qui utilise un mécanisme de différentiel.

Modèle du Science Museum de Londres Model of a Chinese South Pointing Chariot, an early navigational device using a differential gear. Attribution: Andy Dingley

Ma Jun (fl. 220–265), prénom social Deheng, était un ingénieur mécanique et fonctionnaire du gouvernement chinois durant la période des Trois Royaumes de Chine. Son invention la plus notable est le chariot pointant le sud, un véhicule faisant office de boussole sans fonction magnétique, mais fonctionnant en utilisant un mécanisme de différentiel (qui permet d'appliquer un couple égal à des roues tournant à des vitesses différentes). C'est grâce à cet équipement révolutionnaire, entre autres, que Ma Jun est connu comme étant un des plus brillant ingénieur mécanique et inventeur jusqu'à nos jours (avec Zhang Heng de la dynastie des Han orientaux). L'équipement est réinventé par d'autres ingénieurs par la suite, dont l'astronome et mathématicien Zu Chongzhi (429-500). Au cours des périodes dynastiques moyenâgeuses suivantes, le chariot pointant le sud de Ma Jun est combiné à un odomètre qui permet la mesure des distances.

Alphabet copte
L'écriture hiéroglyphique antique a cédé la place, pour écrire la langue copte, à un alphabet dérivé du grec, dont les lettres ont été empruntées vers la fin du Ier siècle de l'ère chrétienne. La mère de cet alphabet est donc le grec oncial. La langue copte différant de la langue grecque en termes de phonèmes, il a fallu compléter l'alphabet de vingt-quatre lettres par sept signes supplémentaires, qui ont été empruntés au démotique, écriture d'origine hiéroglyphique qui a précédé l'alphabet copte et a cessé d'être utilisée pendant le Ve siècle. Inversement, certaines lettres grecques se sont avérées inutiles mais ont été conservées pour la notation de termes empruntés au grec biblique.

Lettres de l'alphabet copte Attribution: Afanous at the English language Wikipedia

L'alphabet copte est aujourd'hui réservé aux textes chrétiens. Cependant, il servait à ses débuts pour des écrits au contenu varié, comme des textes « magiques ». Pour W. V. Davies (cf. bibliographie), l'importation de lettres grecques dans cette langue - qui pouvait utiliser une écriture ancestrale mais phonétiquement imprécise - s'expliquerait par la nécessité de représenter le plus fidèlement possible les sons des formules magiques. L'alphabet dans ses versions les plus anciennes n'est pas normalisé et contient, selon les lieux et les dialectes, de nombreuses lettres issues du démotique qui n'ont pas été conservées dans la version définitive, laquelle est bien attestée à partir du IVe siècle. Au cours des siècles, les documents religieux ont pris le pas sur les écrits profanes, parmi lesquels on pouvait trouver lettres, correspondance commerciale et textes de lois.
Fait notable, l'alphabet nubien dérive de l'alphabet copte bien que les langues n'aient aucun lien entre elles.

Religion et philosophie

L’ex-avocat Cyprien, élu évêque de Carthage en 249, résiste à la persécution ordonnée par Dèce en 250. Pour être épargnés, de nombreux chrétiens abandonnent leur religion. Cyprien, partisan d’une Église démocratique, fait à contrecœur appel au pape Étienne pour essayer de sauver l’Église d’Afrique.

Date traditionnelle de l'évangélisation de l'Auvergne par Stremonius (Austremoine de Clermont) et ses compagnons, Nectaire (en), Mary, Sirénat, selon Grégoire de Tour.

Statue de saint Austremoine, apôtre de l'Auvergne et premier évêque de Clermont-Ferrand. Bois, XVIIe siècle, H. 90 cm. Crypte de l'église Saint-Austremoine d'Issoire, Auvergne, France. Classé monument historique en 1962. Attribution: Jastrow

Austremoine ou saint Austremoine ou Austremonius ou Stremonius est le premier évêque de Clermont et l'évangélisateur de l'Auvergne (France) au IIIe ou au début du IVe siècle. Il serait mort en 286 ou au IVe siècle. Il est fêté le 8 novembre dans le diocèse de Clermont.
Austremoine devient le premier évêque de Clermont, évêché qui, sous le nom d'Arverne, est l'un des plus anciens de la Gaule.

Art et culture

Époque probable de la réalisation en marbre du Grand sarcophage Ludovisi.
Le sarcophage Ludovisi appartient à la catégorie des sarcophages romains de bataille et plus précisément au groupe des « combats de masse », qui se caractérise par la représentation d'une foule de combattants qui rend la scène confuse. Ils ont été en vogue sous le règne de Marc Aurèle.

Grand sarcophage Ludovisi. Roma, Museo Nazionale Romano a Palazzo Altemps: il sarcofago detto "Grande Ludovisi". Alla parete, testa di Marte dalla collezione Cesi, poi Ludovisi Category:Museo Altaemps

En marbre du Proconnèse, le panneau frontal du sarcophage Ludovisi représente une mêlée entre soldats romains et Barbares. Les premiers portent casque, cuirasse ou tunique de mailles, épée courte et manteau militaire. Les seconds sont reconnaissables à leurs cheveux longs, leur barbe et leur pantalon ; certains portent une tunique alors que d'autres sont torse nu. Le placement des différentes figures suggère que les Romains, qui semblent sortir du fond du relief, ont mené un mouvement d'encerclement des Barbares : après avoir enfoncé le centre de la ligne ennemie, les ailes se referment sur les Barbares. Le visage de ces derniers, désormais certains d'être vaincus, est empreint de souffrance et d'angoisse, alors que les Romains restent impassibles.

Destruction sous le règne de Valérien (253-260) de la Stoa d’Eumène, à Athènes, pour construire la nouvelle enceinte de la ville (253-260).
Stoa (en grec ancien ? st??) est le terme grec désignant un portique, c'est-à-dire un bâtiment, ou la partie d'un bâtiment couvert, fermé à l'arrière par un mur plein, et ouvert en façade par une colonnade. C'est un lieu de rencontre, destiné à protéger diverses activités des intempéries. Elle peut avoir une spécialisation fonctionnelle comme la stoa basileios à Athènes où siège l'archonte. Les grands évergètes, et notamment les rois de l'époque hellénistique en font souvent offrande aux cités auprès desquelles ils désirent se distinguer :

Stoa d'Attale à Athènes Attribution: Adam Carr at the English Wikipedia project.

c'est le cas par exemple d'une des plus célèbres d'entre elles, la stoa d'Attale sur l'agora d'Athènes, reconstruite par les Américains dans les années cinquante pour abriter le musée de l'agora. À l'époque classique, les stoas ne comportaient qu'une seule nef; puis, à partir de l'époque hellénistique, on construisit des portiques plus grands et plus vastes, à deux nefs et souvent avec un étage.
Les premiers philosophes stoïciens grecs se réunissaient dans une stoa, d'où l'étymologie de stoïcisme.
Eumène II Sôter, mort en 159 av. J.-C., roi de Pergame en 197 av. J.-C. et membre de la dynastie des Attalides.
Fils d'Attale Ier et d'une certaine Apollônis originaire de Cyzique à qui Polybe rend hommage. Il s'allie avec les Romains pour contrer l'expansion séleucide vers la mer Égée. Il reçoit à la paix d'Apamée (188 av. J.-C.) la Chersonèse de Thrace en Europe (aujourd'hui Péninsule de Gallipoli) et une partie de l'Asie mineure : Phrygie, Lydie, Lycie et Pamphylie.


Wikipédia

Les années 250 (de 250 à 259) Histoire

Événements

Le monde vers l'an 250
Le monde vers l'an 250 Map of main world civilizations in 250 CE/AD Attribution: Javierfv1212

250-251 : persécution de Dèce.
La persécution de Dèce (250) est une persécution brève et violente prenant place au IIIe siècle dans l'empire romain à l'encontre des nouvelles religions, en particulier, du christianisme. Dans les communautés chrétiennes, elle est la cause de mouvements tels que le novatianisme.
En décembre 249, il ordonne ainsi à tous les sujets de l'empire d'offrir un sacrifice solennel aux dieux. La nouveauté de cet édit réside dans son caractère obligatoire et universel. Des commissions sont chargées de contrôler l'exécution des sacrifices par les habitants et de distribuer des certificats aux sacrifiants.

Pièces commémorant les victoires de l'empereur Dèce. Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

L’opération est brève mais très violente. Un grand nombre de chrétiens renient la religion chrétienne et sacrifient aux dieux. D'autres refusent d'abjurer leur foi : le pape Fabien (236-250) est tué, Origène est supplicié (250) mais survit. À Smyrne le martyr de Pionios nous est connu par des actes particulièrement fiables. Toutefois, cette persécution ne semble pas avoir fait autant de victimes que ne laisse supposer l’historiographie chrétienne. De plus, l'application de l'édit semble inégale dans les provinces : sévère en Afrique, la persécution est bien moindre en Gaule. Finalement pour l'État, le résultat n'est pas celui espéré car le ralliement est superficiel. En effet dès la fin de l'année 250, les chrétiens qui ont sacrifié demandent à l'Église leur réintégration.
C'est dans ce contexte que Cyprien de Carthage écrit De l'unité de l'Église catholique, afin d'avertir ceux qui se sont éloignés de l'Église qu'ils ne trouveront pas le salut de cette façon (« Salus extra Ecclesiam non est »). En revanche, le débat qui s'en est suivi au sein de la chrétienté, sur le problème de la réintégration des lapsi, c'est-à-dire, ceux qui avaient accepté de sacrifier, témoigne de la réalité d'une crise majeure.

250-269 : guerre entre Rome et les Goths.

250-270 : une épidémie de peste venue d'Égypte, dite peste de Cyprien, probablement le typhus exanthématique, se répand dans l'empire romain jusqu'en 270.

251 : bataille d'Abrittus.
La bataille d'Abrittus oppose les Goths aux troupes romaines de l'empereur Dèce en juin 251, dans l'actuelle plaine de la Dobroudja.
Les Goths battent les Romains et Dèce devient le premier empereur romain à être tué dans une bataille contre des barbares. Son fils Herennius Etruscus, co-empereur, serait lui aussi décédé pendant cette bataille, ou quelques jours avant durant cette même campagne.

253 :
Début d'une période d'anarchie dans l'Empire romain : les Trente Tyrans (fin en 268). Le Crise du troisième siècle continue.
On appelle les Trente Tyrans, dans l'empire romain, une série d'usurpateurs qui ont ou auraient vécu au IIIe siècle de notre ère, à l'époque de Valérien, de Gallien, de Claude le Gothique et d'Aurélien entre 253 et 270.
Malgré ce nom qui leur est donné dans une liste établie par l'auteur de l'Histoire Auguste, on n'en connaît vraiment que dix-sept, confirmés notamment par leurs émissions monétaires.

Les Francs et les Alamans envahissent la Gaule. Lutèce est incendiée. Les Francs atteignent les Pyrénées (256) et les Alamans avancent en Italie jusqu’à Milan (261).
Lutèce est une forme francisée du nom employé par les Romains Lutetia ou Lutetia Parisiorum pour désigner la ville gauloise connue aujourd'hui sous le nom de Paris ainsi que son oppidum.
La ville va prospérer pendant deux siècles et demi, période du Haut Empire, mais son histoire va être marquée dès le IIIe siècle par différents événements, dont la menace des barbares, Alamans à l'Est et Francs au Nord, amenant les Parisiens à se retrancher dans l’île de la Cité qui sera entourée d'un puissant rempart sans délaisser totalement la rive gauche. Lutèce joue un rôle important à la fois comme carrefour fluvial et commercial et aussi dans le système défensif de la Gaule du nord. Des troupes romaines sont installées et une flottille de guerre est présente.

253-260 : révolte berbère en Maurétanie Césarienne.
La Maurétanie Césarienne est une province de la Rome antique, partie orientale de la Maurétanie, qui correspondait à l'actuelle Algérie centrale et occidentale. À l'ouest de l'Afrique romaine, la Maurétanie.
Au IIIe siècle, à partir de 253 environ, dans la région d'Auzia, des soulèvements importants ont lieu, concernant les peuples de Bavares, des Quinquegentanei et des Fraxinenses, avec leur chef Faraxen. ces soulèvements menacent la province voisine de Numidie. L'agitation dure jusqu'à la fin du siècle, avec des périodes plus ou moins violentes. Il revient au tétrarque Maximien de ramener l'ordre par son expédition de 297-298. Nul doute aussi que des alliances avec de grands chefs maures, comme les ancêtres de Firmus et Gildon aidèrent aussi à ramener la paix.

257-258 : persécution de Valérien.
Selon Denys d'Alexandrie, l'empereur Valérien aurait été influencé par un haut responsable des finances de l'Empire, nommé Macrien. Le but poursuivi aurait été, à travers la persécution, de renflouer les caisse de l'État confronté à de sévères difficultés économiques. L'empire doit en effet faire face à différents assauts Barbares et Perses ainsi qu'à une épidémie de peste dans plusieurs provinces. Valérien est ainsi l'un des premiers empereurs à tirer parti d'un certain antichristianisme pour renflouer les caisses de l'État. La persécution se déroule en deux temps : Dès août 257, il prend des mesures qui visent à décapiter la hiérarchie chrétienne : ordres aux prêtres, évêques et diacres de sacrifier, interdiction du culte, des réunions de chrétiens. La peine encourue était l'exil. C'est ainsi que Denys d'Alexandrie est exilé au désert, ainsi que Cyprien de Carthage, exilé à Curubis. Cette première phase n'a pas les effets escomptés. Un durcissement très net intervient alors, annonçant une deuxième phase, plus répressive et sanglante. Au mois d'août 258, à l'initiative du Sénat romain, initiative reprise par Valérien par un rescrit, les exilés de la première phase sont condamnés à la peines de mort ainsi que tous ceux qui refuseraient de nouveau à sacrifier. Il obligea les chrétiens des couches sociales supérieures (chevalier, sénateur) à changer de foi sous peine de perdre leur rang. Ceux qui s'y opposèrent furent dépossédés de leurs biens.
Conséquences
Les conséquences de la persécution de Valérien sont bien moindre que celle de Dèce. Visant essentiellement les couches supérieures et le clergé et aucunement les simples fidèles, elle donna lieu a très peu de cas d'apostasie, donc n'a pas suscité de nouveau le problème des lapsi chez les chrétiens.
L'application de la persécution était rendue difficile par la situation délicate de l'Empire tant au niveau politique qu'économique. En 259, Valérien est fait prisonnier par les Perses contre lesquels il menait campagne. Son fils et successeur, Gallien, met fin à la persécution en publiant un édit de tolérance en 260.

En Afrique, le royaume d'Aksoum (Axoum) prend le contrôle du commerce dans la Mer Rouge.
Le Royaume d'Aksoum ou Empire aksoumite était un royaume commercial important dans le nord-est de l'Afrique, qui s'est développé à partir du IVe siècle av. J.-C. pour atteindre son apogée au Ier siècle. Son ancienne capitale, Aksoum, se situait dans le nord de l'actuelle Éthiopie. Le royaume utilisa le nom "Éthiopie" dès le IVe siècle. Il est également le lieu présumé où repose l'Arche d'alliance et la maison de la reine de Saba. Aksoum a été également le premier grand empire à se convertir au christianisme.
Au IIIe siècle, Aksoum a commencé à s'ingérer dans les affaires de l'Arabie du Sud, en prenant le contrôle de la région occidentale de Tihama. À la fin du IIIe siècle, le royaume a commencé à frapper sa propre monnaie et il fut nommé par le prophète Mani comme l'une des quatre grandes puissances de son temps avec la Perse, Rome et la Chine. Aksoum se converti au christianisme en 325 ou 328 sous le règne du Roi Ezana et il était le premier État à utiliser l'image de la croix sur ses pièces de monnaies

Début de la période maya classique en Amérique centrale.
L'Époque classique s'étend de 250 apr. J.-C. à 900 apr. J.-C. Elle est subdivisée en Classique ancien (de 250 à 600 ap. J.-C.) et Classique récent (de 600 à 900 ap. J.-C.). Certains auteurs insèrent à la charnière du classique et Postclassique une période appelée Classique terminal ou final.
Cette période, que nous connaissons de mieux en mieux grâce au déchiffrement de l'écriture maya, est marquée par de perpétuelles rivalités entre de nombreuses cités-États. Les Basses-Terres mayas n'ont jamais été unifiées politiquement, et il n'y a jamais eu d'«empire maya», comme on l'imaginait au milieu du XXe siècle. Chaque entité politique avait à sa tête un souverain appelé k'uhul ajaw («divin seigneur» en maya), qui tirait sa légitimité de ses ancêtres et occupait une fonction non seulement politique mais aussi religieuse. Il constituait une «interface» entre la communauté qu'il dirigeait et le monde surnaturel. Chaque entité politique était dotée d'un glyphe-emblème.
Dans les Basses-Terres du sud, le Classique ancien est dominée par deux grandes métropoles : Tikal et Calakmul. Chacune se trouve à la tête d'une confédération aux liens très lâches, où les renversements d'alliance sont fréquents.
Tikal joue un rôle prédominant dans la première partie de cette époque qui marque l’apogée de la culture maya. Les débuts de l'histoire de Tikal sont mal attestés. La Stèle 29 porte la première date en compte long de cette cité. Son rôle semble être renforcé par les liens qui l'unissent à la grande métropole du Mexique central, Teotihuacán. Ces échanges se manifestent dans l’architecture, la céramique et la sculpture.
Vers le milieu du VIe siècle, Tikal est vaincue par Calakmul. On note alors un ralentissement des activités, qui se traduit par l’interruption de l’érection de monuments datés dans cette cité. Cet arrêt marque la fin du classique ancien.
La fin du VIIe siècle voit un retournement de situation: Calakmul, vaincue par Tikal, amorce un déclin. Un renouveau s’opère, organisé autour de cités-États qui rivalisent de prestige. La culture maya des Basses-Terres du sud atteint son apogée : il durera jusqu'au IXe siècle. On assiste à une «balkanisation» du paysage politique. Des centres secondaires se livrent à d'incessants conflits. Une rivalité oppose par exemple Piedras Negras à Yaxchilan, tandis qu'un peu à l'écart des autres centres, Quirigua entre en conflit avec Copán
Dans les Basses-Terres du nord, au Yucatán, d'autres centres prennent le relais : les cités Puuc d'Uxmal, Labná, Kabah, Sayil, etc. Leur épanouissement est bref: elles sont également désertées au Xe siècle.

La civilisation de Teotihuacán (250-950) réalise l’unification de toute la vallée de Mexico.
La vallée de Mexico, où se trouve l'actuelle ville de Mexico, est une vallée située au centre du Mexique, à une altitude de 2 236 mètres, ce qui rend son climat tempéré dans une zone tropicale.
Relativement plate, elle est entourée d’autres vallées, celle de Puebla à l’est de Morelos au sud, de Toluca à l’ouest et du Mezquital au nord. Elle est dominée par plusieurs masses montagneuses, dont le célèbre volcan Popocatépetl (« Montagne qui fume » en nahuatl). Les eaux venant des montagnes se déversaient dans le lac Texcoco, dont il ne subsiste qu’une petite partie de nos jours. Avant la conquête espagnole, la vallée a abrité de nombreuses cultures mésoaméricaines, depuis Cuicuilco jusqu’aux Aztèques.

Économie et société

Forte dévaluation de la monnaie dans l'empire romain. Le poids de l’argentueus Aurelianus Antonianus est réduit et passe de 5,45 g à 5,10 g lors de sa création sous Caracalla (215) à trois grammes. Son titre est réduit (50 % de métal fin au début, 1,25 % au minimum par la suite)4. L’État en frappe d’énormes quantités. Le commerce extérieur, devant l’attitude des importateurs qui exigent le paiement en or où en anciens deniers d’argent, se raréfie ou s’arrête. À l’intérieur, grâce au cours forcé, l’Antonianus continue à circuler, mais sa dépréciation constante se traduit par l’envolée des prix et la variation continuelle du cours. Le troc se développe entre particuliers, et l’État paye la solde de l’armée et le traitement des fonctionnaires en nature.

Personnages significatifs

Corneille (pape)
Corneille († vers 253) est le vingt et unième pape et succède à Fabien, 16 mois après le décès de celui-ci le 10 janvier 250.
Il est fêté le 14 septembre comme saint par les Églises catholiques et orthodoxes.
Après la mort de Fabien, la persécution de l'empereur Dèce est d'une telle violence que les chrétiens de Rome doivent attendre plus d'un an pour élire un nouvel évêque. Dans ce contexte difficile, l'organisation administrative de l'Église, mise en place par Fabien, prouve son efficacité et permet une prise de décision collective des divers clercs. Cependant la primauté de l'Église de Rome est déjà affirmée et pour répondre aux sollicitations des autres Églises les clercs font appel à Novatien, auteur de nombreux ouvrages et qui possède selon les critères de l'époque une belle plume. Novatien en est persuadé : il est le seul à pouvoir être élu nouvel évêque de Rome.

Pope Cornelius - I scanned from old book Szentek élete from 1900 Crescens Lajos Dedek Domaine public

En mars 251 l'élection a lieu et surprise : c'est le prêtre Corneille qui est élu. La raison en est simple. De nombreux chrétiens, lors de la persécution de Dèce, ont abjuré leur foi par peur ou opportunisme. Ils sont nombreux à vouloir rentrer dans l'Église à nouveau. Deux attitudes s'opposent alors : les intransigeants autour de Novatien, et ceux adeptes du pardon qui réussissent à faire élire Corneille. Un nouveau schisme apparaît alors car trois évêques italiens acceptent de sacrer Novatien alors que la quasi-totalité des autres Églises reconnaissent Corneille. Un synode, réuni en automne 251, avec l'évêque Denys d'Alexandrie et Cyprien de Carthage, approuve la mansuétude de Corneille et excommunie Novatien pour sa dureté envers les repentis.

Corneille est déporté sur ordre de l'empereur Trébonien Galle à Centumcellae Civitavecchia à la fin de l'année 252 où il meurt de façon naturelle semble-t-il probablement en 253. Son corps est ramené à Rome et déposé dans la catacombe de Saint-Calixte.

Étienne Ier (pape)
Étienne Ier est le 23e pape de l'Église catholique romaine et succède à Lucius Ier le 12 mai 254.
Noble romain, il est élu pape dans les catacombes de Saint-Calixte devant la communauté de fidèles par les prêtres qui avaient un titre et par les diacres qui remplissaient une charge ecclésiastique.
Son pontificat, qui dure jusqu'au 2 août 257, s'insère entre deux vagues de persécutions mais connaît une crise interne à l'Église particulièrement grave et mène celle-ci au bord de la rupture avec les Église d'Orient et celle d'Afrique. Comme ses deux prédécesseurs Étienne est favorable à la réintégration des chrétiens apostats sous la persécution de Dèce et repentis depuis. Mais le problème se pose aussi pour les clercs. Ils avaient le devoir de donner l'exemple, y compris dans le martyre, et Étienne refuse de réintégrer deux évêques d'Espagne qui avaient échappé à la persécution en produisant des certificats attestant qu'ils avaient sacrifié aux dieux païens. Il fait de même envers l'évêque d'Arles, qui depuis, dans une totale inconséquence, était passé aux novatiens.

Santo_stefano_dei_cavalieri Attribution: Jo

Étienne exige de la totalité des Églises chrétiennes qu'elles se conforment à la tradition romaine en ce qui concerne le baptême des hérétiques, des schismatiques et des chrétiens apostats, à savoir une simple imposition des mains de l'évêque, la confirmation, puisque ce sont des personnes qui ont déjà reçu le baptême. Mais les Églises d'Orient et d'Afrique exigent un nouveau baptême. Étienne est un personnage autoritaire et il accepte mal cette indépendance. Un conflit s'engage avec Cyprien, l'évêque de Carthage, menacé par Étienne Ier d'excommunication. Cyprien reçoit le soutien des Églises d'Asie mineure, de Syrie et de Cappadoce. Alarmé le patriarche d'Alexandrie, Denys, joue les médiateurs mais en vain. C'est la mort de Cyprien, puis celle d'Étienne le 2 août 257 qui met fin à cette querelle et évite la rupture.
On raconte qu'il fut décapité sur son siège pontifical par les soldats pendant qu'il présidait un office religieux dans les catacombes de Saint-Calixte. Il est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte bien que sa pierre tombale ne fut jamais retrouvée.
On le fête le 2 août.

Gallien
Gallien (Publius Licinius Egnatius Gallienus) (218 - 268) est empereur romain d'octobre 253 à septembre 268. Jusqu'en 260, il partage le pouvoir avec son père Valérien. Il est le dernier membre de l'ordre sénatorial à devenir empereur. Après lui, ses successeurs ne sont plus que des militaires. On considère habituellement son règne comme l'une des périodes les plus critiques pour l'Empire romain. Après la lourde défaite de Valérien contre les perses et la capture de l'empereur, Gallien hérite d'une situation tragique, marquée par un grand nombre de rébellions, de tentatives d'usurpations, et une reprises des invasions sur toute la longueur de la frontière européenne de l'empire, du Rhin au Danube. Face à la menace intérieure et extérieure, Gallien parvient cependant à contenir les invasions et lutte contre les usurpateurs, notamment Postumus en Gaule, tout en se conciliant Odénat en Orient, pour parer au plus pressé. Son règne extrêmement difficile est considéré par les sources antiques comme le fait d'un débauché et d'un incapable, mais les historiens modernes portent sur son œuvre un jugement beaucoup moins sévère.

Buste en marbre de Gallien.Altes Museum Berlin Attribution: Capillon

Gallien est assassiné alors qu'il assiège l'usurpateur Auréolus, retranché dans Milan. Proclamé empereur, son successeur, Claude le Gothique, paraît s'en offusquer et punit les coupables, bien qu'il ait sans doute appartenu à la conspiration qui a éliminé Gallien

Laurent de Rome
Laurent de Rome serait né vers 210 ou 220 à Huesca, en Aragon, Espagne. Il est mort martyr sur un gril, en 258 à Rome. Il est célébré le 10 août (le 6 août en Suisse).

Logonna-Daoulas : statue de saint Laurent Attribution: Gilbert Le Moigne

Cependant le préfet de Rome, informé que l'église possédait des trésors, fit venir Laurent et lui enjoignit de les livrer pour les besoins publics. Le saint diacre demanda un peu de temps « J'avoue que notre Église est riche et que l'empereur n'a point de trésors aussi précieux qu'elle ; je vous en ferai voir une bonne partie, donnez-moi seulement un peu de temps pour tout disposer ». Il fit venir les orphelins, puis dit au préfet en les lui montrant : « Voilà les trésors de l'Église, que je vous avais promis. J'y ajoute les perles et les pierres précieuses, ces vierges et ces veuves consacrées à Dieu ; l'Église n'a point d'autres richesses. » À cette vue, le préfet entra en fureur, et, croyant intimider le saint diacre, il lui dit que les tortures qu'il aurait à souffrir seraient prolongées et que sa mort ne serait qu'une lente et terrible agonie. Ayant ordonné qu'on dépouillât Laurent de ses habits, il le fit d'abord déchirer à coups de fouet, puis étendre et attacher sur un gril, de manière que les charbons placés au-dessous et à demi allumés ne devaient consumer sa chair que peu à peu.
Les calendriers anciens retiennent la date de son martyre, qui correspond à sa fête liturgique : le 10 août 258.


Lucius Ier
Lucius Ier est le 22e pape de l'Église catholique, de 253 à 254. Né à Lucques, selon le Liber Pontificalis, tandis que plusieurs ouvrages plus qualifiés situent sa naissance à Rome.
Il est élu à la mort de Corneille mais il est arrêté quasi-immédiatement sur ordre de l'empereur Trébonien Galle et aussitôt envoyé en exil. Cependant, après l'assassinat de l'empereur, il rentre à Rome car le nouvel empereur, Valérien, est moins hostile aux chrétiens. Comme il n'est pas hostile au retour des repentis de la persécution de Dèce au sein de l'Église, il est lui aussi la cible des novatiens au point que l'évêque Cyprien de Carthage doit prendre sa défense.
Il combattit la cohabitation entre hommes et femmes non consanguins, ainsi qu'entre diaconesses et clercs.
Lucius décède quelques mois plus tard de mort naturelle, en 254. Il est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte.

Novatien
Novatien est une personnalité chrétienne du IIIe siècle. Selon l'histoire canonique, il aurait été le deuxième antipape de l'Histoire de l'Église catholique romaine.
Novatien accuse Corneille de laxisme face aux repentis, ces chrétiens relaps durant la persécution de Dèce et qui souhaitent retrouver le giron de l'Église.
"II soutint qu'on ne devait pas admettre à la communion ceux qui étaient tombés dans le crime d'idolâtrie, quelque pénitence qu'ils fissent."
Ce schisme est à l'origine de l'Église novatianiste, proche d'autres mouvements postérieurs comme le donatisme et le mélécisme, qui, au IVe siècle, s'interrogent, comme lui, sur l'attitude à avoir face aux repentis. Il perdure pendant deux siècles, avec son propre clergé, se confondant à partir du milieu du IVe siècle avec le donatisme.

Sixte II
Sixte II ou Xyste II est le 24e pape de l'Église catholique. Il succède à Étienne Ier le 31 août 257.

Sixte II par Botticelli (1445–1510) 1480 fresco Livre Fresques italiennes de la Renaissance, 1470-1510, de Steffi Röttgen et Antonio Quattrone. Paris : Citadelles & Mazenod, 1997. ISBN 285088135X Chapelle Sixtine Cité du Vatican Domaine public

Durant son pontificat, la reprise des persécutions contre les chrétiens fait passer les problèmes internes de l'Église au second plan. En effet, l'empereur Valérien, plutôt neutre jusqu'à cette époque vis-à-vis des chrétiens, exige de ceux-ci la participation au culte impérial et interdit les cérémonies dans les catacombes. À partir du mois d'août 258, des mesures drastiques sont prises contre le clergé. Sixte II se réfugie avec plusieurs diacres dans une catacombe en bordure de la voie Appienne. Découvert le 6 août 258 par des soldats, il est traîné devant un tribunal, puis ramené sur le lieu de sa capture et décapité. Quatre diacres sont également exécutés. Avant de mourir, il aurait remis le saint Calice à son diacre saint Laurent de Rome. Il est inhumé dans la crypte des Papes de la catacombe de Saint-Calixte.
Considéré comme un saint et martyr par l'Église catholique, il est fêté le 7 août.

Sun Liang
Troisième fils à être choisi pour succéder à son père Sun Quan, Sun Liang n'est encore qu'un enfant lorsqu'il monte sur le trône. C'est donc tout naturellement qu'il est placé sous la tutelle de Zhuge Luo, lequel s'impose comme général et Premier Ministre exemplaire. Mais il est défié par Sun Jun, qui revendique le droit de régner de par son nom. Il parvient à faire destituer Zhuge Luo, puis, il organise le meurtre de l'ancien Premier Ministre. Sun Jun devient alors Conseiller-Général auprès de l'Empereur.
Cependant, peu de temps après, Sun Jun tombe étrangement malade et finit par mourir. Son parent, Sun Chen, réclame sa place et devient le nouveau Conseiller-Général. Néanmoins, Sun Liang se lasse rapidement du comportement de son Conseiller et organise son meurtre. Mais ses plans sont découverts et il est contraint d'abdiquer. Le Mandat Impérial revient alors au sixième fils de Sun Quan, Sun Xiu.

Trébonien Galle
Trébonien Galle (Gaius Vibius Trebonianus Gallus) est empereur romain de mi-juin 251 à août 253.
Si l'Histoire Auguste est lacunaire sur le règne de Trébonien, les autres auteurs antiques sont critiques : Eutrope affirme que lui et son fils ne firent rien de remarquable, Aurelius Victor les décrit comme des princes faibles, préoccupés du sort des victimes de la peste mais que leur attrait pour le luxe et les plaisirs fait perdre le soutien des armées, Zosime insiste sur leur incompétence.
Pièces à l'effigie de Trébonien Galle.*'''Description:''' Antoninian des Gaius Vibius Trebonianus Gallus *'''Source:''' see license {{PD-Coins-Krenzer}} Category:Roman coins

Trébonien charge Publius Licinius Valerianus de réprimer cette usurpation. Mais avant de parvenir en Mésie, les soldats de ce dernier le désignent empereur.
Quatre prétendants se disputent l'Empire et leurs armées se rencontrent à Terni en Ombrie : Trébonien et Volusien sont tués, puis c'est le tour d'Émilien qui laisse l'Empire au seul Valérien.

Valérien
Valérien (Publius Licinius Valerianus) est empereur romain de 253 à 260. Il partage le pouvoir avec son fils Gallien (Publius Licinius Egnatius Gallienus ; 218 - 268) qui lui succède comme unique empereur romain de 260 à 268.


Aureus à l'effigie de Valérien.Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Valérien meurt en captivité en Perse à une date indéterminée et dans des circonstances inconnues. Différentes versions circulent sur son sort. Les traditions iraniennes disent qu'il est bien traité par son vainqueur, mais le polémiste chrétien Lactance, sous Constantin Ier, décrit sa fin comme une punition divine et humiliante, obligé de servir de marchepied lorsque Shapur monte à cheval, et qu'après sa mort Shapur aurait fait tanner et teindre en rouge sa peau pour en habiller un mannequin exposé dans un grand temple perse en symbole de la honte de Rome. Eusèbe de Césarée, autre écrivain chrétien et contemporain de Lactance, rapporte plus sobrement que Valérien est réduit en esclavage et livré aux insultes et aux moqueries. Aurelius Victor affirme qu'il est capturé et écorché vif. Enfin l’Histoire Auguste prétend que trois rois orientaux voisins des Perses écrivent à Shapur pour l'inciter à relâcher Valérien, ce que les historiens modernes comme Andreas Alföldi et André Chastagnol considèrent comme pure imagination des auteurs de l’Histoire Auguste et une manière de réfuter l'affirmation de Lactance d'abandon de Valérien à sa captivité sans qu'aucun effort ne soit fait pour le libérer.


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