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samedi 10 août 2013

Laurent de Rome ou Saint Laurent

Laurent viendrait de "tenant un laurier". C'est un arbre avec les branches duquel on tressait autrefois des couronnes dont on ceignait lés vainqueurs. Il est l’emblème de la victoire; il réjouit la vue par sa verdeur constante ; il répand une odeur agréable, et possède beaucoup de propriétés. Or, saint Laurent est ainsi nommé de laurier, parce qu'il remporta la victoire dans son martyre; ce qui força Dèce à avouer avec confusion: « Je pense que nous voici vaincus *. »

Saint Lawrence. Mosaic from the Saint Sophia Cathedral in Kiev.XIth centuryhttp://www.drevglas.ru/kiev/017.html Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Il posséda la verdeur dans la netteté et la pureté de son corps ; ce qui lui a fait dire: « Ma nuit n'a plus rien d'obscur, etc. » Il eut l’odeur parce que sa mémoire sera éternelle: de la ces mots du Psaume III qui lui ont été appliqués: « Il a répandu des biens sur les pauvres ; sa justice demeurera dans tous les siècles. » Saint Maxime dit : « Comment sa justice n'aurait-elle pas de durée, ses œuvres étaient animées par cette vertu qui lui a fait consommer son martyre. » Sa prédication fut efficace, puisqu'il convainquit Lucille, Hippolyte et Romain. Le laurier a la propriété de guérir de la pierre qu'il écrase, de remédier à la surdité, et de détourner la foudre. De même saint Laurent brise les cœurs endurcis,rend l’ouïe spirituelle, et protège contre la foudre des sentences de la réprobation **.

Laurent, martyr et diacre, Espagnol de nation, fut amené à Rome par saint Sixte. Car ainsi que le dit Me Jean Beleth *, Sixte, dans un voyage en Espagne, rencontra deux jeunes gens, Laurent et Vincent, son cousin, distingués par leur honnêteté et remarquables dans toute leur conduite : il les amena à Rome avec lui.
* Il existe un poème sur saint Laurent dont tous les mots commencent par L.
** La vie de saint Laurent est tirée des actes anciens et reproduits dans son office au Bréviaire romain.


The Charity of St Lawrence Bernardo Strozzi (1581–1644) entre 1639 et 1640 huile sur toile Hauteur : 206 cm. Largeur : 162 cm.San Nicola da Tolentino, Venice Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

L'un d'eux, c'était Laurent, demeura à Rome auprès de sa personne, et Vincent retourna en Espagne où il termina sa vie par un glorieux martyre. Mais cette opinion de Me Jean Beleth a contre elle le temps du martyre de ces deux saints ; car Laurent souffrit sous Dèce et Vincent, qui était jeune, sous Dioclétien et Dacien. Or, entre Dèce et Dioclétien, il s'écoula environ 40 ans et il y eut entre eux sept empereurs, en sorte que saint Vincent n'aurait pu être jeune.
Saint Sixte ordonna Laurent son archidiacre. En ce temps-là, l’empereur Philippe et son fils, qui portaient le même nom, avaient reçu la foi et après être devenus chrétiens, ils s'efforçaient de donner beaucoup d'importance à l’Eglise. Ce Philippe fut le premier empereur qui reçut la foi de J.-C. ; ce fut, dit-on, Origène qui le convertit, quoiqu'on lise ailleurs que ce fut saint Pontius. Il régna l’an mille de la fondation de Rome, afin que cette millième année fut consacrée à J.-C. plutôt qu'aux idoles. Or, les Romains célébrèrent cet anniversaire avec un grand appareil de jeux et de spectacles. L'empereur Philippe avait auprès de sa personne un soldat nommé Dèce qui était courageux et renommé dans les combats. Vers cette époque, la Gaule s'étant révoltée, l’empereur y envoya Dèce afin de soumettre à la domination romaine les Gaulois rebelles.
* C. CXLV.

Dèce mena tout à bien et revint à Rome après avoir remporté la victoire au gré de ses désirs. L'empereur apprenant son arrivée. voulut lui rendre de grands honneurs et alla au-devant de lui jusqu'à Vérone. Mais comme l’esprit des méchants s'enfle d'un orgueil d'autant plus grand qu'ils se sentent honorés davantage, Dèce exalté par l’ambition en vint jusqu'à aspirer à l’empire et à comploter la mort de son maître. Il choisit le moment où l’empereur reposait sous son pavillon pour y entrer en cachette et l’égorger pendant qu'il dormait. Quant à l’armée venue avec l’empereur, il se l’attacha par ses prières, par l’argent, par des largesses et par des promesses, et alors il se hâta d'aller à la capitale de l’empire à marches forcées.

A cette nouvelle, Philippe le jeune fut saisi de craintes, et au rapport de Sicard dans sa chronique, il confia les trésors, entiers de son père et les siens à saint Sixte et à saint Laurent, afin que, s'il venait à être tué lui-même par Dèce, ils donnassent ces trésors aux églises et aux pauvres. N'allez pas vous étonner si les trésors distribués par saint Laurent ne sont pas appelés les trésors de l’empereur, mais bien ceux de l’Église, car il put se faire qu'avec ces trésors de l’empereur Philippe, il eût distribué en même temps quelques trésors appartenant à l’Église : ou bien encore, on peut les appeler les trésors de l’Église, parce que Philippe les avait laissés à l’Église pour qu'ils fussent partagés entre les pauvres, quoique l’on doute avec certaine raison que ce fut Sixte qui existât alors, comme il sera dit plus bas.

Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint Laurent 1 Florence The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.

Ensuite Philippe s'enfuit et pour ne point tomber entre les mains de Dèce, à son retour, il se cacha. Le Sénat alla donc au-devant de Dèce et le confirma dans la possession de l’empire. Or, afin de paraître avoir tué son martre non par trahison, mais par zèle pour le culte des idoles, il commença à persécuter les chrétiens avec la plus affreuse cruauté, donnant l’ordre de les égorger sans aucune miséricorde. Dans cette persécution périrent plusieurs milliers de martyrs, parmi lesquels fut couronné Philippe le jeune. Ensuite, Dèce se mit à la recherche du trésor de son maitre. Sixte lui fut présenté comme adorant J.-C. et comme possédant les trésors de l’empereur.

Or, saint Laurent qui le suivait par derrière lui criait: « Où allez-vous, sans votre fils, ô mon père ? saint prêtre, où allez-vous sans votre diacre? Jamais vous n'aviez coutume d'offrir le sacrifice sans ministre. Qu'y a-t-il en moi qui ait pu déplaire à votre cœur de père? Avez-vous des preuves que j'aie dégénéré? Éprouvez de grâce, si vous avez fait choix d'un assistant capable, quand vous m’avez confié le soin de distribuer le sang du Seigneur. » Ce n'est pas moi qui te quitte mon fils, ni qui t'abandonne, reprit le saint Pontife ; mais de plus grands combats pour la foi de J.-C., te sont réservés. Pour nous, en qualité de vieillard, nous n'avons à affronter que de faibles dangers, toi qui es jeune, tu remporteras sur le tyran un plus glorieux triomphe. Dans trois jours, tu me suivras, c'est la distance qui doit séparer le prêtre et le lévite.

Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint Laurent 2 Florence The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.

 Et il lui remit tous les trésors, en lui ordonnant d'en faire la distribution aux églises et aux pauvres. Le bienheureux Laurent se mit donc nuit et jour à la recherche des chrétiens et donna à chacun selon ses besoins. Il vint à la maison d'une veuve qui avait caché un grand nombre de chrétiens chez elle : depuis longtemps elle souffrait de maux de tête. Saint Laurent lui imposa les mains et elle fut guérie de sa douleur; ensuite il lava les pieds des pauvres et leur donna l’aumône. La même nuit, il vint chez un chrétien et y rencontra un homme aveugle ; par un signe de croix, il lui rendit la vue.
Or, comme le bienheureux Sixte ne voulait pas entrer dans les vues de l’empereur, ni sacrifier aux idoles, il fut condamné à avoir la tête tranchée. Accourut alors saint Laurent qui se mit à crier à saint Sixte : « Veuillez ne pas m’abandonner, père saint, parce que déjà j'ai dépensé vos trésors que vous m’aviez confiés. » Alors les soldats, en entendant parler de trésors, se saisirent de Laurent et le livrèrent entre les mains du tribun Parthénius. Celui-ci le présenta à Dèce. Le césar Dèce lui dit: « Où sont les trésors de l’Église que nous savons avoir été déposés chez toi? ».

Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint Laurent 3 Florence The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.

 Or, comme Laurent ne fui répondait pas, il le livra à Valérien qui était préfet, afin de le forcer à livrer les trésors et à sacrifier ensuite aux idoles, ou bien de le faire périr dans des supplices et des tourments divers. Valérien, de son côté, le mit entre les mains d'un officier nommé Hippolyte afin qu'il le gardât; et Laurent fut enfermé en prison avec beaucoup d'autres. Il y avait là sous les verrous un gentil nommé Lucillus qui, à force de pleurer, avait perdu la vue. Comme Laurent lui promettait de lui rendre l’usage de ses yeux, s'il croyait en J.-C. et s'il recevait le baptême, cet homme demanda avec instance. à être baptisé. Laurent prit donc de l’eau et lui dit: « Tout est lavé dans la confession. » Et quand Laurent l’eut interrogé avec précision sur les articles de foi et que Lucillus eut confessé qu'il les croyait tous, il lui versa de l’eau sur la tête et le baptisa au nom de J.-C. C'est pour cela que beaucoup d'aveugles venaient trouver Laurent et s'en retournaient guéris.

St. Laurentius Neuendettelsau, Mosaik Attribution Moros/Wikimédia Commons

Quand Hippolyte vit cela; il lui dit : « Montre-moi les trésors. » Laurent lui répondit : « O Hippolyte, pour peu que tu croies en Notre-Seigneur J.-C., je te montre des trésors et je te promets une vie éternelle. » Hippolyte lui dit: « Si tu fais ce que tu dis; je ferai aussi ce à quoi tu m’exhortes. » A la même heure, Hippolyte crut et reçut le saint baptême avec sa famille. Quand il fut baptisé il dit « J'ai vu les âmes des innocents tressaillir de joie. » Peu après, Valérien donna ordre à Hippolyte de lui présenter Laurent. Celui-ci dit à Hippolyte : « Allons tons les deux ensemble, car la gloire nous est réservée à toi et à moi. » Ils viennent donc tous deux devant le tribunal, et l’on s'enquiert encore du trésor. Laurent demanda un délai de trois jours, ce à quoi Valérien consentit' en le laissant sous la garde d'Hippolyte.

Pendant ces trois jours,, Laurent rassembla les pauvres, les boiteux et les aveugles et les présentant dans le palais de Salluste- à Dèce : « Ce sont là, lui dit-il, les trésors éternels qui ne diminuent jamais, mais qui s'accroissent; ils sont répartis entre chacun et trouvés entre les mains de tous; et ce sont leurs mains qui ont porté les trésors dans le ciel. » Valérien dit devant Dèce qui était présent: « Pourquoi tous ces détours? Hâle-toi de sacrifier et renonce à la magie. » Laurent lui dit : « Quel est celui qu'on doit adorer? Est-ce le créateur ou la créature? » Dèce irrité le fit frapper avec des fouets garnis de plomb, appelés scorpions, et on lui mit devant les yeux tous les genres de tortures. Comme l’empereur lui commandait de sacrifier afin qu'il échappât à ces tourments, Laurent répondit : « Malheureux! ce sont des mets que j'ai toujours désirés. » Dèce lui dit: « Si ce sont des mets, fais-moi connaître les profanes qui te ressemblent afin qu'ils partagent ce festin avec toi. » Laurent répondit: « Ils ont déjà donné leurs noms dans les cieux et c'est pour cela que tu n'es pas digne de les voir. »

Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint Laurent 4 Florence The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide. 

Alors par l’ordre de Dèce, il est dépouillé, battu de coups de fouets et des lames ardentes lui sont appliquées sur les côtés. « Seigneur J.-C., dit alors Laurent, Dieu de Dieu, ayez pitié de votre serviteur, puisque quand j'ai été accusé, je n'ai pas renié votre saint nom, quand j'ai été interrogé, je vous ai confessé comme mon Seigneur. » Et Dèce lui dit : « Je sais que c'est par les secrets de la magie que tu te joues des tourments, mais tu ne sauras te jouer longtemps de moi. J'en atteste les dieux et les déesses; si tu ne sacrifies, tu périras dans des tourments sans nombre. » Alors il commanda qu'on le frappât très longtemps avec des fouets garnis de balles de plomb. Mais Laurent se mit à prier en disant : « Seigneur Jésus, recevez mon esprit. » Alors il se fit entendre une voix du ciel que Dèce ouït aussi : « Tu as encore bien des combats à soutenir. » Dèce rempli de fureur s'écria: « Romains, vous avez entendu les démons consolant ce sacrilège, qui n'adore pas nos dieux, ne craint pas les tourments et ne s'épouvante pas de la colère des princes. »

Il ordonna une seconde fois qu'on le battît avec des scorpions. Laurent se mit à sourire, remercia Dieu et pria pour les assistants. Au même instant, un soldat, nommé Romain, crut et dit à saint Laurent: « Je vois debout en face de toi un très beau jeune homme qui essuie tes membres avec un linge. Je t'en conjure, au nom de Dieu, ne me délaisses pas, mais hâte-toi de me baptiser, » Et Dèce dit à Valérien: « Je pense que nous voici vaincus par la magie. » Il ordonna donc de le détacher de la cathaste * à laquelle il était attaché et de le renfermer sous la garde d'Hippolyte. Alors Romain apporta un vase plein d'eau, se jeta aux pieds de saint Laurent et reçut de ses mains le saint baptême. Aussitôt que Dèce en fut informé, il fit battre de verges Romain qui, s'étant déclaré chrétien de plein gré, fut décapité par l’ordre de l’empereur.

Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint Laurent 5 Florence The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide. 

Cette nuit-là, Laurent fut amené à Dèce. Or, comme Hippolyte pleurait et criait qu'il était chrétien, Laurent lui dit : « Cache plutôt J.-C. au-dedans de ton cœur, et quand j'aurai crié, prête l’oreille et viens. » On apporta donc, des instruments de supplices de tous les genres. Alors Dèce dit à Laurent: « Ou tu vas sacrifier aux dieux, ou cette nuit finira avec tes supplices. » Laurent lui répondit : « Ma nuit n'a pas d'obscurités, mais tout pour moi est plein de lumière. »

* La cathasta, d'après Rich, est tout simplement un gril de fer au-dessous duquel on mettait du feu pour torturer les criminels. Cet instrument était distingué du chevalet Eculeus et avait la forme d'une échelle d'après ce passage de Salvien : Lit. III, De Gubernat. Dei : Ad caelestis regiae januam..... ascendentes scalas sibi quodam modo de eculeis catastisque fecerunt. Iso Magister in Glossis catastae, genus tormenti, id est, lecti ferrei.

Et Dèce dit : « Qu'on apporte un lit de fer afin que l’opiniâtre Laurent s'y repose. » Les bourreaux se mirent donc en devoir de le dépouiller et l’étendirent sur un gril de fer sous lequel on mit des charbons ardents et ils foulaient le corps du martyr avec des fourches de fer. Alors Laurent dit à Valérien: « Apprends, misérable, que tes charbons sont pour moi un rafraîchissement, mais qu'ils seront pour toi un supplice dans l’éternité, parce que le Seigneur lui-même sait que quand j'ai été accusé, je ne l’ai pas renié; quand j'ai été interrogé, j'ai confessé J.-C. ; quand j'ai été rôti, j'ai rendu des actions de grâces. » Et il dit à Dèce d'un ton joyeux : « Voici misérable, que tu as rôti un côté, retourne l’autre et mange. » Puis remerciant Dieu : « Je vous rends grâce, dit-il, Seigneur, parce que j'ai mérité, d'entrer dans votre demeure. » C'est ainsi qu'il rendit l’esprit.
Dèce, tout confus, s'en alla avec Valérien au palais de Tibère, laissant le corps sur le feu. Le matin, Hippolyte l’enleva et, de concert avec le prêtre Justin, il l’ensevelit avec des aromates au champ Véranus. Les chrétiens jeûnèrent, et pendant trois jours célébrèrent ses vigiles, au milieu des sanglots et en versant des torrents de larmes.

Saint Laurent par Zurbaran (Musée de l'Ermitage - St Petersbourg) Photo: Theoliane/Wikimédia Commons

— Saint Grégoire rapporte au livre de ses Dialogues qu'une religieuse, nommée Sabine, conserva la continence sans pouvoir modérer l’intempérance de sa langue. Elle fut enterrée dans l’église de saint Laurent, devant l’autel du martyr; mais une partie de son corps fut coupée parle démon et resta intacte, tandis que l’autre partie fut brûlée : ceci fut constaté le lendemain matin.
— Grégoire de Tours rapporte * qu'un prêtre réparant une église de saint Laurent, une poutre se trouvait être trop courte; il pria le saint martyr qui avait soutenu les pauvres. de venir au secours de son indigence ; la poutre s'allongea de telle sorte qu'elle était beaucoup trop longue : le prêtre coupa alors cet excédent en petites parties et s'en servit pour guérir beaucoup d'infirmités. Ce fait est attesté par le bienheureux Fortunat, et il eut lieu à Brione, château d'Italie. (...)

La Légende Dorée


Iconographie
Saint Laurent est souvent représenté lors de son martyre près d'un gril ou attaché à celui-ci parmi d'autres diacres, sur ou à côté d'un gril rectangulaire, disposé sur des charbons ardents, tenant une palme, un encensoir et éventuellement d'autres accessoires du culte.

Fleuve Saint-Laurent
Le grand fleuve canadien, le Saint-Laurent, a été nommé en son honneur, car Jacques Cartier aurait navigué pour la première fois sur le fleuve un 10 août, jour de la Saint Laurent.

Le palais de l'Escurial inspiré par le grill de saint Laurent ?
Le roi d'Espagne Philippe II gagna l'importante victoire de Saint-Quentin en 1557 le jour de la Saint-Laurent. Pour remercier le ciel, il fit bâtir son palais de l'Escorial près de Madrid sur le plan, dit-on, du gril de Saint-Laurent.

Les « Larmes de Saint Laurent »
Les Perséides, pluie d'étoiles filantes que l'on observe dans le ciel d'été autour du 12 août, sont également appelées « Larmes de Saint Laurent ».

Wikipédia

mardi 4 juin 2013

Les années 220 (de 220 à 229) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Mesures favorisant le commerce et les corporations en Italie et dans les Provinces romaines.

De Natura Animalium (Traité sur les animaux) du Grec Élien.
Claude Élien ou Élien, surnommé Élien le Sophiste, né vers 175 à Préneste et mort vers 235 à Rome est un historien et orateur romain de langue grecque.
Les Mœurs des animaux ou Caractéristiques des animaux ou De la nature des animaux traitent d’histoire naturelle. Il s’agit également d’une compilation d’anecdotes, sans tentative de classification, cette fois en dix-sept livres, divisés en chapitres très courts.
Il cite 70 espèces de mammifères, 109 espèces d’oiseaux, une cinquantaine de reptiles et environ 130 poissons. Certaines espèces qu’il cite n’ont été identifiées qu’à l’époque moderne, à l’instar de son rat épineux découvert en Égypte par Étienne Geoffroy Saint-Hilaire ou le sanglier à cornes, un babiroussa redécouvert au XVIIe siècle. D’autres espèces sont inconnues et probablement fantaisistes. On y trouve même un dragon et un bœuf à cinq pattes.

Religion et philosophie

En matière religieuse, l’empereur romain Sévère Alexandre reste fidèle à l’idée syncrétiste, sous une forme tolérante et modérée. Il juxtapose dans son oratoire privé des statues d’Apollonios de Tyane, d’Orphée, d’Abraham et de Jésus-Christ. La pierre noire d’Élagabal reprend le chemin d’Émèse.

L’arrivée au pouvoir des Sassanides en 224, dévoués au zoroastrisme, rompt l’Alliance vieille de plusieurs siècles entre les Perses et les Juifs de Babylone. Ils sont persécutés au gré des politiques contradictoires des rois successif comme les chrétiens et d’autres groupes religieux, par les prêtres de Ahura Mazda.
Le zoroastrisme est une religion monothéiste où Ahura Mazdâ (pehlevi : Ohrmazd) est seul responsable de l'ordonnancement du chaos initial, le créateur du ciel et de la Terre. Le zoroastrisme est une réforme du mazdéisme1, réforme prophétisée par Zarathoustra, dont le nom a été transcrit Zoroastre par les Grecs (Ζωροάστρης, Zōroastrēs). Cette réforme, fondée au cours du Ier millénaire av. J.-C. dans l'actuel Kurdistan iranien (Iran occidental), est devenue la religion officielle des Iraniens sous la dynastie des Sassanides (224-651), jusqu'à ce que l'islam arrive, même si cette religion a réussi à se fondre dans le patrimoine culturel iranien. En effet, les Iraniens indépendamment de leur religion, accordent beaucoup d'importance aux fêtes zoroastriennes.
Les zoroastriens respectent le feu comme symbole divin. Zoroastre prêchait un dualisme reposant sur la bataille entre le Bien et le Mal, la Lumière et les Ténèbres, dualisme présent dans l'islam chiite duodécimain. Le principe de Zoroastre est qu'il existe un esprit saint (Spenta Mainyu), fils de Ahura Mazdā, et un esprit mauvais (Angra Mainyu) (pehlevi Ahriman), esprit incréé, opposés car représentant le jour et la nuit, la vie et la mort. Ces deux esprits coexistent dans chacun des êtres vivants.
Ahura Mazdâ (du vieux-perse Aura-Mazdâ, « Seigneur-Sagesse ») est la divinité centrale de l'ancienne religion mazdéenne ou mazdéisme. Après la réforme de l'ancien culte mazdéen par Zarathoustra, Ahura Mazda devient la divinité unique, abstraite et transcendante du zoroastrisme.

Un graphiti découvert en 1857 sur les murs du Paedagogium du mont Palatin à Rome, daté du début du IIIe siècle, représente une caricature du Christ, dessiné crucifié avec une tête d'âne, avec à côté un personnage en prière et la légende en grec : « Alexamenos adore son dieu »

Le graphiti du Paedagogium Vector traced from "Ancient Rome in the Light of Recent Discoveries" (1898) by Rodolfo Lanciani Wikimédia Commons

Wikipédia

Les années 220 (de 220 à 229) Histoire

Événements

Période des Trois royaumes de Chine. Bataille de Yiling.
Les Trois Royaumes (三國 ; pinyin : Sānguó) sont une période de l’histoire chinoise commençant en 220 après la chute de la dynastie Han (漢) et se terminant avec l’établissement de la dynastie Jin en 265. Durant cette période, les trois royaumes de Shu (蜀), Wei (魏) et Wu (吳) s'affrontèrent pour la domination de la Chine.
L'histoire des Trois Royaumes s'est écrite au fil des principaux textes suivants : Le roman Les Trois Royaumes (Sanguozhi Yanyi) a été écrit au XIVe siècle par Luo Guanzhong sur la base de notes rédigées au IIIe siècle par Chen Shou et complétées abondamment par Pei Shongzhi au Ve siècle – notes qui ont pris le titre de Sanguo Zhi, Chroniques des Trois Royaumes.
Ce roman et ces chroniques décrivent un épisode de l’histoire de la Chine qui va de la décomposition de la dynastie Han à la fin du IIe siècle, jusqu’à la reformation de l’unité nationale sous l’égide des Jin vers 265, en passant par ce nouveau découpage des territoires en trois royaumes qui a donné leur titre à ces œuvres. Les textes couvrent une période qui s’étend de 184 à 280, la fin de la dynastie Han étant officiellement datée de 220, et la fondation officielle de la dynastie Jin, de 265.

Début de la dynastie des Sassanides en Perse.
Les Sassanides règnent sur l'Iran de 224 jusqu'à l'invasion musulmane des Arabes en 651. Cette période constitue un âge d'or pour l'Iran tant sur le plan artistique que politique et religieux.

Vase sassanide en argent illustrant les vendange British Museum Marie-Lan Nguyen / Wikimedia Commons / CC-BY 2.5

On considère l'ère sassanide comme l'une des périodes les plus importantes de l'histoire de l'Iran. Sous bien des aspects, elle représente l'accomplissement au plus haut degré de la civilisation perse et fut le dernier grand empire iranien avant la conquête musulmane de la Perse et l'adoption de la religion musulmane.

Silver cup. Persian Art. Sassanid dynasty Photo: Nasser-sadeghi/Wikimédia Commons

Leur influence culturelle s'étendit bien au-delà des frontières de l'empire pour atteindre l'Europe de l'Ouest, l'Afrique, la Chine et l'Inde, et joua un rôle dans la formation de l'art médiéval européen et asiatique. Cette influence se perçoit aussi dès l'apparition du monde islamique et lors de la conquête de l'Iran par les musulmans. La culture aristocratique et unique de la dynastie en est la preuve.

Ambassade indienne en Syrie du sage gymnosophiste Dandamis ou Sandanes auprès d’Élagabal. Il rencontre à Emèse le philosophe chrétien Bardesane.
Les gymnosophistes (mot grec signifiant « sages nus ») sont des philosophes indiens ainsi appelés par les Grecs parce qu'ils méditaient parfois nus.
Ils faisaient profession de vivre dans la retraite et de mépriser la douleur, doctrine proche de l'ascétisme. Ils s'abstenaient de femme et de vin, allaient nus et gardaient la barbe longue.
Bardesane d'Édesse ou Bar-Daïsan, littéralement « le Fils du Daïsan » (qui est la rivière qui arrose Édesse) est un philosophe et poète chrétien de Syrie, né en 1541 à Édesse, mort en 222 dans la même ville.
Bardesane adhéra à une forme de christianisme très différente de celle qui devint officielle sous l'empereur Constantin ; il est dénoncé avec virulence comme hérétique, voire comme païen, par Éphrem le Syrien, qui consacra beaucoup d'efforts à combattre son influence.
Bardesane avait composé 150 hymnes, autant que les psaumes du roi David, qui eurent longtemps un grand succès, et dont un ou deux sont conservés dans le livre appelé Actes de Thomas (lequel est peut-être dû à un disciple de Bardesane ; l'Hymne de la perle serait de lui, et peut-être aussi Les Noces de la Sagesse ; le premier narre poétiquement les aventures de l'âme, envoyée hors de sa patrie céleste sur la terre d'Égypte pour obtenir une perle d'un grand prix, mais qui oublie un moment son origine royale, se la voit rappeler par une lettre de son père, et parvient à s'emparer d'un vêtement de lumière pour retourner dans le palais des cieux).
Un dialogue d'un de ses disciples nommé Philippe, où il apparaît comme le personnage du maître enseignant, a été retrouvé en 1845 dans un manuscrit du British Museum par l'orientaliste W. Cureton : il est intitulé Le Livre des Lois des Pays (Kthovo d-Nomuse d-Athrawotho). Deux passages étaient déjà connus par des citations d'Eusèbe de Césarée. Le thème du dialogue est la liberté humaine. Des questions sont posées à Bardesane par son disciple Avida : Dieu ne pouvait-il pas créer l'homme sans péché ? L'homme n'aurait été dans ce cas qu'un simple instrument remplissant une fonction, alors que la liberté le rend égal aux anges. Le mal vient-il alors de notre nature ? Non pas de la nature, mais du libre-arbitre. Le mal ne viendrait-il pas de l'influence des astres ? Les astres ont un certain pouvoir sur le corps, mais l'âme leur échappe presqu'entièrement. Ce point est notamment démontré par le fait que les hommes ont des comportements variant selon les lois et coutumes de leurs pays, alors qu'ils vivent tous sous le même ciel.

Personnages significatifs

Ardachîr Ier (voir les années 200)

Calixte Ier
Calixte (ou Calliste, puis saint Calixte) est une personnalité du christianisme ancien, considéré, selon la tradition catholique, comme le 16e évêque de Rome dont l'épiscopat aurait pris place d'environ 217 à environ 222, sous le règne de l'empereur Élagabal. Considéré comme saint par l'Église catholique romaine, il est célébré le 14 octobre.

Saint Calixte Ier instituant les jeûnes Richard de Montbaston (France, Paris, XIVe siècle) Vies de saints (BNF Richelieu Manuscrits Français 185) This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Calixte fut également le créateur du premier cimetière chrétien qui fut construit dans le tuf sur la Via Appia et qui porte aujourd'hui le nom de « Catacombe de Saint-Calixte ». Il inaugure aussi une nouvelle coutume : désormais, trois fois par an, le samedi qui précède les moissons, les vendanges et le commencement de la cueillette des olives, on observe un jeûne afin d'attirer la bénédiction du ciel.
Durant son pontificat de cinq ans il reconnut comme valide le mariage entre esclaves et femmes libres et accepta le remariage des veufs ainsi que leur entrée éventuelle dans le clergé. De plus il fit prévaloir l'usage d'absoudre tous les péchés. C'est enfin un financier expérimenté, phénomène finalement assez rare à la tête de l'Église romaine, et qui donne à cette dernière une prospérité inégalée jusqu'alors.

Cao Pi, fondateur de la dynastie Wei.
Cao Pi (chinois 曹丕), né en 187, mort en 29 juin 226, est le fondateur de la dynastie Wei. Il est aussi un écrivain, auteur d'un texte d'esthétique littéraire, Essai sur la littérature (論文, lun wen), et un poète.

Cao Pi Source: http://members.shaw.ca/jiuwan4/CaoPi.jpg This picture is Public Domain because of its age.Wikimédia Commons

Il est le second fils de Cao Cao et de Bian Linglong, une ancienne courtisane devenue l'épouse de Cao Cao. À la mort de son demi-frère Cao Ang, il devient l’héritier de Cao Cao. Il accompagne son père lors de l’invasion de la province de Ji et plus tard, lorsque Cao Cao est nommé Roi des Wei, il se livre à une lutte à la succession contre son frère Cao Zhi. Cao Pi, étant un homme très astucieux, achète l’appui des proches de son père, remportant ainsi la succession. Ainsi, après la mort de Cao Cao, Cao Pi hérite des titres de Premier Ministre des Han, de Roi des Wei et gagne le titre de Protecteur Impérial de la province de Ji. Peu après son ascension, Cao Pi fonde le royaume de Wei en détrônant l’Empereur Xian, devenant ainsi le premier empereur des Wei. En l’an 221, Cao Pi accepte la soumission de Sun Quan et lui donne le titre de Roi des Wu.



Cao Pi Auteur: Yan Li-pen VII°siècle Boston Museum of Fine Arts      This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Élagabal (empereur)
Héliogabale ou Élagabal (Varius Avitus Bassianus) (v. 203 - 11 mars 222) est empereur romain de 218 à 222 sous le nom de Marcus Aurelius Antoninus.
Par son souci de promouvoir un culte unique — en l'occurrence le culte solaire — à un moment où il était nécessaire de restaurer l'unité de l'empire, la politique religieuse d'Héliogabale peut se rapprocher du « césaropapisme », qui sera celle des empereurs païens puis chrétiens du Bas-Empire. D'ailleurs, cinquante ans après, l'empereur Aurélien visera à peu près au même objectif en instituant Sol Invictus comme divinité de l'Empire.

Les roses d'Élagabal, toile de Lawrence Alma-Tadema (1836-1912), 1888 Private collection This work is in the public domain 

L'empereur Élagabal laissa les Chrétiens en paix. Il est en effet fort vraisemblable qu'Héliogabale avait entendu parler de la religion chrétienne : ceux-ci étaient nombreux en Syrie et Anicet, pape de 155 à 166, était, comme lui, originaire d'Émèse.


Hippolyte de Rome
Hippolyte (v. 170 – †235), connu sous le nom d'Hippolyte de Rome, est suivant la tradition ecclésiastique un théologien, martyr sous Maximin Ier le Thrace, antipape de 217 à 235.
L'identité du personnage connu sous ce nom ainsi que les œuvres qui lui sont attribuées sont l'objet de débats dans la recherche contemporaine.
C'est un saint de l'Église catholique romaine célébré le 13 août.

« Le martyre d'Hippolyte », Vies de saints, Richard de Montbaston France, Paris, XIVe siècle Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Hippolyte de Rome a posé le principe de la tradition apostolique (œuvre connue grâce à la collection du Synodos de l'Église d'Alexandrie). Il est l'auteur d'œuvres exégétiques (Commentaire sur Daniel, Sur le Cantique des cantiques). On lui attribue également les Philosophoumena et le Liber Generationis. On lui doit aussi un recueil où est conservé la plus ancienne prière eucharistique connue en langue liturgique grecque (la prière n°2 du rite romain réformé par Paul VI s'en est un peu inspiré).

Julia Maesa
Julia Maesa (vers 170 - vers 224), d'origine syrienne, impératrice romaine de 218 à (env.) 224, belle-sœur de Septime Sévère, tante de Caracalla, grand-mère des empereurs Héliogabale et Sévère Alexandre.
Née dans la seconde moitié du IIe siècle (vers 170), Julia Maesa était la fille (aînée ?) de Julius Bassianus d'Emèse (aujourd'hui Homs, en Syrie), et la sœur de Julia Domna.
Elle épousa Julius Avitus, un notable de rang équestre, dont elle eut deux filles : Julia Soaemias et Julia Mamaea. Quand sa sœur Julia Domna, qui avait épousé Septime Sévère, devint impératrice à partir de 193, Julia Maesa alla s'installer à Rome avec sa fille Julia Soaemias. À la mort en 217 de son neveu l'empereur Caracalla, suivi du suicide de sa sœur Julia Domna, elle retourna à Emèse où son petit-fils Varius Avitus Bassianus, fils de Julia Soaemias, avait été fait grand-prêtre du dieu Élagabal.
En 218 elle s'entendit avec Eutychinanos Comazon, préfet de camp de la Legio III Gallica, pour renverser l'empereur Macrin et faire proclamer Auguste son petit-fils, âgé de 14 ans. Elle répandit le bruit que ce dernier n'était pas le fils du mari de Julia Soaemias, mais de Caracalla qui aurait eu une liaison avec sa cousine. La mutinerie de la IIIe Légion réussit, Macrin fut battu et tué, et Julia Maesa partit s'installer à Rome avec sa famille : Julia Soaemias, le jeune Bassianus renommé "Marcus Aurelius Antoninus Pius" (l'empereur Héliogabale), son autre fille Julia Mamaea avec son fils Alexianus.
De 219 à 221 Julia Maesa dirigea de fait les affaires de l'Empire avec Comazon, nommé préfet du prétoire. Son petit-fils l'empereur Héliogabale ne s'occupait que de questions religieuses, car ses fonctions de grand-prêtre du dieu Élagabal passaient pour lui avant celles d'empereur. Assez vite, Héliogabale se rendit odieux à une bonne partie de la noblesse sénatoriale et de la garde prétorienne. Pour prévenir une révolte, Julia Maesa persuada Héliogabale d'adopter comme César (associé et successeur désigné) son jeune cousin Alexianus, renommé Severus Alexander (l'empereur Sévère Alexandre).

Denier à l'effigie de Julia Maesa *'''Source:''' see license {{PD-Coins-Krenzer}} Category:Roman coins

En 222 Héliogabale revint sur cette adoption et chercha à éliminer son « fils » (en fait son cousin). Avec la bénédiction de Julia Maesa, une mutinerie des prétoriens éclata en faveur de Sévère Alexandre. Héliogabale et sa mère Julia Soaemias furent assassinés, et Julia Maesa fit proclamer Auguste son autre petit-fils, prétendant qu'il était lui aussi le fils de Caracalla qui avait eu aussi une liaison avec son autre cousine Julia Mamaea.
Julia Maesa resta la dirigeante de fait de l'Empire pendant la première partie du règne de Sévère Alexandre. Elle mourut vers 224, et c'est sa fille l'impératrice Julia Mamaea, mère de l'empereur, qui prit sa succession.

Julia Soaemias
Julia Soaemias (v. 180 - 11 mars 222) était une impératrice romaine de la dynastie des Sévères.
Elle est née à Émèse (Homs en Syrie), fille de Julia Maesa et nièce de Julia Domna, l'épouse de Septime Sévère. En 205 elle est à Rome avec sa mère. C'est sans doute là qu'elle met au monde son fils Varius Avitus Bassianus, qui sera connu plus tard comme l'empereur Héliogabale.

Julia Soaemias (v. 180-222 ap. J.C.), impératrice romaine.XVe-XVIe siècle Auteur inconnu Bibliothèque nationale de France (BNF). Cote : Français 599, Folio 85.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Avant 217, elle retourne avec sa mère à Émèse, où son fils tout jeune devient grand prêtre du dieu Sol Invictus Élagabal. En 218 son fils Bassianus est proclamé empereur par la Legio III Gallica. À l'issue d'une guerre civile en Syrie contre les troupes favorables à l'empereur Macrin, le parti de Julia Maesa et Julia Soaemias l'emporte et la famille retourne s'installer à Rome, où le jeune Bassianus (Héliogabale) règnera jusqu'en 222.
En 222, elle est assassinée avec son fils par les prétoriens.

Sévère Alexandre
Sévère Alexandre (Imperator Caesar Marcus Aurelius Severus Alexander Pius Felix Augustus, Persicus Maximus (?)) est un empereur romain qui régna de 222 à 235.

Denier de Sévère Alexandre.*'''Source:''' see license {{PD-Coins-Krenzer}} Category:Roman coins Domaine publique

Il est le petit neveu de l'empereur Caracalla et succède à son cousin Élagabal, qui le choisit comme César en 221. Alexianus prend alors le nom de Severus Alexander. Élagabal tente ensuite de revenir sur sa décision mais Julia Maesa provoque une révolte des prétoriens qui coûte la vie à Élagabal. Aussitôt Sévère Alexandre est nommé Auguste par le Sénat. Il prend des mesures allant à l'encontre de celles de son prédécesseur, surtout dans le domaine religieux. Ainsi, il renvoie à Émèse la pierre noire du culte solaire, qui était pour certains Romains un objet d'indignation.

Head from a Statue 222 - 235 AD Archaeological Museum of Dion photo: Ophelia2/Wikimédia Commons

En 234, il se rend à Mayence pour repousser les Germains, en particulier les Alamans, mais hésite à combattre et préfère acheter la paix. Il est taxé de mollesse par l'armée qui l'assassine sous sa tente ainsi que sa mère et proclame empereur l'un des siens, Maximin. C'est le début de la période d'anarchie militaire qui va durer jusqu'aux règnes d'Aurélien et de Dioclétien.

Ulpien
Domitius Ulpianus (~170 - 223/2241) est un homme politique et juriste romain du début du IIIe siècle.
Originaire de Tyr, Ulpien devait probablement être issu d'une bonne famille de citoyens romains. Il fut d'abord assesseur du préfet du prétoire Papinien, un autre juriste célèbre, sous Septime Sévère et Caracalla. Après l'assassinat de Caracalla en 217, le nouvel empereur Élagabal le chasse de Rome. Mais son successeur Alexandre Sévère le fait préfet de l'annone, puis préfet du prétoire en 222. Il est le principal conseiller de l'empereur. Impopulaire auprès de la garde prétorienne pour avoir diminué ses privilèges accordés par Élagabal, il fut tué sous les yeux d'Alexandre Sévère au cours d'une émeute fin 223 ou début 224.

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vendredi 25 mai 2012

Saint Urbain, pape et martyr

Urbain succéda au pape Calixte. De son temps, il s'éleva une très grande persécution contre les chrétiens. Enfin Alexandre devint empereur et sa mère Mammée avait été convertie au christianisme par Origène. Ses prières vraiment maternelles obtinrent de son fils qu'il cesserait de persécuter les fidèles. — Cependant Almachius, préfet de la ville, qui avait fait trancher la tête à sainte Cécile, sévissait avec fureur contre les chrétiens; il fit donc rechercher avec soin saint Urbain; par le moyen d'un de ses officiers nommé Carpasius ; on le trouva dans un antre avec trois prêtres et trois diacres. Tous furent jetés en prison.
* Tiré des Actes de sainte Cécile.

 Statue d'Urbain Ier janvier 2006 Travail personnel Auteur Jakob Russ sur Wikimédia Commons

Almachius fit comparaître Urbain devant son tribunal, et lui reprocha d'avoir séduit cinq mille hommes avec la sacrilège Cécile et les illustres personnages Tiburce et Valérien : il lui réclama aussi les trésors de Cécile.
Urbain lui répondit : « Ainsi que je le vois, c'est plutôt la cupidité qui te porte à sévir contre les saints que l’honneur des dieux. Le trésor de Cécile est monté au ciel par les mains des pauvres. u Comme saint Urbain et ses compagnons étaient fouettés avec des lanières garnies de plomb, Urbain se mit à invoquer le nom du Seigneur en disant Elijon *. Le préfet souriant : « Ce vieillard, dit-il, veut passer pour savant, voilà pourquoi il parle de manière à ne pouvoir être compris. » Or, comme on ne pouvait pas les vaincre, ils furent reconduits en prison, où saint Urbain donna le baptême à trois tribuns qui vinrent le trouver, et au geôlier Anolin. Le préfet ayant appris que ce dernier était devenu chrétien, le fit amener à son tribunal et comme il refusa de sacrifier, il fut décapité.
Quant à saint Urbain il fut traîné devant une idole avec ses compagnons et forcé de lui offrir de l’encens : alors le saint se mit en prières et l’idole tomba en tuant vingt-deux prêtres chargés d'entretenir le feu.
* D'après saint Isidore de Séville (liv. VII, ch. I, des Etymologies), ce mot hébreu est un des noms de Dieu et signifie élevé, grand, le Très-Haut.

 Raphaël (1483–1520)  Pope Urban I between Iustitia and Caritas entre 1520 et 1524 fresque Sala di Constantino, Palazzi Pontifici, Vatican Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

On déchira cruellement les chrétiens, et on les conduisit ensuite pour sacrifier : mais ils crachèrent sur l’idole, firent sur leur front le signe de la croix et après s'être donné l’un à l’autre le baiser de paix, ils reçurent la couronne du martyre en ayant la tête coupée, sous l’empire d'Alexandre, vers l’an du Seigneur 220. Carposius fut saisi aussitôt par le malin esprit, blasphéma ses dieux, et malgré lui, il fit un grand éloge des chrétiens; enfin il fut suffoqué par le démon. A cette vue, sa femme Arménie reçut le baptême, avec sa fille Lucine et toute sa famille, des mains du saint prêtre Fortunat. Après quoi elle ensevelit les corps des martyrs avec honneur.

La Légende Dorée


Saint Urbain Ier est élu évêque de Rome en 222 pour succéder à Calixte Ier, qui était mort défenestré lors d'une émeute dirigée contre les Chrétiens. Il est le 17e pape selon l'Église catholique romaine. Il meurt le 23 mai 230. Sa tombe se trouverait à la catacombe de Saint-Calixte. L'Église catholique le reconnaît comme saint et le célèbre le 19 mai.
Urbain Ier connaît un pontificat marqué par des relations tranquilles avec l'institution impériale. Le nouvel empereur en effet, Sévère Alexandre étant plutôt bien disposé envers les Chrétiens. Par contre la querelle avec Hippolyte de Rome, premier antipape de l'histoire, parasite toujours l'Église romaine et va perdurer jusque sous le pontificat de Pontien.
En fait la figure d'Urbain Ier est mal connue et associée à la légende de sainte Cécile qu'il convertit au christianisme avec son époux Valérien. Les deux furent d'ailleurs condamnés à mort et, sur le lieu de leur martyre, au Trastevere, le pape Urbain fit construire l'église sainte-Cécile.
Une partie de ses reliques fut donnée à Charles le Chauve, roi de France, par le pape Nicolas Ier, en 862, et finirent à Auxerre, où Urbain devint le patron des vignerons. Il est inhumé dans la catacombe de Saint-Calixte.

La catacombe de Saint-Calixte. Commons upload by Friman 08:26, 16 May 2006 (UTC) User GerardM on nl.wikipedia
La légende populaire fait d'Urbain le patron des vendanges, dans les pays germaniques mais aussi en Alsace. Il fallut à plusieurs reprises, en particulier au Moyen Âge, que les autorités et l'Église catholique interviennent pour limiter les excès de cette dévotion.

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