dimanche 23 juin 2013

Les années 400 (de 400 à 409) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Mesrob invente l'alphabet arménien (date officielle 405).(voir les années 390 culture)

Géographie et voyages

399 - 413 : voyage du religieux bouddhiste chinois Faxian (Fa-Hsien) en Inde, qu'il atteint en 402. Venu pour obtenir des copies authentiques des écritures bouddhiques, il atteste de la puissance de l’empire Gupta. Il note que le crime est rare et que l’administration est efficace. Il rapporte que tous les gens respectables sont végétariens, alors que les basses castes et les intouchables consomment de la viande. Selon Faxian, l’Empire Gupta compte plusieurs provinces divisées en districts, eux-mêmes subdivisés en arrondissement. La prospérité repose pour une large part sur l’initiative privée ; des guildes sont chargées de construire et d’entretenir les ouvrages d’art, les temples, les fondations charitables ou culturelles ainsi que la gestion d’établissement comparables aux banques.

Religion et philosophie

400 : Stilicon ordonne la destruction des Livres Sibyllins.
Les Livres Sibyllins sont un recueil d'oracles conservés à Rome dans l'Antiquité. Selon une tradition ancienne, ils furent achetés à une sibylle par le roi Tarquin le Superbe.
Les livres sibyllins ne sont consultés qu'à la suite d'un prodige (ou présage) grave. Il s'agit de savoir quel dieu apaiser et par quels rites. Ils furent d’abord confiés à un collège de deux prêtres, nombre qui s’accrut par la suite pour atteindre quinze membres sous l’Empire, qu'on appela alors les quindecemviri sacris faciundis. La réponse était d'abord lue au Sénat, qui statuait ensuite sur l'opportunité de sa publication.
Pendant la guerre sociale (entre 91 et 89 av. J.-C.), un incendie au Capitole détruisit les exemplaires des livres sibyllins. Pour les reconstituer, on fit rechercher les prophéties de la Sibylle enregistrées à Samos, à Ilion, à Érythrée, dans les colonies grecques d’Italie, en Afrique et en Sicile. Les prêtres firent ensuite un tri pour ne retenir que celles qui leur paraissaient véritables.
À la fin de l’Empire romain d'Occident, probablement lors des mesures antipaïennes promulguées par Honorius à partir de 404, les chrétiens s’emparèrent des Livres sibyllins et les brûlèrent. Rutilius Namatianus, préfet de Rome en 417, dénonce Stilicon comme l’instigateur de cette action sacrilège. Comme il l’accuse aussi de trahison et d’avoir introduit les barbares dans le Latium, reproches historiquement injustifiés, les historiens modernes sont dubitatifs sur cette responsabilité.

   
Vers 405 : Jérôme de Stridon (voir les anées 370 histoire et liste des saints) achève la traduction de la Bible en latin (Vulgate).
   
Avant 411, Irlande : à l'âge de seize ans, Maewyn Succat, plus tard saint Patrick (voir liste des saints) est enlevé par des pirates irlandais, parmi lesquels Niall de neuf otages, qui le vendent comme esclave.

Dans la région de Kutai dans l'est de Bornéo en Indonésie, le roi Mulawarman observe les rites brahmaniques.
Un brahmane (brāhmaṇa, ब्राह्मण, lié au sacré) est un membre d'une des quatre castes (en sanskrit : varṇa, वर्ण, « couleur »), regroupant notamment : les prêtres, les enseignants et les hommes de loi. Plus généralement, un brahmane est un homme de lettres disposant de connaissances importantes sur le Monde.
Aux Indes, les Brahmanes combattaient les maladies qui étaient considérées comme des punitions divines : pour cela, ils interprétaient les pensées des dieux.
Époque védique
Originellement, le brahmane est un officiant du sacrifice védique. Il surveille en silence le déroulement du sacrifice alors que l´udgātar est le chanteur et que l´adhvaryu est l'officiant manuel, tous trois représentant la pensée (silencieuse), la parole (chantée) et l'action (matérielle)1.
Références
   
Algasie, dame gauloise de Cahors écrit une lettre à Jérôme de Stridon qui séjourne à Bethléem. Dans cette lettre elle lui pose onze questions sur les passages des Saintes Écritures qu'elle n'a pas compris. Hédibie, dame de Bayeux, fait de même et pose douze questions.
   
Le moine Honorat (voir les années 400 histoire), futur évêque d’Arles, fonde le monastère de Lérins dans le diocèse de Grasse où se fait ressentir l’influence de l’ascétisme égyptien. Il publie la Règle des Quatre Pères ou Règle des Pères, la plus ancienne Règle monastique connue en Occident.

 Icône de saint Honorat d'Arles, fondateur du monastère de Lérins.http://www.france-orthodoxe.net/photo/?x=gaule&id=21

Le monastère de Saint Honorat sur l'île de Saint Honorat (Iles de Lérins, baie de Cannes, Alpes-Maritimes) Attribution: Hermes from mars

Art et culture

L’épopée indienne du Mahâbhârata trouve sa forme définitive.

 Arjun hits the target: Daswant, described by Abul Fazl as the greatest Indian painter in Akbar's court, depicts in Persian style a scene from the pre-Islamic Indian epic, the Mahabharata 16th century Source/Photographe :Razmnama Public Domain INDIA.

Le Mahābhārata est un livre sacré de l'Inde, qui relate la « Grande Geste » des Bhārata, grand poème épique datant des derniers siècles avant l'ère commune.

 Illustration from Persian Mahabharata mughal period http://www.harekrsna.com/sun/features/12-09/features1568.htm This work is in the public domain in India because its term of copyright has expired.

C'est une saga mythico-historique, contant des hauts faits guerriers qui se seraient déroulés environ 2 200 ans avant l'ère chrétienne, entre deux branches d'une famille royale : les Pândava et leurs cousins, les Kaurava, pour la conquête du pays des Arya, au nord du Gange. C'est l'un des deux grands poèmes épiques de l'Inde, fondateur de l'Hindouisme avec le Rāmāyaṇa. On peut penser que la date de l'épopée primitive du Mahābhārata est bien antérieure à celle du Rāmāyaṇa, comme les faits eux-mêmes qui sont la matière de l'un et de l'autre poème.

402-403 : érection de la Colonne d'Arcadius à Constantinople pour commémorer la victoire sur les Goths de Gainas.

Colonne d'Arcadius, érigée en 402-403 pour commémorer la victoire sur les Goths de Gaïnas (reconstitution hypothétique). This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

La colonne d'Arcadius est une colonne triomphale érigée en 401 sur le forum d'Arcadius à Constantinople pour commémorer le triomphe de cet empereur sur le parti goth de Gaïnas en 400.
Le décor ne fut achevé qu'en 421, bien après la mort d'Arcadius en 408, et le monument fut alors dédié au nouvel empereur, Théodose II.

Base de la colonne d'Arcadius (dessin allemand, anonyme, XVIe s.)1574 Source : Frühbizantinische Kultur This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Fortement inspirée de la colonne de Théodose dressée par cet empereur sur le forum Tauri dans les années 380, ce monument poursuit la tradition des colonnes triomphales de Rome, comme la colonne Trajane et la colonne de Marc-Aurèle.
La colonne a été détruite au XVIe siècle et il n'en subsiste plus que le massif de maçonnerie du socle ainsi que la base. Le détail de sa décoration est toutefois conservé par une série de dessins réalisés en 1575. Elle était faite de serpentine et le socle de granite rouge.

   
Le mausolée de Galère à Thessalonique est transformé en église au début du siècle, la rotonde Saint-Georges.
   
Construction du Gymnase des Géants sur l'Agora d'Athènes.

Le Trésor d'Airan, une parure de princesse barbare datée de la fin du IVe, début Ve siècle, découvert en 1876 à Moult-Argence en Normandie, est enfouit.

Certains des éléments du trésor d'Airan  Category:Musée de Normandie Attribution: Pascal Radigue

Le Trésor d’Airan est le nom donné aux objets précieux découverts fortuitement en 1876 à Moult-Argences près d'Airan en Normandie. Il est actuellement conservé au Musée de Normandie à Caen.
La pièce maîtresse est une paire de fibules à pierre précieuses, liées par une chaîne, semblable à celles exhumées à Untersiebenbrunn et Rábapordány, dans l’aire danubienne.
Ces objets ont été trouvés dans la tombe d’une jeune femme de 20 à 40 ans, qui pourrait être une Gothe ou autre germaine orientale, d'ailleurs le toponyme Airan est germanique (Heidram 843), ou encore d’origine sarmate ou alaine. Il s'agit d'une parente, fille ou épouse, d'un soldat romain d'origine barbare, peut-être stationné dans la région dans le cadre du tractus Armoricanus et Nervicanus (litus Saxonicum) : défense frontalière maritime contre les Saxons et les Frisons ou encore dernier rempart de l'« Etat Romain » de Syagrius contre les Francs. Étant donné l'analogie du matériel archéologique de la tombe d'Airan (notamment les bijoux du costume féminin « princier »), d'autres tombes de Bourgogne (Balleure), d'Alsace (Hochfelden), d'Allemagne (Fürst, Altlußheim) et même du Portugal (Beja) avec celui d'Untersiebenbrunn (Autriche), les spécialistes parlent de « groupe Untersiebenbrunn ». L'origine ethnique des inhumés de ce groupe est difficile à déterminer, car le mobilier funéraire, comme c'est le cas ici, est de factures diverses. À Airan, on dénombre des éléments romains, alano-sarmates et germaniques. Pour ce faire, il faudrait réaliser une analyse approfondie des ossements.

Wikipédia

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