60-61 : Révolte de Boadicée en Bretagne.
La révolte de Boudicca se pose, encore de nos jours, en symbole de résistance des populations bretonnes contre l'envahisseur romain, elle est considérée comme le pendant breton (et britannique) de Vercingétorix. Elle marque également la transition entre une certaine forme d'indépendance (quoiqu'il s'agissait déjà, à l'époque, d'un royaume-client) et l'intégration complète dans l'Empire romain.
64 : Incendie de Rome.
Les spécialistes considèrent que Rome était, à l'époque impériale (c'est-à-dire pendant la période comprise entre les débuts de l'époque chrétienne et le VIe siècle), la plus grande ville du monde, comptant entre 1 et 2 millions d'habitants.
65 : Conjuration de Pison Echec d'un complot contre Néron.
Néron impose le suicide à Pison, puis au consul désigné Plautius Lateranus, à Sénèque, qui s’ouvrent les veines. Flavius Scaevinius est décapité, Faenius Rufus, qui avait tenté de se blanchir en se montrant actif dans l’enquête et la répression, est démasqué et exécuté, ainsi que d’autres officiers. Lucain se donne la mort à son tour. Des amis des conjurés, proches ou lointains, sont exilés. Antonius Natalis reçoit l’impunité pour ses dénonciations, Tigellin se voit décerner les ornements triomphaux, et les prétoriens reçoivent une prime de 2000 sesterces chacun, Nymphidius Sabinus remplace Faenius Rufus comme second préfet du prétoire. Plus curieusement, Nerva, préteur désigné pour l'année suivante et qui sera empereur trente ans plus tard, reçoit également les ornements triomphaux, mais Tacite ne précise pas la nature de son soutien à Néron.
Le climat de délation et de terreur se poursuit, entretenu par Tigellin et Nymphidius et par certains sénateurs, qui préfèrent être dénonciateurs que suspects. Néron frappe encore l’élite intellectuelle de Rome, les philosophes stoïciens Thrasea et Barea Soranus sont condamnés. Pétrone, accusé par Tigellin d'avoir participé à la conjuration, s’ouvre les veines en 66. Annaeus Mela, père de Lucain, doit faire de même. Le soulagement ne survient à Rome qu'en 67, lorsque Néron part en Grèce.
66 : Première guerre judéo-romaine : La situation devient difficile en Judée ; les gouverneurs romains sont des despotes, et les Juifs sont poussés à la révolte. Des Juifs fanatiques, les Zélotes déclenchent une violente insurrection en 66, qui est écrasée en 70 par le général Vespasien envoyé par l'empereur Néron ; Jérusalem est reprise et le Temple de Jérusalem détruit, des milliers de Juifs sont crucifiés. La prise de la forteresse de Massada en 74 marque la fin de la révolte.
Massada (de l'hébreu מצדה, metsada, « forteresse ») est un site constitué de plusieurs palais et de fortifications antiques perchés sur un socle de granite, situé en Israël au sommet d’une montagne isolée sur la pente est du désert de Judée.
66-67 : Voyage de Néron en Grèce.
68 : Début des révoltes en Gaule (Vindex) et en Espagne (Galba). Guerre civile : Galba, Othon, Vitellius et Vespasien se disputent le pouvoir impérial à Rome.
68-70 : Les Sarmates traversent le Danube et ravagent la Mésie.
Les Sarmates (Sauromates pour les Sarmates protohistoriques) sont un ancien peuple scythique de nomades des steppes, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen. Ils étaient établis à l'origine entre le Don et l'Oural.
69 : Année des quatre empereurs.
L'Année des quatre empereurs est un terme qui désigne la période qui va de juin 68 à décembre 69, qui voit se succéder sur le trône de l'Empire romain pas moins de trois empereurs avant que le pouvoir n'échoie à Vespasien. C'est la première guerre civile depuis le règne d'Auguste. Elle suit le règne de Néron.
69-70 : Révolte des Bataves en Germanie inférieure (Gaius Julius Civilis).
Les Bataves sont un peuple gaulois implanté à l'embouchure du Rhin. Ils sont désignés comme des Germains par les auteurs de l'Antiquité romaine classique. Avant et après la conquête romaine, ils peuvent être aussi décrits en Belges des bords du Rhin, ainsi que le suggèrent leurs liens avec les Trevires lors de la révolte de Civilis ou leurs constantes implications dans le maintien de l'ordre en Bretagne romaine.
Personnalités significatives
Boadicée
Statue de Boadicée, héroïne de la patrie, érigée à Londres, œuvre de Thomas Thornycroft (1815 – 1885).GFDL – Picture taken by A. Brady and put under the therms of GFDL agreement on en:Image:Boudiccastatue.jpg, accords to user Morwen. Wikimédia Commons
La révolte de Boudicca se pose, encore de nos jours, en symbole de résistance des populations bretonnes contre l'envahisseur romain, elle est considérée comme le pendant breton (et britannique) de Vercingétorix. Elle marque également la transition entre une certaine forme d'indépendance (quoiqu'il s'agissait déjà, à l'époque, d'un royaume-client) et l'intégration complète dans l'Empire romain.
64 : Incendie de Rome.
Les spécialistes considèrent que Rome était, à l'époque impériale (c'est-à-dire pendant la période comprise entre les débuts de l'époque chrétienne et le VIe siècle), la plus grande ville du monde, comptant entre 1 et 2 millions d'habitants.
65 : Conjuration de Pison Echec d'un complot contre Néron.
Néron impose le suicide à Pison, puis au consul désigné Plautius Lateranus, à Sénèque, qui s’ouvrent les veines. Flavius Scaevinius est décapité, Faenius Rufus, qui avait tenté de se blanchir en se montrant actif dans l’enquête et la répression, est démasqué et exécuté, ainsi que d’autres officiers. Lucain se donne la mort à son tour. Des amis des conjurés, proches ou lointains, sont exilés. Antonius Natalis reçoit l’impunité pour ses dénonciations, Tigellin se voit décerner les ornements triomphaux, et les prétoriens reçoivent une prime de 2000 sesterces chacun, Nymphidius Sabinus remplace Faenius Rufus comme second préfet du prétoire. Plus curieusement, Nerva, préteur désigné pour l'année suivante et qui sera empereur trente ans plus tard, reçoit également les ornements triomphaux, mais Tacite ne précise pas la nature de son soutien à Néron.
Le climat de délation et de terreur se poursuit, entretenu par Tigellin et Nymphidius et par certains sénateurs, qui préfèrent être dénonciateurs que suspects. Néron frappe encore l’élite intellectuelle de Rome, les philosophes stoïciens Thrasea et Barea Soranus sont condamnés. Pétrone, accusé par Tigellin d'avoir participé à la conjuration, s’ouvre les veines en 66. Annaeus Mela, père de Lucain, doit faire de même. Le soulagement ne survient à Rome qu'en 67, lorsque Néron part en Grèce.
66 : Première guerre judéo-romaine : La situation devient difficile en Judée ; les gouverneurs romains sont des despotes, et les Juifs sont poussés à la révolte. Des Juifs fanatiques, les Zélotes déclenchent une violente insurrection en 66, qui est écrasée en 70 par le général Vespasien envoyé par l'empereur Néron ; Jérusalem est reprise et le Temple de Jérusalem détruit, des milliers de Juifs sont crucifiés. La prise de la forteresse de Massada en 74 marque la fin de la révolte.
Fotografia di un campo trincerato romano della X legione presa dalla sommità di Masada.Foto personale.Masada,21/03/06 Auteur Original uploader was DE.MOLAI at it.wikipedia This image is in the public domain.
Massada (de l'hébreu מצדה, metsada, « forteresse ») est un site constitué de plusieurs palais et de fortifications antiques perchés sur un socle de granite, situé en Israël au sommet d’une montagne isolée sur la pente est du désert de Judée.
66-67 : Voyage de Néron en Grèce.
68 : Début des révoltes en Gaule (Vindex) et en Espagne (Galba). Guerre civile : Galba, Othon, Vitellius et Vespasien se disputent le pouvoir impérial à Rome.
68-70 : Les Sarmates traversent le Danube et ravagent la Mésie.
Les Sarmates (Sauromates pour les Sarmates protohistoriques) sont un ancien peuple scythique de nomades des steppes, appartenant sur le plan ethno-linguistique au rameau iranien septentrional du grand ensemble indo-européen. Ils étaient établis à l'origine entre le Don et l'Oural.
69 : Année des quatre empereurs.
L'Année des quatre empereurs est un terme qui désigne la période qui va de juin 68 à décembre 69, qui voit se succéder sur le trône de l'Empire romain pas moins de trois empereurs avant que le pouvoir n'échoie à Vespasien. C'est la première guerre civile depuis le règne d'Auguste. Elle suit le règne de Néron.
69-70 : Révolte des Bataves en Germanie inférieure (Gaius Julius Civilis).
Les Bataves sont un peuple gaulois implanté à l'embouchure du Rhin. Ils sont désignés comme des Germains par les auteurs de l'Antiquité romaine classique. Avant et après la conquête romaine, ils peuvent être aussi décrits en Belges des bords du Rhin, ainsi que le suggèrent leurs liens avec les Trevires lors de la révolte de Civilis ou leurs constantes implications dans le maintien de l'ordre en Bretagne romaine.
Personnalités significatives
Boadicée
Boadicée (ou Boadicéa, Boudicca, 30 après J.-C. - 61), épouse de Prasutagos, est une reine du peuple britto-romain des Icenis présent dans la région qui est aujourd’hui le Norfolk au nord-est de la province romaine de Bretagne, au Ier siècle après J.-C.
Dans son testament, pensant s'attirer les bonnes grâces de l'empereur Néron, le roi Prasutagus lègue la moitié de son royaume-client à l'Empire vers l'an 60. D'après Tacite et Dion Cassius. Cependant, à la suite de constantes humiliations infligées par les administrateurs romains sa veuve Boudicca prend les armes. Les sources expliquent qu'il s'agit du viol de la reine et de ses deux filles, ainsi que sa propre flagellation, qui déclenchent la révolte — on en extrapole aussi un soulèvement généralisé.
Avec une armée, elle rase la colonie de Camulodunum, ainsi que son récent sanctuaire impérial, le municipe de Verulamium et la ville de Londinium (Londres). Le général romain Suetonius Paulinus finit par remporter la victoire en 61 lors d'une célèbre bataille qui eut lieu à Watling Street. Boudicca se suicide avec du poison (ou meurt de maladie peu de temps après selon les sources).
Boadicea Haranguing the Britons by John Opie (1761-1807) This work is in the public domain in the United States, and those countries with a copyright term of life of the author plus 100 years or less.
Dans son testament, pensant s'attirer les bonnes grâces de l'empereur Néron, le roi Prasutagus lègue la moitié de son royaume-client à l'Empire vers l'an 60. D'après Tacite et Dion Cassius. Cependant, à la suite de constantes humiliations infligées par les administrateurs romains sa veuve Boudicca prend les armes. Les sources expliquent qu'il s'agit du viol de la reine et de ses deux filles, ainsi que sa propre flagellation, qui déclenchent la révolte — on en extrapole aussi un soulèvement généralisé.
Budicca arengant als britànics 1860 The History of England in Three Volumes Autor David Hume Domaine publique
Avec une armée, elle rase la colonie de Camulodunum, ainsi que son récent sanctuaire impérial, le municipe de Verulamium et la ville de Londinium (Londres). Le général romain Suetonius Paulinus finit par remporter la victoire en 61 lors d'une célèbre bataille qui eut lieu à Watling Street. Boudicca se suicide avec du poison (ou meurt de maladie peu de temps après selon les sources).
Galba
Galba (24 décembre 3 avant J.-C. - 15 janvier 69 après J.-C.) (latin : Servius Sulpicius Galba Imperator Caesar Augustus) est un empereur romain, qui régna de juin 68 jusqu'à sa mort. Sixième empereur depuis Auguste, il fut aussi le premier de l'année des quatre empereurs.
Galba 1465-1474 http://www.cameradeglisposi.it Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Lin (pape)
Dans la tradition catholique, Lin (en latin Linus) est le 2e évêque de Rome, successeur de Pierre. Il est né vers l'an 16 après J.-C. à Volterra, en Étrurie, dans l'actuelle Toscane, et son père s'appelait dit-on Herculanus.
Saint Lin Portrait of Pope Saint Linus un the en:Basilica of Saint Paul Outside the Walls, Rome Source http://cckswong.tripod.com/pope1_50.htm Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré
On fixe les dates de son pontificat de 67 à 76, mais aucune donnée précise ne peut corroborer ces dates. Si l'on en croit Irénée de Lyon, il aurait reçu des apôtres eux-mêmes la charge d'évêque, après avoir secondé Pierre. Il aurait subi le martyre le 23 septembre 78 mais seuls des documents postérieurs à 354 l'affirment, précisant même qu'il aurait été enseveli aux côtés de Pierre.
Considéré comme saint par l'Église catholique romaine et par l'Église orthodoxe, il est fêté le 23 septembre.
Marc (évangéliste) (voir Années 50)
St Mark the Evangelist Icon from the royal gates of the central iconostasis of the Kazan Cathedral in St.-Petersburgh. 73,5cm. The State Russian museum. St.-Petersburg. Russia Auteur : Vladimir Borovikovsky (1757–1825) Domaine publique
Néron (voir Années 50)
Citations et anecdotes
Néron dans sa jeunesse aurait dit : « Comme je souhaiterais ne pas savoir écrire » (Suétone- Vie des XII Césars) lorsqu'on lui présentait un ordre de condamnation à mort qu'il devait signer, paroles très étonnantes pour cet empereur.
D'après Suétone, Néron, persuadé de posséder un formidable talent lyrique, a participé à de nombreux concours durant sa vie et notamment lors de son voyage en Grèce. Il interdisait alors formellement de quitter l'amphithéatre pendant sa représentation et Suétone rapporte que plus d'un spectateur dut se faire passer pour mort pour pouvoir être emporté en dehors tellement ses déclamations ennuyaient le public.
« Que jamais Néron n'entre dans ce sein résolu ; Il faut être cruel, non dénaturé. » Hamlet, acte III scène 2, monologue d'Hamlet
Paul de Tarse (voir Années 30)
L'Extase de saint Paul Nicolas Poussin (1594–1665) entre 1649 et 1650 Huile sur toile Hauteur : 148 cm. Largeur : 120 cm.Musée du Louvre Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré
Pierre (apôtre)
Simon, fils de Jonas, aussi appelé Kephas (en araméen) ou Simon-Pierre, est un disciple de Jésus de Nazareth. Né au début de l'ère chrétienne en Galilée et mort vers 65 à Rome selon la tradition, il est un des douze Apôtres, parmi lesquels il semble avoir tenu une position privilégiée. Il est considéré comme saint par les Églises catholiques, orthodoxes et luthériennes, sous le nom de saint Pierre.
Basilique Saint-Pierre de Rome construite autour de l'emplacement du tombeau de Saint Pierrevue de la basilique vaticane à partir d'un toit situé près de la place saint Pierre. Auteur Alberto Luccaroni User:Luccaro Wikimédia Commons
Poppée
Poppée (Poppaea Sabina) (v. 30 - 65) est la deuxième épouse de l’empereur romain Néron.
À l'exception de Flavius Josèphe, les historiens de l’Antiquité lui trouvent peu de qualités en dehors de sa beauté et soulignent ses intrigues pour devenir impératrice.
Sabina Poppaea - Maître anonyme de l'école de Fontainebleau (XVIe siècle) huile sur panneau vers 1570 81 × 61 cm Institution: Musée d’Art et d’Histoire, Genève L'œuvre d'art représentée dans cette image et sa reproduction sont dans le domaine public mondialement.
Quinze siècles plus tard, Claudio Monteverdi l’a représentée sous une lumière plus favorable dans son dernier opéra, L'incoronazione di Poppea, soulignant son amour pour Néron.
Sénèque le Jeune (voir les années 50 Culture)
Vindex
Gaius Julius Vindex, Gaulois originaire d'Aquitaine et sénateur romain, était légat (gouverneur) de la province de Gaule lyonnaise
Comme gouverneur, il s'est rebellé contre l'empereur Néron en 68 après J.-C.. Il prit rapidement contact avec certains de ses homologues gouverneurs. Tous le dénoncèrent auprès du prince, sauf le gouverneur de la Tarraconaise et futur empereur Galba. Ce dernier entra, pour la mener, dans la révolte qui se métamorphosait en guerre civile. Le général Lucius Verginius Rufus se dirigeant vers Vesontio (Besançon) pour en faire le siège, Vindex dut s'y rendre afin d'éviter la prise du chef-lieu de la capitale des Séquanes. Ils entrèrent tous deux en contact et selon Jean d'Antioche se mirent d'accord afin de se partager le pouvoir. Vindex devait alors recevoir l'Espagne sans avoir obtenu le consulat, Rufus voyait son gouvernement étendu à l'ensemble des Gaules et Galba était reconnu Princeps à la place de Néron.
Alors que l'armée des révoltés marchait en désordre, les légions de Germanie prirent l'initiative sans avoir reçu l'ordre de leur général de les attaquer. Cet affrontement, qui aujourd'hui encore est entouré d'un halo de mystère, vit périr 20 000 Gaulois (selon Plutarque) ce qui mena Vindex à se suicider.
Wikipédia
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