mardi 2 juillet 2013

Les années 450 (de 450 à 459) Culture

Religion et philosophie

Condamnation du monophysisme au concile de Chalcédoine.

Les Églises d’Égypte et de Syrie acceptent mal la suprématie culturelle et politique de Constantinople en Orient. La doctrine monophysite, largement implantée, répondait au monothéisme intransigeant des orientaux. En réaction, après le concile de Chalcédoine, le copte et le syriaque remplacent le grec dans la liturgie en Égypte et en Syrie.

L’Éthiopie entre dans l’hérésie monophysite aux côtés de l’Église d’Alexandrie après le concile. Les traditions situent ce schisme sous le règne d'El Amiéda II. À cette époque, neuf moines (Abouna Alef, Tsahama, Arégaoui, Afetsié, Ghérima, Pantaléon, Likanos, Gouba et Yémata) introduisent le monachisme. Il est à peu près certain que ces moines, originaires d’Antioche, soient chalcédoniens et non monophysites.

Du Rhin à la Loire, entre 450 et 550, apparaît un nouveau type d’inhumation associant la pratique romaine du sarcophage et l’habitude germanique d’enterrer le mort habillé et armé (cimetières « à rangées »). Les objets déposés dans les tombes varient selon les régions.

Fin de la persécution des bouddhistes dans la Chine des Wei du Nord3.

Art et culture

Vers 450, l'historien Priscus relate sa visite à Attila effectuée en 449 pour le compte de l'empereur d'Orient Théodose II.
Maximin et Priscus arrivent à la cour d’Attila à la fin de l’été 449. Leur relation de voyage situe l’ordu d’Attila à l’est de la Tisza, au nord du Temes et au sud du Körös, sans que l’on puisse en préciser le lieu exact. Ils découvrent une ville de tentes autour d’un promontoire où se dresse le palais royal construit en bois, entouré d’une haute palissade garnie de tours. Ils rencontrent Attila à plusieurs reprises, notamment au cours d’un banquet, qui révèle l’étiquette sévère de la cour, apprise par les Huns en Asie centrale ou au contact des Perses, mais d’une simplicité calculée. Priscus décrit Attila comme un homme sobre dans ses vêtements et son alimentation, sombre et superstitieux, mais fin diplomate et capable de jouer la comédie.
Priscus admire les palais en bois des Huns. Il note que le plancher du palais de l’épouse principale d’Attila, Arykan, est couvert de tapis sur lesquels « on pouvait marcher », et que Arykan offre du vin à ses invités. Priscus rencontre un marchand d'origine gréco-latine, ancien captif d’Onégèse, originaire de Viminacium en Mésie, qui vit à la mode scythe : il lui déclare préférer vivre en liberté parmi les Barbares que sous le joug de l’Empire.

Poésie épique en Germanie (légendes de Sigurd, Ingold, etc.)
An illustration from Fredrik Sander's 1893 Swedish edition of the Poetic Edda. Reprinted with Erik Brate's 1913 translation which in turn is published by Project Runeberg at http://runeberg.org/eddan/ from where the image is taken. All works republished by Project Runeberg are in the public domain.

Sigurd-Siegfried est un prince guerrier d'une puissance supérieure, responsable de nombreux exploits, comme le meurtre d'un dragon (Fáfnir dans la mythologie nordique). Certaines traditions rapportent qu'il est devenu invulnérable, notamment en se baignant dans le sang du monstre, sauf dans un endroit précis du dos qui n'était pas trempé, et il est tué tragiquement à cause de cette faiblesse, ce qui lui a valu des comparaisons avec d'autres personnages mythiques, en particulier Achille.

La gravure runique de Ramsund en Södermanland en Suède (XIe siècle). Elle représente le mythe de Sigurd.1 Sigurdr se brûle en cuisant le cœur de Fáfnir. Il lèche son doigt, goûtant ainsi le sang du dragon. 2 Les oiseaux révèlent à Sigurdr les mauvaises intentions de Reginn. 3 Regin mort, la tête tranchée par Sigurdr. 4 Grani, le cheval de Regin, attaché à un arbre. 5  Sigurdr tuant Fáfnir avec son épée Gramr. 6 La loutre Ótr, à l'origine de la malédiction.This image was first published in the 1st (1876–1899), 2nd (1904–1926) or 3rd (1923–1937) edition of Nordisk familjebok. The copyrights for that book have expired and this image is in the public domain.

En Éthiopie, littérature en langue guèze, dont le fond sabéen s’enrichit d’emprunts au grec, au syriaque et à l’hébreu. L’Ancien et le Nouveau Testament sont progressivement traduits du Ve au VIIe siècles sur les textes d’Antioche, avec un certain nombre de textes apocryphes (l’Ascension d’Isaïe, les Jubilés, Hénoch, le Pasteur d’Hermas, une compilation d’Écrits théologiques (le Qérillos, attribué à Cyrille d'Alexandrie), la Règle de saint Pacôme, et un ouvrage didactique, le Physiologus.

Page du Physiologos de Berne. Folio 12 verso of the Bern Physiologus  This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Le Physiologos (Grec : Φυσιολόγος, en Latin : Physiologus et en français Physiologue), est un bestiaire chrétien de l'Antiquité qui a eu une influence considérable au Moyen Âge.
Ce bestiaire, traité d'histoire naturelle sur les propriétés des bêtes, des oiseaux, des plantes et des pierres, donne aussi des interprétations moralisatrices de ces sujets ; en général, ces moralisations sont bien plus développées que les descriptions comportementales qui les précèdent.
 
Panther, Bern Physiologus, 9th century This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

De nombreuses espèces sont représentées :
animaux réels : singe, pélican, éléphant, chameau, crocodile, (souvent assez fantaisistes), lion, cerf, ours, aigle, paon, ibis, chouette...
animaux imaginaires composites : griffon (corps de lion et tête d'aigle), aspic (petit dragon), aspic-tortue, onocentaure, basilic (queue de serpent et corps de coq), phénix, licorne, sirène-oiseau ou sirène-poisson...
toute une anthropologie monstrueuse : cynocéphale (homme à tête de chien), sciapode (homme à une seule jambe et s'abritant dessous)...

Début de la réalisation, sous la suggestion de Tanyao, des sculptures bouddhistes des grottes de Yungang (Yun-kang) dans le Shanxi (Chan-si) de 452 à 5153.

Grottes de Yungang Patrimoine mondial de l'UNESCO Cave 11, Yungang Grottoes, near Datong, Shanxi province, China. Attribution: Felix Andrews (Floybix)

Fresques du rocher de Sigirîya à Ceylan.

Fresques de Sigirîya au Sri Lanka.Attribution: photo taken by Dschen Reinecke

Début de la construction d'environ 130 temples à Aihole (en), dans le Karnataka, par les Chalukya (450-650).

Temple de Lad Khan Temple hindouiste This work has been released into the public domain by its author, Bharath12345 at the English Wikipedia project.

La dynastie Chalukya (Kannada : ಚಾಲುಕ್ಯರು, API : [tʃa ɭukjə ː]) est une dynastie royale indienne qui règne sur une grande partie de l'Inde du Sud et centrale entre le VIe et le XIIe siècle. Pendant cette période, trois dynasties liées, mais distinctes se succèdent. La plus ancienne, connue sous le nom "Chalukyas Badami", règne à partir de sa capitale Vatapi (aujourd'hui Badami) à partir du milieu du VIe siècle.

Baptistère des Orthodoxes à Ravenne.
Le baptistère des Orthodoxes ou Baptistère de Néon, à Ravenne en Italie, est le plus ancien édifice de cette ville. Ce nom le distingue du baptistère des Ariens, également à Ravenne, construit par le roi des Ostrogoths, Théodoric l'Amale. Les deux édifices, dont la destination est identique, étaient propres aux deux communautés chrétiennes qui coexistaient alors à Ravenne.



Baptistère des Orthodoxes Attribution: Photo by it:Utente:Madaki

Église Sainte-Marie des Chalkopratéia à Constantinople. Église Saint Démétrios à Thessalonique.


Wikipédia

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