Inventions, découvertes, introductions
Début de la période d'utilisation de l'écriture runique (fin en 700).
L’alphabet runique ou Futhark — terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet — était l’alphabet utilisé par les anciens peuples de langue germanique, tels que les Anglo-Saxons (pour écrire le vieil anglais) ou les Scandinaves (pour écrire le vieux norrois).
Au contraire des lettres de l’alphabet latin, les runes ont des noms dotés d’un sens intrinsèque. Le fait est, cependant, que l’alphabet latin est le fruit d’une longue et lente évolution, héritage des Étrusques, dont l’alphabet était lui-même issu de l’héritage des Phéniciens ; tout alphabet ayant lui-même pour origine les pictogrammes, qui avaient, eux, une signification symbolique. Il est assez improbable que les peuples germaniques aient pu inventer un alphabet à partir de rien quelques millénaires après la naissance des premiers alphabets. Une pièce de monnaie étrusque représentant les attributs d’Athéna retrouvée en Valais en Suisse retrace assez bien le chemin qu’a dû parcourir l’alphabet vers le nord avant que les peuples germaniques ne l’adaptent à leurs propres langues.
La racine indo-européenne du mot « rune », *rūn, dénote le mystère et le secret, ce qui se retrouve dans l'allemand raunen qui signifie murmurer ou chuchoter.
D'autres systèmes d'écriture apparentés aux runes existent : les runes hongroises et l'alphabet turc dit alphabet de l'Orkhon.
Début de la période d'utilisation de l'écriture runique (fin en 700).
L’alphabet runique ou Futhark — terme formé à partir du nom des six premières lettres de cet alphabet — était l’alphabet utilisé par les anciens peuples de langue germanique, tels que les Anglo-Saxons (pour écrire le vieil anglais) ou les Scandinaves (pour écrire le vieux norrois).
Au contraire des lettres de l’alphabet latin, les runes ont des noms dotés d’un sens intrinsèque. Le fait est, cependant, que l’alphabet latin est le fruit d’une longue et lente évolution, héritage des Étrusques, dont l’alphabet était lui-même issu de l’héritage des Phéniciens ; tout alphabet ayant lui-même pour origine les pictogrammes, qui avaient, eux, une signification symbolique. Il est assez improbable que les peuples germaniques aient pu inventer un alphabet à partir de rien quelques millénaires après la naissance des premiers alphabets. Une pièce de monnaie étrusque représentant les attributs d’Athéna retrouvée en Valais en Suisse retrace assez bien le chemin qu’a dû parcourir l’alphabet vers le nord avant que les peuples germaniques ne l’adaptent à leurs propres langues.
La Pierre de Rök. Suède Photo de Bengt O Åradsson/Wikipédia Commons
La racine indo-européenne du mot « rune », *rūn, dénote le mystère et le secret, ce qui se retrouve dans l'allemand raunen qui signifie murmurer ou chuchoter.
D'autres systèmes d'écriture apparentés aux runes existent : les runes hongroises et l'alphabet turc dit alphabet de l'Orkhon.
Septime Sévère favorise l’élevage du dromadaire en Afrique du Nord.
Le dromadaire (Camelus dromedarius), également appelé chameau d'Arabie, est une espèce de mammifères domestiques de la famille des camélidés et du genre Camelus. Pour cette raison, qualifier un dromadaire de « chameau » n'est pas, à proprement parler, erroné mais cependant imprécis, l'animal nommé couramment « chameau » (Camelus bactrianus et Camelus ferus) présentant deux bosses, alors que le dromadaire n'en possède qu'une seule apparente. Le terme dromadaire est tiré du grec dromas, qui signifie « coureur ». Sa taille va de 220 cm jusqu'à 250 cm au garrot pour les plus grands ; son poids varie entre 400 et 1 100 kg selon les races. Cet herbivore a une espérance de vie moyenne de 25 ans.
Brûle-parfum : dromadaire en porcelaine de Paul Hannong (musée des arts décoratifs de Strasbourg) Author: Philippe Alès/Wikipédia Commons
L'ancêtre du genre Camelus est apparu il y a 50 millions d'années2 . Il y a 2 à 3 millions d'années, l'ancêtre du dromadaire aurait pénétré en Afrique. Les dromadaires existaient déjà dans la Corne de l'Afrique pendant la Préhistoire et on a retrouvé des dents en Éthiopie ainsi que des peintures en Somalie et à Djibouti. La relation entre l'homme et le dromadaire remonte au IIe millénaire av. J.‑C.. La domestication du dromadaire a probablement eu lieu dans le sud de la péninsule Arabique vers 2000 ou 3000 avant J.-C..
Fondation d’une école de droit à Berytus (Beyrouth).
Bérytos (ou Béryte) est une ancienne cité phénicienne qui correspond à la ville moderne de Beyrouth.
Le nom latin de la ville est Berytus, qui provient de l'araméen Biryt (pluriel de Bir qui signifie puits). Le latin était la langue officielle de la cité qui fut colonie romaine. La ville se situait sur un promontoire orienté vers le nord face à la mer, et sur un territoire montagneux.
Sous l'Empire romain, Auguste fonde une colonie à Bérytos, sans doute en 15-14 avant J.-C.6, sous le nom de Colonia Augusta Iulia Felix Berytus. À ce titre, la cité possède le ius italicum : le droit romain s'y applique donc. La ville romaine se développe près de la mer, au nord-est de l'ancienne cité achéméno-hellénistique, dont les quartiers ne sont pas abandonnés. Devenue colonie romaine, Bérytos jouit d'un traitement de faveur de la part du dernier roi de Judée, Hérode Agrippa Ier, qui poursuit une politique d'évergétisme fastueuse. Il fait construire dans cette ville « un théâtre très coûteux et d'une beauté supérieure aux autres, ainsi qu'un amphithéâtre à grands frais, à côté de bains et de portiques », se montrant « magnifiquement prodigue » pour leur construction comme pour leur consécration, comme l'atteste Flavius Josèphe. Après le siège de Jérusalem, Titus célèbre sa victoire dans plusieurs villes, dont Bérytos et Antioche. Mais sous Septime Sévère, Bérytos choisit de soutenir le légat de Syrie, Pescennius Niger, dans la guerre qui l'oppose à l'empereur, à l'inverse de ce que fait Tyr : ce choix est sanctionné par Septime Sévère qui détache Héliopolis (l'antique Baalbek) de Bérytos, tandis que sa rivale Tyr est bientôt choisie comme capitale de la Syrie-Phénicie. Enfin, le christianisme se diffuse, et un premier évêque est mentionné à Bérytos au milieu du IIIe siècle.
Le médecin chinois Hua Tuo (110-207) utilise le cannabis comme analgésique et anesthésique.
Hua Tuo 华佗 (110–207), est un célèbre médecin chinois de l'époque des Han postérieurs.
On lui attribue la découverte de la narcose (ma zui fa) et l'art des ouvertures abdominales (kai fu shu). Mais les études récentes de l'influence du Bouddhisme indien sur la médecine chinoise, amènent à penser que ses prodiges médicaux ne doivent pas être pris à la lettre mais doivent être situés dans le contexte de la littérature centrée sur le miraculeux, le bizarre et le fantastique, très développée à l'époque. En Chine, les légendes médicales sont souvent prises pour des preuves de pratiques réelles (Salguero1, 2009).
Portrait of the physician Hua Tuo from a Qing Dynasty edition of The Romance of the Three Kingdoms.This picture is Public Domain because of its age.
Religion et philosophie
Le patriarche Rabbi Juda le Prince (135-220) , fils de Rabban Siméon, codifie la loi juive dans la Mishna.
Rabbi Juda le Prince (hébreu רבי יהודה הנשיא Rabbi Yehouda hannassi) plus connu sous les surnoms de Rabbi (hébreu רבי « Maître ») et Rabbenou Haqadosh (hébreu רבנו הקדוש « notre saint maître »), est un Tanna (docteur de la Mishna) de la cinquième génération (135 - circa 220 EC).
Nassi (président du Sanhédrin) de la lignée de Hillel l'Ancien, il est à l'origine de la compilation de la Mishna, clôturant ainsi l'ère des Tannaïm aux alentours de 200 EC.
Persécutions des chrétiens sous Septime Sévère.
Les Romains ont pris conscience des critiques des chrétiens sur les traditions romaines (jeux du cirque, culte de l'empereur, hiérarchie entre les hommes). L'intensité de leur prosélytisme est souvent invoquée mais n'a jamais été démontrée entre 30 et 135. À l'instar des religions orientales, ils critiquaient la société romaine et considéraient comme un devoir de la changer par la conversion. Mais l'essentiel de l'hostilité populaire tenait au fait que l'on faisait aux chrétiens le reproche d’amixia, le refus de se mêler à la vie publique en se tenant à l'écart de la vie municipale, étroitement liée alors à la dimension religieuse. Celse leur reproche quant à lui des dérives telles que de viser à « miner l'ordre social et former un État dans l'État » ou de nuire « à la santé publique en détournant les adeptes des médecins attitrés au profit des promesses illusoires de guérison ».
La violence des supplices réservés aux chrétiens n'est que le reflet d'une société violente qui avait déjà vu les proscriptions, par exemple, démarche plus politique. Les chrétiens, à l'instar d'autres suppliciés de l'époque, sont livrés aux fauves, crucifiés, torturés en public. Néanmoins, on observe qu'une fois la persécution passée, les chrétiens sont de nouveau tolérés, à défaut d'être admis véritablement. On ne constate donc pas de volonté d'exterminer les chrétiens en tant que tels.
Premières catacombes des communautés chrétiennes à Rome. Les chrétiens sont environs 10 000 à Rome et leur nombre triplera en un siècle.
A Procession in the Catacomb of Callistus Rome 1905 Alberto Pisa (1864-1936) This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.
Le bon berger Second half of the 3rd century Catacomb of Priscilla, Italy, Rome This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.
Les catacombes les plus importantes étaient chrétiennes, mais il en existait aussi pour les juifs et les païens.
Art et culture
203, Rome : construction de l'arc de Septime Sévère. Reconstruction du Portique d'Octavie. Construction du Septizodium.
L'Arc de Septime Sévère est un arc de triomphe antique qui se trouve à Rome à une extrémité du Forum, au pied de la colline du Capitole.
Il a été érigé en 203 ap. J.-C. pour glorifier les victoires militaires de l'empereur Septime Sévère et ses fils Geta et Caracalla sur les Parthes1. C'est une construction de marbre, comportant une arche principale encadrée de deux arches plus petites. Les façades sont richement décorées de colonnes, d'entablements et de bas-reliefs. Sur l'attique de chaque façade, est gravée une large inscription dédicatoire. Originellement, les lettres gravées en creux recevaient des lettres de bronze aujourd'hui disparues.
Un quadrige de bronze, conduit par l'empereur et ses deux fils, couronnait l'arc à l'origine. Un escalier permet d'accéder à la plate-forme supérieure.
Arc de Septime Sévère Jean-Christophe BENOIST/Wikipédia Commons
Portique d'Octavie. Ptyx /Wikipédia Commons
Le Septizonium, ou aussi Septizodium est un monument de la Rome antique, construit en 203 sous l'empereur Septime Sévère.
Ce monument ésotérique, dédié aux sept astres majeurs (le Soleil, la Lune et les cinq planètes connues des Anciens, qui ont aussi donné leur nom aux jours de la semaine1) garde des secrets jusque dans son appellation.
Vestiges du Septizonium, vers 1580. Étienne Dupérac I vestigi dell'antichita di Roma raccolti et ritratti in perspettiva, Rome, Lorenzo della Vaccheria, 1575 This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.
v. 204 : construction de l'arc tétrapyle de Septime Sévère à Leptis Magna et du théâtre de Sabratha. Construction de l'Arc des Argentiers sur le forum Boarium à Rome.
Un tétrapyle est un monument comportant quatre entrées ou portes.
The Arch of Septimius Severus at Leptis Magna Daviegunn/Wikipédia Commons
Le tétrapyle est un édifice-type de l'Antiquité classique, particulièrement romaine, souvent de forme cubique et comportant une porte sur chacun de ses quatre côtés. Ce concept de quatre portes est la qualité définissant le tétrapyle, avec quatre piliers (ou autres structures analogues) placés dans les coins afin de les délimiter.
Généralement, ce type de monument est construit à des carrefours importants, ou à des points géographiques particuliers comme un sous-genre d'arc de triomphe, voire simplement comme éléments architecturaux décoratifs.
Les tétrapyles des carrefours ont valeur symbolique, voire ésotérique, à mettre en relation avec le dieu Janus, dieu des portes (janua en latin), des carrefours et des passages en général, par contraste avec les arcs de triomphe quadrifons et les monuments quadriplés délimitant le croisement de deux axes majeurs du plan urbain. Quand il s'agit d'un simple arc de triomphe, le tétrapyle est essentiellement un « doublement » de la forme originale, avec une paire d'ouverture sur un axe et une deuxième paire sur un axe perpendiculaire, souvent moins importante.
Les tétrapyles sont particulièrement fréquents dans les grandes cités de l'Orient romain où ils constituent un élément essentiel de la parure monumentale. À l'époque byzantine, certains tétrapyles sont réinterprétés comme symbolisant les quatre Évangélistes (comme à Éphèse).
Sabratha est une des plus importantes villes de la Tripolitaine (Afrique romaine), située dans ce qui est aujourd’hui la Libye occidentale. Elle formait avec Oea et Leptis Magna un trio de villes qui a donné son nom à la Tripolitaine.
Photo du théâtre romain du site archéologique de Sebratha en Libye prise le 14 octobre 2006 Attribution : Delphine Bruyere/Wikipédia Commons
L'arc servait probablement d'entrée au Forum Boarium, dans le Vélabre et abritait des changeurs de monnaie, d'où son nom d'Arc des Argentiers. Il fut érigé en 204 ap. J.-C. en l'honneur de Septime Sévère, de son épouse, de ses fils Caracalla (et son épouse Plautille) et Publius Septimius Geta, ainsi que de Gaius Fulvius Plautianus, ami de Septime Sévère, père de Plautille.
Arc des Argentiers Rome MM (Massimo Baldi}Wikipédia Commons
La voûte est entièrement de marbre, exceptée la base, qui est de travertin. L'arc mesurait 6,15 mètres de hauteur et le passage arqué était de 3,30 mètres de large. Constitués de pilastres avec des chapiteaux corinthiens, la surface extérieure était totalement ornée de sculptures.
À l'intérieur, les figures de la famille impériale étaient représentées (ceux de Plautille et de Publius Septimius Geta ont été effacés). Ce petit arc fut dédié par les négociants en viande et les banquiers à la famille de Septime Sévère. Il présentait, entre ses pilastres envahis par un décor végétal exubérant, des scènes figurées. À l'intérieur, Septime Sévère et sa femme, Julia Domna, prêtresse de Cérès sont représentés en train de sacrifier, tournés vers les spectateurs, en les invitant du regard à participer à l'acte religieux. En face, Caracalla faisait aussi un sacrifice.
206 : début de la construction des Thermes de Caracalla.
Les bains de Caracalla, 1899 par Lawrence Alma-Tadema (1836-1912) Private collection domaine publique
Les thermes romains (en latin thermae, du grec thermos, chaud) étaient des établissements de bains publics chauds et froids de la Rome Antique. Inaugurés à Rome sous l’empereur romain Caracalla (212-217) en 216 ap. J.-C., les thermes de Caracalla, ou Thermae Antoninianae, sont les plus grands et les plus luxueux complexes thermaux réalisés jusqu'alors, même s'ils seront dépassés par la suite. En plus des équipements concernant directement les bains, ce complexe proposait des activités variées (bains publics et privés, nage, massage, exercices de gymnastique, etc.), ce qui explique sa taille gigantesque. Une superficie de plus de 10 ha, de la place pour 1600 baigneurs, 64 citernes de 80 000 litres chacune, ce sont quelques-unes des caractéristiques remarquables des Thermes de Caracalla. C'est aujourd’hui l'édifice thermal le mieux conservé de l'époque impériale. Les ruines qui demeurent encore à Rome frappent par leur aspect colossal.
Clément d'Alexandrie dénonce la présence d’instruments de musique pour soutenir la voix dans la musique chrétienne.
Fresques chrétiennes de la catacombe du cimetière de Saint-Calixte et du cimetière de Domitille, à Rome (201-250).
Crée vers le milieu du IIe siècle, elle fait partie d'un ensemble funéraire qui occupe 15 hectares de terrain, avec un réseau de galeries long de presque 20 kilomètres, sur quatre niveaux, et qui atteignent une profondeur supérieure à 20 mètres. À l'origine on y trouvait les sépultures de dizaines de martyrs, de seize papes et de très nombreux Chrétiens.
Peinture d'un baptême dans la catacombe de Saint-Calixte.This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.
La catacombe porte le nom du diacre Calixte qui, au début du IIIe siècle, fut chargé par le pape Zéphyrin de l'administration du cimetière. Zéphyrin meurt en 217 et est le premier pape à y être enterré. Calixte lui succède et devient le pape Calixte Ier. C'est ainsi que la catacombe de Saint-Calixte devint le cimetière officiel de l'Église de Rome. Cette catacombe est composée d'un ensemble de plusieurs cryptes dont la plus connue est la crypte des papes, découverte en 1854 par Giovanni Battista de Rossi, qui accueillaient à l'origine les dépouilles de neuf souverains pontifes du IIe siècle.
Wikipédia
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