Hugues de Grenoble ou Hugues de Châteauneuf (Châteauneuf-sur-Isère, 1053 - 1er avril 1132) est un ecclésiastique français du culte catholique romain. Il a été chanoine à Valence puis évêque de Grenoble de 1080 à 1132. Fervent partisan de la réforme grégorienne, il s'opposa fermement à l'archevêque de Vienne, Guy de Bourgogne, le futur pape Calixte II.
Canonisé en 1134 par Innocent II, saint Hugues est fêté le 1er avril.
Hugues de Grenoble manifesta dès son plus jeune âge une piété extraordinaire et une grande facilité pour la théologie. Alors qu'il était encore laïc, il fut fait chanoine de Valence. Sa piété était telle que selon la légende « il n'aurait aperçu qu'une seule femme dans sa vie. »
Au concile d'Avignon de 1080, il fut choisi comme évêque de Grenoble, bien qu'il n'eût pas été encore ordonné. Conduit à Rome par un légat du pape, il y fut ordonné par Grégoire VII lui-même. Dès son retour, il se consacra à la tâche de réformer les abus dans son nouveau diocèse et d'y introduire la réforme grégorienne.
Au bout de deux ans il y avait réussi et avait pu encourager la dévotion, il voulut alors se démettre de son évêché et se retirer au monastère bénédictin de Cluny, mais le pape lui ordonna de continuer son travail dans son diocèse.
Pour le reste du XIe siècle, son épiscopat fut marqué par le conflit avec Guigues III d'Albon sur la possession de territoires ecclésiastiques dans le Grésivaudan. Hugues soutenait que le comte d'Albon avait usurpé les terrains de l'évêché de Grenoble avec l'aide de l'évêque Mallen. Pour renforcer ce qu'il jugeait être son droit, Hugues fit écrire l'histoire de l'évêque Isarn reprenant par les armes le diocèse de Grenoble aux Sarrasins lors de la Bataille de Chevalon. C'était l'objet du préambule à une série de documents conçus pour établir le droit du diocèse sur ces terrains, documents connus comme les « Cartulaires de saint Hugues ». Un accord fut finalement trouvé entre Hugues et Guigues qu'en 1099. Guigues acceptait de céder les territoires en litige pendant qu'Hugues admettait l'autorité temporelle du comte dans les alentours de Grenoble.
Hugues contribua aussi à la fondation de l'Ordre des Chartreux. En 1084 il reçut Bruno de Cologne, qui avait peut-être été autrefois son propre maître, avec six de ses compagnons, après les avoir vus soi-disant en rêve « sous une bannière de sept étoiles ». Hugues les installa tous les sept dans un endroit enneigé et rocailleux des Alpes appelé la Chartreuse. Ils y fondèrent un monastère et consacrèrent leur vie à la prière et à l'étude, recevant souvent la visite de Hugues, dont on dit qu'il adopta une grande partie de leur mode de vie.
Canonisé en 1134 par Innocent II, saint Hugues est fêté le 1er avril.
Hugues de Grenoble manifesta dès son plus jeune âge une piété extraordinaire et une grande facilité pour la théologie. Alors qu'il était encore laïc, il fut fait chanoine de Valence. Sa piété était telle que selon la légende « il n'aurait aperçu qu'une seule femme dans sa vie. »
Au concile d'Avignon de 1080, il fut choisi comme évêque de Grenoble, bien qu'il n'eût pas été encore ordonné. Conduit à Rome par un légat du pape, il y fut ordonné par Grégoire VII lui-même. Dès son retour, il se consacra à la tâche de réformer les abus dans son nouveau diocèse et d'y introduire la réforme grégorienne.
Au bout de deux ans il y avait réussi et avait pu encourager la dévotion, il voulut alors se démettre de son évêché et se retirer au monastère bénédictin de Cluny, mais le pape lui ordonna de continuer son travail dans son diocèse.
Pour le reste du XIe siècle, son épiscopat fut marqué par le conflit avec Guigues III d'Albon sur la possession de territoires ecclésiastiques dans le Grésivaudan. Hugues soutenait que le comte d'Albon avait usurpé les terrains de l'évêché de Grenoble avec l'aide de l'évêque Mallen. Pour renforcer ce qu'il jugeait être son droit, Hugues fit écrire l'histoire de l'évêque Isarn reprenant par les armes le diocèse de Grenoble aux Sarrasins lors de la Bataille de Chevalon. C'était l'objet du préambule à une série de documents conçus pour établir le droit du diocèse sur ces terrains, documents connus comme les « Cartulaires de saint Hugues ». Un accord fut finalement trouvé entre Hugues et Guigues qu'en 1099. Guigues acceptait de céder les territoires en litige pendant qu'Hugues admettait l'autorité temporelle du comte dans les alentours de Grenoble.
Hugues contribua aussi à la fondation de l'Ordre des Chartreux. En 1084 il reçut Bruno de Cologne, qui avait peut-être été autrefois son propre maître, avec six de ses compagnons, après les avoir vus soi-disant en rêve « sous une bannière de sept étoiles ». Hugues les installa tous les sept dans un endroit enneigé et rocailleux des Alpes appelé la Chartreuse. Ils y fondèrent un monastère et consacrèrent leur vie à la prière et à l'étude, recevant souvent la visite de Hugues, dont on dit qu'il adopta une grande partie de leur mode de vie.
Vitrail dans le chœur de la chapelle Saint-Hugues, dans la Cathédrale Notre-Dame de Grenoble représentant Saint Hugues et Saint Bruno Carton Alexandre Debelle (1805–1897) vitrail : Moullot Travail personnel de Eusebius (25 janvier 2009) sur wikimédia Commons
En 1130, âgé de 77 ans, il trouva la force d'aller à la rencontre du pape Innocent II qui fuyait l'Italie et de l'accompagner jusqu'au Puy où devait se réunir un important concile visant à faire reconnaître Innocent II par les souverains d'Europe et à prononcer l'excommunication contre l'usurpateur Anaclet II.
Fondation de la Grande Chartreuse (manuscrit du XVe siècle) Late 15th century James Hogg (ed): An Illustrated Yorkshire Carthusian Religious Miscellany British Library London Additional MS. 37049, Volume 3 : The Illustrations, 1981, Institut für Anglistik und Amerikanistik, Universität Salzburg, A-5020 Salzburg, Austria, p. 25 Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.
Canonisation et vénération
Il fut canonisé le 22 avril 1134 par le pape Innocent II deux ans seulement après sa mort. Son corps, déposé dans une chasse d'argent demeura exposé pendant quatre siècles à la vénération des fidèles. En juin 1562, pendant les Guerres de Religion, son corps fut brûlé par le baron des Adrets et les Huguenots sur la place Notre-Dame à Grenoble.
La paroisse catholique de Sarsfield, en Ontario, porte son nom depuis 1896.
IconographieIl est représenté en habits épiscopaux par dessus sa cuculle blanche.
Hugues de Grenoble peut être aussi représenté en habit de chartreux recevant Bruno (parfois avec des étoiles, emblème des chartreux). Il lui arrive aussi de bénir des oies qui se transforment en tortues2.
Citation
« Pour ne rien dire du bien qui arriva grâce à lui… Une communauté d’ermites en Chartreuse, l’Abbaye de Chalais, une communauté d’ermites aux Écouges, une maison de chanoines réguliers près de Saint-Martin de Misère, une maison près de Saint-Jeoire, avaient fait leurs débuts grâce à son appui, avaient progressé grâce à son aide spirituelle et matérielle. »
— Guigues le Chartreux, Vie de Saint Hugues, paragraphe 35
Saint Hugues au réfectoire des Chartreux (Séville, Musée des beaux-arts) est un tableau de Francisco de Zurbarán réalisé entre 1630 et 1635.
Saint Hugues au réfectoire des Chartreux 1630-1635 huile sur toile 262 × 307 cm Musée des beaux-arts de Séville L'œuvre d'art représentée dans cette image et sa reproduction sont dans le domaine public mondialement. La reproduction fait partie des 10 000 peintures compilées par le Yorck Project. Cette compilation est gérée par Zenodot Verlagsgesellschaft mbH et mise sous licence GNU Free Documentation License
Composition
Il nous place devant une vaste nature morte. Les verticales des corps des Chartreux, de saint Hugues et du page, sont coupées par une table en L, recouverte d'une nappe retombant presque à terre. Le page est au centre. Le corps voûté de l'évêque à droite et le retour de la table à gauche, ôtent tout sentiment de rigidité qui pourrait naître de cette scène austère.
Il nous place devant une vaste nature morte. Les verticales des corps des Chartreux, de saint Hugues et du page, sont coupées par une table en L, recouverte d'une nappe retombant presque à terre. Le page est au centre. Le corps voûté de l'évêque à droite et le retour de la table à gauche, ôtent tout sentiment de rigidité qui pourrait naître de cette scène austère.
Détail Saint Hugues au réfectoire des Chartreux 1630-1635 huile sur toile 262 × 307 cm Musée des beaux-arts de Séville L'œuvre d'art représentée dans cette image et sa reproduction sont dans le domaine public mondialement. La reproduction fait partie des 10 000 peintures compilées par le Yorck Project. Cette compilation est gérée par Zenodot Verlagsgesellschaft mbH et mise sous licence GNU Free Documentation License
Détail
Devant chaque Chartreux sont disposés les écuelles en terre cuite contenant la viande et des morceaux de pain. Deux pichets en terre cuite, un bol retourné et deux couteaux abandonnés (ils devaient servir à couper la viande) aident à rompre une disposition qui pourrait être monotone si elle n'était déjà assouplie du fait que les objets présentent une diversité de décalages par rapport au bord de la table. L'œuvre y gagne en vie : ce sont bien des hommes qui se trouvent ici, et non des anges géomètres.
Les sept premiers Chartreux, dont Bruno, le fondateur, étaient nourris par saint Hugues, alors évêque de Grenoble. Un jour, ce dernier leur fait parvenir de la viande. Les moines se demandent s'ils vont contrevenir à leur règle en acceptant d'en manger. Au cours de leur discussion, ils tombent dans un sommeil extatique. Quarante-cinq jours plus tard, saint Hugues les fait prévenir qu'il vient les voir. Son messager revient et lui dit que les Chartreux sont attablés devant de la viande. Scandale : on est en plein Carême. Saint Hugues se rend au monastère et constate l'infraction. Comme les moines se réveillent, il demande à saint Bruno s'il sait la date liturgique du jour. Ce dernier lui donne une date de quarante-cinq jours antérieure et explique l'objet de leur débat. Saint Hugues se penche alors vers les assiettes et voit la viande se transformer en cendre. Les moines décident que la règle interdisant de manger de la viande ne souffrira pas d'exception.
Devant chaque Chartreux sont disposés les écuelles en terre cuite contenant la viande et des morceaux de pain. Deux pichets en terre cuite, un bol retourné et deux couteaux abandonnés (ils devaient servir à couper la viande) aident à rompre une disposition qui pourrait être monotone si elle n'était déjà assouplie du fait que les objets présentent une diversité de décalages par rapport au bord de la table. L'œuvre y gagne en vie : ce sont bien des hommes qui se trouvent ici, et non des anges géomètres.
Les sept premiers Chartreux, dont Bruno, le fondateur, étaient nourris par saint Hugues, alors évêque de Grenoble. Un jour, ce dernier leur fait parvenir de la viande. Les moines se demandent s'ils vont contrevenir à leur règle en acceptant d'en manger. Au cours de leur discussion, ils tombent dans un sommeil extatique. Quarante-cinq jours plus tard, saint Hugues les fait prévenir qu'il vient les voir. Son messager revient et lui dit que les Chartreux sont attablés devant de la viande. Scandale : on est en plein Carême. Saint Hugues se rend au monastère et constate l'infraction. Comme les moines se réveillent, il demande à saint Bruno s'il sait la date liturgique du jour. Ce dernier lui donne une date de quarante-cinq jours antérieure et explique l'objet de leur débat. Saint Hugues se penche alors vers les assiettes et voit la viande se transformer en cendre. Les moines décident que la règle interdisant de manger de la viande ne souffrira pas d'exception.
Wikipédia
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