Dès la fin du XVI° siècle, l’art du vitrail décline assez rapidement. Les causes en sont multiples mais principalement d’ordre religieux et économique.
La mode n’est plus à la couleur. Les ateliers ont bien du mal à s’approvisionner en verre coloré.
En 1676, on peut lire dans " les principes de l’architecture" d’André Félibien : "Nous voyons dans les anciennes vitres des couleurs très belles et très vives que l'on a plus à présent. Ce n'est pas que l'invention s'en soit perdue, mais c'est qu'on ne veut pas en faire de pareilles, parce que ce travail n'est plus recherché comme il l'était autrefois".
Le siècle des lumières s'accommode mal des vitraux colorés, l'Art Baroque exige beaucoup de clarté pour mettre en valeur la somptuosité des peintures et sculptures qui remplissent les églises. La lumière est à la mode, les édifices la réclame, n'hésitant pas à retirer leurs habits de couleur pour la laisser entrer (cathédrale de Reims par exemple).
Par manque de demande, évidemment, l'offre se ralentit un peu plus chaque jour.
En Flandre et en Suisse, la vogue des panneaux héraldiques connaît un essor particulier, il s'agit de petits panneaux peints à l'émail sans monture de plomb.
En Angleterre, la peinture à l'émail est très pratiquée, on voit ainsi de grandes verrières peintes à l'émail sur de grandes pièces de verre carrées, misent en plombs comme à la Cathédrale d'Oxford par exemple.
On trouve des vitraux du XVII dans certaines églises parisiennes :
- La chapelle de la Sorbonne
- L'église du Val-de-Grâce
- L'église de Saint Germain des Prés
- L'église Saint Gervais et Saint Protais
- L'église Saint Eustache
- L'église Saint Nicolas de Chardonnet
Des ateliers sont toujours en activité à Troyes, au XVII° siècle, on peut voir des vitraux de cette époque dans les églises suivantes :
- A la cathédrale Saint Pierre
- A l'église Saint Nicolas
- A l'église Saint Pantaleon
- A l'église Saint Martin des vignes
Il reste aussi une belle verrière à la cathédrale de Toulouse, ainsi qu'à la cathédrale de Bourges.
Au XVIIIème siècle, le procédé du verre plaqué est oublié, les secrets d'atelier semblent perdus, le vitrail est très près d'une disparition totale.
A partir de la fin du XVIII° siècle, des peintres sur verre voulurent retrouver perdus des anciens. Tel fut le cas de Pierre le Vieil, qui écrivit un ouvrage publié en 1774, deux ans après sa mort, intitulé "l'art de la peinture sur verre et de la vitrerie."
cette article est vraiment intraisant
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