vendredi 5 juillet 2013

Les années 490 (de 490 à 499) Culture

Religion

Selon le pèlerin chinois du VIIe siècle Xuanzang, le roi huns hephtalites Toramâna persécute le bouddhisme au Malwa et Penjab.
Xuanzang ( chinois : 玄奘 ; pinyin : Xuánzàng ; Wade : Hsiuan-tsang1) (602 – 664), moine bouddhiste chinois, est connu pour son énorme travail de traduction des textes bouddhiques indiens en chinois, permettant ainsi la reconstitution de textes indiens perdus grâce à ses traductions. Il est également à l'origine d'une école bouddhique. Son récit de voyage offre une description de l'Inde bouddhique au moment où elle entame son déclin. Il est d'un intérêt majeur pour la connaissance de l'Inde de cette époque. Le Voyage de Xuanzang et les légendes qui ont grandi autour de celui-ci ont inspiré le roman Xiyouji (西游记) ou Le Voyage en Occident.

Xuanzang Peinture représentant Xuanzang en route pour l'Inde.A depiction of the Chinese monk Xuanzang on his journey to India. I'm importing this from the Chinese Wikipedia, where it was uploaded by zh:User:Alexcn. He asserts there that it is public domain art. See zh:Image:Xuanzang_w.jpg for history.

En raison du célèbre roman classique Le Pèlerinage vers l'Ouest (ch. Xīyóujì 西遊記), adapté plusieurs fois au théâtre et sur l'écran, il devient l'un des personnages historiques les plus connus de tous les Chinois.

 
Statue de Xuanzang à Xi'an The statue of Xuanzang at the Great Wild Goose Pagoda in Xi'an, which was built to house the texts he brought back from India. Taken by the uploader July 26, 2005.

Il est né à Luoyang dans le Henan, cadet de quatre fils d'une famille de lettrés. En 629, il part en pèlerinage en Inde d'où il revient en avril 645 ramenant un grand nombre de textes en sanskrit, augmentant ainsi considérablement la quantité de littérature bouddhique disponible en Chine.
 
Le temple de Xuanzang au lac du Soleil et de la Lune à Taiwan Attribution: Bernard Gagnon/Wikimédia Commons

Le Voyage en Occident.
Le Bouddha (釋迦牟尼 Shijiamuni), qui est inquiet des mœurs sauvages de certaines contrées chinoises, va missionner la Grande Bodhisattva (觀音 Guanyin), afin de trouver un bonze éminent, pleins de mérites, qui se rendrait jusque dans l'Ouest (en Inde) pour ramener quelques écrits sacrés (sutras) en Chine, afin de faire bénéficier les peuples chinois de son enseignement : ce sera le moine (玄奘 Xuanzang) qui sera désigné pour accomplir cette tâche.

Xuan Zang, Dunhuang cave, 9th century.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. Ceci est valable dans les pays où le copyright a une durée de vie de 100 ans ou moins après la mort de l'auteur.

Comme il n'est qu'un mortel et qu'il ne survivrait pas seul durant un si long et périlleux voyage, la Bodhisattva va lui adjoindre quatre disciples chargés de l'emmener là-bas et de le protéger : un Singe immortel (孫悟空 Sun Wukong), un Dragon (龍王三君 Longwang Sanjun), un être mi homme mi porcin (豬八戒 Zhu Bajie) et un Ogre (沙和尚 Sha Heshang)...
Wu Cheng En Xiyouji la Pérégrination vers l'Ouest (éditions de la Pléïade, 1991)

Construction vers 495 du temple de Shaolin par l'empereur de Chine Xiaowendi, aussi appelé Tuoba Hong II ou Yuan Hong, en l'honneur d'un moine indien nommé Batuo.

L'entrée principale du monastère Shaolin dans la province du Henan.Attribution: Yaoleilei/Wikimédia Commons

Le monastère Shaolin ou temple Shaolin (少林寺; pinyin : Shàolín Sì) est un temple bouddhiste Chan situé sur le mont Song dans la province du Henan (Chine). Fondé au VIIIe siècle, le monastère est depuis longtemps célèbre pour son association avec les arts martiaux chinois, et particulièrement avec le Kung-fu Shaolin. Pour le monde occidental, il est peut-être le monastère bouddhiste le plus connu.

L'empereur Xiaowendi des Wei du Nord (471-499),((北)魏孝文帝), né Tuoba Hong (拓拔宏), plus tard Yuan Hong (元宏) face à l'immigration provenant du Nord à cette époque, fait plusieurs réformes pour conserver la prédominance de la culture des Han. Il interdit les mœurs du peuple Xianbei (vêtements, langue, noms de famille) et encourage la sinisation dans plusieurs domaines, tels que la langue, les noms de famille, les vêtements, et il favorise les mariages inter-ethniques.
Il fait construire, en 495, le monastère Shaolin pour l'Indien Batuo qui prêchait le bouddhisme theravada depuis déjà 30 ans en Chine.


Xiaowendi des Wei du Nord http://cimg2.163.com/tech/2006/8/16/20060816213148c86ba.jpg Transferred from zh.wikipedia; transferred to Commons by User:Shizhao using CommonsHelper.Author: Original uploader was Jason22 at zh.wikipedia Public domain

Batuo (chinois : 跋陀; pinyin: Bátuó) ou Fo Tuo, de son nom indien Buddhabhadra pour les Chinois, est le premier patriarche du Temple de Shaolin. C'est en son honneur que l'empereur Xiaowen Di fit construire en 495 le monastère de Shaolin au pied du Mont Song.
D'après les registres, il arriva en Chine en 464 et prêcha le bouddhisme theravāda pendant 30 ans, jusqu'à la création du monastère.

Hérésie de Mazdak en Perse.
Le mazdakisme est un courant religieux né en Perse, dans l'Empire sassanide, à la fin du Ve siècle, dérivé du mazdéisme et du manichéisme. Il doit son nom à son fondateur, Mazdak.
Cette religion n'est connue par aucune source directe. On doit se référer à ce qu'en disent des auteurs de langues persane, arabe, syriaque et aussi grecque.
Mazdak commence à prêcher durant la première moitié du règne du roi Kavadh Ier (488-496 puis 498-531). Ce dernier, soucieux de rétablir plus de justice sociale, est réceptif aux idées du prédicateur, et entreprend diverses réformes sociales, qui inquiètent beaucoup les élites du royaume, nobles et mages, contre lesquels est dirigée la critique sociale de Mazdak.
Kavadh Ier est détrôné par Zamasp en 496. Il réussit à revenir au pouvoir en 498 avec l’aide des Huns Blancs (Hephthalites). Soucieux de conserver l'appui des grands de son royaume, il s'éloigne de Mazdak. Il va plus loin par la suite, en confiant à son fils Khosro, qu'il associe au pouvoir, le soin de persécuter les mazdakistes, entre 524 et 528. Sont alors exécutés Mazdak, et aussi un fils du roi qui avait choisi de rester fidèle à cette religion. Les mazdakistes sont massacrés à Ctésiphon semble-t-il sous le règne de Khosro.
Fondements théologiques
Comme le mazdéisme et le manichéisme, le mazdakisme est une religion dualiste. Il existait deux principes : le Bien (la Lumière) et le Mal (l'Obscurité). Le mélange accidentel des deux avait engendré le Monde. Ce qui était perçu comme une tragédie par le manichéisme, est plutôt vu sous un point de vue optimiste par le mazdakisme.
Les mazdakistes vénèrent le dieu de la Lumière, qui vit au Paradis, situé au Ciel. Il est secondé par sept "vizirs", qui correspondent aux sept planètes connues alors, et par douze "êtres spirituels", qui correspondent aux douze signes du zodiaque.
Il existe quatre pouvoirs émanant du Dieu de la Lumière : la perception, le savoir, la joie et la mémoire. Tout homme est supposé disposer de ceux-ci. Il doit répandre la Lumière sur Terre, donc faire le Bien, en ayant une conduite moralement irréprochable. Il doit être respectueux des autres, éviter les conflits avec son prochain, aider les nécessiteux, ne pas chercher à s'enrichir aux dépens des siens. De cette volonté découlent les idées de réforme sociale prônées par Mazdak.
Postérité
Après la grande persécution de 524-529, le mazdakisme est marginalisé. Le mouvement réussit néanmoins à amoindrir le pouvoir des nobles et des prêtres zoroastriens.


Wikipédia

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