tag:blogger.com,1999:blog-41249268445336361332024-03-13T17:02:19.846+01:00Art et HistoireEssais de chronologie parallèle entre les (beaux) arts, la culture, l'architecture, la musique et l'Histoire....Mariliahttp://www.blogger.com/profile/17158125242922679273noreply@blogger.comBlogger435125tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-66792157908021326532013-10-28T07:02:00.000+01:002013-10-28T07:02:00.129+01:00Saint Simon et saint Jude<div style="text-align: justify;">
Simon signifie obéissant ou triste. Il eut deux surnoms, car on l’appela Simon le Zélé, et Simon le Cananéen, de Cana, bourg de la Galilée, où le Seigneur changea l’eau en vin. En outre Zélé et Cananéen sont tout un, puisque Cana signifie zèle. Or, saint Simon posséda l’obéissance en accomplissant les préceptes; la tristesse en compatissant aux affligés; le zèle en travaillant constamment avec ardeur au salut des âmes.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-M-vEwuL-JeE/UabpFBDgfbI/AAAAAAAASvA/RmoiMS3ueac/s1600/L%27ap%C3%B4tre_saint_Simon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-M-vEwuL-JeE/UabpFBDgfbI/AAAAAAAASvA/RmoiMS3ueac/s320/L%27ap%C3%B4tre_saint_Simon.jpg" width="180" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">L'apôtre saint Simon dans la basilique de saint Jean de Latran, Rome, Italie Attribution: Zavatter</span></div>
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Jude veut dire confessant ou glorieux : ou bien il vient de donnant jubilation. En effet, il confessa la foi, il posséda la gloire du royaume et la jubilation de la joie intérieure. Il eut beaucoup de surnoms : car il fut appelé Judas, frère de Jacques, comme frère de saint Jacques le Mineur;<br />
2° il fut appelé Thaddée, qui veut dire s'emparant du prince, ou bien Thaddée vient de Thadea et Deus. Thadea signifie vêtement royal. Il fut le vêtement royal de Dieu par les vertus qui l’ont orné et par où il a pris le prince J.-C.; ou Thaddée vient de Quasi tam Deus, c'est-à-dire grand comme Dieu, par son adoption ;<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-fi2yX6GXotM/UaboW2X95DI/AAAAAAAASu0/ya8QpNt611k/s1600/Saint_Jude_ap%C3%B4tre.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-fi2yX6GXotM/UaboW2X95DI/AAAAAAAASu0/ya8QpNt611k/s320/Saint_Jude_ap%C3%B4tre.jpg" width="180" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">L'apôtre Saint Jude appelé aussi saint Thaddeus, basilique saint Jean de Latran, Rome, Italie.Attribution: Zavatter</span></div>
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3° dans l’Histoire ecclésiastique, il est nommé Leben, qui veut dire cœur, ou petit cœur, c'est-à-dire qui orne son cœur, ou bien Lebens, comme on dirait Lebes, bassin ; cœur par sa magnanimité; petit cœur par sa pureté; bassin par sa plénitude de grâces, puisqu'il a mérité d'être comme une chaudière, un vase de vertus et de grâces.<br />
Leur passion et leur légende furent écrites en hébreu par Abdias, évêque de Babylone, qui avait reçu l’épiscopat des mains des apôtres eux-mêmes. Throphée, disciple d'Abdias, les traduisit en grec, et Africanus en latin.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-N_bJX1rUlOs/Uabuj6UC2-I/AAAAAAAASwI/UIJLVRH7F0M/s1600/Ballylooby_Church_of_Our_Lady_and_St._Kieran_Nave_North_Window_01_SS._Jude_and_Simon_2012_09_08.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-N_bJX1rUlOs/Uabuj6UC2-I/AAAAAAAASwI/UIJLVRH7F0M/s320/Ballylooby_Church_of_Our_Lady_and_St._Kieran_Nave_North_Window_01_SS._Jude_and_Simon_2012_09_08.jpg" width="148" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Ballylooby Church of Our Lady and St. Kieran Nave North Window 01 SS. Jude and Simon Attribution: Andreas F. Borchert</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Simon de Cana et Jude Thaddée étaient les frères de saint Jacques le mineur, et fils de Marie Cléophé qui fut mariée à Alphée. Jude fut envoyé à Abgare, roi d'Edesse, par saint Thomas, après l’ascension du Seigneur. On lit en effet dans l’Histoire ecclésiastique * que cet Abgare adressa une lettre ainsi conçue à N.S. J.-C. : « Abgare, roi, fils d'Euchassias, à Jésus, le bon Sauveur, qui a apparu dans le pays de Jérusalem, salut : J'ai entendu parler de vous et des guérisons que vous faites, sans employer ni médicaments, ni herbes : d'un mot vous faites voir les aveugles, marcher droit les boiteux, les lépreux sont purifiés et les morts reviennent à la vie. Ayant entendu raconter de vous toutes ces merveilles, je pense de deux choses l’une, ou que vous
êtes Dieu et que vous êtes descendu du ciel afin d'opérer ces prodiges,
ou que vous êtes le fils de Dieu, si vous agissez ainsi. C'est pourquoi
je vous écris pour vous prier de prendre la peine de venir me voir et me
guérir d'une douleur qui me tourmente depuis longtemps. J'ai su encore
que les Juifs murmurent contre vous et veulent vous faire un mauvais
parti, venez donc chez moi; j'ai une ville petite, il est vrai, mais
convenable, qui peut suffire à deux personnes. » N.-S. J.-C. lui
répondit en ces termes « Vous êtes bienheureux d'avoir cru en moi, sans
m’avoir vu ; car il est écrit de moi que ceux qui ne me voient pas,
croiront, et que ceux qui me voient, ne croiront point. Quant à ce que
vous m’avez écrit d'aller chez vous, il faut que s'accomplissent toutes
les choses pour lesquelles j'ai été envoyé, et ensuite que je sois reçu
de celui qui m’a envoyé. Après mon ascension, je vous enverrai un de
mes disciples pour vous guérir, et vous vivifier. » Alors Abgare
comprenant qu'il ne pouvait pas voir J.-C. en personne, envoya (c'est
ainsi qu'on le trouve dans une histoire antique, d'après le témoignage
de Jean Damascène, l. IV) un peintre à Jésus pour faire son portrait
afin devoir au moins dans son image celui qu'il ne pouvait voir en
personne. Mais quand le peintre était auprès de Jésus, il ne pouvait
voir distinctement sa face, ni tenir les yeux fixés sur lui, à cause de
l’éclat extraordinaire qui partait de sa tête, de sorte qu'il ne put le
peindre comme il en avait reçu l’ordre. Le Seigneur, voyant cela, prit
un vêtement qui servait de linge au peintre et le mettant sur sa
figure, il y imprima ses traits et l’envoya au roi Abgare qui le
désirait. Or, tel était le portrait du Seigneur d'après cette histoire
antique, toujours selon le témoignage de Jean de Damas : Il avait de
beaux yeux, des sourcils épais, la figure longue et légèrement penchée,
ce qui est un signe de maturité.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-X8mMK6kCVwk/UabvHDi9tNI/AAAAAAAASwQ/B63Poo3d_x4/s1600/666px-Boulogne-Billancourt_Notre-Dame_de_Boulogne5218.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="287" src="http://1.bp.blogspot.com/-X8mMK6kCVwk/UabvHDi9tNI/AAAAAAAASwQ/B63Poo3d_x4/s320/666px-Boulogne-Billancourt_Notre-Dame_de_Boulogne5218.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Notre-Dame de Boulogne-Billancourt, Apôtres Jude et Simon Attribution: Reinhardhauke</span></div>
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<br /></div>
Or, cette lettre de Notre-Seigneur J.-C. a, dit-on, une telle vertu, que dans cette ville d'Edesse aucun hérétique ni aucun païen n'y saurait vivre, et un tyran quelconque n'oserait y faire mal à personne *. En effet, s'il arrive qu'une nation vienne attaquer cette ville à main armée, un enfant, debout au haut de la porte, lit cette lettre et le même jour, les ennemis, soit qu'ils aient peur, prennent la fuite, soit qu'ils veulent la paix, entrent en composition avec les citoyens ; c'est ce qu'on rapporte être autrefois arrivé : mais dans la suite la ville fut prise et profanée par les Sarrasins ; elle avait perdu son privilège en raison des péchés innombrables qui s'étaient commis publiquement dans tout l’Orient. Quand Notre-Seigneur fut monté au ciel (ainsi le lit-on dans l’Histoire ecclésiastique, l. I, c. XIII), l’apôtre saint Thomas envoya Thaddée, autrement dit Jade, au roi Abgare, pour accomplir la promesse de Dieu. Arrivé auprès d'Abgare, après qu'il lui eut déclaré être le disciple à lui promis par Jésus, le roi vit dans le visage de Thaddée une splendeur admirable et divine. A cette vue, stupéfait et effrayé, il adora le Seigneur en disant : « Vraiment vous êtes le disciple de Jésus, fils de Dieu, qui m’a écrit: «Je vous enverrai quelqu'un de
mes disciples pour vous guérir et vous donner la vie. » Thaddée lui dit :
« Si vous croyez au Fils de Dieu, vous obtiendrez dit ce que votre cœur
désire. » Abgare répondit : « Je crois de vrai, et les Juifs qui l’ont
crucifié je les égorgerais volontiers, si j'en avais le pouvoir et si
l’autorité des Romains n'était pour moi un obstacle insurmontable. » Or,
comme Abgare était lépreux, lit-on en quelques livres, Thaddée prit la
lettre du Sauveur en frotta la face du roi et aussitôt il recouvra la
santé la plus parfaite.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Eusèbe, l. I, c. XIII.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">* Ordéric Vital, l. II.</span><br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-RibB_sSZKjU/Uabqja9IKUI/AAAAAAAASvU/bg5IwVxcfJE/s1600/450px-SJTLima001.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-RibB_sSZKjU/Uabqja9IKUI/AAAAAAAASvU/bg5IwVxcfJE/s320/450px-SJTLima001.JPG" width="240" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Saint Jude Thaddeus Procession in Lima, Peru. Attribution: Miguel Angel Chong </span></div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-VDpxfO1CDD4/UabrJismuXI/AAAAAAAASvc/5-PI6QmLN5o/s1600/441px-Aveiro_March_2012-18.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-VDpxfO1CDD4/UabrJismuXI/AAAAAAAASvc/5-PI6QmLN5o/s320/441px-Aveiro_March_2012-18.jpg" width="235" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Simon le Zélote avec sa scie (XVIIe ‑ XVIIIe siècle), anonyme, musée d'Aveiro, Portugal. Attribution: Alvesgaspar</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
— Par la suite, Jude, prêcha dans, la Mésopotamie et dans le Pont, et Simon en Egypte. Ensuite, ils vinrent tous les deux en Perse où ils rencontrèrent deux magiciens, Laroës et Arphaxat, que saint Mathieu avait chassés de l’Éthiopie. A cette époque, Baradach, général du roi de Babylone, avant de partir pour combattre les Indiens, ne pouvait obtenir aucune réponse de ses dieux : mais en allant au temple d'une ville voisine, on apprit que l’arrivée des apôtres était la cause pour laquelle les dieux ne pouvaient répondre. Alors le général les fit chercher et quand il les eut trouvés, il leur demanda qui ils étaient et ce qu'ils étaient venus faire. Les apôtres répondirent: « Si c'est notre nation que vous voulez connaître, nous sommes hébreux; si c'est notre condition, nous déclarons être les serviteurs du Christ; si vous voulez savoir le motif de notre venue, c'est pour vous sauver. » Le général leur répartit : « Quand je serai revenu vainqueur, je vous entendrai. » Les apôtres lui dirent : « Il y aurait pour vous bien plus d'avantage à connaître celui qui peut ou vous faire remporter la victoire ou du moins disposer les rebelles à la paix. » Le général leur répondit: « Je vois que vous êtes plus puissants que nos dieux ; annoncez-nous donc d'avance, je vous prie, l’issue de la guerre. » Les apôtres lui dirent : « Afin que vous sachiez que vos dieux sont des menteurs, nous leur ordonnons de répondre à vos demandes et, en disant ce qu'ils ignorent, nous allons vous prouver qu'ils ont menti en tout point. » Alors les prêtres des idoles prédirent une grande bataille dans laquelle beaucoup de monde serait massacré de part et d'autre. Les apôtres se mirent alors à rire, et le général leur dit : « Moi, je suis saisi de crainte, et vous, vous riez? » Les apôtres répondirent : « Ne craignez rien, car la paix est entrée ici avec nous, et demain, à la troisième heure, les ambassadeurs des Indiens viendront vous trouver, faire leur soumission et implorer la paix. » Alors les prêtres se mirent à éclater de rire aussi, en disant au général: « Ces gens-là veulent vous inspirer de la sécurité, afin que ne vous tenant pas sur vos gardes, vous soyez défait par nos ennemis. » Les apôtres reprirent : « Nous ne vous avons pas dit : attendez un mois, mais un jour, et demain vous serez vainqueur et vous aurez la paix. » Alors le général les fit garder tous les deux, afin de leur rendre hommage, s'ils avaient dit la vérité sur ce qui devait échoir, ou bien de les punir pour leur mensonge criminel. Le lendemain donc, ce que les apôtres avaient prédit, s'étant réalisé, et le général ayant voulu faire brûler les prêtres, il en fut empêché par les apôtres qui avaient été envoyés non pour tuer les vivants, mais pour ressusciter les morts.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-k8_AKzPEgB8/UabsO58hm8I/AAAAAAAASvo/A341MwbNzO4/s1600/404px-Federico_Barocci_-_Virgin_and_Child_with_Sts_Simon_and_Jude_(Madonna_di_San_Simone)_-_WGA01299.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-k8_AKzPEgB8/UabsO58hm8I/AAAAAAAASvo/A341MwbNzO4/s320/404px-Federico_Barocci_-_Virgin_and_Child_with_Sts_Simon_and_Jude_(Madonna_di_San_Simone)_-_WGA01299.jpg" width="215" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Virgin and Child with Sts Simon and Jude Federico Barocci (1535–1612) vers 1567 huile sur toile hauteur : 283 cm. largeur : 190 cm. Galleria Nazionale delle Marche, Urbino Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Alors le général, plein d'admiration de ce qu'ils n'avaient pas laissé tuer les prêtres des idoles et de ce qu'ils ne voulaient accepter rien de leurs richesses, les conduisit au roi: « Prince, lui dit-il, voici des dieux cachés sous des figures d'hommes ! » et après lui avoir raconté,. en présence des magiciens, tout ce qui s'était passé, ceux-ci, excités par l’envie, dirent que c'étaient des gens rusés et qu'ils méditaient de mauvais projets contre l’État. Le général leur dit : « Si vous l’osez, luttez avec eux. » Les magiciens lui dirent: « Si tu veux voir qu'ils ne pourront parler en notre présence, qu'on amène ici les hommes les plus éloquents, et si, devant nous, ils osent ouvrir la bouche, vous aurez la preuve que nous ne sommes propres à rien. » Un grand nombre d'avocats ayant été amenés, à l’instant, ils devinrent muets en présence des mages, au point qu'ils ne pouvaient pas même manifester par des signes qu'ils étaient incapables de parler. Et les magiciens dirent au roi : « Afin que tu saches que nous sommes des dieux, nous allons leur permettre de parler, mais ils ne pourront se promener; puis nous leur rendrons la faculté de marcher, mais nous ferons qu'ils ne voient pas, bien qu'ayant les yeux ouverts. » Quand tout cela eut été exécuté, le général mena les avocats honteux et confus aux apôtres: mais les avocats ayant vu que ceux-ci étaient vêtus grossièrement, ils les méprisèrent intérieurement. Simon leur dit : « Souvent il arrive que dans des écrins d'or et semés de pierreries se trouvent renfermés des objets sans valeur, et que dans les plus viles bottes de bois soient rangés des colliers de perles d'un grand prix. Or, qui désire devenir le propriétaire d'une chose, fait moins d'attention au contenant qu'au contenu. Promettez-nous donc d'abandonner le culte des idoles et d'adorer le Dieu invisible; de notre côté, nous ferons le signe de la croix sur vos fronts et vous pourrez confondre les magiciens. » Après en avoir fait la promesse et avoir été signés au front, les avocats retournèrent de nouveau chez le roi, auprès duquel se trouvaient encore les magiciens, qui n'eurent plus le moindre empire sur eux; et ils s'en moquèrent devant tout le monde; alors les magiciens irrités firent venir beaucoup de serpents. Aussitôt le roi donna ordre de faire venir les apôtres qui remplirent leurs manteaux des serpents et les jetèrent sur les magiciens en disant : « Au nom du Seigneur, vous ne mourrez point, mais vous serez déchirés par les serpents et vous pousserez des cris de douleur qui ressembleront à des mugissements. »<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-u35ked5v_aI/UabqB3Ag1PI/AAAAAAAASvM/5kB7_XF6DGc/s1600/Stjudethaddeus.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-u35ked5v_aI/UabqB3Ag1PI/AAAAAAAASvM/5kB7_XF6DGc/s320/Stjudethaddeus.JPG" width="256" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Saint Jude Thaddée, par Georges de La Tour (1593–1652)circa 1615-1620 oil on canvas Musée Toulouse-Lautrec Domaine public</span></div>
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<br /></div>
Et comme les serpents leur rongeaient les chairs, et que ces malheureux hurlaient comme des loups, le roi et les autres priaient les apôtres de laisser tuer les magiciens par les serpents. Les apôtres leur répondirent : « Nous avons été envoyés pour ramener de la mort à la vie, mais non pour précipiter de la vie dans la mort. » Et, après avoir fait une prière, ils ordonnèrent aux serpents de reprendre tout le poison qu'ils avaient injecté, et ensuite de retourner dans leur repaire. Or, les douleurs supportées par les magiciens, au moment où les serpents reprirent leur poison, furent plus vives que celles qu'ils avaient ressenties quand leurs chairs étaient dévorées. Les apôtres leur dirent : « Pendant trois jours, vous ressentirez de la douleur; mais, le troisième jour, vous serez guéris, afin que vous renonciez alors à votre malice. » Trois jours s'étant écoulés, sans que les magiciens pussent ni manger, ni boire, ni dormir, tant leurs souffrances étaient grandes, les apôtres vinrent les trouver et leur dirent : « Le Seigneur n'agrée pas qu'on le serve par force; levez-vous donc, soyez guéris, et allez avec la faculté de faire librement ce que vous voulez. » Ils persistèrent dans leur malice, et s'enfuirent loin des apôtres, contre lesquels ils ameutèrent Babylone presque tout entière.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-RlRhOeqTT60/UabwWFVfkkI/AAAAAAAASwc/eAt0sVt17EM/s1600/800px-Hendrick_Goltzius_021.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="234" src="http://3.bp.blogspot.com/-RlRhOeqTT60/UabwWFVfkkI/AAAAAAAASwc/eAt0sVt17EM/s320/800px-Hendrick_Goltzius_021.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">The martyrdom of Simon and Jude Thaddeus.Hendrik Goltzius (1558–1617) 1577-1582 gravure au burin 18,7 × 27,8 cm Musée Boijmans Van Beuningen Rotterdam Pays-Bas. Domaine public</span></div>
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— Après, quoi, la fille d'un général conçut par fornication, et en mettant un fils au monde, elle accusa un saint diacre de lui avoir fait violence, en disant qu'elle avait conçu de son fait. Or, comme les parents voulaient tuer le diacre, les apôtres arrivent et s'informent de l’époque de la naissance de l’enfant. On leur répondit: « Aujourd'hui même, à la première heure du jour. » Alors, les apôtres dirent : « Apportez l’enfant, et faites venir aussi le diacre que vous accusez. » Quand cela fut fait, les apôtres dirent à l’enfant : « Dis, enfant, au nom du Seigneur, si ce diacre a eu pareille audace.» A cela, l’enfant reprit : « Ce diacre est chaste et saint; jamais il n'a souillé sa chair. » Or, comme les parents de la jeune fille insistaient pour que les apôtres demandassent quel avait été l’auteur du crime, ceux-ci répondirent : « Notre devoir est de délivrer les innocents, mais non de perdre les coupables. »<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-N79Ta_4D6wk/UabtKim4swI/AAAAAAAASv0/F4lte0mmk44/s1600/800px-Antependium_Stra%C3%9Fburg_c1410_makffm_6810_image01.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="148" src="http://3.bp.blogspot.com/-N79Ta_4D6wk/UabtKim4swI/AAAAAAAASv0/F4lte0mmk44/s320/800px-Antependium_Stra%C3%9Fburg_c1410_makffm_6810_image01.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Antependium, Straßburg um 1410; Wolle, Leinen, Seide; Museum für Angewandte Kunst Frankfurt am Main, Inv. Nr. 6810 Attribution: User:FA2010</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
— A la même époque, deux tigres très féroces, renfermés chacun dans une fosse, s'échappèrent et dévorèrent tous ceux qu'ils rencontraient. Les apôtres vinrent à eux et, au nom du Seigneur, ils les rendirent doux comme des agneaux. Les apôtres voulurent s'en aller, mais, sur la prière qu'on leur en fit, ils restèrent encore un an et trois mois ; dans cet intervalle, plus de soixante mille hommes, sans compter les petits enfants, furent baptisés avec le roi et les princes.<br />
Les magiciens dont on vient de parler vinrent à une ville nommée Suanir, où se trouvaient 70 prêtres des idoles qu'ils animèrent contre les apôtres, afin qu'à leur arrivée en ce pays, on les forçât à sacrifier ou qu'on les exterminât. Lors donc que les apôtres eurent parcouru toute la province et qu'ils furent parvenus jusqu'à cette ville, les prêtres et tout le peuple se saisissent d'eux et les conduisent au temple du Soleil, Les démons se mirent alors à crier, par l’organe des énergumènes : « Qu'y a-t-il entre vous et nous, apôtres du Dieu vivant ? Voici qu'à votre entrée, nous sommes brûlés par les flammes. » L'ange du Seigneur apparut dans le même moment aux apôtres, et leur dit : « Choisissez de deux choses l’une, ou bien que ces gens meurent à l’instant, ou bien que vous soyez martyrs. » Les apôtres répondirent : « Il faut adorer la miséricorde de Dieu, afin qu'elle les convertisse et qu'elle nous conduise à la palme du martyre. »<br />
Après avoir imposé silence, les apôtres dirent : « Pour vous convaincre que ces idoles sont pleines de démons, voyez, nous leur commandons de sortir et de briser chacun sa statue. » Aussitôt, deux Éthiopiens, noirs et nus, sortirent, au grand effroi de tout le monde, des statues et, après les avoir brisées, se retirèrent en poussant des cris horribles. A cette vue, les prêtres se jetèrent sur les apôtres et les égorgèrent tout aussitôt. Or, à l’instant même, quoique le ciel fût fort serein; il se fit entendre des coups de tonnerre si violents, que le temple se fendit, en trois endroits, et que deux magiciens, frappés par la foudre, furent réduits en charbon. Le roi transporta les corps des apôtres dans sa ville, et fit élever en leur honneur une église d'une magnificence admirable.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-a-7VQegv6mc/Uabt8d83ptI/AAAAAAAASwA/sX25rP3D-6M/s1600/620px-Chartres_-_Vitrail_de_la_Vie_des_saints_Jude_et_Simon_-1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="309" src="http://2.bp.blogspot.com/-a-7VQegv6mc/Uabt8d83ptI/AAAAAAAASwA/sX25rP3D-6M/s320/620px-Chartres_-_Vitrail_de_la_Vie_des_saints_Jude_et_Simon_-1.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Cathédrale de Chartres - Chapelle axiale - Vitrail de la Vie des saints Jude et Simon Attribution: Mossot</span></div>
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<br /></div>
— Quant à saint Simon, on trouve en plusieurs endroits qu'il fut attaché à une croix, fait attesté par Isidore, dans son Livre sur la mort des Apôtres ; par Eusèbe, dans son Histoire ecclésiastique; par Bède, dans son Commentaire sur les actes des Apôtres, et par maître Jean Beleth, dans sa Somme. Ils prétendent qu'après avoir prêché en Égypte, il revint à Jérusalem, et quand saint Jacques le Mineur fut mort, il fut choisi d'une voix unanime par les apôtres, pour être évêque de cette ville; avant son décès, on raconte qu'il ressuscita trente morts. Aussi chante-t-on dans son office : « Il rendit la vie à trente personnes englouties dans les flots. »<br />
Après avoir gouverné l’église de Jérusalem de longues années, et être parvenu à l’âge de 120 ans, du temps de l’empereur Trajan, Atticus, qui exerçait les fonctions de consul à Jérusalem, le fit prendre et accabler d'outrages. En dernier lieu, il le fit attacher à une croix, tout le monde et le juge admirant qu'un vieillard de 120 ans subît le supplice de la croix. Cependant quelques-uns disent, et cela est exact, que ce ne fut pas l’apôtre Simon qui souffrit le martyre de la croix et fut évêque de Jérusalem, mais que ce fut un autre Simon, fils de Cléophé, frère de Joseph ; fait attesté par Eusèbe, évêque de Césarée, dans sa chronique. Isidore et Bède le disent aussi en leurs chroniques ; car Isidore et Eusèbe rétractèrent, dans la suite, ce qu'ils avaient avancé d'abord ; ceci se prouve par l’autorité de Bède, qui se reproche dans ses rétractations d'avoir partagé ce sentiment. Usuard atteste la même chose aussi dans son Martyrologe.</div>
<br />
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com1tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-42536369237225398182013-10-24T07:50:00.000+02:002013-10-24T07:50:00.400+02:00Saint Marcellin, pape<div style="text-align: justify;">
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"><a href="http://4.bp.blogspot.com/-l_EN0EP1b5I/T4JxPWSeegI/AAAAAAAAK3E/QzDR60qEigQ/s1600/Marcellinus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-l_EN0EP1b5I/T4JxPWSeegI/AAAAAAAAK3E/QzDR60qEigQ/s1600/Marcellinus.jpg" /></a></span></div>
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<span style="font-size: x-small;">Marcellin http://cckswong.tripod.com/pope1_50.htm ("Pope's Photo Gallery") Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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Marcellin gouverna l’Église romaine neuf ans et quatre mois. II fut pris par l’ordre de Dioclétien et de Maximien et conduit pour sacrifier. Comme il n'y voulait pas consentir et qu'alors il avait à s'attendre de souffrir divers supplices, cédant à la peur du tourment, il mit deux grains d'encens dans le sacrifice **. La joie des infidèles fut grande, mais une tristesse immense s'empara des fidèles. Toutefois les membres sains reprennent de la vigueur sous un chef affaibli et comptent pour rien les menaces des princes: Alors les fidèles viennent trouver le souverain Pontife et lui; adressent. de graves reproches. Marcellin voyant cela se soumit au jugement d'un concile des évêques ***. A Dieu ne plaise, dirent-ils, qu'un souverain pontife soit jugé par personne; mais vous-même, instruisez votre cause dans votre conscience, et jugez-vous de votre propre bouche *. » Alors il se repentit beaucoup, pleura et se déposa lui-même; cependant, toute la foule le réélut encore.<br />
<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-VATnXHQ3fZU/UabzDSWgWrI/AAAAAAAASwo/kb505AI9x2E/s1600/493px-Martyrdom_of_pope_Marcellinus.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-VATnXHQ3fZU/UabzDSWgWrI/AAAAAAAASwo/kb505AI9x2E/s320/493px-Martyrdom_of_pope_Marcellinus.jpg" width="263" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Martiri del papa en una miniatura francesa del s. XIV Attribution: Desconegut</span></div>
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Les Césars, qui apprirent cela, firent saisir Marcellin une seconde fois, et comme il ne voulait absolument pas sacrifier, ils commandèrent de le décapiter. La fureur des ennemis se ralluma, en sorte que dans l’espace d'un mois, dix-sept mille chrétiens furent mis à mort. Pour Marcellin qui devait être décapité, il s'avoua indigne de la sépulture chrétienne ; en conséquence il excommunia tous ceux qui auraient la présomption de l’ensevelir. C'est pourquoi son corps resta 35 jours sans sépulture. Après ce temps, saint Pierre, apôtre, apparut à Marcel, son successeur **, et lui dit : « Frère Marcel, pourquoi ne m’ensevelis-tu pas? » Seigneur, lui répondit Marcel, n'êtes-vous pas déjà enseveli? » L'apôtre lui dit : « Je me répute non enseveli, tant que je verrai Marcellin sans sépulture. » « Mais, Seigneur, lui répartit Marcel, est-ce que vous ne savez pas qu'il a anathématisé tous ceux qui l’enseveliraient ? » Pierre dit : « N'est-il pas écrit : celui qui s'humilie sera élevé? C'est à cela qu'il fallait faire. attention allez donc l’ensevelir à mes pieds. » Il y alla aussitôt et accomplit honorablement les ordres de saint Pierre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">* « Voici l’interpretatiô du nom , sait Marcellin, qui ne se trouve pas dans le texte latin :</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">« Marcellin vault autant adire côme amaigrissant : car il amaigrit le fust dur de sa charnelete ou vault autât adire côe amaigri par paour du fust du tirât. »</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">** Anastase le Bibl., Vit. Pont., XXX; — Bréviaire romain ; — Epître du pape Nicolas Ier à Michel, empereur de C. P.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">*** A Sessa en Campanie, ou Sinuesse.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">*Ciaconius, Notes sur Anastase, Vie de saint Marcellin.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">** Idem, ibid.</span></div>
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La Légende Dorée </div>
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<br /></div>
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Saint Marcellin, évêque de Rome de 296 à 304. Inclus par la tradition parmi les papes, il n'a jamais porté ce titre qui n'a été attribué aux évêques de Rome que sous le règne de Sylvestre Ier.<br />
C'est sous ce pontificat que débutent les grandes persécutions de Dioclétien. Au sujet de saint Marcellin, un doute subsiste : il aurait livré aux persécuteurs les livres saints et sacrifié aux dieux païens pour échapper au supplice. D'autres sources le présentent comme un homme au courage exemplaire devant la mort. La Légende dorée combine les deux idées d'apostasie et de martyre : saisi de peur, Marcellin aurait sacrifié aux idoles pour sauver sa vie puis, pénétré de remords, il serait revenu lui-même se livrer au bourreau.<br />
Au cours de son pontificat, en 301, l'Arménie devint la première nation officiellement chrétienne.<br />
Il fut, à l'origine, inhumé dans la Catacombe de Priscille, à Rome</div>
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Wikipédia</div>
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Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-88625892893508444372013-10-21T10:00:00.000+02:002013-10-21T10:00:01.165+02:00Les onze mille vierges<div style="text-align: justify;">
Les onze mille vierges furent martyrisées ainsi qu'il suit : Il y avait en Bretagne un roi fort chrétien nommé Notlhus, ou Maurus, dont la fille s'appelait Ursule. Elle se faisait distinguer par la douceur admirable de ses mœurs, sa sagesse et sa beauté; de sorte que sa renommée était répandue en tout lieu. Or, le roi d'Angleterre, prince fort puissant, qui avait subjugué à ses lois une quantité de nations, en entendant parler de cette jeune vierge, avouait qu'il serait le plus heureux des hommes si elle épousait son fils unique. Le jeune homme en témoignait aussi un ardent désir. On envoie donc une ambassade solennelle au père de la jeune fille; à des flatteries et à de grandes promesses on ajoute des menaces, si les ambassadeurs reviennent sans une réponse favorable. Le roi de Bretagne se trouva dans une extrême anxiété. Il regardait comme une indignité de donner à un adorateur des idoles une personne qui s'était rangée sous la foi de J.-C. ; il savait bien d'ailleurs qu'elle n'y consentirait jamais ; enfin, il redoutait singulièrement la férocité du roi anglais.<br />
<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-xoRTpMEQ46k/UaRlXNG28oI/AAAAAAAASZ8/uZckocN_OAQ/s1600/586px-Vittore_Carpaccio_050_DreamofStUrsula.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-xoRTpMEQ46k/UaRlXNG28oI/AAAAAAAASZ8/uZckocN_OAQ/s320/586px-Vittore_Carpaccio_050_DreamofStUrsula.jpg" width="312" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le Rêve de sainte Ursule, Venise Vittore Carpaccio, the Dream of St Ursula; tempera on canvas, 274 x 267 cm; Gallerie dell'Accademia, Venice c.1495–1500 Domaine publique</span></div>
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<br /></div>
Mais Ursule, inspirée de Dieu, conseilla à son père d'accéder à la demande du prince à condition toutefois que le roi son père, de concert avec son futur époux, lui donnerait dix vierges très distinguées pour la consoler; qu'on lui confierait à elle et aux autres, mille vierges ; qu'on équiperait des vaisseaux ; qu'on lui accorderait un délai de trois ans pour faire le sacrifice de sa virginité, et que le jeune homme lui-même se ferait baptiser et instruire dans la foi, dans le même espace de trois ans. C'était prendre un sage parti en effet, ou bien détourner le jeune homme de son dessein car les conditions qu'elle mettait devaient sembler difficiles à accepter, ou bien pour avoir le moyen de pouvoir consacrer à Dieu toutes ces vierges avec elle.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-BlfRBxG0GMY/UaRmA1UQsEI/AAAAAAAASaE/6WdM-V46cHc/s1600/450px-K%C3%B6ln_st_ursula_schutzmantelheilige.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-BlfRBxG0GMY/UaRmA1UQsEI/AAAAAAAASaE/6WdM-V46cHc/s320/450px-K%C3%B6ln_st_ursula_schutzmantelheilige.jpg" width="240" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Statue dans l'église Sainte-Ursule, Cologne, Allemagne Author: Photographed by Hans Peter Schaefer URL: http://www.reserv-a-rt.de</span></div>
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<br /></div>
Mais le jeune homme souscrivit de bon cœur à ces conditions, insista lui-même auprès de son père; et s'étant fait baptiser, il commanda de hâter l’exécution de tout ce que la jeune vierge avait exigé. Le père d'Ursule régla que cette fille chérie eût aussi pour cortège des hommes qui la protégeraient elle-même et ses compagnes. De toutes parts donc les vierges s'empressent, de toutes parts les hommes accourent à un si grand spectacle. Grand nombre d'évêques se joignent à Ursule et à ses compagnes qu'ils veulent suivre; parmi eux se trouvait Pantulus, évêque de Bâle, qui les conduisit jusqu'à Rome, et qui, à son retour, reçut avec elles le martyre.<br />
Sur l’avis officiel que lui en avait donné par lettres le père de sainte Ursule, sainte Gérasime, reine de Sicile (dont le mari, fort cruel, était devenu, grâce à elle, un agneau pour ainsi dire, de loup qu'il était), sœur de l’évêque Marcirisus et de Daria, mère de sainte Ursule, suivit l’inspiration divine, laissa le royaume à un de ses fils et mit à la voile pour la Bretagne avec ses quatre filles, Babille, Julienne, Victoire et Aurée. Hadrien, un de ses enfants encore tout petit, se mit aussi de lui-même, en pèlerinage, par amour pour ses sœurs. De l’avis de sainte Gérasime se rassemblèrent des vierges de différents royaumes : elle fut constamment leur conductrice et souffrit enfin le martyre avec elles. D'après ce dont il avait été convenu, la reine s'étant procuré des trirèmes bien approvisionnées, dévoile aux vierges qui devaient l’accompagner le secret de son dessein, et toutes jurent d'être fidèles à ce nouveau genre de milice. Bientôt, en effet, elles préludent aux exercices de la guerre ; tantôt elles courent ici, tantôt là. Quelquefois elles font semblant de fuir; tout ce qui se peut présenter à leur esprit pour s'exercer à tous les genres de jeux, elles l’exécutent; quelquefois elles revenaient à midi, quelquefois à peine au soir.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-unx6-HOWjzE/UaRmxfpp7TI/AAAAAAAASaM/cXlVpOei77c/s1600/387px-Meister_der_Ursulalegende_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-unx6-HOWjzE/UaRmxfpp7TI/AAAAAAAASaM/cXlVpOei77c/s320/387px-Meister_der_Ursulalegende_001.jpg" width="206" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Master of the (Bruges) legend of St. Ursula (1436-1504/1505) c. 1485 47 × 30 cm The reproduction is part of a collection of reproductions compiled by The Yorck Project. The compilation copyright is held by Zenodot Verlagsgesellschaft mbH and licensed under the GNU Free Documentation License.</span></div>
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<br /></div>
Il y avait affluence de princes, de seigneurs pour jouir d'un pareil spectacle et tous en étaient comblés d'admiration et de joie. Enfin, quand Ursule eut converti toutes les vierges à la foi, après un jour de traversée et sous un vent favorable, elles abordèrent à un port de la Gaule nommé Tyelle, et de là à Cologne, où un ange apparut à Ursule et lui prédit qu'elles reviendraient toutes ensemble en ce lieu où elles recevraient la couronne du martyre. Sur l’avis de l’ange, et se dirigeant vers Rome, elles abordèrent à Bâle, où, ayant quitté leurs navires, elles vinrent à pied à Rome.<br />
<br />
A leur arrivée, le pape Cyriaque fut tout joyeux ; il était originaire lui-même de la Bretagne, et comptait parmi elles beaucoup de parentes. Il les reçut avec tout son clergé en grande pompe. Cette nuit-là même, le pape eut du ciel révélation qu'il devait recevoir la couronne du martyre avec les vierges. Il ne parla de cela à qui que ce fut, et conféra le baptême à beaucoup de ces jeunes personnes qui n'avaient point encore reçu ce sacrement. Voyant une circonstance si favorable, après avoir gouverné l’église, le 19° après saint Pierre*, pendant un an et onze semaines, il découvrit son projet au public, et devant tout le monde, il résigna sa dignité et son office. Les réclamations furent unanimes surtout de la part des cardinaux qui pensaient que le pape était dans le délire pour vouloir quitter les honneurs du pontificat afin de suivre quelques petites femmes folles; il ne tint cependant aucun compte de leurs observations; mais il ordonna pontife à sa place un saint homme qui fut nommé Amétus. Et pour avoir quitté le siège apostolique malgré le clergé, celui-ci effaça son nom du catalogue des pontifes, et cette sainte compagnie de vierges perdit dès ce moment tous les égards qu'on avait eus pour elles à la cour de Rome.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Ce fut saint Antère qui régna un an et le 19e après saint Pierre, 235-236.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-NbeNnJ1ohsY/UaRnfLO4IwI/AAAAAAAASaY/rnNN3e5TrBg/s1600/395px-Meister_der_Ursulalegende_002.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-NbeNnJ1ohsY/UaRnfLO4IwI/AAAAAAAASaY/rnNN3e5TrBg/s320/395px-Meister_der_Ursulalegende_002.jpg" width="210" /></a></span></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Master of the (Bruges) legend of St. Ursula
(1436-1504/1505) c. 1485 47 × 30 cm The reproduction is part of a
collection of reproductions compiled by The Yorck Project. The
compilation copyright is held by Zenodot Verlagsgesellschaft mbH and
licensed under the GNU Free Documentation License.</span></div>
<br />
<span style="font-size: x-small;"> </span>Il v avait alors à la tête des armées romaines deux mauvais princes, Maxime et Africanus, qui, en voyant cette multitude de vierges accompagnées de beaucoup d'hommes et de femmes, craignirent que, par elles, la religion des chrétiens ne prit trop d'accroissements. Ils eurent donc soin de s'informer exactement du chemin. qu'elles devaient prendre, et envoyèrent des députés à Jules, leur parent, et prince de la nation des Huns, afin que, marchant contre elles avec une armée, il les massacrât à leur arrivée à Cologne, parce qu'elles étaient chrétiennes.<br />
<br />
Alors le bienheureux Cyriaque sortit de Rome avec cette illustre multitude de vierges. Il fut suivi par Vincent, cardinal-prêtre et par Jacques qui, de la Bretagne, sa patrie, venu à Antioche, y avait exercé la dignité archiépiscopale pendant sept ans. Il était à cette époque en visite auprès du pape, et déjà il avait quitté la ville, lorsqu'il entendit parler de l’arrivée des vierges ; il se hâta de revenir et il fut le compagnon de leur route et de leur martyre. Maurice, évêque de Lévicane, oncle de Babile et de Julienne, Foillau, évêque de Lucques, et Sulpice, évêque de Ravenne, alors à Rome, se joignirent encore à ces vierges. Ethéré, époux de sainte Ursule, qui était resté en Bretagne, avait été averti du Seigneur, par l’entremise d'un ange, d'exhorter sa mère à se faire chrétienne. Car son père était mort un an après avoir été converti à la foi, et Ethéré lui avait succédé dans le gouvernement du royaume.<br />
<br />
Quand les vierges sacrées revinrent de Rome avec les évêques, dont il a été parlé, Ethéré reçut du Seigneur l’avertissement d'aller de suite à la rencontre de sa fiancée, afin de recevoir avec elle, dans Cologne, la palme du martyre. Il acquiesça aux avertissements de Dieu, fit baptiser sa mère et avec elle, une toute petite sœur nommée Florentine déjà chrétienne; accompagné de l’évêque Clément, il alla au-devant des vierges pour s'associer à leur martyre. Marculus, évêque de Grèce et sa nièce Constance, fille de Dorothée; roi de Constantinople, qui avait fait vœu de virginité après la mort de son fiancé, un fils de roi, prévenus par une vision, vinrent à Rome et se joignirent aussi à ces vierges pour avoir part à leur martyre.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-6fxTyPxHlh8/UaRoDee3NsI/AAAAAAAASak/Ul5s0-hJw60/s1600/429px-StaUrsulaCepleanu.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-6fxTyPxHlh8/UaRoDee3NsI/AAAAAAAASak/Ul5s0-hJw60/s320/429px-StaUrsulaCepleanu.jpg" width="229" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le martyre de Sainte Ursule, tempera, art allemand du XVIe siècle Attribution: Spiridon Manoliu</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Toutes donc, et ces évêques revinrent à Cologne alors assiégée par les Huns. Quand ces barbares les virent, ils se jetèrent sur elles en poussant des cris affreux et comme des loups qui se jettent sur des brebis, ils massacrèrent toute la multitude. Quand, après le massacre des autres, on arriva au tour de sainte Ursule, le chef, voyant sa merveilleuse beauté, resta stupéfait, et en la consolant de la mort de ses compagnes, il lui promit de s'unir à elle par le mariage. Mais comme elle rejeta sa proposition bien loin, cet homme, se voyant méprisé, prit une flèche et en perça Ursule qui consomma ainsi son martyre.<br />
<br />
— Une des vierges, nommée Cordula, saisie de frayeur, se cacha, cette nuit-là, dans le vaisseau ; mais le lendemain, elle s'offrit de plein gré à la mort et reçut la couronne du martyre. Or, comme ou ne faisait pas sa fête parce qu'elle n'avait pas souffert avec les autres, elle apparut longtemps après à une recluse, en lui ordonnant de célébrer sa fête le lendemain de celle des vierges.<br />
<br />
Elles souffrirent l’an du Seigneur 238. La supputation des époques, d'après l’opinion de quelques-uns, ne permet pas de penser que ces choses se soient passées alors. La Sicile, ni Constantinople n'étaient pas des royaumes, et cependant on dit ici que les reines de ces pays accompagnèrent ces vierges: Il vaut mieux croire que ce fut après Constantin, au moment où les Huns et les Goths exerçaient leurs ravages, que ce martyre eut lieu, c'est-à-dire, du temps de l’empereur Martien (selon qu'on le lit dans une chronique) qui régna l’an du Seigneur 352.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-akXW7-v-dyM/UaRpsH8g3VI/AAAAAAAASa0/PY-t0pdfPTc/s1600/ME0000093594_3.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-akXW7-v-dyM/UaRpsH8g3VI/AAAAAAAASa0/PY-t0pdfPTc/s320/ME0000093594_3.JPG" width="250" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Sainte Ursule de Cologne Sandro Gozzoli approx. entre 1455 et 1460 28 cm x 44 cm Tempera sur bois National Gallery of Art Washington Insecula.com</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
— Un abbé avait demandé. à l’abbesse de Cologne le corps d'une vierge, avec promesse de le placer en son église dans une châsse d'argent; mais l’ayant laissé, une année entière, sur un autel, dans une châsse de bois, une nuit, que l’abbé de ce monastère chantait matines avec sa communauté, cette vierge descendit corporellement de dessus l’autel et après avoir fait une profonde révérence devant l’autel, elle passa, en présence de tous les moines effrayés, à travers le chœur et se retira. L'abbé courut alors à la châsse qu'il trouva vide. Il vint en toute hâte à Cologne et exposa la chose en détail à l’abbesse. Ils allèrent à l’endroit où ils avaient pris le corps et l’y trouvèrent. L'abbé, après avoir fait ses excuses, demanda le même corps ou au moins un autre, avec les promesses les plus certaines de faire confectionner au plus tôt fine châsse précieuse ; mais il ne put l’obtenir.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-xEBrlcrELxQ/UaRscYH6_AI/AAAAAAAASbI/g_IS2YLG_vI/s1600/463px-JoanReixach-StaUrsula-6682.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-xEBrlcrELxQ/UaRscYH6_AI/AAAAAAAASbI/g_IS2YLG_vI/s320/463px-JoanReixach-StaUrsula-6682.jpg" width="247" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">'Altarpiece of Saint Ursula and the Eleven Thousand Virgins Juan Reixach vers 1468 Tempera, canvas, gold leaf on wood 73 × 286 × 18 cm Musée national d'art de Catalogne Barcelone Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
— Un religieux, qui avait une grande dévotion pour, ces saintes vierges, vit, un jour qu'il était gravement malade, une vierge d'une grande beauté, lui apparaître et lui demander s'il la connaissait. Comme il était surpris de cette vision, et avouait qu'il ne la connaissait aucunement, elle lui dit : « Je suis une des vierges, à l’égard desquelles vous avez une touchante dévotion ; et afin de vous en récompenser, si par amour et par honneur pour nous, vous récitez onze mille fois l’oraison dominicale, vous éprouverez, à l’heure de votre mort, les effets de notre protection et de notre consolation. » Alors elle disparut, et le religieux accomplit ce qu'on lui avait demandé le plus tôt qu'il put; et aussitôt après il fit appeler l’abbé pour recevoir l’extrême-onction. Au milieu de la cérémonie, ce religieux s'adressa tout à coup aux assistants en leur criant de se retirer, pour faire place aux vierges saintes qui arrivaient. L'abbé lui ayant demandé ce que cela signifiait, le religieux lui raconta la promesse qu'il avait faite à la vierge, alors tous se retirèrent, et revenant un moment après, ils trouvèrent que le religieux avait rendu son âme a Dieu.</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-83515105425490177942013-10-07T10:43:00.000+02:002013-10-07T10:43:00.103+02:00Sainte Justine, vierge<div style="text-align: justify;">
Justine est ainsi nommée de justice; car par sa justice, elle a rendu à chacun ce qui lui appartient à Dieu l’obéissance, à son supérieur le respect, à son égal la concorde, à son inférieur la discipline, à ses ennemis la patience, aux misérables et aux affligés la compassion, à elle-même de saintes œuvres et au prochain la charité.<br />
Justine, vierge de la ville d'Antioche, était la fille d'un prêtre des idoles *. Tous les jours étant assise à sa fenêtre, elle entendait lire l’évangile par le diacre Proctus, qui enfin la convertit. La mère en informa son père au lit, puis s'étant endormis tous deux, J.-C. leur apparut avec des anges et leur dit : « Venez à moi, et je vous donnerai le royaume des cieux. » Aussitôt éveillés, ils se firent baptiser avec leur fille. C'est cette vierge Justine tant tourmentée par Cyprien qu'elle finit par convertir à la foi.<br />
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<span style="font-size: x-small;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-d4q65P4p93k/UaY2qj9uDXI/AAAAAAAAStg/2u3A3Wn99pw/s1600/204px-Andrea_Mantegna_016.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-d4q65P4p93k/UaY2qj9uDXI/AAAAAAAAStg/2u3A3Wn99pw/s320/204px-Andrea_Mantegna_016.jpg" width="109" /></a></span></div>
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<span style="font-size: x-small;">Sainte Justine de Padoue par Andrea Mantegna (1453-1454), Pinacothèque de Brera, Milan 1453-1454 tempera on wood 97 × 37 cm Pinacoteca di Brera The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH.</span></div>
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Cyprien s'était adonné à la magie dès son enfance ; car il n'avait que sept ans quand il fut consacré au diable par ses parents. Comme donc il exerçait l’art magique, il paraissait changer les matrones en bête de somme, et faisait une infinité d'autres prestiges. Il s'éprit d'un amour brûlant pour la vierge Justine, et il eut recours à la magie afin de la posséder soit pour lui, soit pour un homme nommé Acladius, qui s'était également épris d'amour pour elle. Il évoque donc le démon afin qu'il vienne à lui et qu'il puisse par son entremise jouir de Justine. Le diable vient et lui dit : « Pourquoi m’as-tu appelé? » Cyprien lui répondit :<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-HI8559AOTkM/UaY3NRahjrI/AAAAAAAASto/H0jEpx60cIQ/s1600/473px-Cyprianandjustinagoldenlegend.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-HI8559AOTkM/UaY3NRahjrI/AAAAAAAASto/H0jEpx60cIQ/s320/473px-Cyprianandjustinagoldenlegend.jpg" width="252" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Cyprian and Justina. Saint Cyprien et le démon. Sainte Justine et le démon. Cote : Français 245 , Fol. 109. Jacobus de Voragine, Legenda aurea (traduction de Jean de Vignay), France, Paris, XVe siècle, Jacques de Besançon.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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« J'aime une vierge du nombre des Galiléens ; peux-tu faire que je l’aie et accomplisse avec elle ma volonté? » Le démon lui dit : « Moi qui ai pu chasser l’homme du paradis, qui ai amené Caïn à tuer son frère, qui ai fait crucifier J.-C. par les Juifs, et qui ai jeté le trouble parmi les hommes; je ne pourrais donc pas faire que tu aies une jeune fille, et que tu obtiennes d'elle ce qu'il te plait ? Prends cet onguent et épars-le
autour de sa maison en dehors; puis je surviendrai, j'embraserai son cœur de ton amour, et je la pousserai à se rendre à toi. »<br />
<span style="font-size: x-small;">* Saint Grégoire de Nazianze et l’impératrice Eudoxie ont écrit les actes de saint Cyprien et de sainte Justine, sur lesquels a été compilée cette légende.</span><br />
La nuit suivante le démon vient auprès de Justine et s'efforce de porter son cœur à un amour illicite. Quand elle s'en aperçut, elle se recommanda dévotement au Seigneur et elle protégea tout son corps. du signe de la croix. Mais au signe de la sainte Croix, le diable effrayé s'enfuit, vint trouver Cyprien et resta debout devant lui Cyprien lui dit : « Pourquoi ne m’as-tu pas amené cette vierge ? » Le démon lui répondit : « J'ai vu sur elle un certain signe ; j'ai été pétrifié, et toutes les forces, m’ont manqué. » Alors Cyprien le congédiai et en appela un plus fort. Celui-ci lui dit : « J'ai entendu ton ordre, et j'en ai saisi l’impossibilité : mais je le rectifierai, et je remplirai ta volonté : je l’attaquerai, et je blesserai son cœur d'un amour de débauche et tu feras d'elle ce que tu désires. »<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-WwRgNCNaGdI/UabbYsyh9vI/AAAAAAAASt4/CDd-Wjof-Rs/s1600/800px-Paolo_Veronese_-_Martyrdom_of_St_Justina_-_WGA24769.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="234" src="http://4.bp.blogspot.com/-WwRgNCNaGdI/UabbYsyh9vI/AAAAAAAASt4/CDd-Wjof-Rs/s320/800px-Paolo_Veronese_-_Martyrdom_of_St_Justina_-_WGA24769.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Paolo Veronese (1528–1588) - Martyrdom of St Justina - 1556 huile sur toile hauteur : 104 cm. largeur : 138 cm. Museo Civico, Padua Domaine public</span></div>
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Le diable vint et s'efforça de persuader Justine en enflammant son esprit d'un amour coupable. Mais elle se recommanda dévotement à Dieu et par un signe de croix, elle éloigna entièrement la tentation ; ensuite elle souffla sur 1e démon qui fut chassé aussitôt. Alors le démon confus s'en alla, s'enfuit se tenir debout devant Cyprien. Cyprien lui dit : « Et où est la vierge à laquelle je t'ai envoyé? « Je m’avoue vaincu, répondit le démon, et je tremble de dire de quelle manière : car j'ai vu un certain signe terrible sur elle, et, aussitôt j'ai perdu toute force. » Alors Cyprien se moqua de lui et le renvoya.<br />
Il évoqua ensuite le prince des démons. Quand celui-ci fut arrivé, Cyprien lui dit : « Quelle est donc votre puissance? elle est bien chétive pour qu'elle soit annihilée par une jeune fille ? » Le démon lui dit : «J'y vais aller et je la tourmenterai par différentes fièvres, ensuite j'enflammerai son esprit avec plus de force; je répandrai dans tout son corps une ardeur violente, je la rendrai frénétique, je lui présenterai divers fantômes, et à minuit je te l’amènerai. » Alors le diable prit la figure d'une vierge et il vint dire à Justine « Je viens vous prouver, parce que je désire vivre avec vous dans la
chasteté : néanmoins, dites-moi, je vous prie, quelle sera la récompense
de notre combat ? » Cette sainte vierge lui répondit: « La récompense
sera grande et le labeur bien petit. » Le démon lui dit : « Qu'est-ce
donc que ce commandement de Dieu « Croissez et multipliez et remplissez
la terre »? Je crains donc, bonne compagne, que si nous restons dans la
virginité, nous ne rendions vaine la parole de Dieu et que nous ne
soyons exposées à la rigueur d'un jugement sévère comme désobéissantes
et comme contemptrices : et ensuite que nous ne soyons pressées
gravement, par le moyen sur lequel nous comptons pour obtenir une
récompense. » Alors le cœur de Justine commença à être agité de pensées
étranges, par les suggestions du démon, et à être enflammé plus
fortement de l’ardeur de la concupiscence; en sorte qu'elle voulait se
lever et s'en aller. Mais cette sainte vierge revenue à elle, et
connaissant celui qui lui parlait, se munit aussitôt du signe de la
croix, puis soufflant sur le diable, elle le fit fondre comme cire : or,
elle se sentit délivrée à l’instant de toute tentation.<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-1dOVJ_zagzs/UabctomCujI/AAAAAAAASuE/RiS_0Cydq2M/s1600/413px-Moretto_da_Brescia_-_St_Justina_with_the_Unicorn_-_WGA16220.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-1dOVJ_zagzs/UabctomCujI/AAAAAAAASuE/RiS_0Cydq2M/s320/413px-Moretto_da_Brescia_-_St_Justina_with_the_Unicorn_-_WGA16220.jpg" width="220" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Moretto da Brescia (1498-1554) - St Justina with the Unicorn - vers 1530 bois hauteur : 200 cm. largeur : 139 cm. Kunsthistorisches Museum Vienne Autriche Domaine public </span></div>
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Peu après, le diable prit la figure d'un très beau jeune homme; il entra dans la chambre où Justine reposait sur un lit; il sauta avec impudence sur son lit et voulut se jeter sur elle pour l’embrasser. Justine voyant cela et reconnaissant que c'était l’esprit malin fit de suite 1e signe de la croix et fit fondre le diable comme de la cire. Alors le diable, par la permission de Dieu, l’abattit par la fièvre, causa la mort de plusieurs personnes, et, en même temps, des troupeaux et des bêtes de trait, et fit annoncer par les démoniaques qu'il régnerait une grande mortalité dans tout Antioche, si Justine ne consentait pas à se marier. C'est pourquoi tous les citoyens malades se rassemblèrent à la porte des parents de Justine, en leur criant qu'il fallait la marier et qu'ils délivreraient par là toute la Ville d'un si grand péril. Mais comme Justine refusait absolument de consentir et que pour ce prétexte tout le monde la menaçait de mort, la septième année de l’épidémie, Justine pria pour ses concitoyens et elle éloigna toute pestilence.<br />
Le diable voyant qu'il ne gagnait rien, prit la figure de Justine elle-même afin de salir sa réputation; puis se moquant de Cyprien il se vantait de lui avoir amené Justine. Le diable courut donc trouver Cyprien sous l’apparence de Justine et il voulut l’embrasser comme si elle eût langui d'amour pour lui. Cyprien en le voyant crut que c'était Justine, et s'écria, rempli de joie : « Soyez la bienvenue, Justine, vous qui êtes belle entre toutes les femmes. » A l’instant que Cyprien eut prononcé le nom de Justine, le diable ne le put endurer, mais dès que ce mot fut proféré, il s'évanouit aussitôt comme de la fumée.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-izL1jaYq_e8/UabfZTmjtmI/AAAAAAAASuQ/yI-Ilmc8oJg/s1600/Martyrdom_of_stjustina.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="282" src="http://3.bp.blogspot.com/-izL1jaYq_e8/UabfZTmjtmI/AAAAAAAASuQ/yI-Ilmc8oJg/s320/Martyrdom_of_stjustina.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Martyrdom of St Justina Paul Véronèse (1528–1588) 1555 peinture Galerie des Offices domaine public</span></div>
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C'est pourquoi Cyprien, qui se voyait joué, resta tout triste. Il en résulta que Cyprien fut encore plus enflammé d'amour pour Justine ; il veilla longtemps à sa porte, et comme à l’aide de la magie il se changeait tantôt en femme, tantôt en oiseau, selon qu'il le voulait, dès qu'il était arrivé à la porte de Justine, ce n'était pas une femme, ni un oiseau, mais bien Cyprien qui paraissait aussitôt. Acladius se changea aussi par art diabolique en passereau et vint voltiger à la fenêtre de Justine. Aussitôt que la vierge l’aperçut, ce ne fut plus un passereau qui parut, mais Acladius lui-même qui fut rempli alors d'angoisses extrêmes et de terreur, parce qu'il ne pouvait ni fuir, ni sauter. Mais Justine, dans la crainte qu'il ne tombât et qu'il ne crevât, le fit descendre avec une échelle en lui conseillant de cesser ses folies, pour qu'il ne fût pas puni par les lois comme magicien. Tout cela se faisait avec une certaine apparence au moyen dès illusions du diable.<br />
Le diable, vaincu en toutes circonstances, revint trouver Cyprien et resta plein de confusion devant lui. Cyprien lui dit : « N'es-tu pas vaincu aussi, toi? Quelle est donc votre force, misérable, que vous ne puissiez vaincre une jeune fille, ni l’avoir sous votre puissance; tandis qu'au contraire elle vous vaine elle-même et vous écrase si pitoyablement? Dis-moi cependant, je te prie, en quoi consiste la grande force qu'elle possède? » Le démon lui répondit : « Si tu me jures que tu ne m’abandonneras jamais, je te découvrirai la vertu qui la fait vaincre. » « Par quoi jurerai-je, dit Cyprien? » « Jure-moi par mes grandes puissances, dit le démon, que tu ne m’abandonneras en aucune façon. » Cyprien lui dit : « Par tes grandes puissances, je te jure de ne jamais t'abandonner. »<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-XQ_8rZkLWDY/UabhSxO51qI/AAAAAAAASuo/7QRgIdxfxLE/s1600/Cipriano_e_Justina.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-XQ_8rZkLWDY/UabhSxO51qI/AAAAAAAASuo/7QRgIdxfxLE/s320/Cipriano_e_Justina.jpg" width="221" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">The Martyrdom of Cyprian and Justina http://en.wikipedia.org/wiki/File:CyprianandJustina.jpg Domaine public </span></div>
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Alors comme s'il eût été rassuré, le diable lui dit : « Cette fille a fait le signe du crucifié, et à l’instant j'ai été pétrifié; j'ai perdu toute force, et j'ai fondu comme la cire devant le feu. » Cyprien lui dit : « Donc le crucifié est plus grand que toi?» « Oui, reprit le démon, il est plus grand que tous, et il nous livrera au tourment d'un feu qui ne s'éteindra pas, nous et tous ceux que nous trompons ici. » Et Cyprien reprit : « Donc et moi aussi, je dois me faire l’ami du crucifié afin que je ne m’expose pas à un pareil châtiment. » Le diable répartit : « Tu m’as juré, par les puissances . de mon armée, que nul ne peut parjurer, de ne jamais me quitter. » Cyprien lui dit : « Je te méprise toi et toutes tes puissances qui se tournent en fumée : je renonce à toi et à tous tes diables, et je me munis du signe salutaire du crucifié. » Et à l’instant le diable se retira tout confus.<br />
Cyprien alla alors trouver l’évêque. En le voyant, celui-ci crut qu'il venait pour induire les chrétiens en erreur et lui dit : « Contente-toi de ceux qui sont au dehors, car tu ne pourras rien contre l’église de Dieu; la vertu de J.-C,, est en effet invincible. » Cyprien reprit : « Je suis certain que la vertu de J.-C. est invincible. » Et il raconta ce qui lui était arrivé et se fit baptiser par, l’évêque. Dans la suite il fit de grands progrès tant dans la science que dans sa conduite, et quand l’évêque fut mort, il fut Ordonné lui-même pour le remplacer. Quant à sainte Justine il la mit dans un monastère et l’y fit abbesse d'un grand nombre de vierges sacrées.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-WmkOeco1DGw/UabgVXaA1cI/AAAAAAAASuc/nuGllX2GAoM/s1600/Civiche_Raccolte_d%27Arte_Applicata_di_Milano_-_Cassettina_dei_santi_cipriano_e_giustina_-_XI_secolo.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-WmkOeco1DGw/UabgVXaA1cI/AAAAAAAASuc/nuGllX2GAoM/s320/Civiche_Raccolte_d%27Arte_Applicata_di_Milano_-_Cassettina_dei_santi_cipriano_e_giustina_-_XI_secolo.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Civiche Raccolte d'Arte Applicata di Milano - Cassettina dei santi cipriano e giustina - XI secolo Attribution: Stefano Stabile</span></div>
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Or, saint Cyprien envoyait fréquemment des lettres aux martyrs qu'il fortifiait dans leurs combats. Le comte de ce pays aux oreilles duquel la réputation de Cyprien et de Justine arriva, les fit amener par devant lui, et leur demanda s'ils voulaient sacrifier. Comme ils restaient fermes dans la foi, il les fit jeter dans une chaudière pleine de cire, de poix et de graisse; elle ne fut pour eux qu'un admirable rafraîchissement et ne leur fit éprouver aucune douleur. Alors le prêtre des idoles dit au préfet : « Commandez que je me tienne vis-à-vis de la chaudière et aussitôt je vaincrai toute leur puissance. » Et quand il fut venu auprès de la chaudière, il dit : « Vous êtes un grand Dieu, Hercule, et vous, Jupiter, le père des dieux ! » Et voilà que tout à coup du feu sorti de la chaudière le consuma entièrement: Alors Cyprien et Justine sont retirés de la chaudière, et une sentence ayant été portée contre eux, ils furent décapités. Leurs corps, étant restés l’espace de sept jours exposés aux chiens, furent dans la suite transférés à Rome; on dit qu'ils sont maintenant à Plaisance. Ils souffrirent le 6 des calendes d'octobre, vers l’an du Seigneur 280, sous Dioclétien.</div>
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-35708987915124477752013-09-27T09:46:00.000+02:002013-09-27T09:46:00.197+02:00Saint Côme et Saint Damien<div style="text-align: justify;">
Côme et Damien étaient jumeaux ils naquirent dans la ville d'Egée, d'une sainte mère nommée Théodote. Instruits dans l’art de la médecine, ils reçurent une telle abondance de grâces du Saint-Esprit qu'ils guérissaient toutes les maladies non seulement des hommes, mais encore des animaux ; et ils donnaient leurs soins sans exiger de salaire.<br />
Une dame appelée Palladie, qui avait dépensé tout son bien en frais de médecins, s'adressa à eux et ils lui rendirent une parfaite santé. Alors elle offrit un petit présent à saint Damien, et comme celui-ci ne voulait pas l’accepter, elle le conjura, avec les serments les plus terribles, de le recevoir. Ce à quoi il acquiesça, non que la cupidité le poussât à se procurer cette récompense, mais bien par complaisance pour cette dame qui lui offrait ce témoignage de sa reconnaissance, et pour ne paraître pas mépriser le nom du Seigneur par lequel elle l’avait conjuré. Dès que saint Côme sut cela, il commanda de ne pas mettre son corps avec celui de son frère. Mais la nuit suivante, le Seigneur apparut à Côme et disculpa Damien au sujet du don qu'il avait accepté.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Fy-xQFqTHjY/UaYvfJ2gy1I/AAAAAAAASsk/DZw2YEjwXC4/s1600/Hans_S%C3%BC%C3%9F_von_Kulmbach_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-Fy-xQFqTHjY/UaYvfJ2gy1I/AAAAAAAASsk/DZw2YEjwXC4/s320/Hans_S%C3%BC%C3%9F_von_Kulmbach_001.jpg" width="180" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Les saints Côme et Damien avec les attributs de leur profession par Hans Süß von Kulmbach (1480–1522) vers 1507/08 painting on spruce wood 197.4 × 55 cm and 197.4 × 54.6 cm Germanisches Nationalmuseum The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH.</span></div>
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<br /></div>
Le proconsul Lysias, instruit de leur renommée, les fit appeler devant lui et commença par demander leur nom, leur patrie et quelle fortune ils possédaient. Les saints martyrs répondirent : « Nos noms sont Côme et Damien, nous avons trois autres frères qui s'appellent Antime, Léonce et Euprépius. Notre patrie, c'est l’Arabie : quant à la fortune, les chrétiens n'en connaissent point. »<br />
Le proconsul leur ordonna d'amener leurs frères pour immoler ensemble aux idoles : mais comme ils refusaient absolument d'immoler, il donna l’ordre qu'ils fussent, tourmentés aux mains et aux pieds. Et comme ils tournaient ces tourments en dérision, Lysias les fit lier avec des chaînes et précipiter dans la mer : mais aussitôt un ange les sauva des flots et il les amena devant le président. Ayant vu cela : « Par la grandeur des dieux! dit-il, c'est à l’aide des maléfices que vous l’emportez, puisque vous méprisez les tourments et que vous calmez la mer. Enseignez-moi donc ces maléfices dont vous faites usage, et au nom du dieu d'Adrien, je vous suivrai. » A peine eut-il parlé ainsi que parurent deux démons qui le frappèrent très rudement an visage.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-vWPi-fbK0ZI/UaYwR2dStUI/AAAAAAAASsw/luPaqhCFMzI/s1600/754px-Fra_Angelico_064.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="254" src="http://3.bp.blogspot.com/-vWPi-fbK0ZI/UaYwR2dStUI/AAAAAAAASsw/luPaqhCFMzI/s320/754px-Fra_Angelico_064.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Greffe d'une jambe par les saints Côme et Damien, panneau de la prédelle de la Pala di San Marco de Fra Angelico (1395-1455) 1438-1440 tempera and oil 45 × 37 cm au Musée national San Marco, Florence.The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH.</span></div>
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<br /></div>
Alors, il se mit à crier : « Je vous en conjure, ô hommes de bien, priez pour moi votre Seigneur. » Les saints se mirent en prières et de suite les démons se retirèrent. Alors le président leur dit : « Vous voyez comme les dieux sont indignés contre moi pour avoir pensé à les abandonner, aussi, ne souffrirai-je plus que vous blasphémiez mes divinités. »<br />
Aussitôt il les fit jeter dans un grand feu, où ils n'eurent toutefois rien à souffrir. Bien au contraire, la flamme jaillit au loin et fit mourir une foule de ceux qui se trouvaient là. On les suspendit ensuite à un chevalet, mais ils furent protégés par un ange qui les amena devant le juge, sans qu'ils eussent été blessés, bien que les bourreaux se fussent épuisés à les battre, Alors Lysias fit emprisonner les trois frères et ordonna que Côme et Damien fussent crucifiés et lapidés par le peuple : mais les pierres retournaient sur ceux qui les lançaient et en blessaient un grand nombre. Le président rempli de fureur, après avoir fait venir les trois frères et les avoir fait placer vis-à-vis de la croix, ordonna de crucifier Côme et Damien, ensuite de les faire percer à coups de flèches par quatre soldats : mais les flèches revenant en arrière, blessaient beaucoup de personnes, sans faire aucun mal aux saints martyrs.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-bNGmsJLwMP0/UaYxUBq6J4I/AAAAAAAAStA/bBbpms1YNNM/s1600/672px-Zanobi_Strozzi_-_Sts_Cosmas_and_Damian_Saved_from_Drowning_-_WGA21943.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="285" src="http://2.bp.blogspot.com/-bNGmsJLwMP0/UaYxUBq6J4I/AAAAAAAAStA/bBbpms1YNNM/s320/672px-Zanobi_Strozzi_-_Sts_Cosmas_and_Damian_Saved_from_Drowning_-_WGA21943.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Saints Cosmas and Damian Saved from Drowning - </span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;">Zanobi Strozzi(1412-1468) </span>vers 1435 tempera et or sur panneau hauteur : 20 cm. largeur : 22 cm. Museo di San Marco, Florence Domaine public</span></div>
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Or, le président se voyant confus de toutes manières, en fut troublé comme s'il souffrait la mort, et le matin il fit décapiter les cinq frères ensemble. Alors les chrétiens, se rappelant ce qu'avait dit saint Côme qu'il ne voulait pas être enseveli dans le même lieu, pensaient à la manière dont les martyrs voulaient être ensevelis, quand tout à coup arriva un chameau qui, avec une voix humaine, commanda que les saints fussent ensevelis en un même endroit. Ils souffrirent sous Dioclétien qui commença à régner vers l’an du Seigneur 287.<br />
Un paysan, après avoir travaillé à la moisson, dormait la bouche ouverte et un serpent pénétra jusque dans ses entrailles. En se réveillant il ne sentit rien, et revint chez lui, mais le soir il éprouva d'atroces souffrances : il poussait des cris lamentables et invoquait à son secours les saints de Dieu Côme et Damien La douleur s'aggravant toujours, il se réfugia dans l’église des saints martyrs, et s'y endormit subitement ; alors le serpent sortit par sa bouche comme il y était entré.<br />
— Un homme qui devait faire un voyage lointain, recommanda sa femme aux saints martyrs Côme et Damien, et lui donna un signe au moyen duquel elle connaîtrait qu'elle devait aussitôt se rendre auprès de lui, s'il lui arrivait de la mander. Après quoi le diable, qui sut quel signe le mari lui avait donné, prit la figure d'un homme et lui dit eu lui présentant le signe convenu : « Ton mari m’a envoyé de telle ville pour te conduire vers lui. » Et comme cette femme craignait encore de partir, elle dit : « Je reconnais bien le signe, mais parce que j'ai été mise sous la protection des saints martyrs Côme et Damien, jure-moi, sur leur autel, que tu me mèneras en toute sécurité, et aussitôt je partirai. » Le diable fit le serment qu'elle demandait. Elle le suivit donc, et quand ils furent arrivés dans un lieu écarté, le diable voulut la jeter en bas de son cheval pour la tuer. La femme s'en aperçut et cria : « Dieu des saints Côme et Damien, aidez-moi. Je me suis fiée à vous et je l’ai suivi. » Aussitôt apparurent là, accompagnés d'une multitude de personnages revêtus de robes blanches, les saints qui la délivrèrent. Or, le diable avait disparu ; et ils dirent à la femme : « Nous sommes Côme et Damien au serment desquels tu t'es confiée ; et c'est pour cela que nous nous sommes hâtés de venir à ton secours. »<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-CL3wPCEnwUI/UaYyZw7cuXI/AAAAAAAAStQ/-cNiQ-iIXxg/s1600/800px-St_Cosmas_St_Damian_and_St_Panteleimon_Fresco_in_the_church_of_St_Nicholas_in_Mramorec.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://2.bp.blogspot.com/-CL3wPCEnwUI/UaYyZw7cuXI/AAAAAAAAStQ/-cNiQ-iIXxg/s320/800px-St_Cosmas_St_Damian_and_St_Panteleimon_Fresco_in_the_church_of_St_Nicholas_in_Mramorec.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">St Cosmas St Damian and St Panteleimon Fresco in the church of St Nicholas in Mramorec Churches in the Republic of Macedonia Attribution: ГП</span></div>
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— Le pape Félix, aïeul de saint Grégoire, fit construire à Rome une magnifique église en l’honneur des saints Côme et Damien. En cette église se trouvait un serviteur des saints martyrs auquel un chancre avait dévoré toute une jambe. Or, voilà que, pendant son sommeil, lui apparurent les saints Côme et Damien qui portaient avec eux des onguents et des instruments. L'un dit à l’autre : « Où aurons-nous de quoi remplir la place où nous couperons la chair gâtée ? » Alors l’autre répondit : « Dans le cimetière de saint Pierre-aux-Liens, se trouve un Éthiopien nouvellement enseveli; apporte de sa chair pour remplacer celle-ci. » Il s'en alla donc en toute hâte au cimetière et apporta la jambe du maure. Ils coupèrent ensuite celle du malade, lui mirent à la place la jambe du maure, oignirent la plaie avec soin; après quoi ils portèrent la jambe du malade au corps du maure. Comme cet homme en s'éveillant ne ressentait plus de douleur, il porta la main à sa jambe, et n'y trouva rien d'endommagé. Il prit donc une chandelle, et ne voyant aucune plaie sur la jambe, il pensait que ce n'était plus lui, mais que c'était un autre qui était à sa place. Enfin revenu à soi, il sauta tout joyeux hors du lit, et raconta à tout le monde ce qu'il avait vu en dormant et comment il avait été guéri. On envoya de suite au cimetière, et on trouva la jambe du maure coupée et celle de l’autre mise dans le tombeau.</div>
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-64012873714960927182013-09-22T17:40:00.000+02:002013-09-22T17:40:00.869+02:00Maurice et ses compagnons, martyrs<div style="text-align: justify;">
Maurice passe pour avoir été le chef de la légion qu'on appelle Thébaine. On les nomma ainsi de Thèbes qui fut leur ville. C'est un pays situé dans l’Orient, au delà des confins de l’Arabie. II est riche, fertile en fruits, et délicieux par les arbres dont il est planté. Ses habitants passent pour avoir une grande taille. Ils sont adroits à manier les armes, intrépides dans les combats, d'un caractère éclairé et très riches en sagesse. Cette ville eut cent portes ; elle était située sur le Nil qui sort du paradis et qui se nomme Gyon. C'est d'elle qu'on a dit : Saint Jacques, frère du Seigneur, prêcha la parole du salut et en perfectionna les habitants dans la foi de J.-C. <br />
<span style="font-size: x-small;">* D'après ses actes écrits par S. Eucher de Lyon.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">Ecce vetus Thebea centum jacet obruta portis*.</span><br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-ry-AH2vFK_8/UaYlHkKPkBI/AAAAAAAASrY/w0PU3rMCnxQ/s1600/Marcello-portrait-st-maurice-ms-940-f38v-c1453.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-ry-AH2vFK_8/UaYlHkKPkBI/AAAAAAAASrY/w0PU3rMCnxQ/s320/Marcello-portrait-st-maurice-ms-940-f38v-c1453.jpg" width="217" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Allégorie de Venise et du Palais des Doges, miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons de Jacopo Antonio Marcello vers 1453 enluminure sur parchemin 18,7 × 13 cm Attribué à Giovanni Bellini (1430–1516) Marc-Édouard Gautier (dir.), Splendeur de l'enluminure. Le roi René et les livres, Ville d'Angers / Actes Sud, 2009, 416 p. (ISBN 978-2-7424-8611-4), pp. 216-223 Bibliothèque de l'Arsenal Domaine public</span></div>
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Or, Dioclétien et Maximien, qui régnèrent l’an du Seigneur 277, voulant détruire absolument la foi, envoyèrent des lettres ainsi conçues dans toutes les provinces habitées par les chrétiens : « S'il était besoin de déterminer et de savoir n'importe quoi, et que le monde entier fût assemblé d'un côté et que Rome seule se trouvât de l’autre, le monde entier vaincu s'enfuirait et Rome resterait seule au faîte de la science. Pourquoi donc vous, chétive populace, résistez-vous à ses ordres et vous enorgueillissez-vous si ridiculement contre ses prescriptions? Ou bien donc recevez la foi des dieux immortels, ou bien une sentence irrévocable de condamnation sera lancée contre vous. »<br />
Or, les chrétiens qui reçurent ces lettres renvoyèrent tous les messagers sans réponse. Alors Dioclétien et Maximien, poussés par la colère, envoyèrent dans toutes les provinces des ordres par lesquels tous ceux qui étaient en état de porter les armes devaient se rendre à Rome, afin de soumettre tous les rebelles à l’empire romain. Les lettres des empereurs furent portées au peuple de Thèbes, qui rendait, suivant le commandement divin, à Dieu ce qui était dû à Dieu, et à César ce qui appartenait à César. On leva donc une légion d'élite composée de 6,666 soldats qu'on envoya aux empereurs, afin de leur venir en aide dans les guerres justes, mais non pour porter les armes contre les chrétiens, qu'ils devaient défendre de préférence. <br />
<span style="font-size: x-small;">* Contemplez les débris de Thèbes aux cent portes.</span><br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-6ET6JmtDkqc/UaYmxwZiwgI/AAAAAAAASro/JWWBLQQig40/s1600/Passion_de_saint_Maurice_-_Arsenal940_-_All%C3%A9gorie_de_Venise_f39r.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-6ET6JmtDkqc/UaYmxwZiwgI/AAAAAAAASro/JWWBLQQig40/s320/Passion_de_saint_Maurice_-_Arsenal940_-_All%C3%A9gorie_de_Venise_f39r.jpg" width="211" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Allégorie de Venise et du Palais des Doges, miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons de Jacopo Antonio Marcello Attribué à Giovanni Bellini (1430–1516) vers 1453 enluminure sur parchemin 18,7 × 13 cm Marc-Édouard Gautier (dir.), Splendeur de l'enluminure Le roi René et les livres, Ville d'Angers / Actes Sud, 2009, 416 p. (ISBN 978-2-7424-8611-4), pp. 216-223 Bibliothèque de l'Arsenal Domaine public</span></div>
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<br /></div>
A la tête de cette très sainte légion se trouvait l’illustre Maurice : les porte-étendards étaient Candide; Innocent, Exupère, Victor et Constantin. Dioclétien envoya contre les Gaules Maximien, qu'il s'était donné pour collègue à l’empire, avec une armée innombrable à laquelle il joignit la légion Thébaine. Ils avaient été exhortés par le pape Marcellin à se laisser égorger avant que de violer la foi de J.-C. qu'ils avaient reçue. Quand toute l’armée eut franchi les Alpes et fut arrivée à Octodunum, l’empereur ordonna que tous ceux qui étaient avec lui offrissent un sacrifice aux idoles et s'unissent par un serment unanime contre les rebelles à l’empire et principalement contre les chrétiens.<br />
Quand les saints soldats apprirent cela, ils se retirèrent de l’armée à une distance de huit milles, et se placèrent dans un endroit agréable nommé Agaune, sur le Rhône. Aussitôt informé, Maximien leur envoya, par des soldats, l’ordre de venir de suite pour sacrifier aux dieux. ils répondirent qu'ils ne pouvaient le faire, attendu qu'ils suivaient la foi de J.-C. Alors l’empereur, enflammé de colère; dit : « Au mépris qu'on fait de moi se joint une injure adressée au ciel, et avec moi la religion des Romains est méprisée. Que le soldat rebelle apprenne que je puis non seulement me venger, mais venger encore mes dieux. » <br />
<span style="font-size: x-small;">* Ce fut à Martigny-le-Bourg, où se conservent encore de remarquables fragments d'un temple de Jupiter, que fut imposé le sacrifice. Cf. Histoire de l’Architecture sacrée, par Blavignac, p. 38.</span><br />
Le César envoya alors de ses soldats, avec ordre de les forcer à sacrifier aux dieux ou de les décimer sur-le-champ. Les saints présentèrent donc la tête avec joie ; chacun disputait le pas à l’autre et se hâtait de parvenir à la mort. Alors saint Maurice se leva et les harangua en disant entre autres choses : « Je vous félicite de ce que vous êtes tous prêts à mourir pour la foi de J.-C. J'ai laissé tuer vos camarades, parce que je vous ai vus disposés à souffrir pour J.-C., et j'ai gardé le précepte du Seigneur qui dit à saint Pierre : « Mettez votre épée dans le fourreau. » Donc puisque les cadavres de nos camarades sont déjà comme un rempart autour de nous, et que nos vêtements sont rougis du sang de nos compagnons, nous aussi, suivons-les au martyre. Or, voici, si vous le trouvez bon, ce que nous répondrons à César : « Nous sommes vos soldats, Empereur, et nous avons pris les armes pour la défense de la république ; chez nous il n'y a point de trahison, point de peur, mais jamais nous n'abandonnerons la foi de J.-C. »<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/--DQ3NZ_GmLU/UaYobToaHAI/AAAAAAAASr4/c_WOjm6emhM/s1600/Passion_de_saint_Maurice_-_Arsenal940_-_Assembl%C3%A9e_de_l%27ordre_du_croissant.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/--DQ3NZ_GmLU/UaYobToaHAI/AAAAAAAASr4/c_WOjm6emhM/s320/Passion_de_saint_Maurice_-_Arsenal940_-_Assembl%C3%A9e_de_l%27ordre_du_croissant.jpg" width="212" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Assemblée de l'ordre du croissant, miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons de Jacopo Antonio Marcello vers 1453 enluminure sur parchemin 18,7 × 13 cm Attribué à Giovanni Bellini (1430–1516) Marc-Édouard Gautier (dir.), Splendeur de l'enluminure. Le roi René et les livres, Ville d'Angers / Actes Sud, 2009, 416 p. (ISBN 978-2-7424-8611-4), pp. 216-223 Bibliothèque de l'Arsenal Domaine public</span></div>
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<br /></div>
Quand l’empereur apprit cela, il ordonna une seconde fois qu'on en décapitât un sur dix. Cette exécution achevée, Exupère, enseigne, prit le drapeau, et, debout au milieu de ses compagnons d'armes, il parla ainsi : « Notre glorieux commandant Maurice a dit la gloire de nos camarades, Exupère, votre enseigne, n'a pas non plus pris ces armes pour résister; Que nos mains droites jettent ces armes de la chair et qu'elles s'arment de vertus et si vous le trouvez bon, adressons cette réponse à César : «Nous sommes tes soldats, Empereur, mais nous sommes aussi les serviteurs de J.-C. ; nous le professons librement : nous te devons le service militaire, mais à lui notre innocence; de toi nous recevons la solde de notre labeur, et de lui nous avons reçu la vie dès le commencement: nous sommes disposés à souffrir pour lui tous les tourments, et jamais nous ne déserterons sa foi. » Alors l’impie César ordonna que son armée entourât la légion tout entière, en sorte que pas un ne pût échapper. Les soldats du Christ furent investis par les soldats du diable, et massacrés par leurs mains infâmes ; foulés aux pieds des chevaux, ils reçoivent la consécration du martyre. Or, ils souffrirent vers l’an du Seigneur 280 *.<br />
Dieu permit qu'il s'en échappât plusieurs; ils vinrent en d'autres pays prêcher le nom de J.-C., et obtinrent aussi les honneurs du triomphe dans des lieux , différents: Parmi eux, on dit que se trouvèrent Solutor, Adventor et Octavius qui vinrent à Turin, Alexandre à Pergame Second à Vintimille, ainsi que saint Constant, Victor, Ursus et plusieurs autres. Or, pendant que ces bourreaux se partageaient le butin et qu'ils mangeaient ensemble; passa un vieillard nommé Victor, qu'ils invitent à manger avec eux. Victor leur demanda comment ils pouvaient manger avec joie au milieu de tant de milliers de cadavres. Et quelqu'un lui ayant appris qu'ils étaient morts pour la foi de J.-C., il se mit à soupirer et à gémir amèrement, en disant tout haut qu'il eût été bienheureux s'il eût partagé leur martyre. Les soldats ayant découvert qu'il était chrétien, se ruèrent sur lui et l’égorgèrent à l’instant *.<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-ERYVZrJBFYY/UaYpTPu977I/AAAAAAAASsE/oGfZ5DDaBSA/s1600/Passion_de_saint_Maurice_-_Arsenal940_-_saint_Maurice_f34v.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-ERYVZrJBFYY/UaYpTPu977I/AAAAAAAASsE/oGfZ5DDaBSA/s320/Passion_de_saint_Maurice_-_Arsenal940_-_saint_Maurice_f34v.jpg" width="218" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Saint Maurice, miniature extraite de la Passion de saint Maurice et de ses compagnons de Jacopo Antonio Marcello vers 1453 enluminure sur parchemin 18,7 × 13 cm Attribué à Giovanni Bellini (1430–1516) Marc-Édouard Gautier (dir.), Splendeur de l'enluminure. Le roi René et les livres, Ville d'Angers / Actes Sud, 2009, 416 p. (ISBN 978-2-7424-8611-4), pp. 216-223 Bibliothèque de l'Arsenal Domaine public</span></div>
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Plus tard, Maximien à Milan et Dioclétien à Nicomédie déposèrent la pourpre le même jour pour vivre en simples particuliers et pour que de plus jeunes qu'eux, savoir : Constance, Maxime et Galère qu'ils avaient faits césars, gouvernassent l’empire. Mais comme Maximien voulait encore gouverner tyranniquement, il fut poursuivi par Constance, son gendre, et étranglé.<br />
Toutefois, le corps de saint Innocent, de la même légion, qui avait été jeté dans le Rhône, fut enseveli avec d'autres dans une église par Domitien, évêque de Genève, Gratus, évêque d'Aoste, et Protaise, évêque du même pays. Quand on construisit cette église, il s'y trouva un ouvrier païen qui, pendant la solennité des offices d’un dimanche auxquels les autres assistaient, travaillait seul de son métier. Alors paraît l’armée des saints ; cet ouvrier est saisi, battu et accusé de ce qu'il s'est mis à son œuvre servile et que pendant le jour de dimanche, quand les autres assistaient au service divin, il travaillait. Quand il eut été corrigé, il courut à l’église et demanda à se faire chrétien. Saint Ambroise parle ainsi de ces martyrs dans sa préface : « Cette troupe de fidèles, éclairée de la lumière divine, vint des extrémités du monde pour vous adresser, Seigneur, ses supplications ; cette légion de guerriers, protégée par ses armes matérielles, était aussi bien défendue par les armes spirituelles, quand elle courut au martyre avec la plus généreuse constance.<br />
*Eucher, ibid.<br />
Le cruel tyran, pour les effrayer par la crainte, les fait mourir en les décimant; mais comme tous persistaient imperturbablement à confesser la foi, il les fait égorger tous de la même manière. La ferveur, au reste, les animait, au point qu'ils se dépouillent de leurs armes, fléchissent le genou et reçoivent les coups de la main des bourreaux avec la joie au cœur. Parmi eux saint Maurice, embrasé d'amour pour votre foi, a gagné en ce combat la couronne du martyre. »<br />
Une femme avait confié son fils pour l’instruire, à l’abbé du monastère, où reposent les corps des saints martyrs; cet enfant mourut et elle le pleurait sans pouvoir se consoler. Saint Maurice lui apparut et lui demanda pourquoi elle pleurait ainsi son fils. Elle lui répondit que tant qu'elle vivrait, elle ne cesserait de verser des larmes. Il lui dit: « Ne le pleure pas comme mort, mais sache qu'il habite avec nous : si tu désires en être certaine, demain et chaque jour de ta vie, si tu te lèves pour assister aux matines, tu pourras entendre sa voix parmi celles des moines qui psalmodient. » Ce qu'elle fit toujours et toujours elle put distinguer la voix de son fils qui chantait avec les moines.<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-cNzUhi8frUg/UaYr9jI1_qI/AAAAAAAASsU/71eCnpQuxuI/s1600/Matthias_Gr%C3%BCnewald,_Saint_Erasmus_and_Saint_Maurice.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-cNzUhi8frUg/UaYr9jI1_qI/AAAAAAAASsU/71eCnpQuxuI/s320/Matthias_Gr%C3%BCnewald,_Saint_Erasmus_and_Saint_Maurice.jpg" width="245" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Matthias Grünewald (1475-1480/1528) , Saint Erasmus and Saint Maurice http://latin.bestmoodle.net/index.php/legenda/2006/ v. 1517–1523, Alte Pinakothek de Munich. Domaine public</span></div>
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<br /></div>
— Après que le roi Gontran eut renoncé aux pompes du siècle et distribué ses trésors aux pauvres et aux églises, il envoya un prêtre pour lui apporter des reliques de ces saints., Comme ce prêtre revenait avec les reliques qu'il avait obtenues, une tempête qui s'éleva sur le lac de Lausanne allait engloutir le vaisseau ; il opposa la châsse avec les reliques contre les flots, et à l’instant il se fit un calme complet.<br />
— L'an du Seigneur 963, par l’entremise de Charles, des moines obtinrent du pape Nicolas les corps de saint Urbain, pape, et de saint Tiburce, martyr. A leur retour, ils visitèrent l’église des Saints-Martyrs, et demandèrent à l’abbé et aux moines de transporter le corps de saint Maurice et le chef de saint Innocent à Auxerre, dans l’église que saint Germain avait dédiée depuis longtemps à ces saints martyrs.<br />
— Pierre Damien rapporte qu'il y avait en Bourgogne un clerc orgueilleux et cupide qui s'était emparé d'une église dédiée à saint Maurice, malgré la résistance d'un puissant chevalier. Or, comme on chantait un jour la messe et que l’on disait à la fin de l’évangile : « Celui qui s'élève sera humilié et celui qui s'humilie sera élevé », ce misérable se mit à rire en disant : « C'est faux ; car si je m’étais humilié devant mes adversaires, je ne jouirais pas aujourd'hui des abondantes richesses de l’Église. » Et voici que la foudre entra comme un glaive dans la bouche de celui qui avait vomi ces paroles blasphématoires et le tua tout d'un coup.</div>
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-59523717082177120342013-09-21T17:37:00.000+02:002013-09-21T17:37:00.543+02:00Saint Mathieu, apôtre<div style="text-align: justify;">
Saint Mathieu eut deux noms, Mathieu et Lévi. Mathieu veut dire don hâtif, ou bien donneur de conseil. Ou Mathieu vient de magnus, grand, et Theos, Dieu, comme si on disait grand à Dieu, ou bien de main et de Theos, main de Dieu. En effet il fut un don hâtif puisque sa conversion fut prompte. Il donna des conseils par ses prédications salutaires. II fut grand devant Dieu par la perfection de sa vie, et il fut la main dont Dieu se servit pour écrire son Évangile. Lévi veut dire, enlevé, mis, ajouté, apposé. Il fut enlevé à son bureau d'impôts, mis au nombre des apôtres, ajouté à la société des Évangélistes, et apposé au catalogue des martyrs.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-QA5h9_Rm6_Q/Ua13zDw_DkI/AAAAAAAATZ8/6GcaUwIEg8Y/s1600/800px-%D0%A8%D0%B0%D1%80%D0%B0%D1%88%D0%BE%D1%9E%D1%81%D0%BA%D0%B0%D0%B5_%D0%AD%D0%B2%D0%B0%D0%BD%D0%B3%D0%B5%D0%BB%D1%8C%D0%BB%D0%B5_%E2%80%94_%C5%A0ara%C5%A1owskaje_Evangelle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="215" src="http://1.bp.blogspot.com/-QA5h9_Rm6_Q/Ua13zDw_DkI/AAAAAAAATZ8/6GcaUwIEg8Y/s320/800px-%D0%A8%D0%B0%D1%80%D0%B0%D1%88%D0%BE%D1%9E%D1%81%D0%BA%D0%B0%D0%B5_%D0%AD%D0%B2%D0%B0%D0%BD%D0%B3%D0%B5%D0%BB%D1%8C%D0%BB%D0%B5_%E2%80%94_%C5%A0ara%C5%A1owskaje_Evangelle.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Facing pages of the Sherashawa Gospel XV-XVI century Гісторыя Беларусі IX-XVIII стагоддзяў. Першакрыніцы. Кніжныя гравюры і ілюстрацыі Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<div style="text-align: center;">
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Saint Mathieu, apôtre, prêchait en Éthiopie * dans une ville nommée Nadaber, où il trouva deux mages Zaroïs et Arphaxus qui ensorcelaient les hommes par de tels artifices que tous ceux qu'ils voulaient paraissaient avoir perdu la santé avec l’usage de leurs membres. Ce qui enfla tellement leur orgueil qu'ils se faisaient adorer comme des dieux par les hommes. L'apôtre Mathieu étant entré dans cette ville où il reçut l’hospitalité de l’eunuque de la reine de Candace baptisé par Philippe (Actes, vin), découvrait si adroitement les prestiges de ces mages qu'il changeait en bien le mal qu'ils faisaient aux hommes. Or, l’eunuque, ayant demandé à saint Mathieu comment il se faisait qu'il parlât et comprit tant de langages différents, Mathieu lui exposa qu'après la descente du Saint-Esprit, il s'était trouvé posséder la science de toutes les langues, afin que, comme ceux qui avaient essayé par orgueil d'élever une tour jusqu'au ciel, s'étaient vus forces d'interrompre leurs travaux par la confusion des langues, de même les apôtres, par la connaissance de tous les idiomes, construisissent, non plus avec des pierres, mais avec des vertus, une tour au moyen de laquelle tous ceux qui croiraient pussent monter au ciel. Alors quelqu'un vint annoncer l’arrivée des deux mages accompagnés de dragons qui, en vomissant un feu de soufre par la gueule et par les naseaux, tuaient, tous les hommes. L'apôtre, se munissant du signe de la croix, alla avec assurance vers eux. Les dragons ne l’eurent pas plutôt aperçu qu'ils vinrent à l’instant s'endormir à ses pieds.<br />
<span style="font-size: xx-small;">* Honorius d'Autun.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-o4mHzdjhceQ/Ua15d1QzFVI/AAAAAAAATaQ/j974jj6uJ14/s1600/398px-Brooklyn_Museum_-_The_Calling_of_Saint_Matthew_(Vocation_de_Saint_Mathieu)_-_James_Tissot_-_overall.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-o4mHzdjhceQ/Ua15d1QzFVI/AAAAAAAATaQ/j974jj6uJ14/s320/398px-Brooklyn_Museum_-_The_Calling_of_Saint_Matthew_(Vocation_de_Saint_Mathieu)_-_James_Tissot_-_overall.jpg" width="212" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Vocation de Saint Mathieu James Tissot (1836–1902) entre 1886 et 1894 aquarelle opaque sur graphite sur papier vélin gris 26 × 16,8 cm Brooklyn Museum New York Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Alors saint Mathieu dit aux mages : « Où donc est votre art ? Éveillez-les, si vous pouvez : quant à moi, si je n'avais prié le Seigneur, j'aurais de suite tourné contre vous ce que vous aviez la pensée de me faire. » Or, comme le peuple s'était rassemblé, Mathieu commanda de par le nom de J.-C. aux dragons de s'éloigner, et ils s'en allèrent de suite sans nuire à personne. Ensuite saint Mathieu commença à adresser un grand discours au peuple sur la gloire du paradis terrestre, avançant qu'il était plus élevé que toutes les montagnes et voisin du ciel, qu'il n'y avait là ni épines ni ronces, que les lys ni les roses ne s'y flétrissaient, que la vieillesse n'y existait pas, mais que les hommes y restaient constamment jeunes, que les concerts des anges s'y faisaient entendre, et que quand on appelait les oiseaux, ils obéissaient tout de suite. Il ajouta que l’homme avait été chassé de ce paradis terrestre, mais que par la naissance de J.-C. il avait été rappelé au Paradis du ciel.<br />
Pendant qu'il parlait au peuple, tout à coup s'éleva un grand tumulte ; car l’on pleurait la mort du fils du roi. Comme les magiciens ne pouvaient le ressusciter, ils persuadaient au roi qu'il avait été enlevé en la compagnie des dieux et qu'il fallait en conséquence lui élever une statue et un temple. Mais l’eunuque, dont il a été parlé plus haut, fit garder les magiciens et manda l’apôtre qui, après avoir fait une prière, ressuscita à l’instant le jeune homme *.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-SaOAsytFGJ0/Ua16yWafPTI/AAAAAAAATag/mxSr3gb7TME/s1600/475px-Vittore_carpaccio,_vocazione_di_san_matteo.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-SaOAsytFGJ0/Ua16yWafPTI/AAAAAAAATag/mxSr3gb7TME/s320/475px-Vittore_carpaccio,_vocazione_di_san_matteo.jpg" width="253" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">The Calling of Matthew Vittore Carpaccio (1466–1525) 1502 tempera sur toile hauteur : 141 cm. largeur : 115 cm. Scuola di San Giorgio degli Schiavoni, Venice Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. </span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Alors le roi, qui se nommait Egippus, ayant vu cela, envoya publier dans toutes ses provinces : « Venez voir un Dieu caché sous les traits
d'un homme. » On vint donc avec des couronnes d'or et différentes
victimes dans l’intention d'offrir des sacrifices à Mathieu, mais
celui-ci les en empêcha en disant : « O hommes, que faites-vous? Je ne
suis pas un Dieu, je suis seulement le serviteur de N.-S. J.-C. » Alors
avec l’argent et l’or qu'ils avaient apportés avec eux, ces gens
bâtirent, par l’ordre de l’apôtre, une grande église qu'ils terminèrent
en trente jours; et dans laquelle saint Mathieu siégea trente-trois ans;
il convertit l’Égypte toute entière; le roi Egippus, avec sa femme et
tout le peuple, se fit baptiser. Iphigénie, la fille du roi, qui avait
été consacrée à Dieu, fut mise à la tête de plus de deux cents vierges.<br />
<span style="font-size: x-small;">*Bréviaire.</span><br />
Après quoi Hirtacus succéda au roi ; il s'éprit d'Iphigénie et promit à l’apôtre la moitié de son royaume s'il la faisait consentir à accepter sa main. L'apôtre lui dit de venir le dimanche à l’église comme son prédécesseur, pour entendre, en présence d'Iphigénie et des autres vierges, quels avantages procurent les mariages légitimes. Le roi s'empressa de venir avec joie, dans la pensée que l’apôtre voudrait conseiller le mariage à Iphigénie. Quand les vierges et tout le peuple furent assemblés, saint Mathieu parla longtemps des avantages du mariage et mérita les éloges du roi, qui croyait que l’apôtre parlait ainsi afin d'engager la vierge à se marier. Ensuite, ayant demandé qu'on fit silence, il reprit son discours en disant « Puisque le mariage est une bonne chose, quand on en conserve inviolablement les promesses, sachez-le bien, <span style="font-size: x-small;">v</span>ous qui êtes ici présents, que si un esclave avait la présomption d'enlever l’épouse du roi, non seulement il encourrait la colère du prince, mais il mériterait encore la mort, non parce qu'il serait convaincu de s'être marié, mais parce qu'en prenant l’épouse de son seigneur, il aurait outragé son prince dans sa femme. Il en serait de même de vous, ô roi; vous savez qu'Iphigénie est devenue l’épouse du roi éternel, et qu'elle est consacrée par le voile sacré; comment donc pourrez-vous prendre l’épouse de plus puissant que vous et vous unir à elle par le mariage ? »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-UpKnUN5dPok/Ua18O7ID0fI/AAAAAAAATaw/B7Nr8BSrtd0/s1600/Michelangelo_Merisi_da_Caravaggio_-_The_Martyrdom_of_St_Matthew_-_WGA04121.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="304" src="http://1.bp.blogspot.com/-UpKnUN5dPok/Ua18O7ID0fI/AAAAAAAATaw/B7Nr8BSrtd0/s320/Michelangelo_Merisi_da_Caravaggio_-_The_Martyrdom_of_St_Matthew_-_WGA04121.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">The Martyrdom of St Matthew Le Caravage (1573–1610) entre 1599 et 1600 huile sur toile hauteur : 323 cm. largeur : 343 cm. San Luigi dei Francesi (Rome) Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Quand le roi eut entendu cela, il se retira furieux de colère *. Mais l’apôtre intrépide et constant exhorta tout le monde à la patience et à la constance; ensuite il bénit Iphigénie, qui, tremblante de peur, s'était jetée à genoux devant lui avec les autres vierges. Or, quand la messe solennelle fut achevée, le roi envoya un bourreau qui tua Mathieu en prières debout devant l’autel et les bras étendus vers le ciel. Le bourreau le frappa par derrière et en fit ainsi un martyr.<br />
A cette nouvelle, le peuple courut, au palais du roi pour y mettre le feu, et ce fut à peine si les prêtres et les diacres purent le contenir; puis on célébra avec joie le martyre de l’apôtre. Or, comme le roi ne pouvait par aucun moyen faire changer Iphigénie de résolution, malgré les instances des dames qui lui furent envoyées, et celles des magiciens, il fit entourer sa demeure tout entière d'un feu immense afin de la brûler avec les autres vierges. Mais l’apôtre leur apparut, et il repoussa l’incendie de leur maison. Ce feu en jaillissant se jeta
sur le palais du roi qu'il consuma en entier; le roi seul parvint avec
peine à s'échapper avec son fils unique. Aussitôt après ce fils fut
saisi par le démon, et courut au tombeau de l’apôtre en confessant les
crimes de son père, qui lui-même fut attaqué d'une lèpre affreuse ; et
comme il ne put être guéri, il se tua de sa propre main en se perçant
avec une épée.<br />
Alors le peuple établit roi le frère d'Iphigénie qui
avait été baptisé par l’apôtre. Il régna soixante-dix ans, et après
s'être substitué son fils, il procura de l’accroissement au culte
chrétien, et remplit toute la province de l’Éthiopie d'églises en
l’honneur de J.-C. Pour Zaroës et Arphaxat, dès le jour ou l’apôtre
ressuscita le fils du roi, ils s'enfuirent en Perse; mais saint Simon et
saint Jude les y vainquirent.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Bréviaire.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-SFXPRN4LCqY/Ua19BnqDBiI/AAAAAAAATa4/Wk0xn_2JRAY/s1600/412px-Vignon-Martyr-Saint-Mathieu-Arras.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-SFXPRN4LCqY/Ua19BnqDBiI/AAAAAAAATa4/Wk0xn_2JRAY/s320/412px-Vignon-Martyr-Saint-Mathieu-Arras.jpg" width="220" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">The Martyrdom of St Matthew Claude Vignon (1593–1670) 1617 huile sur toile hauteur : 142 cm. largeur : 96 cm. Musée des beaux-arts d'Arras Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Dans saint Mathieu, il faut considérer quatre vertus :<br />
1° La promptitude de son obéissance : car à l’instant où J.-C. l’appela, il quitta immédiatement son bureau, et sans craindre ses maîtres, il laissa les états d'impôts inachevés pour s'attacher entièrement à J.-C. Cette promptitude dans son obéissance a donné à quelques-uns l’occasion de tomber en erreur, selon que le rapporte saint Jérôme dans son commentaire sur cet endroit de l’Évangile : « Porphyre, dit-il, et l’empereur Julien accusent l’historien de mensonge et de maladresse, comme aussi il taxe de folie la conduite de ceux qui se mirent aussitôt à la suite du Sauveur, comme ils auraient fait à l’égard de n'importe quel homme qu'ils auraient suivi sans motifs. J.-C. opéra auparavant de si grands prodiges et de si grands miracles qu'il n'y a pas de doute que les apôtres ne les aient vus avant de croire. Certainement l’éclat même et la majesté de la puissance divine qui était cachée, et qui brillait sur sa face humaine, pouvait au premier aspect attirer à soi ceux qui le voyaient. Car si on attribue à l’aimant la force d'attirer des anneaux et de la paille, à combien plus forte raison le maître de toutes les créatures pouvait-il attirer à soi ceux qu'il voulait. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-1rWFa4_Jcug/Ua199MNDQLI/AAAAAAAATbE/hukphSRUNk8/s1600/499px-Guido_Reni_043.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-1rWFa4_Jcug/Ua199MNDQLI/AAAAAAAATbE/hukphSRUNk8/s320/499px-Guido_Reni_043.jpg" width="266" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Hl. Matthäus Evangelist und der Engel Guido Reni (1575–1642) 1630-1640 huile sur toile 86 × 68 cm Pinacoteca Vaticana L'œuvre d'art représentée dans cette image et sa reproduction sont dans le domaine public mondialement.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
2° Considérons ses largesses et sa libéralité, puisqu'il donna de suite au Sauveur un grand repas dans sa maison. Or, ce repas ne fut pas grand par cela seul qu'il fut splendide, mais il le fut : a) par la résolution qui lui fit recevoir J.-C. avec grande affection et désir; b) par le mystère dont il fut la signification; mystère que la glose sur saint Luc explique en disant : « Celui qui reçoit J.-C. dans l’intérieur de sa maison est rempli d'un torrent de délices et de volupté » ; c) par les instructions que J.-C. ne cessa d'y adresser comme, par exemple : « Je veux la miséricorde et non le sacrifice » et encore : « Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont . besoin de médecins; » d) par la qualité des invités, qui furent de grands personnages, comme J.-C. et ses disciples.<br />
3° Son humilité qui parut en deux circonstances : la première en ce qu'il avoua être un publicain. Les autres évangélistes, dit là glose, par un sentiment de pudeur, et par respect pour saint Matthieu, ne lui donnent pas son nom ordinaire. Mais, d'après ce qui est écrit du Juste, qu'il est son propre accusateur, il se nomme lui-même Mathieu et publicain, pour montrer à celui qui se convertit qu'il ne doit jamais désespérer de son salut, car de publicain il fut fait de suite apôtre et évangéliste. La seconde, en ce qu'il supporta avec patience les injures qui lui furent adressées. En effet quand les pharisiens murmuraient de ce que J.-C. eût été loger chez un pécheur, il aurait pu à bon droit leur répondre et leur dire : « C'est vous plutôt: qui êtes des misérables et des pécheurs puisque vous refusez les secours du médecin en vous croyant justes : mais moi je ne puis plus être désormais appelé pécheur, quand j'ai recours au médecin du salut et que je lui découvre mes plaies. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-lQTvRnvf_e8/Ua1_PGsOMwI/AAAAAAAATbU/S2-B1rMLvQY/s1600/372px-The_Inspiration_of_Saint_Matthew_by_Caravaggio.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-lQTvRnvf_e8/Ua1_PGsOMwI/AAAAAAAATbU/S2-B1rMLvQY/s320/372px-The_Inspiration_of_Saint_Matthew_by_Caravaggio.jpg" width="198" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">L'Inspiration de saint Matthieu.Michelangelo Merisi da Caravaggio Le Caravage 1602 huile sur toile 9' 8 1/2" x 6' 2 1/2" Contarelli Chapel, Church of San Luigi dei Francesi Rome Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
4° L'honneur que reçoit dans l’église son évangile qui se lit plus souvent que celui des autres évangélistes comme les psaumes de David et les épîtres de saint Paul, qu'on lit plus fréquemment que les autres livres de la sainte <span style="font-size: small;">Écriture</span>. En voici la raison : Selon saint Jacques, il y a trois sortes de péchés, savoir: l’orgueil, la luxure et l’avarice. Saul, ainsi appelé de Saül le plus orgueilleux des rois, commit le péché d'orgueil quand il persécuta l’église au delà de toute mesure. David se livra au péché de luxure en commettant un adultère et en faisant tuer par suite de ce premier crime Urie le plus fidèle de ses soldats. Mathieu commit le péché, d'avarice, eu se livrant à des gains honteux, car il était douanier. La douane, dit Isidore, est un lieu sur un port de mer où sont reçues les marchandises des vaisseaux et les gages des matelots. Telos, en grec, dit Bède, veut dire impôt. Or, bien que Saul, David et Mathieu eussent été pécheurs, cependant leur pénitence fut si agréable que non seulement le Seigneur leur pardonna leurs fautes, mais qu'il les combla de toutes sortes de bienfaits : car dit plus cruel persécuteur, il fit le plus fidèle prédicateur; d'un adultère et d'un homicide il fit un prophète et un psalmiste; d'un homme avide de richesses et d'un avare, il fit un apôtre et un évangéliste. C'est pour cela que les paroles de ces trois personnages se lisent si fréquemment : afin que personne ne désespère de son pardon, s'il veut se convertir, eu considérant la grandeur de la race dans ceux qui ont été de si grands coupables. D'après saint Ambroise, dans la conversion de saint Mathieu il y a certaines particularités à considérer du côté du médecin, du côté de l’infirme qui est guéri, et du côté de la manière de guérir.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-FpTyRCTKxAM/Ua2B0_jRxyI/AAAAAAAATb0/bkwW9xViPj8/s1600/581px-Agonac_chapelle_Notre-Dame_vitrail_(7).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-FpTyRCTKxAM/Ua2B0_jRxyI/AAAAAAAATb0/bkwW9xViPj8/s320/581px-Agonac_chapelle_Notre-Dame_vitrail_(7).JPG" width="309" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Détail du vitrail représentant saint Mathieu, chapelle Notre-Dame, Agonac, Dordogne, France Attribution: Père Igor</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Dans le médecin il y a eu trois qualités, savoir : la sagesse qui connut, le mal dans sa racine, la bonté qui employa les remèdes, et la puissance qui changea saint Mathieu si subitement. Saint Ambroise parle ainsi de ces trois qualités dans la personne de saint Mathieu lui-même : « Celui-là peut enlever la douleur de mon cœur et la pâleur de mon âme qui connaît ce qui est caché. » Voici ce qui a rapport à la sagesse. « J'ai trouvé le médecin qui habite les cieux et qui sème les remèdes, sur la terre. » Ceci se rapporte à la bonté. « Celui-là seul peut guérir mes blessures qui ne s'en connaît pas. » Ceci s'applique à la puissance. Or, dans cet infirme qui est guéri, c'est-à-dire dans saint Mathieu, il y a trois circonstances à considérer; toujours d'après saint Ambroise. Il se dépouilla parfaitement de la maladie, il resta agréable à celui qui le guérissait, et quand il eut reçu la santé, toujours il se conserva intact. C'est ce qui lui fait dire : « Déjà je ne suis plus ce publicain, je ne suis plus Lévi, je me suis dépouillé de Lévi, quand j'ai eu revêtu J.-C. », ce qui se rapporte à la première considération. « Je hais ma race, je change de vie, je marche seulement à votre suite, mon Seigneur Jésus, vous qui guérissez mes plaies. » Ceci, a trait à la deuxième considération. «Quel est celui qui me séparera de la charité de Dieu, laquelle réside en moi? Sera-ce la tribulation, la détresse, la faim? » C'est ce qui s'applique à la troisième. D'après saint Ambroise le mode de guérison fut triple :<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-hVe4xugTjek/Ua2Azfgep9I/AAAAAAAATbk/arhRej-rFuA/s1600/484px-Rembrandt_Harmensz._van_Rijn_049.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-hVe4xugTjek/Ua2Azfgep9I/AAAAAAAATbk/arhRej-rFuA/s320/484px-Rembrandt_Harmensz._van_Rijn_049.jpg" width="258" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Evangelist Mathäus und der Engel Rembrandt (1606–1669) 1661 huile sur toile 96 × 81 cm Musée du Louvre L'œuvre d'art représentée dans cette image et sa reproduction sont dans le domaine public mondialement.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
1° J.-C. le lia avec des chaînes ; 2° il le cautérisa; 3° il le débarrassa de toutes ses pourritures. Ce qui fait dire à saint Ambroise dans la personne de saint Mathieu : « J'ai été lié avec les clous de la croix et dans les douces entraves de la charité ; enlevez, ô Jésus! la pourriture de mes péchés tandis que vous me tenez enchaîné dans les liens de la charité ; tranchez tout ce que vous trouverez de vicieux. » Premier mode. « Votre commandement, sera pour moi un caustique que je tiendrai sur moi, et si le caustique de votre commandement brûle, toutefois il ne brûle que les pourritures de la chair; de peur, que la contagion ne se glisse comme un virus ; et quand bien même le médicament tourmenterait, il ne laisse pas d'enlever l’ulcère. » Deuxième mode. « Venez de. suite, Seigneur, tranchez les passions cachées et profondes. Ouvrez vite la blessure, de peur que le mal ne s'aggrave; purifiez tout ce qui est fétide dans un bain salutaire. » Troisième mode.<br />
— L'évangile de saint Mathieu fut trouvé écrit de sa main l’an du Seigneur 500, avec les os de saint Barnabé. Cet apôtre portait cet évangile avec lui et le posait sur les infirmes qui tous étaient guéris, tant par la foi de Barnabé que par les mérites de Mathieu.</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-48492316989147487802013-09-20T10:39:00.000+02:002013-09-20T10:39:00.506+02:00Saint Eustache<div style="text-align: justify;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-n11r0-LLEx4/Uaitz8AVwiI/AAAAAAAATBE/oyBf8otFPrg/s1600/407px-Saint_eustace.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"></a>Eustache s'appelait d'abord Placide. C'était le commandant des soldats de l’empereur Trajan. Bien que adonné au culte des idoles, il pratiquait avec grande assiduité les œuvres de miséricorde. Il avait une épouse idolâtre et miséricordieuse comme lui; il en eut deux fils qu'il éleva selon son rang, avec une magnificence extraordinaire; comme il se faisait un devoir de s'adonner aux œuvres de miséricorde, il mérita d'être dirigé dans la voie de la vérité. </div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">* Tiré des actes anciens dans lesquels le Bréviaire romain a pris la légende de l’office du saint.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Un jour en effet qu'il se livrait à la chasse, il rencontra un troupeau
de cerfs, au milieu desquels il en remarqua un plus beau et plus grand
que les autres, qui se détacha pour gagner une forêt plus vaste. Tandis que les autres militaires courent après les cerfs, Placide poursuit celui-ci de tous ses efforts et s'attache à le prendre. Comme il le suivait avec acharnement, le cerf parvient enfin à gravir la cime d'un rocher; Placide s'approche et songe aux moyens de ne pas le manquer; or, pendant qu'il considère, le cerf avec attention, il voit au milieu de ses bois la figure de la Sainte Croix plus resplendissante que les rayons du soleil, et l’image de J.-C., qui lui adresse ces paroles par la bouche du cerf, comme autrefois par la l’ânesse de Balaam : « Placide, pourquoi me persécutes-tu? C'est par bonté pour toi que je t'apparais sur cet animal. Je suis le Christ que tu honores sans le savoir : tes aumônes ont monté devant moi, et voilà pourquoi je suis venu; c'est pour te chasser moi-même par le moyen de ce cerf que tu courais. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-n11r0-LLEx4/Uaitz8AVwiI/AAAAAAAATBE/oyBf8otFPrg/s1600/407px-Saint_eustace.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-n11r0-LLEx4/Uaitz8AVwiI/AAAAAAAATBE/oyBf8otFPrg/s320/407px-Saint_eustace.jpg" width="217" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Miniatura a un manuscrit del s. XIII Venice, Marciana Library. Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
D'autres auteurs disent pourtant que ce fut l’image qui lui apparut entre les bois du cerf qui proféra ces paroles. En entendant cela, Placide, grandement saisi, tomba de son cheval; revenu à lui après une heure, il se releva et dit : « Faites-moi comprendre ce que vous me dites et alors je croirai en vous. » J.-C. lui dit : « Placide, je suis le Christ qui ai créé le ciel et la terre, qui ai fait jaillir, la lumière et l’ai séparée des ténèbres; j'ai réglé le temps, les jours et les années; j'ai formé l’homme du limon de la terre; pour sauver le genre humain, je suis apparu ici-bas avec un corps, et après avoir été crucifié et enseveli, je suis ressuscité le troisième jour. » </div>
<div style="text-align: justify;">
A ces mots, Placide tomba de nouveau sur terre et dit : « Je crois, Seigneur, que c'est vous qui avez tout fait, et que vous ramenez ceux qui s'égarent. » Alors le Seigneur lui dit : « Si tu crois, va, trouver l’évêque de la ville, et fais-toi baptiser. » « Voulez-vous, répondit Placide, que j'annonce ces vérités à ma femme et à mes fils, afin qu'eux aussi croient en vous? » Le Seigneur lui dit : « Informe-les, afin qu'ils soient purifiés comme toi : mais reviens ici demain, je t'apparaîtrai de nouveau pour te dévoiler plus amplement l’avenir. » Quand il fut rentré à sa maison et qu'il eut rapporté ces merveilles à son épouse, au lit, celle-ci s'écria en disant : « Mon Seigneur, et moi aussi, la nuit passée, je l’ai vu et il m’a dit : « Demain ton mari, tes fils et toi, vous viendrez à moi : Je reconnais maintenant que c'est J.-C. » Ils allèrent donc, an milieu de la nuit, trouver l’évêque de Rome qui les baptisa en grande joie, et qui donna à Placide le nom d'Eustache, à sa femme celui de Théospita et à ses fils ceux d'Agapet et de Théospite. </div>
<div style="text-align: justify;">
Le matin arrivé; Eustache se rendit à la chasse, comme la veille, et parvenu au même endroit, il fit aller de divers côtés ses soldats, sous prétexte de dépister le gibier, et restant à la place où il avait eu la première vision, il eu eut une seconde : alors tombant le visage contre terre, il dit : « Je vous supplie, Seigneur, de manifester à votre serviteur ce que vous lui avez promis. » Tu es bienheureux, lui répondit le Seigneur, d'avoir reçu le bain de ma grâce, parce que tu as alors vaincu le diable. Tu viens de fouler aux pieds celui qui t'avait déçu. Tu vas montrer maintenant ta foi : car pour l’avoir abandonné, le diable va te livrer de grands combats : il faut donc que tu supportes de rudes épreuves afin de recevoir la couronne de la victoire. Il faut que tu souffres beaucoup afin que déchu de vaines grandeurs du monde, tu sois humilié, pour être élevé plus tard aux honneurs spirituels. Ne faiblis donc pas : ne reporte pas la vue sur ta gloire passée, car il faut que, par la voie des tentations, tu te montres un autre Job. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Fk8yd1cjtoI/UaiviVIKOJI/AAAAAAAATBU/RlY_xT9ccSw/s1600/424px-Witterschnee_Kirche_Decke_3c.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-Fk8yd1cjtoI/UaiviVIKOJI/AAAAAAAATBU/RlY_xT9ccSw/s320/424px-Witterschnee_Kirche_Decke_3c.jpg" width="226" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Fresc d'August von Wörndle (església de Maria Witterschnee (Schneekreuz), Löffingen) Attribution: Photo: Andreas Praefcke</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Cependant quand tu auras été humilié, je viendrai à toi, et; te rendrai ta gloire première. Dis-moi donc, si tu veux accepter les tentations à présent ou à la fin de ta vie? » Eustache répondit: « Seigneur, s'il faut qu'il en soit ainsi, à l’instant commandez que les tentations nous éprouvent, mais donnez-nous la vertu de patience. » Ne perds pas courage, reprit le Seigneur ; ma grâce en effet gardera vos âmes. » Alors le Seigneur monta an ciel, et Eustache revint chez lui donner ces nouvelles à sa femme.<br />Quelques jours s'étant écoulés, la mort, sous la forme d'une peste, se déchaînant sur tous ses serviteurs et ses servantes, les moissonna tous : peu de temps après, tous ses chevaux et tous ses troupeaux moururent subitement. Alors des scélérats, voyant ces ravages, se ruèrent pendant la nuit sur sa maison, emportèrent tout ce qu'ils trouvèrent, et pillèrent l’or, l’argent et tous ses autres biens : lui-même, avec sa femme et ses fils, rendit grâces à Dieu et s'enfuit tout nu: pour échapper à la honte, ils allèrent en Egypte. Tout ce qu'il possédait fut anéanti par la rapine des méchants. </div>
<div style="text-align: justify;">
L'empereur et le sénat entier regrettaient beaucoup la perte d'un général aussi distingué, sur lequel on ne pouvait obtenir aucun renseignement. Après avoir fait quelque chemin, les fugitifs arrivèrent à la mer Où ayant trouvé un vaisseau, ils s'embarquèrent. Alors le maître du navire, voyant que la femme d'Eustache était fort belle, conçut un grand désir de la posséder. Après la traversée, il exigea d'Eustache le prix du passage, et comme ils n'avaient pas d'argent, il ordonna que cette femme fût retenue pour payement, dans la conviction de l’avoir à soi. Eustache, informé de cela, refusa absolument d'y consentir, et comme il persistait, le maître fit signe à ses matelots de le précipiter dans la mer; afin de pouvoir ainsi posséder sa femme. Eustache, qui s'aperçut de cela, leur abandonna sa femme tout désolé, et prenant ses deux enfants, il s'en alla en versant des larmes : « Malheur à moi et à vous, dit-il, car votre mère est livrée à un mari étranger! » </div>
<div style="text-align: justify;">
Parvenu sur les bords d'un fleuve, il n'osa le passer avec ses deux fils à la fois, parce qu'il y avait beaucoup d'eau; mais en en laissant un sur la rive, il se mit en devoir de transporter l’autre; quand il eut passé le fleuve à gué, il posa par terre l’enfant qu'il avait porté, et se hâta de venir prendre l’autre. Il était au milieu du fleuve, lorsqu'un loup accourut tout à coup, saisit l’enfant qu'il venait de mettre sur la rive, et s'enfuit dans la forêt. Eustache, qui n'espérait pas le sauver, courut à l’autre : mais en y allant survint un lion qui s'empara du petit enfant et s'en alla. Or, comme il ne pouvait l’atteindre, puisqu'il n'était encore qu'au milieu du fleuve, il se mit à gémir et à s'arracher les cheveux. Il se serait laissé noyer, si la divine providence ne l’eut retenu. Des bergers, qui virent le lion emporter un enfant vivant, le poursuivirent avec leurs chiens, et Dieu permit que l’animal lâchât sa proie sans lui avoir fait aucun mal. D'un autre côté, des laboureurs se mirent à crier après le loup et délivrèrent de sa gueule l’autre enfant aussi sain et sauf. Or, bergers et laboureurs, tous étaient du même village et ils nourrirent les enfants chez eux. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-TBEzF5oDYYo/Uaiwhya6gYI/AAAAAAAATBk/u6vOX3rGeG4/s1600/729px-Pisanello_018.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="263" src="http://4.bp.blogspot.com/-TBEzF5oDYYo/Uaiwhya6gYI/AAAAAAAATBk/u6vOX3rGeG4/s320/729px-Pisanello_018.jpg" width="320" /></a></div>
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</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Pintura de Pisanello (1395–1455) , ca. 1436 65 × 53 cm (Londres, National Gallery) The Yorck Project: 10.000 Meisterwerke der Malerei. DVD-ROM, 2002. ISBN 3936122202. Distributed by DIRECTMEDIA Publishing GmbH.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Eustache de son côté ignorait cela ; alors il s'en alla bien triste. « Quel malheur pour moi ! disait-il en pleurant; il y a peu de temps, j'étais beau comme un arbre,. couvert de fruits et de feuilles; aujourd'hui je suis tout dépouillé! Que je suis malheureux! j'étais entouré de soldats, et aujourd'hui je suis réduit à rester seul, n'ayant pas même la consolation de posséder mes enfants auprès de moi ! Je me souviens, Seigneur, que vous m’avez dit que je serais tenté comme Job, mais je vois que je suis traité plus durement encore. Dépouillé de tous ses biens, il avait au moins un fumier sur lequel il pût s'asseoir ; mais moi, il ne me reste pas même rien qui ressemble à cela. Il eut des amis qui compatissaient à sa position, pour moi, je n'ai eu que des bêtes féroces, qui m’ont enlevé mes enfants : sa femme lui fut laissée, la mienne m’a été ravie. Mettez fin, Seigneur, à mes tribulations; et placez une garde à ma bouche dans la crainte que mon cœur se laisse aller à des paroles de malice, et que je mérite d'être rejeté de devant votre face. » Étouffé par ses sanglots, il alla dans un hameau où s'étant mis à gage, il garda les champs des habitants, l’espace de quinze ans ; quant à ses fils, ils furent élevés dans un autre village, sans savoir qu'ils fussent frères. Le Seigneur conserva aussi la femme d'Eustache, et l’étranger ne la connut pas; au contraire il la renvoya intacte, après quoi il mourut.<br />Or, l’empereur et le peuple romain étaient fort inquiétés par les ennemis. L'empereur, qui se rappela Placide et les victoires que souvent il avait remportées par lui sur les ennemis, s'attristait singulièrement du changement survenu à la suite de sa disparition inattendue; il envoya donc des soldats dans les différentes parties du monde, en promettant de grandes richesses et des honneurs à ceux qui l’auraient trouvé. </div>
<div style="text-align: justify;">
Or, deux soldats, qui avaient servi sous Placide, arrivèrent au village où il demeurait. Placide qui, du champ où il se trouvait, les aperçut venir, les reconnut aussitôt à leur démarche, et le souvenir de sa dignité lui revenant à la mémoire, il en fut troublé : « Seigneur, dit-il, de même que contre tout espoir, je viens de voir ceux qui ont vécu autrefois avec moi, faites aussi qu'un jour je puisse voir ainsi ma femme ; car pour mes enfants, je sais qu'ils ont été dévorés par les bêtes féroces. » Alors il entendit une voix lui dire : « Confiance, Eustache, dans peu tu seras rétabli dans tes honneurs, et tu retrouveras ta femme. » </div>
<div style="text-align: justify;">
Il s'avança vers les soldats qui ne le reconnurent point; mais après l’avoir salué, ils lui demandèrent s'il connaissait un étranger nommé Placide, qui avait une femme et deux enfants. Il avoua n'en rien savoir ; cependant sur la prière qu'il leur en fit, ils vinrent au logis et Eustache les servit. En se rappelant son ancienne position, il ne pouvait contenir ses larmes : Il fut forcé de sortir pour se laver le visage et revint les servir. Mais les soldats, qui le considéraient, se disaient l’un à l’autre: « Quelle ressemblance frappante entre cet homme et celui que nous cherchons! » L'un d'eux dit : « Oui, il lui ressemble beaucoup; examinons donc; s'il porte à la tète la cicatrice d'une blessure qu'il a reçue à la guerre, c'est lui. » Ils examinèrent et ayant distingué cette marque, ils furent convaincus dès l’instant que c'était celui-là même qu'ils cherchaient. </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-XsUQht2WGXc/Uaiynzcuu6I/AAAAAAAATB0/QmBdHoh96Fg/s1600/445px-D%C3%BCrer_-_Der_hl_Eustachius.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-XsUQht2WGXc/Uaiynzcuu6I/AAAAAAAATB0/QmBdHoh96Fg/s320/445px-D%C3%BCrer_-_Der_hl_Eustachius.jpg" width="237" /></a></div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Gravado de Dürer (1471–1528), ca. 1501 gravure 355 × 259 mm Saint Louis Art Museum Attribution: Jo</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Ils se jetèrent à son cou pour l’embrasser, et s'informèrent de sa femme et de ses fils. Eustache leur dit que ses fils étaient morts et sa femme captive. Or, les voisins vinrent tous voir ce qui se passait, les soldats ne manquèrent pas de vanter son courage et de publier la gloire qu'il s'était acquise : alors ils lui mettent sous les jeux l’ordre de l’empereur, et le revêtent d'habits précieux. </div>
<div style="text-align: justify;">
Après quinze jours de marche, ils arrivèrent auprès de l’empereur qui, à cette nouvelle, vint au-devant d'Eustache. Il ne l’eut pas plus tôt vu qu'il se jeta à son cou pour l’embrasser. Eustache raconta alors tout ce qui lui était arrivé aussitôt après, ou l’entraîna au ministère de la guerre et on le contraignit à reprendre ses anciennes fonctions. Quand il eut compté ses soldats, et qu'il eut vu qu'ils étaient en trop petit nombre relativement à la multitude des ennemis, il fit lever des recrues dans les jeunes gens de toutes les villes et des bourgades. Or, le pays où avaient été élevés ses enfants eut à fournir deux jeunes soldats. </div>
<div style="text-align: justify;">
Tous les habitants de l’endroit désignèrent au commandant militaire les deux fils d'Eustache comme les plus aptes au service. Eustache, qui vit deux jeunes gens de bonne mine et d'un extérieur distingué, conçut pour eux une singulière affection, et leur donna les premières places à sa table. Il partit donc pour la guerre, enfonça les bataillons ennemis, et fit reposer son armée durant trois. jours, dans l’endroit où sa femme était une pauvre hôtelière. </div>
<div style="text-align: justify;">
Or, par une permission de Dieu, les deux jeunes gens furent logés dans la maison de leur mère, sans qu'ils sussent qui elle était. Comme, ils se reposaient sur le midi, et qu'ils s'entretenaient ensemble, ils vinrent à parler de leur enfance, de leur mère assise près de là, elle écoutait avec attention ce qu'ils se racontaient l’un à l’autre. L'aîné disait au plus jeune « Moi, de ma jeunesse, je ne me rappelle rien autre chose, sinon que mon père était général d'armée, et que ma mère avait une rare beauté : ils eurent deux fils, moi et un plus jeune encore, qui lui aussi était remarquablement beau. Ils nous prirent et partirent une nuit de notre maison, puis ils s'embarquèrent, mais, j'ignore où ils allaient. Comme nous débarquions, je ne sais comme il se fit que notre mère resta sur le navire, et notre père s'en alla, nous portant tous les deux et pleurant. Arrivé sur le bord d'un fleuve, il le passa avec mon jeune frère et me laissa sur la rive : mais comme il revenait pour me prendre, un loup survint et enleva mon frère; mon père était encore loin de moi, quand un lion sorti de la forêt me saisit et m'emporte dans le bois, mais des bergers m’arrachèrent de la gueule du lion, et je fus élevé dans la maison que tu connais; je n'ai pu savoir depuis ce qu'était devenu mon père ainsi que le petit enfant. » A ce récit, le cadet se prit à pleurer et à dire : « Par Dieu ! d'après ce que j'entends, je suis ton frère, puisque ceux qui m’ont élevé me disaient aussi : « Tous t'avons arraché à un loup. » Ils se jetèrent dans les bras l’un de l’autre, et s'embrassèrent en pleurant.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-qSItx_s9tTc/UaizlVUI6MI/AAAAAAAATCA/bLdeAY20qXU/s1600/Evstafi_Plakida.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-qSItx_s9tTc/UaizlVUI6MI/AAAAAAAATCA/bLdeAY20qXU/s320/Evstafi_Plakida.jpg" width="199" /></a></div>
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</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Greek Orthodox icon of St. Eustathios Anonyme 17°siècle http://days.pravoslavie.ru/Images/im527.htm Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
La mère qui entendait cela et qui reconnaissait dans ce récit toutes les circonstances de ce qui lui était arrivé, pensa longtemps à part soi que ce pourrait bien être ses enfants. Le lendemain donc, elle alla trouver le général d'armée et lui adressa la parole en ces termes . « Je vous prie, seigneur, de me faire reconduire dans ma patrie; car je suis du pays des Romains et étrangère ici. » En parlant, elle vit sur lui les cicatrices que portait son mari; alors elle le reconnut et sans pouvoir se contenir, elle se jeta à ses pieds en disant : « Je vous- en prie, seigneur, racontez-moi ce que vous faisiez autrefois ; car je pense que vous êtes Placide, général d'armée ; vous avez aussi un autre nom qui est Eustache ; ce Placide, le Sauveur l’a converti; il a subi telle et telle épreuve; c'est moi qui suis sa femme, j'ai été enlevée sur mer; j'ai été préservée de toute souillure ; c'est moi qui ai eu deux fils, Agapet et Théopiste. » </div>
<div style="text-align: justify;">
En entendant ce récit, Eustache la considère attentivement et reconnaît en elle son épouse : alors versant des larmes de joie, il l’embrassa en glorifiant Dieu le consolateur des affligés. Son épouse lui dit alors : « Seigneur, où sont nos enfants ? » « Ils ont été pris par des bêtes farouches, répondit-il. » Il lui raconta donc comment il les avait perdus. Sa femme lui dit : « Rendons grâces à Dieu, car je pense que comme il nous a donné, le bonheur de nous retrouver, il nous accordera encore celui de reconnaître nos enfants. » « Je vous ai dit, reprit Eustache, qu'ils ont été pris par des bêtes farouches. » Elle répondit : « Hier, comme j'étais assise dans le jardin, j'ai entendu deux jeunes gens raconter l’histoire de leur enfance de telle et telle façon, et je crois que ce sont nos enfants ; interrogez-les donc, et ils vous la diront eux-mêmes. » </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-SCQHa_DBp0A/Uai0fw08XjI/AAAAAAAATCM/iCdsXs7JEt4/s1600/394px-Triptych_Harbaville_Louvre_OA3247_n1.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-SCQHa_DBp0A/Uai0fw08XjI/AAAAAAAATCM/iCdsXs7JEt4/s320/394px-Triptych_Harbaville_Louvre_OA3247_n1.jpg" width="210" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Saints Georges et Eustache. Triptyque d'Harbaville : vue du panneau du haut du feuillet droit, recto.ca. 950 ivory , traces of polychromy Høyde: 24,2 cm. Bredde: 28,2 cm. Dybde: 1,2 cm.Louvre Attribution: Marie-Lan Nguyen (2006)</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Alors Eustache les manda et après avoir appris ce qui se rapportait à leur enfance, il reconnut que c'étaient ses fils. Lui et sa femme les embrassent en versant un torrent de larmes et les tinrent longtemps sur leur cœur. L'armée entière était au comble de la joie de ce que ces enfants étaient retrouvés et de ce que les barbares avaient été vaincus. </div>
<div style="text-align: justify;">
A son retour, Eustache trouva Trajan mort, et ayant pour successeur Adrien, homme plus scélérat encore. En raison de la victoire qu'Eustache avait remportée, comme aussi à l’occasion de la rencontre que ce général avait faite de sa femme et de ses fils, l’empereur les reçut avec magnificence et fit préparer un grand festin. </div>
<div style="text-align: justify;">
Le lendemain, il alla au temple des idoles afin d'offrir un sacrifice pour la victoire remportée sur les barbares. Or, l’empereur voyant qu'Eustache ne voulait pas sacrifier ni pour la victoire qu'il avait remportée, ni à l’occasion de la découverte de sa famille, l’exhortait cependant à le faire. Mais Eustache lui dit: « Le Dieu que j'adore, c'est J.-C., et je n'offre de sacrifices qu'à lui seul. » Alors l’empereur, en colère, ordonna de les exposer dans le cirque avec sa femme et ses enfants, et fit lâcher contre eux un lion féroce. Le lion accourut, et baissant la tête comme s'il eût adoré ces saints personnages il s'éloigna d'eux humblement. L'empereur ordonna aussitôt de faire rougir au feu un taureau d'airain, et commanda de les y jeter tout vifs. Les saints se mirent donc en prières et se recommandant à Dieu, ils entrèrent dans le taureau où ils rendirent leur âme au Seigneur. Trois jours après, on les en tira en présence de l’empereur; et on les retrouva intacts au point que pas même leurs cheveux, ni aucune partie de leurs membres n'avait été atteinte par l’action du feu. Les chrétiens prirent leurs corps et les ensevelirent en un endroit fort célèbre où ils construisirent un oratoire. Ils pâtirent sous Adrien qui commença à régner vers l’an du Seigneur 120, aux calendes de, novembre, ou, d'après quelques auteurs, le douze des calendes d'octobre (20 septembre).</div>
<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-38387594112241060882013-09-16T10:30:00.000+02:002013-09-16T10:30:00.090+02:00Saint Corneille et saint Cyprien<div style="text-align: justify;">
Corneille, pape, succéda à saint Fabien. Décius, césar, le relégua en exil avec ses clercs: ce fut là que saint Cyprien, évêque de Carthage, lui adressa des lettres d'encouragement. Enfin, il fut ramené de l’exil et présenté à Décius, et comme il restait inébranlable, l’empereur le fit meurtrir avec des fouets garnis de plomb, puis il ordonna de le conduire au temple de Mars, pour y sacrifier ou pour y subir la peine capitale.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-4f3tgURh8dg/UaX73NAUEkI/AAAAAAAASqw/rVWp3O2koOA/s1600/256px-Heiliger_Cornelius.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-4f3tgURh8dg/UaX73NAUEkI/AAAAAAAASqw/rVWp3O2koOA/s320/256px-Heiliger_Cornelius.jpg" width="136" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le pape Corneille, par le maître de Meßkirch (1500–1543), vers 1535/1540 oil on canvas Staatsgalerie Stuttgart Germany Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Or, pendant qu'on l’y conduisait, un soldat le sollicita de se détourner pour aller à sa maison prier en faveur de sa femme Sallustia, paralysée depuis cinq ans. Cette femme ayant été guérie par sa prière, vingt soldats avec elle et son mari se convertirent.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-nv_vzS0_PoI/UaX-kBICi0I/AAAAAAAASrA/njAJ2KZ-YTA/s1600/790px-Saint_Corn%C3%A9ly_08.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="243" src="http://3.bp.blogspot.com/-nv_vzS0_PoI/UaX-kBICi0I/AAAAAAAASrA/njAJ2KZ-YTA/s320/790px-Saint_Corn%C3%A9ly_08.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Eglise Saint Cornély à Carnac.Décor intérieur:18ème siècle.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Détail des peintures de la voûte, ici un miracle de St Cornély. Attribution: Vassil</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Ils furent tous conduits, par l’ordre de Décius, au temple de Mars, sur la statue duquel ils crachèrent; et ils reçurent le martyre avec saint Corneille. Il pâtit vers l’an du Seigneur 256.<br />
* Bréviaire et actes authentiques.<br />
<br />
Cyprien, évêque de Carthage, fut amené à Paternus, proconsul en cette ville. Comme on ne pouvait le faire varier dans la foi, il fut envoyé en exil. Il en fut rappelé par le proconsul Galérius, successeur de Paternus, et condamné à avoir la tête tranchée; quand on porta la sentence, il répondit: « Deo gratias. Je rends grâces à Dieu. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-30DCBgUz4GU/UaX_TWkB8YI/AAAAAAAASrI/RBOizFQDasY/s1600/Stcyprian.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-30DCBgUz4GU/UaX_TWkB8YI/AAAAAAAASrI/RBOizFQDasY/s1600/Stcyprian.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Cyprien de Carthage http://www.satucket.com/lectionary/Cyprian.htm Original uploader was Ekong at en.wikipedia Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Parvenu au lieu du supplice avec le bourreau, il commanda aux siens de donner vingt-cinq pièces d'or à cet homme pour son salaire. Alors il prit un linge, se couvrit les yeux de sa main et reçut ainsi la couronne vers l’an du Seigneur 256.</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-7054969776239154212013-09-01T15:06:00.000+02:002013-09-01T15:06:00.194+02:00Saint Loup<div style="text-align: justify;">
Saint Loup, né à Orléans de famille royale, resplendissait de toutes les vertus quand il fut élu archevêque de Sens. Il donnait presque tout aux pauvres, et un jour qu'il avait invité beaucoup de personnes à manger, il n'avait pas assez de vin pour suffire jusqu'au milieu du repas; il dit alors à l’officier qui l’en prévenait: « Je crois que Dieu, qui repaît les oiseaux, viendra au secours de notre charité. » Et à l’instant se présenta un messager qui annonça cent muids de vin à la porte.<br />
Les gens de la cour l’attaquaient vivement d'aimer sans mesure une vierge, servante de Dieu, et fille de son prédécesseur; en présence de ses détracteurs, il prit cette vierge et l’embrassa en disant : « Les paroles d'autrui ne nuisent pas à celui auquel sa propre conscience ne reproche rien. » En effet, comme il savait que cette vierge aimait Dieu ardemment; il la chérissait avec une intention très pure.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-sZ6gwtiaroA/UaX4CKAy_RI/AAAAAAAASqI/hgqD36wdThU/s1600/450px-Saint-Loup-de-Naud_(77)_%C3%89glise_Tableau_2.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-sZ6gwtiaroA/UaX4CKAy_RI/AAAAAAAASqI/hgqD36wdThU/s320/450px-Saint-Loup-de-Naud_(77)_%C3%89glise_Tableau_2.jpg" width="240" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Saint-Loup. Détail du tableau figurant Clotaire II implorant le pardon de Saint-Loup, oeuvre de Charles-Nicolas Lambinet sise en la prieurale de Saint-Loup-de-Naud (77). Attribution: GO69</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Clotaire, roi des Francs, entrant en Bourgogne, avait envoyé, contre les habitants de Sens, son sénéchal qui se mit en devoir d'assiéger la ville, saint Loup entra dans l’église de saint Étienne et se mit à sonner la cloche. En l’entendant, les ennemis furent saisis d'une si grande frayeur qu'ils crurent ne pouvoir échapper à la mort, s'ils ne prenaient la fuite.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-rCUS1J3bges/UaX4g8Nl80I/AAAAAAAASqQ/WGkHZ5pDseA/s1600/SaintLupusSens.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-rCUS1J3bges/UaX4g8Nl80I/AAAAAAAASqQ/WGkHZ5pDseA/s320/SaintLupusSens.jpg" width="278" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Saint Loup de Sens faisant l'aumône (Saint Lupus of Sens giving alms). Cote : Français 185 , Fol. 252. Vies de saints, France, Paris, XIVe siècle, Richard de Montbaston et collaborateurs. Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Enfin après s'être rendu maître du royaume de Bourgogne, le roi envoya un autre sénéchal à Sens : et comme saint Loup n'était pas venu au-devant de lui avec, des présents, le sénéchal outré le diffama auprès du roi afin que celui-ci l’envoyât en exil.<br />
Saint Loup y brilla par sa doctrine et par ses miracles. Pendant ce temps-là, les Sénonais tuèrent un évêque usurpateur du siège de saint Loup et demandèrent au roi de rappeler le saint de son exil. Quand le roi vit revenir cet homme si mortifié, Dieu permit qu'il fût changé, à son égard, au point de se prosterner à ses pieds en lui demandant pardon. Il le combla de présents et le rétablit dans sa ville.<br />
— En revenant par Paris, une grande foule de prisonniers dont les cachots s'étaient ouverts et qui avaient été délivrés de leurs fers, vint à sa rencontre.<br />
— Un dimanche, pendant qu'il célébrait la messe, une pierre précieuse tomba du ciel dans son saint calice, et le roi la déposa avec ses autres reliques.<br />
— Le roi Clotaire entendant que la cloche de Saint-Étienne avait des sons admirablement doux, donna des ordres pour qu'on la transportât à Paris afin de pouvoir l’entendre plus souvent. Mais comme cela déplaisait à saint Loup, aussitôt que la cloche eut été sortie de Sens, elle perdit le moelleux, de ses sons. A cette nouvelle, le roi la fit restituer à l’instant et aussitôt après elle rendit un son qui fut entendu dans la ville d'où elle était éloignée de sept milles. C'est pourquoi saint Loup alla au-devant de ce qu'il regrettait d'avoir perdu et reçut la cloche avec honneur.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-31pOyyym_Cs/UaX5dhkmWzI/AAAAAAAASqg/lA01CIZo3ZE/s1600/400px-Melun_Saint-Aspais_Lupus_457.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-31pOyyym_Cs/UaX5dhkmWzI/AAAAAAAASqg/lA01CIZo3ZE/s320/400px-Melun_Saint-Aspais_Lupus_457.JPG" width="213" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Katholische Pfarrkirche Saint-Aspais in Melun im Département Seine-et-Marne in der Region Île-de-France (Frankreich), Bleiglasfenster aus dem 16. Jahrhundert, Darstellung: Szenen aus dem Leben des hl. Lupus von Sens (Saint-Loup) Attribution: GFreihalter</span></div>
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<br /></div>
— Une nuit qu'il priait, le démon lui fit ressentir une soif extraordinaire; le saint homme se fit apporter de l’eau froide; mais découvrant les ruses de l’ennemi, il mit son coussin sur le vase où il renferma le diable qui se mit à hurler et à crier pendant toute la nuit. Quand vint le matin, celui qui avait choisi les ténèbres pour tenter le saint, s'enfuit tout confus en plein jour.<br />
— Une fois qu'il venait de visiter, selon sa coutume, les églises de la ville, en rentrant chez lui, il entendit ses clercs se disputer parce qu'ils voulaient faire le mal avec des femmes. Il entra alors dans l’église, pria pour eux, et à l’instant, l’aiguillon de la tentation cessa absolument de les tourmenter: ils vinrent le trouver et lui demandèrent pardon. Enfin après s'être rendu illustre, par une foule de vertus, il reposa en paix, vers l’an du Seigneur 610, du temps d'Héraclius.</div>
<br />
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-23026593068352510042013-08-29T15:02:00.000+02:002013-08-29T15:02:00.315+02:00La décollation de saint Jeau-Baptiste<div style="text-align: justify;">
La décollation de saint Jean-Baptiste se célèbre et a été instituée, paraît-il, pour quatre motifs, d'après l’Office mitral *: 1° En raison de sa décollation; 2° à cause de la combustion et de la réunion de ses os ; 3° à l’occasion de l’invention de son chef ; 4° en mémoire de la translation d'un de ses doigts, et de la dédicace de son église. De là les différents noms attribués à cette fête, savoir la décollation, la collection, l’invention et la dédicace:<br />
1. On célèbre cette fête à cause de la décollation. En effet, selon le récit de l’Histoire scholastique **, Hérode Antipas, fils d'Hérode le Grand, en partant pour Rome passa par chez son frère Philippe; alors eut lieu un accord secret entre lui et Hérodiade, femme de Philippe, et selon Josèphe, <span style="font-size: x-small;">sœur</span> d'Hérode Agrippa, de répudier sa propre femme à son retour et de se marier avec cette même Hérodiade. Sa, femme, fille d'Arétas, roi de Damas, eut connaissance de cette convention ; alors sans attendre le retour de son mari, elle se hâta de rentrer dans sa patrie. En revenant, Hérode enleva Hérodiade à Philippe et s'attira l’inimitié d'Arétas, d'Hérode Agrippa et de Philippe tout à la fois. Or, saint Jean le reprit, parce que, d'après la loi, il ne lui était pas permis de prendre pour femme, ainsi qu'il l’avait fait, l’épouse de son frère du vivant de celui-ci.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Cap. XLI.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">** In Evangel., cap. LXXIII.</span><br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-SLu1XFxNnu0/UaX0Z2BuYuI/AAAAAAAASp4/Z3rQIFubQ7Q/s1600/800px-Sandro_Botticelli_-_Salome_with_the_Head_of_St_John_the_Baptist_-_WGA02736.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="129" src="http://1.bp.blogspot.com/-SLu1XFxNnu0/UaX0Z2BuYuI/AAAAAAAASp4/Z3rQIFubQ7Q/s320/800px-Sandro_Botticelli_-_Salome_with_the_Head_of_St_John_the_Baptist_-_WGA02736.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Salome with the Head of St John the Baptist vers 1488 tempera sur panneau hauteur : 21 cm. largeur : 40,5 cm. Sandro Botticelli (1445–1510) Galerie des Offices palais florentin Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Hérode voyant que saint Jean le reprenait si durement pour ce crime, et que, d'un autre côté, saint Jean, au rapport de Josèphe, à cause de sa prédication et de son baptême, s'entourait d'une foule de monde, le fit jeter en prison, dans le désir de plaire à sa femme, et dans la crainte d'un soulèvement populaire. Mais auparavant il voulut le faire mourir, mais il eut peur du peuple. Hérodiade et Hérode désiraient également trouver une occasion quelconque pour pouvoir tuer Jean. Il paraît qu'ils convinrent secrètement ensemble qu'Hérode donnerait une fête aux principaux de la Galilée et à ses officiers le jour anniversaire de sa naissance ; qu'il promettrait avec serment de donner à la fille d'Hérodiade, quand elle danserait, tout ce qu'elle demanderait; que cette jeune personne demandant la tête de Jean, il serait de toute nécessité de la lui accorder à raison de son serment, dont il ferait semblant d'être contrasté. Qu'il ait poussé la feinte et la dissimulation jusque-là, c'est ce que donne à entendre l’Histoire scholastique où on lit ce qui suit : « Il est à croire qu'Hérode convint secrètement avec sa femme de faire tuer Jean, en se servant de cette circonstance. » Saint Jérôme est du même sentiment dans la glose : « Hérode, dit-il, jura probablement, afin d'avoir le moyen de tuer Jean; car si cette fille eût demandé la mort d'un père ou d'une mère Hérode n'y eût certainement pas consenti. Le repas est prêt, la jeune fille est là présente ; elle danse devant tous les convives elle ravit le monde ; le roi jure de lui donner tout ce qu'elle demandera. Prévenue par sa mère, elle demande la tête de Jean, mais l’astucieux Hérode, à cause de son serment, simula la tristesse, parce que, comme le dit Raban, il avait eu la témérité de jurer ce qu'il lui fallait tenir. Or, sa tristesse était seulement sur sa figure, tandis qu'il avait la joie dans le cœur. Il s'excuse sur son serment afin de pouvoir être impie sous l’apparence de la piété. Le bourreau est donc envoyé, la tête de Jean est tranchée, elle est donnée à la jeune fille, et celle-ci la présente à sa mère adultère. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-gEWleUc9A40/UaXtpR8YpFI/AAAAAAAASos/B5bEtiHsYRQ/s1600/706px-CaravaggioSalomeLondon.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="271" src="http://1.bp.blogspot.com/-gEWleUc9A40/UaXtpR8YpFI/AAAAAAAASos/B5bEtiHsYRQ/s320/706px-CaravaggioSalomeLondon.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Salomé avec la tête de saint Jean-Baptiste (1607), par Le Caravage. From Web Gallery of Art - http://www.wga.hu/index1.html. Web Gallery of Art have given permission for use of images on Wikipedia.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Saint Augustin, à propos de ce serment, raconte l’exemple suivant dans un sermon qu'il fit à la Décollation de saint Jean-Baptiste.<br />
« Voici un fait qui m’a été raconté par un homme innocent et de bonne foi. Quelqu'un lui ayant nié un prêt ou une dette, il en fut ému et il le provoqua à faire serment. Le débiteur le fit et l’autre perdit. La nuit suivante, ce dernier se crut traîné devant le juge qui l’interrogea en ces termes : « Pourquoi as-tu provoqué ton débiteur à faire serment, quand tu savais qu'il se parjurerait? » Et l’homme répondit : « Il m’a nié mon bien. » « Il valait mieux, reprit le juge, perdre ton bien que de tuer son âme par un faux serment. » On le fit prosterner, et il fut condamné à être battu de verges ; or, il le fut si rudement, qu'à son réveil, on lui voyait encore la marque des coups sur le dos. Mais il lui fut pardonné après qu'il eut fait pénitence. » Ce ne fut cependant point à pareil jour que saint Jean fut décollé, mais un an avant la Passion de J.-C., vers les jours des azymes. Il a donc fallu, à cause des mystères de Notre-Seigneur, que l’inférieur le cédât à son supérieur.<br />
A ce sujet, saint Jean Chrysostome s'écrie : « Jean, c'est l’école des vertus, la règle de vie, l’expression de la sainteté, le modèle de la justice, le miroir de la virginité, le porte-étendard de la pudicité; l’exemple de la chasteté, la voie de la pénitence, le pardon des péchés, la doctrine de la foi. Jean est plus grand qu'un homme, il est l’égal des anges, le sommaire de la loi, la sanction de l’évangile, la voix des apôtres, celui qui fait taire les prophètes, la lumière du monde, le précurseur du souverain juge, l’intermédiaire de la Trinité tout entière. Et cet homme si éminent est donné à une incestueuse, il est livré à une adultère, il est accordé à une danseuse ! »<br />
Hérode ne resta pas impuni, mais il fut condamné à l’exil. En effet, d'après ce qu'on trouve dans l’Histoire scholastique, Hérode Agrippa, vaillant personnage, mais pauvre, se voyant réduit à l’extrémité, s'enferma par désespoir dans une tour avec l'intention de s'y laisser mourir de faim. Hérodiade, sa sœur, informée de cette résolution, supplia Hérode Antipas, tétrarque, son mari, de le tirer de la tour et de lui fournir ce qui lui était nécessaire. Il le fit, et comme ils étaient tous les deux à table, Hérode, tétrarque, échauffé par le vin, reprocha à Hérode Agrippa les bienfaits dont il l’avait comblé lui-même. Celui-ci en conçut un vif chagrin et partit pour Rome où il fut bien accueilli par Caïus César, qui lui accorda deux tétrarchies, celle de Lisanias et celle du pays d'Abilène; il lui plaça, en outre, le diadème sur le front, avec l’intention de le faire roi de Judée. Hérodiade, voyant que: son frère avait le titre de roi, pressait instamment son mari d'aller à Rome et de solliciter aussi pour lui la même distinction. Mais, étant fort riche, il ne voulait pas suivre le conseil de sa femme, car il préférait le repos à des fonctions honorables. Vaincu enfin par ses prières, il alla à Rome avec elle Agrippa, qui en eut connaissance, expédia à César des lettres pour l’informer qu'Hérode s'était assuré de l’amitié du roi des Parthes, et voulait se révolter contre l’empire romain, et pour preuve, il lui fit savoir qu'il avait dans ses places fortes des armes en assez grande quantité pour armer soixante-dix mille soldats. Caïus, après avoir lu la lettre, s'informa, comme s'il le tenait d'une autre source, auprès d'Hérode, sur sa position, et entre autres choses, il lui demanda s'il était vrai, ainsi qu'il l’avait entendu dire, qu'il eût une si grande quantité de troupes sous les armes, dans les villes de sa juridiction. Hérode ne fit aucune difficulté d'en convenir. Caïus, persuadé alors de l’exactitude du rapport d'Hérode Agrippa, l’envoya en exil ; quant à son épouse, qui était sœur de ce même Hérode Agrippa pour lequel il avait beaucoup d'affection, il lui permit de retourner dans son pays. Mais elle voulut accompagner son mari, en disant que puisqu'elle avait partagé sa prospérité, elle ne l’abandonnerait pas dans l’adversité. Ils furent donc déportés à Lyon; où ils finirent leur vie dans la misère. Ceci est tiré de l’Histoire scholastique.<br />
<br />
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-jih5_XAv-f0/UaXnDmD5NBI/AAAAAAAASoc/M9lxEmPLl6I/s1600/Michelangelo_Caravaggio_021.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="217" src="http://2.bp.blogspot.com/-jih5_XAv-f0/UaXnDmD5NBI/AAAAAAAASoc/M9lxEmPLl6I/s320/Michelangelo_Caravaggio_021.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">La Décollation de saint Jean-Baptiste Le Caravage (1573–1610) 1608 oil on canvas 361 × 520 cm St. John's Co-Cathedral Valletta, Malta, The reproduction is part of a collection of reproductions compiled by The Yorck Project. The compilation copyright is held by Zenodot Verlagsgesellschaft mbH and licensed under the GNU Free Documentation License.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
II. Cette fête est célébrée à cause de la combustion et de la réunion des os de saint Jean; car des auteurs prétendent qu'on les brûla en ce jour, et que les restes en furent recueillis par les fidèles. C'est, en quelque sorte, un second martyre que saint d'eau souffre, puisque i1 est brûlé dans ses os, et c'est la raison pour laquelle l’Église célèbre cette fête comme si elle était son second martyre*. On lit donc au XIIe livre de l’Histoire scholastique ou ecclésiastique, que les disciples de saint Jean ensevelirent son corps auprès de Sébaste, ville de Palestine, entre Elisée et Abdias.<br />
I1 se faisait de grands miracles à son tombeau; mais, par l’ordre de Julien l’Apostat, les gentils dispersèrent les os du saint ; et comme les miracles continuaient toujours, on recueillit les os, on les brûla, puis on les réduisit à une poussière que l’on vanna dans les champs; toujours d'après l’Histoire scholastique. Mais le bienheureux Bède dit que les os eux-mêmes furent ramassés et épars plus loin encore. Saint Jean parut souffrir ainsi un second martyre. (C'est ce que certaines gens imitent sans savoir ce qu'ils font, quand, à la Nativité de saint Jean, ils ramassent des os partout et les brûlent.) Or, pendant qu'on les recueillait pour les brûler, d'après l’Histoire ecclésiastique et le témoignage de Bède, des moines, venus de Jérusalem, se mêlèrent en cachette à ceux qui étaient occupés à les recueillir, et en prirent une grande partie. Ils portèrent alors. ces ossements à Philippe, évêque- de Jérusalem, qui plus tard, les envoya à Athanase, évêque d'Alexandrie.<br />
Dans la suite, Théophile, évêque de cette ville, les mit dans un temple de Sérapis, purgé de ses ordures; il le consacra comme une basilique, en l’honneur de saint Jean. Mais aujourd'hui, on les honore à Gênes, ainsi que Alexandre III et Innocent IV l’ont approuvé par leurs privilèges, après eu avoir
reconnu l’authenticité. De même qu'Hérode, qui fit couper la tète à
saint Jean, subit le châtiment de ses crimes, de même aussi, Julien
l’Apostat qui fit brûler ses os, fut frappé par la vengeance divine. On
a l’histoire de la punition de ce dernier dans la légende de saint
Julien, après la conversion de saint Paul*.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Eusèbe de Césarée, I. II; — Hist. ecclésiastique, c. XXVIII; — Sigebert, Chronique, an 394.</span><br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-PDmrWPfrjjY/UaXzZlcWCAI/AAAAAAAASpo/A5qiIlPMxV8/s1600/517px-Rogier_van_der_Weyden_-_St_John_Altarpiece_(detail)_-_WGA25669.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-PDmrWPfrjjY/UaXzZlcWCAI/AAAAAAAASpo/A5qiIlPMxV8/s320/517px-Rogier_van_der_Weyden_-_St_John_Altarpiece_(detail)_-_WGA25669.jpg" width="275" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">St John Altarpiece (détail) entre 1455 et 1460 huile sur panneau de chêne Rogier van der Weyden (1399/1400–1464) Gemäldegalerie Berlin Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Mais,dans l’Histoire triparlite **, on trouve de plus amples détails sur l’origine de Julien l’Apostat; son règne, sa cruauté et sa mort. Constance, frère du grand Constantin et descendant du même père, eut deux fils, Gallus et Julien. A la mort de Constantin, Constance créa césar Gallus, son fils, que pourtant il tua par la suite. Alors Julien, plein de crainte, se fit moine, et imagina de consulter les magiciens pour savoir s'il pouvait avoir encore l’espérance de parvenir au trône. Après quoi, Constance créa césar Julien, qu'il envoya dans les Gaules, où il remporta grand nombre de victoires. Une couronne d'or, suspendue par un fil entre deux colonnes, tomba sur sa tète, en s'y adaptant parfaitement, au moment où il passait de fil s'était rompu; tous s'écrièrent alors que c'était un signe qu'il serait empereur. Comme les soldats le proclamaient Auguste, et qu'il ne se trouvait pas là de couronne, un des soldats prit un collier qu'il avait au cou et le mit sur le front de Julien,<br />
<span style="font-size: x-small;">* Ou mieux, après la légende de sainte Paule, qui est à la suite de la conversion de saint Paul, c'est-à-dire, au 27 janvier.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">** Lib. VI, passim.</span><br />
lequel fut ainsi créé empereur par les soldats. Dès lors, il renonça aux pratiques du christianisme, qu'il ne suivait que d'une manière hypocrite, ouvrit les temples des idoles et leur y offrit des sacrifices. Il se proclamait le Pontife des païens et faisait abattre partout les images de la Croix. Une fois, la rosée tomba sur ses vêtements et sur ceux des personnes qui l’accompagnaient, et chaque goutte prit la forme d'une croix. Dans le désir de plaire à tous, il voulut, après la mort de Constance, que chacun suivît le culte qui lui convînt; il chassa de sa cour les eunuques, les barbiers et les cuisiniers; les eunuques, parce qu'après la mort de sa femme il ne s'était point remarié ; les cuisiniers, parce qu'il ne faisait usage que des mets les plus simples, et les barbiers, parce que, disait-il, un seul était suffisant pour beaucoup de monde. Il composa une foule d'outrages, dans lesquels il déchira tous les princes, ses prédécesseurs. En chassant les cuisiniers et les barbiers il faisait œuvre de philosophe, mais non pas d'empereur; mais en critiquant et en déférant des louanges, il ne se comporta ni en philosophe ni en empereur.<br />
Un jour que Julien offrait un sacrifice aux idoles, dans les entrailles de la brebis qui venait d'être immolée, on lui montra le signe de la croix entouré d'une couronne. A cette vue, les ministres eurent peur, et expliquèrent le fait en disant qu'il viendrait un temps qui n'aurait pas de terme, et où la croix serait victorieuse et uniquement vénérée. Julien les rassura et dit que cela indiquait qu'il fallait réprimer le christianisme et le resserrer dans un cercle.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Y9j6dF8xxHw/UaXuRNStrVI/AAAAAAAASo0/AX_2paGmtTo/s1600/450px-D%C3%A9tail_de_la_chapelle_des_p%C3%A9nitents_noirs_d%27avignon.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-Y9j6dF8xxHw/UaXuRNStrVI/AAAAAAAASo0/AX_2paGmtTo/s320/450px-D%C3%A9tail_de_la_chapelle_des_p%C3%A9nitents_noirs_d%27avignon.JPG" width="240" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Les Pénitents (qui accompagnaient entre autres les condamnés à mort) avaient comme emblème de leur confrérie la tête de saint Jean Baptiste. Aussi elle est représentée sur la façade de leur chapelle.Attribution: Paul Munhoven</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Tandis que Julien offrait à Constantinople un sacrifice à la Fortune, Maris, évêque de Chalcédoine, auquel la vieillesse avait fait perdre la vue, le vint trouver et l’appela impie et apostat. Julien lui dit « Ton Galiléen n'a donc pu te guérir, lui? » Maris lui répondit : « J'en rends grâces à Dieu, car il m’a privé de la vue afin de ne pas te voir dépouillé de piété. » Julien ne lui répondit rien et se retira. A Antioche, il fit ramasser. les vases sacrés et les ornements, puis les jetant parterre, il s'assit dessus et se permit de les salir. Mais à l’instant, il fut frappé à l’endroit par où il avait péché, en sorte que les vers y fourmillaient et rongeaient les chairs. Tant qu'il vécut depuis, il ne put se guérir.<br />
Julien le préfet qui, par l’ordre de l’empereur, avait enlevé les vases sacrés appartenant aux églises, dit en les salissant de son urine : « Voyez dans quels vases on administre le fils de Marie.» Immédiatement sa bouche est changée en anus : et ce fut ainsi qu'il satisfaisait les besoins de la nature. Pendant que l’apostat Julien entrait dans le temple de la Fortune, les ministres du temple aspergeaient avec de l’eau ceux qui arrivaient afin de les purifier: Valentinien vit une goutte de cette eau sur sa chlamyde; plein d'indignation, il frappa du poing le ministre en disant qu'il était sali plutôt que purifié. L'empereur, témoin de cela, le fit mettre sous bonne garde et conduire dans un désert. En effet, Valentinien était chrétien, et il mérita pour récompense d'être élevé par la suite à l’empire. Par haine encore contre les chrétiens, Julien fit aussi réparer le temple des Juifs, auxquels il fournit des sommes énormes; mais quand ils eurent rassemblé une grande quantité de pierres, un vent extraordinaire s'éleva subitement et les dispersa toutes; ensuite il se fit un affreux tremblement de terre; en dernier lieu, le feu sortit des fondements et brûla beaucoup de monde *.<br />
Un autre jour, une croix apparut dans le ciel et les habits des Juifs furent couverts de croix de couleur noire. En allant chez les Perses, il vint à Ctésiphonte qu'il mit en état de siège. Le roi, qui s'y trouvait, lui offrit la moitié de son pays, s'il voulait s'en aller. Mais Julien s'y refusa : car il avait les idées de Pythagore et de Platon au sujet de la mutation des corps, croyant posséder l’âme d'Alexandre, ou plutôt qu'il était lui-même Alexandre dans un autre corps. Mais tout à coup il reçut un dard qui s'enfonça dans son côté ; cette blessure mit fin à sa vie. Qui lança cette flèche ? On l’ignoré encore ; mais les uns pensent que ce fut un des esprits invisibles, d'autres, que ce fut un. berger ismaélite : quelques-uns disent que c'était la main d'un soldat abattu par la faim et les fatigues de la route. Que ce soit un homme ou bien un ange, il fut évidemment l’instrument de Dieu. Calixte, un de ses familiers, dit qu'il fut frappé par le démon.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Socrate, Hist. ecclés., I. III, c. XVII ; — Sozomène; Nicéphore, l. X, c. XXXII-XXXIII.</span><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-9bi4cXuO9LQ/UaXvo-OA_AI/AAAAAAAASpA/5Jl8j7pIy1Y/s1600/459px-Wenceslas_Hollar_-_Beheading_of_John_the_Baptist.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-9bi4cXuO9LQ/UaXvo-OA_AI/AAAAAAAASpA/5Jl8j7pIy1Y/s320/459px-Wenceslas_Hollar_-_Beheading_of_John_the_Baptist.jpg" width="245" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Beheading of John the Baptist. Wenceslas Hollar (1607–1677) 1646 7 x 5 cm. Thomas Fisher Rare Book Library Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
III. L'institution de cette fête eut lieu à l’occasion de l’invention du chef de saint Jean en ce jour. Au XIe livre de l’Histoire ecclésiastique, il est écrit que saint Jean fut détenu et décapité dans un château de l’Arabie nommé Machéronte. Mais Hérodiade fit apporter la tête du saint à Jérusalem où elle la fit enterrer avec soin auprès de la maison d'Hérode, dans la crainte que ce prophète ne ressuscitât, si son chef était enterré avec son corps. Or, du temps de Marcien, en 153, saint Jean révéla où était sa tête à deux moines venus à Jérusalem. Ils allèrent en toute hâte au palais qui avait appartenu â Hérode, et trouvèrent le précieux chef enveloppé dans des sacs de poils de chèvre provenant, je pense, des habits dont saint Jean était revêtu dans le désert. Durant le trajet qu'ils firent pour retourner en leur pays avec ce trésor, un potier de la ville d'Emèse, vivant de son métier, se joignit à eux. Or, tandis que cet homme portait la besace qu'on lui avait confiée, et dans laquelle se trouvait le saint chef, ce dont il avait été averti la nuit par saint Jean, il se déroba de ses compagnons, et s'en vint à Emèse avec cette relique, qu'il y garda avec respect dans un trou profond tout le temps qu'il vécut: dès lors ses affaires prospérèrent extraordinairement. Etant près de mourir, il révéla son secret à sa soeur en toute confiance, et ses héritiers en firent autant les uns aux autres. Longtemps après, saint Jean révéla. à un saint moine, nommé Marcel, habitant la même caverne, que sa tête s'y trouvait. Le fait se passa de la manière suivante.<br />
Pendant son sommeil il lui semblait qu'une grande foule s'avançait et disait : « Voici que saint Jean-Baptiste vient. » Il vit ensuite le saint. conduit par deux personnages, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche. Or, tous ceux qui s'approchaient recevaient une bénédiction. Marcel s'étant approché se prosterna à ses pieds, mais le saint précurseur le fit lever, et le prenant par le menton, il lui donna le baiser de paix. Alors Marcel lui demanda: « Seigneur, d'où êtes-vous venu chez nous?» Saint Jean répondit: « De Sébaste.» Quand Marcel fut éveillé, il fut fort étonné de cette vision; mais une autre nuit qu'il dormait, quelqu'un vint le réveiller; après quoi, il vit une étoile brillante arrêtée sur la porte de sa petite cellule. Il se leva et voulut la toucher, mais elle se posa ailleurs. Alors il suivit l’étoile jusqu'à ce qu'elle se fût arrêtée à l’endroit où se trouvait la tête de Jean-Baptiste. Il y fouilla, trouva une urne contenant ce saint trésor. Quelqu'un, qui n'en croyait rien, mit la main sur l’urne, niais à l’instant sa main se sécha et resta attachée au vase. Alors ses compagnons s'étant mis en prières, il put retirer sa main, mais elle resta paralysée. Or, saint Jean lui apparut et lui dit: « Quand on déposera mon chef dans l’église, tu toucheras l’urne et tu seras guéri. » Il le fit, et fut guéri entièrement. Marcel rapporta ces événements à Julien, évêque d'Emèse. Ils prirent la tête et la transportèrent dans la ville. A partir de cette époque, l’on commença en cette ville à célébrer la décollation de saint Jean au jour, où, pensons-nous, le chef fut trouvé ou élevé, selon ce qu'en dit l’Histoire scholastique. Dans la suite on en fit la translation à Constantinople.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-LceBMe4zsTk/UaXwfb6KhSI/AAAAAAAASpI/19RbVGd338g/s1600/Early_life_of_Christ_in_the_Bowyer_Bible_print_20_of_21._John_the_Baptist_beheaded._Loutherbourg.gif" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-LceBMe4zsTk/UaXwfb6KhSI/AAAAAAAASpI/19RbVGd338g/s320/Early_life_of_Christ_in_the_Bowyer_Bible_print_20_of_21._John_the_Baptist_beheaded._Loutherbourg.gif" width="314" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">The head of John the Baptist is depicted with a sword on a platter, a plinth with an extinguished lamp behind. The vignette has letterpress in two columns above and on verso. 1800. The engraving is lettered below image with production detail: "P.J. de Loutherbourg inv & delt.", "J. Heath dirext." The print made by James Heath after a drawing by Philippe De Loutherbourg. Dimensions: height: 485 millimetres; width: 392 millimetres. http://www.archive.org Attribution: Phillip Medhurst</span></div>
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D'après l’Histoire tripartite (l. IX, c. XLIII), l’empereur Valens ordonna que le saint chef fût mis sur un char et transporté à Constantinople ; mais arrivé auprès de Chalcédoine, on ne put faire avancer le char, quels qu'aient été les moyens employés pour aiguillonner et presser les bœufs. On fut donc forcé de laisser là le chef. Mais, dans la suite, comme Théodose voulait l’enlever, il pria la vierge, aux soins de laquelle il était confié, de lui permettre de l’emporter. Elle y voulut bien consentir, dans la persuasion que, comme du temps de Valens, il ne se laisserait pas emporter. Alors le pieux empereur enveloppa le chef dans de la pourpre et le transporta à Constantinople où il lui fit bâtir la plus belle des églises. De là, il fut peu de temps après transporté à Poitiers dans les Gaules, sous le règne de Pépin. Plusieurs morts y furent ressuscités par ses mérites.<br />
— Or, de même qu'Hérode, qui avait fait couper la tête à saint Jean et que Julien qui brûla ses os, furent punis, de même aussi Hérodiade, qui avait suggéré à sa fille de demander la tête de Jean, reçut la punition de son crime, ainsi que la fille qui avait fait la demande. Quelques-uns disent qu'Hérodiade ne mourut pas en exil comme elle y avait été condamnée, mais alors qu'elle tenait dans les mains la tête de saint Jean, elle se fit un plaisir de l’insulter; or, par une permission de Dieu, cette tête elle-même lui souffla au visage, et cette méchante femme mourut aussitôt. C'est le récit du vulgaire ; mais ce qui a été rapporté plus haut, qu'elle périt misérablement en exil avec Hérode, est affirmé par les saints dans leurs chroniques : et il faut s'y tenir. Quant à sa fille, elle se promenait un jour sur une pièce d'eau gelée dont la glace se brisa sous ses pieds, et elle fut étouffée à l’instant dans les eaux. On lit cependant dans une chronique qu'elle fut engloutie toute vive dans la terre. Ce qui peut s'entendre, comme quand on parle des Égyptiens engloutis dans la mer Rouge, on dit avec l’Écriture sainte : « La terre les dévora. »<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-TZ21aczygvs/UaXyRVe3dJI/AAAAAAAASpY/uccDaRyaz08/s1600/597px-Giovanni_bellini,_testa_di_san_giovanni_battista.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-TZ21aczygvs/UaXyRVe3dJI/AAAAAAAASpY/uccDaRyaz08/s320/597px-Giovanni_bellini,_testa_di_san_giovanni_battista.jpg" width="318" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Head of the Baptist entre 1464 et 1468 tempera sur bois Giovanni Bellini (1430–1516) Musei Civici, Pesaro Domaine publique</span></div>
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IV. La translation de son doigt et la dédicace de son église. On dit que le doigt avec lequel saint Jean montra le Seigneur ne put être brûlé. C'est pour cela que ce doigt fut trouvé par les moines dont il a été parlé. Dans la suite sainte Thècle le porta au delà des Alpes et le déposa dans une église dédiée à saint Martin*. Ceci est attesté par Jean Belette qui dit que sainte Thècle apporta ce doigt, qui n'avait pu être brûlé, des pays d'outre-mer en Normandie** où elle fit élever une église en l’honneur de saint Jean. On assure que cette église fut dédiée à pareil jour. C'est ce qui a porté le souverain Pontife à faire célébrer en ce jour cette fête dans l’univers entier.<br />
— Dans une ville des Gaules nommée Maurienne ***, se trouvait une dame remplie de dévotion envers saint Jean-Baptiste elle priait Dieu avec les plus grandes instances pour obtenir quelqu'une des reliques de saint Jean. Mais comme elle voyait que ses prières n'étaient pas exaucées, elle prit la confiance de s'engager avec serment à ne point manger, jusqu'à ce qu'elle eût reçu ce qu'elle demandait.<br />
Après avoir jeûné pendant quelques jours, elle vit sur l’autel un pouce d'une admirable blancheur, et elle recueillit avec joie ce don de Dieu. Trois évêques étant accourus à l’église, chacun d'eux voulait avoir une parcelle de ce pouce, quand ils furent saisis de voir couler trois gouttes de sang sur le linge où était placée la relique, et ils s'estimèrent heureux d'en avoir obtenu chacun une *.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Les éditions plus modernes disent saint Maxime.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">** J. Beleth dit la Mauritanie, c. CXLVII.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">*** Saint-Jean de Maurienne ainsi nommée à cause des miracles de saint Jean-Baptiste.</span><br />
<br />
Théodoline, reine des Lombards, fit élever et dota à Modoetia, près de Milan, une grande église en l’honneur de saint Jean-Baptiste. Dans la suite du temps, d'après le témoignage de Paul **, Constantin aussi bien que l’empereur Constance, voulant soustraire l’Italie à la domination des Lombards, demanda à un saint homme, doué de l’esprit de prophétie, quelle serait l’issue de la guerre. Celui-ci passa la nuit en prière et le lendemain matin,. il répondit : « La reine a fait construire une église à saint Jean-Baptiste qui intercède continuellement pour les Lombards, et c'est pour cela qu'ils ne peuvent être vaincus. II viendra cependant un temps que ce lieu sera méprisé et alors les Lombards seront vaincus.» Ce qui fut accompli au temps de Charles.<br />
— Il est rapporté par saint Grégoire ***, qu'un homme d'une grande sainteté, nommé Sanctulus, avait reçu en sa garde un diacre pris par les Lombards, sous la condition que si ce diacre s'enfuyait, il serait, lui, condamné à perdre la tête. Sanctulus força le diacre à s'enfuir et à recouvrer la liberté. Alors Sanctulus fut conduit au supplice; et pour l’exécution on choisit le bourreau le plus robuste qui pourrait, sans le moindre doute, trancher la tête d'un seul coup. Sanctulus avait présenté son cou et le bourreau avait levé l’épée avec le bras de toute sa force, quand le patient dit : « Saint Jean, recevez-le. » A l’instant, le bras du bourreau se roidit et resta immobile avec l’épée en l’air; il
fit alors le serment de ne frapper désormais plus aucun chrétien ;
alors l’homme de Dieu pria pour lui et aussitôt il put baisser le bras.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Saint Grégoire de Tours, De gloria martyr., 1. I, c. XIV.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">** Histoire des Lombards, l. V, c. VI.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">*** Dialogues, l. III, c. XXXVII.</span><br />
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-90679071330908063792013-08-28T14:59:00.000+02:002013-08-28T14:59:00.708+02:00Saint Augustin, docteur<div style="text-align: justify;">
Augustin fut ainsi nommé, ou bien en raison de l’excellence, de sa dignité, ou bien pour l’ardeur de son amour; ou bien par la signification étymologique de son nom.<br />
1° L'excellence de sa dignité. De même qu'Auguste excellait sur tous les rois, de même Augustin excelle sur tous les docteurs, selon ce qu'en dit Remi. Daniel compare les autres docteurs <span style="font-size: x-small;">à</span> des étoiles quand il dit (XII) : « Ceux qui enseignent aux autres la voie de la justice luiront comme des étoiles dans toute l’éternité. » Mais saint Augustin est comparé au soleil dans l’épître qu'on chante en sa messe **. Il a lui dans le temple de Dieu comme un soleil éclatant de lumière.<br />
2° L'ardeur de son amour. De même que le mois d'Auguste (août) est très chaud, de même saint Augustin brûla extraordinairement du feu de l’amour divin.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Théodore Studite, traduit par Anastase le Bibliothécaire. </span><br />
<span style="font-size: x-small;">** C'était sans doute l’épître de la messe de saint Augustin telle qu'elle se lisait au XIII° siècle, et, qui était prise du L° chapitre de l’Ecclésiastique.</span><br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-GL6WKkExpHs/UaXGtktzFEI/AAAAAAAASlc/z9lbwAKDFSo/s1600/800px-Michael_Pacher_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="171" src="http://1.bp.blogspot.com/-GL6WKkExpHs/UaXGtktzFEI/AAAAAAAASlc/z9lbwAKDFSo/s320/800px-Michael_Pacher_001.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Michael Pacher (1430–1498) Les quatre pères de l'Église : Augustin, Jérôme de Stridon, Ambroise de Milan, Grégoire Ier 1471-1475 Alte Pinakothek Munich The reproduction is part of a collection of reproductions compiled by The Yorck Project. The compilation copyright is held by Zenodot Verlagsgesellschaft mbH and licensed under the GNU Free Documentation License.</span></div>
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<br /></div>
Aussi dit-il de lui au livre de ses Confessions: « Vous avez percé mon cœur des flèches de votre charité, etc. » Il dit encore dans le même ouvrage: « Quelquefois vous répandez en moi une douceur si merveilleuse, les sentiments que j'éprouve sont si extraordinaires que, s'ils recevaient leur perfection, ils surpasseraient tout ce qu'on peut ressentir ici-bas. »<br />
3° L'étymologie de son nom. Augustin, vient de augeo, augmenter et de astin, ville, et ana, en haut. Augustin, c'est donc celui qui augmente la cité d'en haut. Et c'est pour cela qu'on chante dans son office *: Qui praevaluit, amplificare civitatem. Voici comme il parle lui-même de cette ville dans le livre XI de la Cité de Dieu: « Dans la Trinité, la cité sainte a son origine, sa beauté, sa béatitude. Demandez-vous son auteur? C'est Dieu qui l’a créée; - l’auteur de sa sagesse? C'est Dieu qui l’éclaire; l’auteur de sa félicité? C'est Dieu dont elle jouit; Dieu perfection de son être, lumière de sa contemplation, joie de sa fidélité ; elle est, elle voit, elle aime; elle vit dans l’éternité de Dieu; elle brille dans la vérité de Dieu; elle jouit dans la bonté de Dieu. »<br />
— Ou bien selon le Glossaire, Augustin veut dire magnifique, heureux, lumineux; car il fut magnifique dans sa vie, lumineux dans sa doctrine, et heureux dans la gloire. Sa vie fut compilée par Possidius, évêque de Catane, ainsi que le dit Cassiodore, en son livre des Hommes illustres **.<br />
<br />
<span style="font-size: x-small;">* Le bienheureux Jacques avait un office propre de saint Augustin sous les yeux, car ces paroles ne se rencontrent pas dans les Sacramentaires.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">** La vie de saint Augustin est compilée ici d'après Possidius et le livre des Confessions.</span><br />
<br />
Augustin, docteur éminent, naquit dans la province, d'Afrique, en la
ville de Carthage, de parents fort distingués; son père s'appelait
Patrice et sa mère Monique. Il fut instruit dans les arts libéraux
suffisamment pour être regardé comme un profond philosophe et comme un
rhéteur très habile. Il lut et comprit seul les ouvrages d'Aristote et tous les livres qui traitent des arts libéraux; il l’assure dans son livre des Confessions : « J'ai lu, dit-il, et compris, sans aucun secours, tout ce que je pus lire traitant de ce qu'on appelle les arts libéraux. Tout ce qui tient à l’art de parler et de raisonner, aux dimensions des corps, à la musique, aux nombres, je l’ai appris sans beaucoup de peines et sans le secours de personne ; vous le savez, ô Seigneur, mon Dieu, puisque cette vivacité de conception, cette pénétration d'esprit sont des avantages que je tiens de vous, cependant je ne songeais pas à vous en témoigner ma reconnaissance. » Mais parce que la science isolée de la charité enfle sans édifier, il tomba dans l’erreur des Manichéens qui affirment que le corps de J.-C. est fantastique et nient la résurrection de la chair.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-SaxAYOfzLDU/UaXITIjFNII/AAAAAAAASls/F4ZfL6Rc0_Q/s1600/Augustine_at_the_school_of_taghaste.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-SaxAYOfzLDU/UaXITIjFNII/AAAAAAAASls/F4ZfL6Rc0_Q/s320/Augustine_at_the_school_of_taghaste.jpg" width="246" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Augustin à l'école de Thagaste par Benozzo Gozzoli (1420–1497) Source: www.backtoclassics.com Domaine public</span></div>
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<br /></div>
Et cela dura pendant l’espace de neuf ans, c'est-à-dire tout le temps de sa jeunesse. Il en vint au point de dire que le figuier pleurait quand on en arrachait les feuilles ou le fruit, A l’âge de dix-neuf ans, comme il lisait l’ouvrage d'un philosophe et dans lequel on démontre qu'il faut mépriser les vanités du monde et s'attacher à la philosophie, il fut contrarié de ne pas rencontrer dans ce livre, qui l’attachait beaucoup, le nom de J.-C. qu'il avait sucé, pour ainsi dire, avec le lait de sa mère. Quant à celle-ci, elle pleurait beaucoup et s'efforçait de le ramener à l’unité de foi. Un jour, dit-il au III° livre de ses Confessions, elle se vit debout sur une règle en bois, fort affligée; quand vient à elle un jeune homme qui lui demanda la cause d'une si grande tristesse. Quand elle lui eut répondu Je déplore la perte de mon fils »., le jeune homme répondit: « Consolez-vous, voyez, il est où vous êtes.» Et voici que tout à coup elle vit son fils à côté d'elle.<br />
<span style="font-size: x-small;">* L'Hortensius, de Cicéron.</span><br />
<br />
Quand elle eut raconté sa vision à Augustin, celui-ci dit à sa mère : « Vous vous trompez, ma mère, vous vous trompez; on ne vous a pas dit cela ; mais on vous a dit que vous étiez où je suis. » «Non, s'écria-t-elle, non, car l’on ne m’a pas dit: « Vous êtes où il est, mais il est où vous êtes. » Cette mère pleine de zèle priait avec importunité, d'après les paroles de saint Augustin dans ses Confessions, un saint évêque de vouloir bien intercéder pour son fils. Et cet homme vaincu en quelque sorte par ses instances lui répondit ces paroles prophétiques: « Allez, soyez tranquille; car il est impossible qu'un fils ainsi pleuré périsse pour toujours. » Après avoir enseigné pendant bien des années la rhétorique à Carthage, il vint à Rome, secrètement, sans en prévenir sa mère, et il y rassembla beaucoup de disciples. En effet sa mère l’ayant accompagné jusqu'au port pour le retenir ou pour aller avec lui, il la trompa et partit cette nuit-là même à la dérobée. Le matin quand elle s'en aperçut, elle fit retentir ses clameurs aux oreilles de Dieu. Or, chaque jour, le matin et le soir, elle allait à l’église et priait pour son fils.<br />
<br />
A cette époque, les habitants de Milon envoyèrent prier Symmaque, préfet de Rome, de leur envoyer un maître de rhétorique. C'était alors saint Ambroise, un homme de Dieu, qui était évêque de Milan; Augustin y fut envoyé. Mais sa mère, qui ne pouvait pas goûter de repos, vint le joindre après de grandes difficultés; elle le trouva ni tout à fait manichéen, ni tout à fait catholique. Or, Augustin se prit à s'attacher à saint Ambroise, et à écouter souvent ses prédications. Le saint évêque balançait. beaucoup si dans ses discours il parlerait pour ou contre le manichéisme. Une fois pourtant Ambroise parla longtemps contre cette hérésie, de sorte que par les raisons et par les autorités avec lesquelles il la réfuta, cette erreur fut extirpée entièrement du cœur d'Augustin.<br />
<br />
Il raconte ainsi au livre de ses Confessions ce qui lui arriva dans la suite: « A peine eus-je commencé à vous connaître, la faiblesse de ma vue fut éblouie par les flots de lumière que vous lançâtes alors sur moi: une horreur mêlée d'amour fit frémir mon âme, et je découvris que j'étais bien éloigné de vous, dans une région qui vous est étrangère, il me semblait entendre une voix qui me criait d'en haut : « Je suis la nourriture des forts; croissez et vous pourrez vous « nourrir de moi. Vous ne me changerez point, en votre propre substance, comme ces aliments dont votre chair se nourrit; mais ce sera vous qui serez changés en moi. » Or, comme il était bien aise de voir que le Sauveur est lui-même la voie véritable, mais qu'il lui répugnait encore de marcher dans ses étroits sentiers, le Seigneur lui inspira la pensée d'aller trouver Simplicien en qui brillait la lumière, c'est-à-dire la grâce divine, et de lui révéler toutes ses agitations, de sorte que le connaissant bien, il pût lui indiquer le moyen le plus propre à le faire entrer dans la voie de Dieu, où l’un marchait d'une façon et l’autre d'une autre. Il avait pris en aversion la vie qui se menait dans le monde, quand il la comparait aux douceurs et à la beauté de la demeure céleste qu'il aimait.<br />
<br />
Alors Simplicien se mit à l’exhorter en lui disant : « Combien d'enfants et de jeunes filles qui servent Dieu dans le sein de son Église ! Et vous ne pourrez pas ce qu'ont pu ceux-ci et celles-là? L'ont-ils pu par eux-mêmes et non par le Seigneur leur Dieu ? Pourquoi compter sur vos propres forces? N'avoir que vous-même pour appui, c'est comme si vous n'en aviez point. Jetez-vous dans son sein, il vous recevra, il vous guérira. » Au milieu de ces entretiens, on vint à parler de Victorin ; alors Simplicien, enchanté, lui raconte comment ce vieillard n'étant encore que gentil, avait mérité, à cause de sa sagesse, qu'on lui dressât une statue à Rome, sur le forum ; chose extraordinaire pour ce temps-là ! et comment il ne cessait de se dire chrétien. Car comme Simplicien disait à Victorin : « Je n'en croirai rien, tant que je ne vous aurai pas vu dans l’église. » Mais lui se moquait de cette réponse, en disant: « Sont-ce donc les murailles qui font qu'un homme soit chrétien? » Enfin Victoria vint à l’église, et comme on lui donnait, en cachette, dans la crainte qu'il n'en rougît, le livre qui contenait le symbole de la foi afin de le lire tout haut, comme c'était alors la coutume, il monta alors sur l’estrade et en prononça à haute voix les paroles ; Rome eu était dans l’admiration et l’Eglise toute joyeuse. Sa présence avait soudainement excité un frémissement et dans un transport unanime suivi d'un profond, silence, chacun s'écria : «C'est Victorin ! c'est Victoria! »Saint Augustin reçut alors la visite d'un ami, nommé Pontitient, qui venait d'Afrique; celui-ci lui raconta la vie et les miracles du grand Antoine qui menait de mourir eu Egypte sous l’empereur Constantin. Augustin embrasé fortement par les exemples de ces personnages et en proie à une agitation intérieure que trahissait l’expression de son visage, se tourna vers Alype, son compagnon, et s'écria avec force : « Qu'attendons-nous? Qu'avez-vous entendu? Voici des ignorants qui s'empressent de ravir le ciel, et nous, avec notre science, nous nous précipitons dans l’enfer! Rougirions-nous de marcher après eux, parce qu'ils ont pris le devant, au lieu de, rougir de n'avoir pas même le courage de les suivre ? » Alors il alla dans un jardin s'étendre sous un figuier; c'est encore lui qui le rapporte dans ses Confessions ; et là, en versant des larmes amères, il poussait ces cris lamentables. « Jusqu'à quand? Jusqu'à quand? Demain et toujours demain? Tout à l’heure; encore un instant. » Mais cet instant n'avait point de terme et ce court répit se prolongeait indéfiniment. Il se plaignait beaucoup de cette lenteur qui l’engourdissait, selon ce qu'il en dit plus tard dans le même ouvrage: « O faiblesse de mon intelligence ! que vous êtes élevé, Seigneur, dans les choses les plus élevées! Que vous pénétrez profondément les plus profondes ! Jamais vous ne vous éloignez de nous, et cependant nous avons tant de peine à retourner à vous. Agissez en nous, Seigneur, mettez-vous à l’œuvre, réveillez-nous et rappelez-nous ; enflammez-nous et entraînez-nous; embrasez-nous, pénétrez-nous de vos douceurs. » J'appréhendais de me voir libre de toutes les entraves du monde autant qu'il faudrait craindre de s'y voir engagé. J'ai commencé bien tard à vous aimer, ô beauté toujours ancienne et toujours nouvelle ! J'ai commencé bien tard à vous aimer! vous étiez au-dedans de moi; mais j'étais hors de moi; et c'était là que je vous cherchais: quand j'étais moi-même si difforme à vos yeux; je brûlais pour ces beautés qui sont l’ouvrage de vos mains. Vous étiez avec moi et je n'étais pas avec vous. Vous m’avez appelé, vous avez crié et vous avez ouvert mes oreilles sourdes jusqu'alors. Vous avez frappé mon âme de vos éclairs ; vous avez lancé vos rayons sur elle et mes yeux aveuglés se sont ouverts. Vous m’avez fait sentir l’odeur de vos parfums et je respire, je soupire pour vous. Vous m’avez touché, et mon ardeur s'est enflammée pour jouir de votre paix. » Et comme il versait des larmes amères, il entendit une voix qui lui dit: « Prenez et lisez; prenez et lisez. » Et il se hâta d'ouvrir le livre de l’apôtre, et il lut le chapitre sur lequel ses yeux se portèrent d'abord: « Revêtez-vous de Notre-Seigneur J.-C. », et à l’instant furent dissipées les ténèbres où ses doutes l’avaient plongé.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-AbuoxkMuwIk/UaXbGLwuNxI/AAAAAAAASm8/Mkr6Tj-mm6Y/s1600/Master_of_the_Spes_Nostra_001.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="268" src="http://1.bp.blogspot.com/-AbuoxkMuwIk/UaXbGLwuNxI/AAAAAAAASm8/Mkr6Tj-mm6Y/s320/Master_of_the_Spes_Nostra_001.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Four canons with Sts Augustine and Jerome by an open grave, with the Visitation.[1] Master of the Spes Nostra (fl. entre 1490 et 1520)vers 1500 huile sur panneau hauteur : 88,7 cm. largeur : 104,3 cm.Musée Boijmans Van Beuningen Rotterdam Pays-Bas.Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Sur ces entrefaites, il fut tourmenté d'un très violent mal de dents, en, sorte qu'il en serait presque venu à croire, c'est lui qui le dit, à l’opinion du philosophe Cornélius, qui faisait consister le souverain bien de l’âme dans la sagesse et le souverain bien du corps dans l’absence entière du sentiment de la douleur. Or, cette douleur fut si violente qu'il en perdit la parole. Ce fut alors, ainsi qu'il le rapporte dans ses Confessions, qu'il écrivit sur des tablettes de cire que tous ses amis priassent pour lui, afin que le Seigneur le guérit. Il se mit lui-même à genoux avec les autres, et à l’instant il se sentit guéri. Il écrivit donc au saint pontife Ambroise pour lui confier ses intentions, en le priant de lui indiquer ce qu'il devait lire, de préférence, dans les Livres saints, pour le rendre plus digne de la foi catholique. L'évêque recommanda la lecture du prophète Isaïe, qui lui paraissait avoir prédit le plus clairement l’Evangile et la vocation des gentils. Mais Augustin n'en comprenant pas le commencement et pensant qu'il était partout obscur, l’abandonna, en se réservant d'y revenir lorsque les saintes Ecritures lui seraient devenues plus familières. Or, quand l’époque de Pâques fut arrivée, Augustin, parvenu à l’âge de trente ans, reçut, avec Alype, son ami, le saint baptême ainsi que son fils Adéodat, enfant plein d'esprit, qu'il avait eu dans sa jeunesse, alors qu'il était encore païen et philosophe. Il devait ce bonheur aux mérites de sa mère et à la prédication de saint Ambroise, Alors, diton, saint Ambroise s'écria : Te Deum laudamus ! et Augustin répondit: Te Dominum confitemur. Et ce fut . ainsi que tous les deux composèrent, en se répondant alternativement, cette hymne qu'ils chantèrent en entier jusqu'à la fin. C'est ce qu'atteste encore Honorius (d'Autun), Patrol. lat., 172, dans son livre intitulé Miroir de l’Eglise. Cependant dans quelques livrés anciens, le Te Deum est intitulé ainsi: « Cantique compilé par saint Ambroise et saint Augustin. » Tout aussitôt après, Augustin fut affermi merveilleusement dans la foi catholique ; il abandonna toutes les espérances qu'il pouvait attendre du monde et renonça à donner des leçons dans les écoles. Il raconte lui-même dans ses Confessions l’abondance des douceurs que lui faisait éprouver l’amour divin : « Vous aviez, dit-il, Seigneur, percé mon cœur des traits de votre amour et je portais vos paroles comme fixées au fond de mes entrailles; les exemples de vos serviteurs qui étaient passés, par votre secours, des ténèbres à la lumière et de la mort à la vie, se pressaient en foule dans mon esprit pour enflammer mon ardeur et dissiper ma languissante apathie. Je sortais de cette vallée de larmes et je chantais le cantique des degrés *, blessé des flèches aiguës et des charbons ardents qui venaient de vous. Je trouvais une douceur infinie, dans ces premiers jours, à considérer la profondeur de vos desseins sur le salut des hommes. Combien de larmes je versai en prêtant l’oreille à ce mélodieux concert dés, hymnes et des cantiques qui retentissaient dans vôtre église! Pendant que mes oreilles cédaient au, charme de ces paroles, votre vérité se glissait par elles dans mon cœur : mes larmes coulaient par torrents, et c'était un bien pour moi de les répandre. Ce fut alors en effet qu'on établit le chant des cantiques dans l’église de Milan. Je m’écriais du fond de mon cœur : Oh ! ce sera dans la paix ! oh! ce sera dans son sein (ah quelles paroles !) que je dormirai, que je me reposerai, que je prendrai mon sommeil! car vous êtes bien cet être qui ne change point: en vous je trouve le repos qui fait oublier toutes les. peines: Je lisais ce psaume en entier ** et je brûlais, moi qui tout à l’heure n'étais qu'un ennemi acharné, un aveugle et furieux détracteur de ces Ecritures
qui distillent un miel céleste et brillent de tout l’éclat de votre
lumière: je séchais de douleur en pensant aux ennemis de ce divin Livre.
O Jésus, mon appui! Que soudain il me parut doux: de renoncer aux
douceurs des vains amusements ! Ce que j'avais tant redouté de perdre;
je le quittai avec joie. Car vous les chassiez loin de moi ces douceurs;
vous, la véritable et la souveraine douceur; vous les chassiez pour
prendre leur place, vous qui êtes plus suave que toutes les voluptés,
mais d'une suavité inconnue de la chair et du sang; qui êtes plus
brillant que toute lumière, mais plus caché que ne l’est aucun secret;
qui êtes plus élevé que toutes les dignités, mais non aux yeux de ceux
qui s'élèvent eux-mêmes. »<br />
<span style="font-size: x-small;">* C'est-à-dire le psaume CXIX, Ad te levavi.</span><br />
<span style="font-size: x-small;">** Le psaume IV, Cum invocarem, exaudivit me Deus.</span><br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-_bToIjtg8Qg/UaXNqO7ioWI/AAAAAAAASl8/oa_08ze5k0U/s1600/347px-AugustineBaptism.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-_bToIjtg8Qg/UaXNqO7ioWI/AAAAAAAASl8/oa_08ze5k0U/s320/347px-AugustineBaptism.jpg" width="185" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le baptême d'Augustin par Ambroise de Milan, toile de Benozzo Gozzoli</span><span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: x-small;"> (1420–1497)</span>, 1464 and 1465 Apsidal chapel, Sant'Agostino, San Gimignano Domaine publique</span></div>
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<br /></div>
Après quoi, il se prépara à revenir en Afrique avec Nébrode, Evode et sa mère. Mais arrivés à Ostie, sa pieuse mère mourut. Alors Augustin revint dans ses propriétés, où se livrant avec ceux qui lui étaient. attachés, aux jeûnes et à la prière, il écrivait des livres et instruisait les ignorants. Sa réputation se répandait partout : on le trouvait admirable dans tous ses écrits et dans ses actions. Il avait soin de ne point aller dans les villes où les sièges étaient vacants, de peur qu'il ne fût exposé aux embarras de l’épiscopat. Il y avait dans le même temps à Hippone un homme jouissant d'une grande fortune qui envoya dire à saint Augustin que, s'il venait le trouver et le faire jouir de son entretien, il pourrait bien renoncer au monde. A cette nouvelle, Augustin se hâta de venir. Alors Valère, évêque d'Hippone, informé de sa réputation, l’ordonna prêtre de son église, malgré toutes ses résistances. Quelques-uns attribuaient ses larmes à son orgueil, et lui disaient, pour le consoler, que le poste qu'il occupait comme prêtre, bien qu'inférieur à son mérite, était un acheminement vers l’épiscopat. Aussitôt Augustin établit un monastère de clercs, dans lequel il commença à vivre selon la règle instituée par les saints apôtres, et d'où il sortit au moins dix évêques. Or, comme l’évêque Valère était grec de naissance et peu versé dans les lettres et dans la langue latine, il donna à Augustin le pouvoir de prêcher en sa présence dans l’église, ce qui était contre les usages de l’Orient: mais comme beaucoup d'évêques ne les suivaient pas en ce point, il ne s'en inquiéta pas, pourvu que le bien qu'il ne pouvait opérer se fit par un autre que soi. Dans le même temps, il convainquit, gagna et réfuta Fortunat, prêtre manichéen et d'autres hérétiques, principalement les rebaptiseurs, les donatistes et les manichéens. Alors Valère commença à craindre qu'on ne lui enlevât Augustin et que quelque autre ville ne le demandât pour évêque. Et on aurait bien pu le lui ravir, s'il n'eût pris garde de l’envoyer dans un lieu retiré, de manière qu'on ne put le trouver. Il demanda donc à l’archevêque de Carthage la permission de se démettre en faveur d'Augustin qui serait promu à l’évêché d'Hippone. Mais Augustin s'opposa de toutes ses forces à ce projet : enfin, pressé et poussé, il fut obligé de céder, et il se chargea du fardeau de l’épiscopat. Dans la suite il dit et il écrivit qu'on n'aurait pas dû l’ordonner évêque du vivant de celui qu'il remplaçait. Il sut plus tard que cela était défendu par un concile général; aussi ne voulait-il pas faire pour d'autres ce qu'il regrettait qu'on eût fait pour lui. Et il donna tous ses soins à ce que dans les conciles des évêques il fût statué que ceux qui conféraient les ordres intimassent toutes les ordonnances des Pères à ceux qui devaient être ordonnés. On lit qu'il dit plus tard en parlant de lui-même : « Je n'ai jamais mieux reconnu que Dieu fût irrité contre moi, que quand j'ai été placé au gouvernail de l’église, alors que je n'étais pas digne d'être mis au nombre des rameurs. » Ses vêtements, sa chaussure et ses autres ornements n'étaient ni trop brillants ni trop négligés, toutefois ils étaient simples et convenables. On lit en effet qu'il dit de soi : « Je l’avoue, je rougis d'avoir un habit précieux; c'est pour cela que quand on m’en donne un, je le vends, afin de pouvoir au moins en partager le produit, puisque je ne puis partager l’habit. » Sa table était servie frugalement et simplement, et avec les herbes et les légumes, il y avait le plus souvent de la viande pour les infirmes et les hôtes. Pendant les repas, il goûtait plus la lecture ou la discussion que les mets eux-mêmes et il avait fait graver dans sa salle ce distique contre le poison de la médisance:<br />
Quisquis amat dictis absentûm rodere vitam,<br />
Hanc mensam indignam noverit esse sibi *.<br />
Aussi il arriva une fois que quelques-uns de ses collègues dans l’épiscopat avec lesquels il vivait dans<br />
* O vous qui des absents déchirez la conduite,<br />
Sachez qu'aux détracteurs ma table est interdite. la familiarité, s'étant permis de médire, il les reprit durement, et dit que s'ils ne cessaient, ou bien il effacerait ces vers ou bien il allait quitter la table. Ayant invité un jour quelques intimes à un repas, l’un d'eux, plus curieux que les autres, entra dans la cuisine, où, ayant trouvé tout refroidi, il demanda à son retour à saint Augustin quels mets le père de famille avait commandé de servir. Augustin, qui ne s'occupait pas de choses pareilles, lui répondit: « Et je ne le sais pas plus que vous. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-IwxQeikvpX8/UaXTZDthOGI/AAAAAAAASmM/aCDVK2SiOzc/s1600/463px-Sainte_Monique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-IwxQeikvpX8/UaXTZDthOGI/AAAAAAAASmM/aCDVK2SiOzc/s320/463px-Sainte_Monique.jpg" width="247" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Saint Augustin et sa mère sainte Monique (1846), par Ary Scheffer (1795–1858) 1858 Domaine public</span></div>
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Il disait avoir appris trois choses de saint Ambroise: la première de ne demander jamais de femme pour quelqu'un; la seconde de ne jamais exciter personne qui voulût s'engager dans l’état militaire, à suivre ce parti ; et la troisième de n'accepter aucune invitation pour un repas. Quant à la première, c'était dans la crainte que les époux ne se convinssent pas et se querellassent ; quant à la seconde, c'était de peur que. si les militaires se livraient à la calomnie, cela ne lui fût reproché ; enfin, quant à la troisième, c'était pour ne point dépasser les bornes de la tempérance. Telle fut sa pureté et son humilité, que même les péchés les plus légers, qui parmi nous sont réputés nuls ou minimes, il les avoue dans le livre des Confessions et s'en accuse en toute humilité devant Dieu: car il s'y accuse qu'étant enfant, il jouait à la paume, au lieu d'aller à l’école. Il s'accuse encore de ne vouloir ni lire, ni s'appliquer, si son maître ou ses parents ne l’y forçaient; de ce qu'étant enfant, il lisait volontiers les fables des poètes, comme celle d'Enée, et qu'il pleurait sur Didon se tuant par amour; de dérober sur la table ou dans le cellier quelque chose qu'il pût donner aux enfants, ses compagnons de jeu; de les avoir trompés quelquefois au jeu. Il s'accuse aussi d'avoir volé, à l’âge de seize ans, des poires sur l’arbre de son voisin.<br />
Dans ce même livre de ses Confessions, il s'accuse d'une légère délectation qu'il éprouvait quelquefois en mangeant: «Vous m’avez appris, dit-il, Seigneur, à ne considérer les aliments que comme un remède, et c'est dans cet esprit que je m’efforce de satisfaire à ce besoin. Mais lorsque je passe de la douleur que me cause la faim à cet état de quiétude qui s'empare de moi quand elle est apaisée, alors la concupiscence me tend des pièges. Cette transition est vraiment une volupté, et il n'est pas d'autre voie pour satisfaire à cette nécessité à laquelle nous sommes réduits.<br />
« En effet le boire et le manger étant nécessaires à la conservation de notre existence, un certain plaisir s'est attaché à cette nécessité comme une compagne inséparable : mais bien souvent elle s'efforce de prendre les devants, pour m’obliger à faire pour elle-même ce que je dois et ne veux faire seulement que pour ma santé. Pour les excès du vin, j'en suis bien éloigné, et j'espère que vous me ferez la race de n'y tomber jamais. Après les repas, un certain engourdissement peut s'emparer de quelqu'un des vôtres, vous me ferez la grâce d'en être préservé. Quel est donc l’homme, ô mon Dieu, qui n'est pas quelquefois entraîné au delà des bornes que lui prescrit la nécessité? Oh ! celui-là est grand ; qu'il glorifie votre nom. Mais ce n'est pas moi qui suis un malheureux pécheur! » Il ne se croyait pas exempt de fautes par rapport à l’odorat et il disait: « Quant aux plaisirs qu'excitent en nous les odeurs, je m’en inquiète peu: je ne les recherche pas quand elles me manquent ; quand elles viennent à moi, je ne les repousse pas, toujours disposé à m’en priver pour toujours. C'est du moins, si je ne me trompe, ce que je crois ressentir : car nul ne doit être dans une sécurité complète dans cette vie qu'à juste titre on peut appeler une tentation continuelle, puisque celui qui de méchant est devenu bon, ne sait pas si de bon il ne deviendra pas plus méchant. » Voici ce qu'il dit touchant le sens de l’ouïe: « Les plaisirs de l’ouïe avaient pour moi, je l’avoue, plus de charmes et plus d'attraits; mais vous avez rompu ces liens et m’en avez affranchi. S'il m’arrive d'être plus ému par la mélodie que par les paroles que l’on chante, alors je reconnais avoir péché et je préférerais ne point entendre chanter en cette occasion. »<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-ksE3-LmC4CI/UaXUzuKeiMI/AAAAAAAASmc/f5b2w2AUlao/s1600/Philippe_de_Champaigne_-_Saint_Augustine_-_LACMA_-_without_frame.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-ksE3-LmC4CI/UaXUzuKeiMI/AAAAAAAASmc/f5b2w2AUlao/s320/Philippe_de_Champaigne_-_Saint_Augustine_-_LACMA_-_without_frame.jpg" width="247" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Augustin vu par Ph. de Champaigne, peintre de sensibilité janséniste ca 1645-1650. LACMA, gift of the Ahmanson Foundation, M.88.177 Domaine public</span></div>
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Il s'accuse encore des péchés de la vue, comme quand il dit qu'il aimait trop volontiers à voir un chien courir, qu'il prenait plaisir à regarder la chassé, quand il lui arrivait de passer dans la campagne, qu'il examina avec trop d'attention des araignées enveloppant des mouches dans leurs toiles, alors qu'il était chez lui. Il s'accuse de cela devant Dieu comme de choses qui distraient dans es bonnes méditations et qui troublent les prières. Il s'accuse aussi de désirer les louanges et d'être entraîné par la vaine gloire : « Celui, dit-il, Seigneur, qui ambitionne les louanges des hommes, alors qu'il s'attire votre blâme, ne sera point défendu par les hommes lorsque vous le jugerez, ni délivré par eux; lorsque vous le condamnerez.<br />
Un homme que l’on félicite de quelque bienfait qu'il a reçu de votre main; se complaît plus dans les louanges qu'on lui donne, que dans la grâce qui les lui a méritées. Nous sommes tous les jours exposés sans relâche à ces sortes de tentation, et la langue de l’homme est une fournaise où nous sommes mis journellement à l’épreuve. Néanmoins je ne voudrais pas que le bon témoignage des autres n'ajoutât rien à la satisfaction que j'éprouve du bien qui peut être en moi; mais il faut l’avouer non seulement ce bon témoignage l’augmente, mais le brame la diminue. Je suis contristé des éloges que l’on me prodigue, soit qu'ils se rapportent à des choses que je suis fâché de trouver en moi, soit que l’on y estime de petites qualités plus qu'elles ne le méritent. »<br />
Ce saint homme réfutait les hérétiques avec une si grande énergie, qu'ils disaient entre eux publiquement que ce n'était pas pécher de tuer Augustin qu'ils regardaient comme un loup à égorger ; et ils affirmaient aux assassins que Dieu leur pardonnerait alors tous leurs péchés.<br />
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-NXAs5SQBgqg/UaXWd-JXF8I/AAAAAAAASms/-GGX7sKYPfc/s1600/505px-Sassetta,_sant%27agostino,_collezione_privata.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-NXAs5SQBgqg/UaXWd-JXF8I/AAAAAAAASms/-GGX7sKYPfc/s320/505px-Sassetta,_sant%27agostino,_collezione_privata.jpg" width="269" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Sassetta, sant'agostino, Tempera and gold on panel, 44.7 x 37.3 cm, 1437-44 collezione privata Domaine public</span></div>
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Il eut à subir grand nombre d'embûches de leur part quand il avait besoin de voyager; mais la providence de Dieu permettait. qu'ils se trompassent de chemin et qu'ils ne le rencontrassent point. Pauvre lui-même, il se souvenait toujours des pauvres, et il leur donnait libéralement de tout ce qu'il pouvait avoir : car il en vint jusqu'à faire briser et fondre les vases sacrés afin d'en donner la valeur aux pauvres, aux captifs et aux indigents. Il ne voulut jamais acheter ni champ, ni maison à la ville ou à la campagne. Il refusa grand nombre d'héritages qui lui avaient été légués, par la raison que cela devait appartenir de préférence aux enfants ou aux parents des défunts. Quant aux biens de l’Église, il n'y était pas attaché: ils ne lui donnaient aucun tracas; mais le jour et la nuit, il méditait les Saintes Écritures et les choses de Dieu. Jamais il ne s'occupait de nouvelles constitutions qui auraient pu lui embarrasser l’esprit que toujours il voulait conserver exempt de tout tracas extérieur, afin de pouvoir se livrer avec liberté à des méditations continuelles et à des lectures assidues. Ce n'est pas qu'il empêchât quelqu'un de bâtir, à moins qu'il ne s'aperçût qu'on le fît sans mesure.<br />
<br />
Il louait aussi beaucoup ceux qui avaient le désir de la mort, et il rapportait fort souvent à ce sujet les exemples de trois évêques. C'était saint Ambroise qui, au lit de la mort, répondit à ceux qui lui demandaient d'obtenir pour soi, par ses prières, un prolongement de vie : «Je n'ai pas vécu de manière à rougir de vivre parmi vous, et je ne crains pas de mourir, puisque nous avons un bon maître. » Réponse que saint Augustin vantait extraordinairement. Il citait encore l’exemple d'un autre évêque auquel on disait qu'il était fort nécessaire à l’Église, et que cette raison ferait que Dieu le délivrerait encore, et qui répondit: « Si je ne devais jamais mourir, ce serait bien; mais si je dois mourir un jour, pourquoi pas maintenant ? » Il rapportait encore ce que saint Cyprien racontait d'un autre évêque qui, souffrant beaucoup, demandait le rétablissement de sa santé. Un jeune homme d'une grande beauté lui apparut alors et lui dit avec un mouvement d'indignation: « Vous craignez de souffrir, vous ne voulez pas mourir, que vous ferai-je? »<br />
<br />
Il ne laissa demeurer avec lui aucune femme, pas même sa sœur Germaine, ni les filles de son frère qui s'étaient vouées ensemble au service de Dieu. Il disait que, quand bien même on n'aurait aucun soupçon mauvais par rapport à sa sœur et à ses nièces, cependant parce que ces personnes auraient besoin des services d'autres femmes, qui viendraient chez elles, avec d'autres, ce pourrait être un sujet de tentation pour les faibles, ou certainement une source de mauvais soupçons pour les méchants. Jamais il ne voulait parler seul à seule avec une femme, à moins qu'il ne se fût agi d'un secret. Il fit du bien à ses parents, non pas en leur procurant des richesses, mais en les empêchant, d'être dans la gêne ou bien dans l’abondance. Il était rare qu'il s'entremît en faveur de quelqu'un par lettres ou par paroles, imitant en cela la conduite d'un philosophe qui par amour de sa réputation ne rendit pas de grands services à ses amis, et qui répétait souvent : « Presque toujours, pouvoir qu'on demande, pèse. » Mais quand il le faisait, il mesurait son style de manière à ne pas être importun, mais à mériter d'être exaucé en faveur de la politesse de sa demande.<br />
Il préférait avoir à juger les procès de ceux qui lui étaient inconnus, plutôt que ceux de ses amis; et il disait que parmi les premiers il pouvait distinguer le coupable, sans avoir rien à craindre, et que de l’un d'eux il s'en ferait un ami, mais qu'entre ses amis, il en perdrait certainement un, savoir celui contre lequel il prononcerait sa sentence.<br />
<br />
Beaucoup d'églises l’invitèrent ; il y prêchait la parole de Dieu et opérait des conversions. Quelquefois, dans ses prédications, il sortait du cadre qu'il s'était tracé; alors il disait que cela entrait dans le plan de Dieu pour le salut de quelqu'un. Ce qui fut évident, par rapport à un homme d'affaires des manichéens, qui se convertit en assistant a une prédication où saint Augustin fit une digression contre cette hérésie. En ce temps-la les Goths s'étaient emparés de Rome; alors les idolâtres et les infidèles insultaient beaucoup les chrétiens; à cette occasion, saint Augustin composa son livre de la Cité de Dieu, pour démontrer qu'ici-bas les justes doivent souffrir et les impies prospérer. Il y traite des deux cités, celle de Jérusalem et celle de Babylone et de leurs rois, parce que le roi de Jérusalem, c'est J.-C., et le roi de Babylone, c'est le diable. « Deux amours, dit-il, ont bâti ces deux cités, l’amour de soi, allant jusqu'au mépris de Dieu, a bâti la cité du diable, et l’amour de Dieu, allant jusqu'au mépris de soi, la cité de Dieu. »<br />
<br />
Pendant qu'Augustin vivait encore, vers l’an du Seigneur 440, les Vandales s'emparèrent de toute la province d'Afrique, ravageant tout, et n'épargnant ni le sexe, ni le rang, ni l’âge. Quand ils arrivèrent devant la ville d'Hippone, ils l’assiégèrent vigoureusement. Au milieu de cette tribulation, saint Augustin, plus que personne, passa les dernières années de sa vie dans l’amertume et la tristesse. Ses larmes lui servaient de pain le jour et la nuit, en voyant ceux-ci tués, ceux-là forcés de fuir, les églises veuves de leurs prêtres, et les villes détruites et sans habitants: Au milieu de tant de maux, il se consolait par cet adage d'un sage, qui disait. Celui-là n'est pas un grand homme qui regarde comme chose extraordinaire que les arbres tombent, que les pierres s'écroulent et que les mortels meurent. »<br />
Mais il rassembla ses frères et leur dit : « Oui, j'ai prié Dieu afin qu'il nous délivre de ces périls, ou qu'il nous accorde la patience, ou bien qu'il m’enlève de cette vie pour n'être point forcé de voir tant de calamités. »<br />
Il n'obtint que la troisième demande, car après trois mois de siège, en février, la fièvre le prit, et il se mit au lit. Comprenant que sa fin approchait, il se fit écrire les sept Psaumes de la pénitence qu'il commanda ,d'attacher à la muraille, à côté de son lit, d'où il les lisait, en versant sans cesse des larmes abondantes et afin de ne penser qu'à Dieu et de n'être gêné par personne, dix jours avant sa mort, il défendit de laisser entrer qui que ce fût dans sa chambre, si ce n'est le médecin ou bien celui qui lui apportait quelque nourriture.<br />
Or, un malade vint le trouver, et le pria instamment de lui imposer les mains et de le guérir. Augustin lui répondit : « Que dis-tu là, mon fils ? Penses-tu que si je pouvais faire chose pareille; je ne me l’accorderais pas pour moi? » Mais le malade insistait, et lui assurait que dans une vision qu'il avait eue, il lui avait été ordonné de venir le trouver, et qu'il serait guéri. Alors Augustin, voyant sa foi, pria pour lui et il fut guéri. Il délivra beaucoup d'énergumènes et fit plusieurs autres miracles. Au livre XXII de la Cité de Dieu, il rapporte, comme ayant été opérés par un autre, deux miracles qu'il fit. « A ma connaissance, dit-il, une jeune personne d'Hippone, ayant répandu sur elle une huile où le prêtre qui priait pour elle avait mêlé ses larmes, fut délivrée du démon. »<br />
Il dit encore au même endroit : « Il est aussi à ma connaissance que le démon quitta soudain un jeune possédé; un évêque avait prié pour ce jeune homme sans le voir. » Il n'y a aucun doute qu'il ne parle de lui-même, mais par humilité, il n'a pas voulu se nommer. Il rapporte, dans ce même ouvrage, qu'un malade devait être taillé, et on craignait beaucoup qu'il ne mourait de cette opération. Le malade pria Dieu avec abondance de larmes; Augustin pria avec lui et pour lui, et sans aucune incision, il reçut une guérison parfaite.<br />
Enfin, à l’approche de son trépas, il laissa cet enseignement mémorable, savoir que l’homme, quelque excellent qu'il soit, ne doit pas mourir sans confession, et sans recevoir l’Eucharistie. Quand ses derniers instants furent arrivés, jouissant de toutes ses facultés, la vue et l’ouïe encore saines, à l’âge de 77 ans, et de son épiscopat la 40e, en présence de ses frères rassemblés et priant, il passa au Seigneur. Il ne fit aucun testament, parce que ce pauvre de J.-C. ne laissait rien qu'il prît léguer. Il vivait vers l’an du Seigneur 400.<br />
Augustin, cet astre éclatant de sagesse, cette forteresse de la vérité, ce rempart de la foi, l’emporta sans comparaison sur tous les docteurs de l’Eglise, aussi bien par son génie que par sa science : Il fut aussi illustre par ses vertus que par sa doctrine: C'est ce qui fait que le bienheureux Remi, en parlant de saint Jérôme et de quelques autres docteurs, conclut ainsi « Saint Augustin les surpassa tous par le génie et par la science. Car bien que saint Jérôme avoue avoir lu les 6000 ouvrages d'Origène, cependant saint Augustin en a tant écrit, que non seulement, personne, y passât-il ses jours et ses nuits, ne saurait transcrire ses livrés, mais qu'il ne s'en rencontre pas même un, qui les ait lus en entier. ». <br />
Volusien, auquel saint Augustin adressa une lettre, parle ainsi : « Cela ne se trouve pas dans la loi de Dieu si saint Augustin l’ignore.» Saint Jérôme dit dans une lettre écrite par lui à saint Augustin : « Je n'ai encore pu répondre à vos deux opuscules si pleins d'érudition et d'une éloquence si brillante ; certes, tout ce qu'on peut dire, tout ce à quoi peut atteindre le génie, et tout ce qu'on saurait puiser dans les saintes Ecritures, vous l’avez traité, vous l’avez épuisé : mais je prie Votre Révérence de me permettre de donner à votre génie les éloges qu'il mérite. »<br />
Dans son ouvrage des Douze Docteurs, saint Jérôme écrit ces mots sur saint Augustin : « Saint Augustin, évêque, est comme l’aigle qui plane sur le sommet des montagnes : Il ne s'occupe pas de ce qui se trouve au bas, mais il traite avec clarté de ce qu'il y a de plus élevé dans les cieux; il embrasse d'un coup d'œil la terre avec les eaux qui l’entourent. » On peut juger du respect et de l’amour qu'éprouvait saint Jérôme pour saint Augustin par les lettres que celui-ci lui adressa. Il s'exprime ainsi dans l’une d'elles « Jérôme, au saint et très heureux seigneur pape, salut. En tout temps, j'ai eu le plus profond respect pour votre béatitude, et j'ai chéri J.-C. notre Sauveur qui habite en vous; mais aujourd'hui je veux, s'il est possible, ajouter quelque chose encore et mettre le comble à ma pensée; c'est que je ne me permets pas de passer même une heure sans avoir votre nom, présent à mon esprit. » Dans une autre lettre qu'il lui envoie : « Tant s'en faut, dit-il, que j'ose toucher à quoi que ce soit des ouvrages de votre béatitude; j'ai déjà assez de corriger les miens, sans porter la main sur ceux des autres. »<br />
Saint Grégoire s'exprime ainsi dans une lettre écrite à Innocentius, préfet d'Afrique. « Nous nous réjouissons du désir que vous manifestez de recevoir de nous l’exposition sur Job. Mais si vous souhaitez vous rassasier de quelque nourriture délicieuse, lisez les opuscules de saint Augustin, votre compatriote ; vous trouverez que c'est en comparaison de notre livre, de la fleur de farine à côté de quelque chose de fort inférieur venant de nous. » Voici ce qu'il écrit dans son Registre : « On lit que saint Augustin ne consentit pas même à habiter avec sa, soeur; car, disait-il, elles qui sont avec ma soeur ne sont pas mes soeurs. La précaution excessive de ce grand docteur doit nous servir de leçon. On lit dans la Préface Ambroisienne : « Nous adorons, Seigneur, votre magnificence au jour de la mort de saint Augustin : car votre force, qui opère dans tous, a fait que cet homme embrasé de votre esprit, ne se laissa pas vaincre par les promesses des attraits fallacieux vous l’aviez en effet rempli de tout genre de piété, en sorte qu'il vous était tout à la fois, l’autel, le sacrifice, le prêtre et le temple. »<br />
Saint Prosper dans son Traité de la vie contemplative (Julien Pomère, l. III), parle ainsi. de saint Augustin: « Il avait un génie pénétrant, une éloquence suave; un grand fonds de littérature classique ; il avait scruté les matières ecclésiastiques ; il était clair dans ses discussions de tous les jours, grave dans son maintien, habile à résoudre une question, attentif à réfuter les hérétiques, catholique dans l’exposition du dogme, sûr dans l’explication des écritures canoniques. » Saint Bernard dit de son côté : « Augustin, c'est le fléau le plus redoutable des hérétiques. »<br />
Après sa mort, les barbares ayant fait invasion dans le pays, ils profanèrent les lieux saints ; alors les fidèles prirent le corps de saint Augustin et le transportèrent en Sardaigne. 280 ans s'étant écoulés depuis sa mort, vers l’année du Seigneur 718, Luitprand, pieux roi des Lombards, apprenant que la Sardaigne avait été dépeuplée par les Sarrasins, fit partir des messagers pour faire rapporter à Pavie les reliques du saint docteur *. Au prix d'une somme considérable, ils obtinrent le corps de saint Augustin et le transportèrent jusqu'à Gênes. Le saint roi l’ayant appris, il se fit un bonheur de venir à sa rencontre et de le recevoir. Mais le lendemain matin, quand on voulut reprendre le corps, on ne put le lever de l’endroit qu'il occupait, jusqu'au moment où le roi fit vœu que si le saint se laissait emmener, il ferait bâtir, au même lieu,. une église qui serait dédiée en son nom. Aussitôt on put prendre le corps sans difficulté. Le roi tint sa promesse et fit construire à Gènes une église en l’honneur de saint Augustin: <br />
<span style="font-size: x-small;">* Vincent de Beauvais., Hist., l, XXIII, c. CXLVIII ; — Sigebert, an 721.</span><br />
Pareil miracle arriva le lendemain dans une villa du diocèse de Tortone, nommée Casal, où l’on construisit encore une église en l’honneur de saint. Augustin. De plus, Luitpraud concéda cette même villa avec toutes ses dépendances, pour être possédée à perpétuité par ceux qui desserviraient l’église. Or, comme le roi voyait qu'il plaisait au saint qu'on lui élevât une église partout où il s'arrêtait, dans la crainte qu'il ne se choisît un autre lieu que celui où il voulait le mettre, partout où on passait la nuit avec le saint corps, il fondait une église en son honneur. Ce fut ainsi qu'on arriva à Pavie dans des transports de joie, et que l’on plaça les saints restes avec de grands honneurs dans l’église de saint Pierre, appelée au Ciel d'or.<br />
— Un meunier, qui avait une dévotion toute spéciale à saint Augustin, souffrait à la jambe d'une tumeur nommée phlegma salsum, et il invoquait pieusement saint Augustin à son secours. Le saint, dans une vision, lui toucha la jambe et le guérit. A son réveil, se trouvant délivré, il rendit grâces à Dieu et à saint Augustin.<br />
— Un enfant avait la pierre et de l’avis des médecins, il fallait le tailler. La mère qui craignait que l’enfant ne mourût, s'adressa dévotement à saint Augustin pour qu'il secourût son fils. Elle n'eut pas plutôt fini sa prière que l’enfant rendit la pierre en urinant et recouvra une parfaite santé.<br />
Dans un monastère, appelé Elémosina, un moine, la veille de la fête de saint Augustin, fut ravi en extase et vit une nuée lumineuse descendant du ciel, et sur cette nuée saint Augustin assis revêtu de ses habits pontificaux. Ses yeux étaient comme deux rayons de soleil illuminant toute l’église qui était remplie d'une odeur très suave.<br />
— Saint Bernard étant à Matines s'assommeilla un peu, et pendant qu'on chantait une leçon de saint Augustin, il vit un jeune homme très beau gui se tenait debout, et de la bouche duquel sortait une si grande abondance d'eau que toute l’église, paraissait devoir en être remplie. Saint Bernard ne fit pas difficulté de penser que c'était saint Augustin qui a fait couler dans l’Eglise entière des fontaines de doctrine.<br />
— Un homme, qui aimait singulièrement saint Augustin, donna beaucoup d'argent à un moine, gardien du saint corps, pour avoir un doigt d'Augustin. Le moine reçut bien l’argent, mais, à la place' du doigt de saint Augustin, il lui donna le doigt d'un mort qu'il enveloppa dans de la soie. L'homme le reçut avec respect et lui adressait sans cesse ses hommages avec grande dévotion, le pressant sur sa bouche, sur ses yeux et le suspendant à sa poitrine. Dieu, qui voyait sa foi, lui donna d'une manière aussi miraculeuse que miséricordieuse un doigt de saint Augustin ; l’autre avait disparu. Cet homme étant rentré dans sa patrie, il s'y fit beaucoup de miracles et le bruit en alla jusqu'à Pavie. Mais comme,le moine assurait que c'était le doigt d'un mort, on ouvrit le sépulcre et on trouva, qu'il manquait un des doigts du saint. L'abbé, qui sur le fait, déposa le moine de son office et le punit sévèrement. <br />
<span style="font-size: x-small;">* Herbert, De miraculis, l. III, c. XXXVIII ; — Opp. de saint Bernard.</span><br />
— En Bourgogne*, dans un monastère nommé Fontaines, vivait un moine appelé Hugues, très dévot à saint Augustin, dont il lisait les ouvrages avec bonheur. Il le priait souvent de ne pas permettre qu'il trépassât de ce monde un autre jour que celui où l’on solennisait sa fête. Quinze jours auparavant, la fièvre le saisit si violemment que la veille de la fête on le posa par terre dans l’église comme un mourant. Et voici que plusieurs personnages beaux et brillants, en aubes, entrèrent processionnellement dans l’église dudit monastère : à leur suite venait un personnage vénérable revêtu d'habits pontificaux. Un moine qui était alors dans l’église fut saisi à cette vue; il demanda qui ils étaient et où ils allaient. L'un d'eux lui répondit que c'était saint Augustin avec ses chanoines qui venait assister à la mort de ce moine qui lui était dévot afin de porter son âme au royaume de la gloire. Ensuite cette noble procession entra dans l’infirmerie, et après y être restée quelque temps, la sainte âme du moine fut délivrée des liens de la chair. Son doux ami le fortifia contre les embûches des ennemis et l’introduisit dans la joie du ciel.<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-RdAie98jVFU/UaXdrtt9AxI/AAAAAAAASnY/w_lTxuzgJww/s1600/395px-Confesiones.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-RdAie98jVFU/UaXdrtt9AxI/AAAAAAAASnY/w_lTxuzgJww/s320/395px-Confesiones.jpg" width="211" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Confesiones Book Confessions (St. Augustine), Pedro de Ribadeneyra, 1654 Attribution: JoanKeops</span></div>
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— On lit encore que, de son vivant, saint Augustin, étant occupé à lire, vit passer devant lui le démon portant un livre sur ses épaules. Aussitôt le saint l’adjura de lui ouvrir ce livre pour voir ce qu'il contenait. Le démon lui répartit que c'étaient les péchés des hommes qui s'y trouvaient écrits, péchés qu'il avait recueillis de tous côtés et qu'il y avait couchés. Et à l’instant saint Augustin lui commanda que, s'il se trouvait porté quelqu'un de ses péchés, il le lui donnât à lire de suite. Le livre fut ouvert et saint Augustin n'y trouva rien d'écrit, si ce n'est qu'une fois, il avait oublié de réciter complies. Il commanda au diable d'attendre son retour; il entra alors dans l’église, récita les complies avec dévotion et après avoir fait ses prières accoutumées, il revint et dit au démon de lui montrer encore une fois l’endroit qu'il voulait relire. Le diable, qui retournait toutes les feuilles avec rapidité, finit par trouver la page, mais elle était blanche: alors il dit tout en colère : « Tu m’as honteusement déçu; je me repens de t'avoir montré mon livre, puisque tu as effacé ton péché par la vertu de tes prières. » Ayant parlé ainsi, il disparut tout plein de confusion.<br />
Une femme avait à souffrir les injures de quelques personnes pleines de malice : elle vint trouver saint Augustin pour lui demander conseil. L'ayant trouvé qui étudiait, et l’ayant salué avec respect, il ne la regarda ni ne lui répondit point, Elle pensa que peut-être c'était par une sainteté extrême qu'il ne voulait pas jeter les regards sur une femme : cependant elle s'approcha et lui exposa son affaire avec soin. Mais il ne se tourna pas vers elle, pas plus qu'il ne lui adressa de réponse: alors elle se retira pleine de tristesse. Un autre jour que saint Augustin célébrait la messe et que cette femme y assistait, après l’élévation, elle se vit transportée devant le tribunal de la très sainte Trinité, où elle vit Augustin, la face inclinée, discourant avec la plus grande attention et en termes sublimes sur la gloire de la Trinité. Et une voix se fit entendre qui lui dit : « Quand tu as été chez Augustin, il était tellement occupé à réfléchir sur la gloire de la sainte Trinité qu'il n'a pas remarqué que tu sois venue le trouver; mais retourne chez lui avec assurance ; tu le trouveras affable et tu recevras un avis salutaire. » Elle le fit et saint Augustin l’écouta avec bonté et lui donna un excellent conseil.<br />
— On rapporte aussi qu'un saint homme étant ravi en. esprit dans le ciel et examinant tous les saints dans la gloire, n'y voyant pas saint Augustin, demanda à quelqu'un des bienheureux où il était. Il lui fut répondu : « Augustin réside au plus haut des cieux, où il médité sur la gloire de la très excellente Trinité. »<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-KASv_3YMGQg/UaXdEWvf7bI/AAAAAAAASnQ/WDoVHd-lJqU/s1600/Expositio_Psalmorum_Beati_Agustini.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-KASv_3YMGQg/UaXdEWvf7bI/AAAAAAAASnQ/WDoVHd-lJqU/s1600/Expositio_Psalmorum_Beati_Agustini.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Expositio Psalmorum Beati Agustini San Agustín, Obispo de Hipona, 354-430 Códice manuscrito, comentarios a los psalmos hechos por San Agustín de Hipona. Attribution: http://somni.uv.es/Universidad de Valencia</span></div>
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— Quelques habitants de Pavie étaient détenus en prison par le marquis de Malaspina. Toute boisson leur fut refusée afin de pouvoir en extorquer une grosse somme d'argent. La plupart rendaient déjà l’âme, quelques-uns buvaient leur urine. Un jeune homme d'entre eux, qui avait une grande dévotion pour saint Augustin; réclama son assistance. Alors au milieu de la nuit; saint Augustin apparut à ce jeune homme, et comme s'il lui prenait la main, il le conduisit au fleuve de Gravelon où avec une feuille de vigne trempée dans l’eau, il lui rafraîchit tellement la langue, que lui, qui aurait souhaité boire de l’urine, n'aurait plus souhaité maintenant boire du nectar.<br />
— Le prévôt d'une église, homme fort dévot envers saint Augustin; fut malade pendant trois ans au point de ne pouvoir sortir du lit. La fête de saint Augustin était proche, et déjà on sonnait les vêpres de la vigile, quand il se mit à prier saint Augustin de tout cœur. Saint Augustin se montra à lui revêtu d'habits blancs et en l’appelant trois fois par son nom, il lui dit: « Me voici, tu m’as appelé assez longtemps, lève-toi de suite, et va me célébrer l’office des Vêpres. » Il se leva guéri, et, à l’étonnement de tous, il entra dans l’église, où il assista dévotement à tout l’office.<br />
— Un pasteur avait un chancre affreux entre les épaules. Le mal s'accrut au point de le laisser absolument sans forces. Comme il priait saint Augustin, celui-ci lui apparut, posa la main sur la partie malade et la guérit parfaitement; Le même homme, dans la suite, perdit la vue. Il s'adressa avec confiance à saint Augustin, qui, un jour sur le midi, lui apparut, et en lui essuyant les yeux avec les mains, il lui rendit la santé .<br />
Vers l’an du Seigneur 912, des hommes gravement malades, au nombre de plus de quarante, allaient à Rome de l’Allemagne et de la Gaule pour visiter le tombeau des apôtres. Les uns courbés se traînaient par terre sur des sellettes, d'autres se soutenaient sur des béquilles,, ceux qui étaient aveugles se laissaient traîner par ceux qui marchaient en avant, ceux-là enfin avaient les mains et les pieds paralysés. Ils passèrent une montagne et parvinrent à un endroit appelé la Charbonnerie. Ils étaient près d'un lieu qui se nomme Cana, à une distance de trois milles de Pavie, quand saint Augustin revêtu de ses ornements pontificaux, et sortant d'une église érigée en l’honneur des saints Côme et Damien, leur apparut et leur demanda où, ils se dirigeaient. Ils lui répondirent qu'ils allaient à Rome; alors saint Augustin ajouta : « Allez à Pavie et demandez le monastère de saint Pierre qui s'appelle Ciel d'or, et là vous obtiendrez les miséricordes que vous désirez. Et comme ils lui demandaient son nom, il dit : « Je suis Augustin autrefois évêque de l’église d'Hippone. » Aussitôt il disparut à leurs regards.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-PvAK05e9sV0/UaXb9kwlMWI/AAAAAAAASnE/ki5V_EICqT0/s1600/Saint_Augustin_debout,_de_face.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-PvAK05e9sV0/UaXb9kwlMWI/AAAAAAAASnE/ki5V_EICqT0/s320/Saint_Augustin_debout,_de_face.jpg" width="144" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Saint Augustin debout, de face Ernest Hebert (né en 1817 ; mort en 1908) H. en m 0,273 ; L. en m 0,183 Institution:Ministère de la culture et de la communication, Musées de France Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Ils se dirigèrent donc vers Pavie, et étant arrivés au monastère indiqué et apprenant que c'était là que reposait le corps de saint Augustin, ils se mirent toits à élever la voix et à crier tous ensemble : « Saint Augustin, aidez-nous. » Leurs clameurs émurent les citoyens et les moines qui s'empressaient d'accourir à un spectacle si extraordinaire. Or, voilà que, par l’extension de leurs nerfs, une grande quantité de sang se mit à couler,de telle sorte que depuis l’entrée du monastère, jusqu'au tombeau de saint Augustin, la terre paraissait en être tolite couverte. Parvenus au tombeau, tous furent entièrement guéris, comme S'ils n'avaient jamais été estropiés. Depuis ce moment, la renommée du saint se propagea de plus en plus et une multitude d'infirmes vint à son tombeau, où tous recouvraient la santé, et laissaient des gages de leur guérison. Telle fut la quantité de ces gages que tout l’oratoire de saint Augustin et le portique en étaient pleins, en sorte que cela devint la cause d'un grand embarras pour entrer et pour sortir. La nécessité força les moines à les ôter.<br />
— Il y a trois choses qui sont l’objet des désirs des personnes du monde, les richesses, les plaisirs et les honneurs. Or, le saint atteignit à un tel degré de perfection qu'il méprisa les richesses, qu'il repoussa les honneurs et qu'il eut les plaisirs en aversion.<br />
— Il méprisa les richesses; c'est lui-même, qui Passure dans ses Soliloques, où la raison l’interroge et lui dit: « Est-ce que tu ne désires pas,de richesses ? » Et Augustin répond : « Je ne saurais avouer ce premier point : j'ai trente ans, et il y en a bien quatorze que j'ai cessé de les désirer. Des richesses, je n'en désire que ce qu'il faut pour me procurer ma nourriture. C'est un. livre de Cicéron qui m’a entièrement convaincu qu'il ne faut en aucune manière souhaiter les richesses. » Il a repoussé les honneurs : il le témoigne dans le même livre. «Que pensez-vous des honneurs? » lui demande la raison. Et saint Augustin répond : « Je l’avoue, c'est seulement depuis peu de temps, presque depuis quelques jours que j'ai cessé de les ambitionner. » Les plaisirs et les richesses, il les méprisa, par rapport à la chair et au goût. La raison lui demandé donc : « Quelle est votre opinion au sujet d'une épouse? Ne .vous plairait-elle. pas, si elle était belle, chaste, honnête, riche, et surtout si vous aviez la certitude qu'elle ne vous serait pas à charge? » Et saint Augustin répond : « Quelque bien que vous la vouliez peindre; quand vous la montreriez comblée de tous les dons, j'ai décidé que je n'avais rien tant à craindre que le commerce avec une femme. » « Je ne demande pas, reprend la raison, ce que vous avez décidé, je vous demande si vous vous y sentez porté ? Et saint Augustin répond : « Je ne cherche, je ne désire rien à ce sujet : les souvenirs qui m’en restent me sont à charge, affreux et détestables. » Pour ce qui est du second point, la raison l’interroge en disant : « Et pour la nourriture, qu'avez-vous à dire? »<br />
Pour ce qui est du boire, et du manger, des bains et des autres plaisirs du corps, ne me demandez rien. J'en prends ce qu'il me faut seulement, pour conserver la santé. » </div>
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La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-36184955619013077462013-08-27T10:20:00.000+02:002013-08-27T10:20:00.583+02:00Sainte Monique<div style="text-align: justify;">
Monique, appelée sainte Monique, née en 331 ou en 332 à Thagaste (actuelle Souk Ahras, Algérie) et morte en 387 à Ostie (Italie), berbère chrétienne, est la mère d'Augustin d'Hippone, reconnue sainte par l'Église catholique romaine et l'Église orthodoxe. Elle est fêtée le 27 août.</div>
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<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-6L9Fh4lVZQM/UaXh5bbqnrI/AAAAAAAASno/W9QB4Nyc1Lw/s1600/425px-8586_Milano_-_S._Marco_-_Pietro_Maggi_-_Apparizione_angelo_a_S._Monica_-1714-_-_Foto_Giovanni_Dall%27Orto_-_14-Apr-2007.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-6L9Fh4lVZQM/UaXh5bbqnrI/AAAAAAAASno/W9QB4Nyc1Lw/s320/425px-8586_Milano_-_S._Marco_-_Pietro_Maggi_-_Apparizione_angelo_a_S._Monica_-1714-_-_Foto_Giovanni_Dall%27Orto_-_14-Apr-2007.jpg" width="227" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Pietro Maggi, The angel appears to Saint Monica [1714]. Painting in Saint Augustine chapel, in the right hand transept of san Marco church in Milan (Italy). Picture by Giovanni Dall'Orto, April 14 2007. Attribution: Jo</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Elle avait dû se marier très jeune à un païen du nom de Patrice qu'Augustin, qui a beaucoup écrit sur ses parents ensuite, décrivait comme un homme autoritaire et porté à l'adultère.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-1IgyjVI-qtM/UaXkbzSIiaI/AAAAAAAASoM/QRPmdjZbmtg/s1600/260px-Sainte_monique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-1IgyjVI-qtM/UaXkbzSIiaI/AAAAAAAASoM/QRPmdjZbmtg/s320/260px-Sainte_monique.jpg" width="138" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Sainte Monique dans l'église Saint Augustin de Paris Attribution: Theoliane</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Monique n'aurait cessé toute sa vie de prier pour la conversion aussi bien de son fils que de celle de son mari. Ce dernier attendit l'année précédant sa mort pour exaucer ses vœux ; pour sa part, Augustin s'était converti lorsqu'il reçut la catéchèse de saint Ambroise, à Milan.</div>
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<br />
L'évêque avait consolé Monique en lui disant : « Le fils de tant de larmes ne saurait être perdu »<br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
Les fouilles du XIXe siècle à Ostie ont retrouvé la plaque de marbre commémorative de Monique.<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Z3YlSAmABeM/UaXjHNIBA7I/AAAAAAAASn4/-nGGW_FS258/s1600/800px-R-Monica-SAgost.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://4.bp.blogspot.com/-Z3YlSAmABeM/UaXjHNIBA7I/AAAAAAAASn4/-nGGW_FS258/s320/800px-R-Monica-SAgost.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Ancient tomb of Saint Monica, at San Agostino al Campo Marzio, Rome. photo: Bocachete Attribution: Jo</span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Iconographie<br />
Les représentations iconographiques de sainte Monique n'apparaissent qu'au XVe siècle, et sont surtout diffusées par les couvents d'augustins et d'augustines. Elle est figurée en robe de veuve, avec ceinture, voile et guimpe. On la trouve entourée de douze moines augustins, dans l'église du Saint Esprit à Florence (Fra Filippo Lippi).<br />
</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-7I3o16-lPh8/UaXj9wSgW2I/AAAAAAAASoE/mBO51rzDXxM/s1600/MonicaSAgostino.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="244" src="http://3.bp.blogspot.com/-7I3o16-lPh8/UaXj9wSgW2I/AAAAAAAASoE/mBO51rzDXxM/s320/MonicaSAgostino.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Sepulcre de la santa a Sant'Agostino in Campo Marzio, obra d'Isaia da Pisa Wikimédia Commons </span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Patronage<br />
Sainte Monique est invoquée pour favoriser le bon déroulement d'un accouchement.<br />
Elle est la protectrice des mères et des veuves.</div>
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WikipédiaClaudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-71640203779345454552013-08-15T09:40:00.000+02:002013-08-15T09:40:00.502+02:00L'Assomption de Marie<div style="text-align: justify;">
L'Assomption de Marie est un dogme mariologique de l'Église catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, la mère de Jésus a été « élevée au ciel ». Le terme « assomption » provient du verbe latin assumere, qui signifie « prendre », « enlever ». La fête catholique célébrant l'assomption de Marie a lieu le 15 août.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Op_bcYw9OWw/UaRUwNHUGPI/AAAAAAAASYM/ZKzXkVGbwq8/s1600/Assumptiongirdle.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-Op_bcYw9OWw/UaRUwNHUGPI/AAAAAAAASYM/ZKzXkVGbwq8/s1600/Assumptiongirdle.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Icon depiction the giving of the girdle to St Thomas the Apostle Attribution: Paul Barlow Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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<br /></div>
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Vox populi, vox Dei : l'assomption catholique, une croyance d'abord populaire<br />
En 373 [ap. J-C.], Saint Ephrem évoque le concept selon lequel le corps de Marie serait resté, après son décès, intact - à savoir non atteint par 'l'impureté' de la mort.<br />
Au IVe siècle, Épiphane de Salamine souligne que nul ne sait ce qu'il est advenu de Marie à la fin de sa vie. La tradition à ce sujet n'est pas attestée avant le Ve siècle.<span id="goog_377759467"></span><span id="goog_377759468"></span> </div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-wNTtVTN-bu4/UaRaJwAg7cI/AAAAAAAASYs/f-081jBL3hQ/s1600/800px-Benozzo_Gozzoli_-_Madonna_della_Cintola_%2528detail%2529_-_WGA10220.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="239" src="http://3.bp.blogspot.com/-wNTtVTN-bu4/UaRaJwAg7cI/AAAAAAAASYs/f-081jBL3hQ/s320/800px-Benozzo_Gozzoli_-_Madonna_della_Cintola_%2528detail%2529_-_WGA10220.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Madonna della Cintola (détail) Benozzo Gozzoli (1420–1497) Tempera sur bois 1450 Pinacoteca Vaticana Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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En Occident, Grégoire de Tours est le premier à en faire mention, à la fin du VIe siècle. Il s'appuie apparemment sur un corpus de textes apocryphes, appelés collectivement le Transitus Mariæ, généralement rattaché au Ve siècle. Cet ensemble de textes est explicitement désigné par Gélase Ier en 495-496, comme étant "à ne pas retenir" car apocryphe, jugement qui porte sur cette compilation et non sur la croyance en elle-même. Selon cette tradition, Marie rencontre sur le mont des Oliviers un ange qui lui remet une palme de l'arbre de vie et lui annonce sa mort prochaine. Marie rentre chez elle et fait part de la nouvelle à son entourage. Miraculeusement, les apôtres reviennent des différents endroits où ils sont partis prêcher, afin de l'entourer. Jésus apparaît entouré d'anges pour recevoir l'âme de sa mère, qu'il confie à l'archange Michel. Les apôtres enterrent le corps au pied du mont des Oliviers. Quelques jours plus tard, Jésus apparaît de nouveau et emporte le corps au Paradis, où l'âme et le corps de Marie sont réunis.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-P3eYdkosuB8/UaRbLhnmOTI/AAAAAAAASY8/IWL_9Gznuv0/s1600/551px-Francesco_granacci%252C_assunta.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-P3eYdkosuB8/UaRbLhnmOTI/AAAAAAAASY8/IWL_9Gznuv0/s320/551px-Francesco_granacci%252C_assunta.jpg" width="294" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Assomption de Marie Francesco Granacci (1469–1543) entre 1517 et 1519 Ringling Museum of Art, Sarasota Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. </span></div>
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Jy1-lRX7JAk/UaRVq4FY-9I/AAAAAAAASYc/PRVqPe9JbX0/s1600/442px-Palma_il_Vecchio_-_Assumption_of_Mary_-_WGA16930.jpg" imageanchor="1" style="clear: left; float: left; margin-bottom: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-Jy1-lRX7JAk/UaRVq4FY-9I/AAAAAAAASYc/PRVqPe9JbX0/s320/442px-Palma_il_Vecchio_-_Assumption_of_Mary_-_WGA16930.jpg" width="235" /></a>En Orient, Jean Damascène rapporte la tradition de l'Église de Jérusalem à ce sujet : selon lui, Juvénal, évêque de Jérusalem, se voit demander lors du concile de Chalcédoine le corps de Marie par le couple impérial, Marcien et Pulchérie. Juvénal répond que Marie est morte entourée de tous les apôtres, sauf Thomas, qui est en retard. À son arrivée, quelques jours plus tard, Thomas demande à voir la tombe, mais celle-ci s'avère vide ; les apôtres en déduisent alors qu'elle a été emportée au ciel.<br />
Une autre tradition rapporte que l'Assomption a lieu à Éphèse, dans la maison connue aujourd'hui comme la « Maison de la Vierge Marie », accompagnée de l'apôtre Jean, à qui le Christ, sur la croix, avait confié Marie. La première allusion attestée ne date que de la fin du IXe siècle, dans un manuscrit syriaque qui rapporte que Marie suit Jean à Éphèse et qu'elle y meurt. Les seules autres sources pré-modernes sont trois auteurs syriaques des XIIe et XIIIe siècles.<br />
<br />
</div>
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<span style="font-size: x-small;">Assomption de Marie Palma le Vieux (1480–1528) entre 1512 et 1514 Gallerie dell'Accademia de Venise Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-z1HAxoZ6n6Y/UaRdBHVDjmI/AAAAAAAASZM/sRwXA1LPHr4/s1600/800px-Pietro_Perugino_cat45g.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="172" src="http://1.bp.blogspot.com/-z1HAxoZ6n6Y/UaRdBHVDjmI/AAAAAAAASZM/sRwXA1LPHr4/s320/800px-Pietro_Perugino_cat45g.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">L'Assomption de Marie 1497 Le Pérugin (1448–1523) Vittoria Garibaldi:
Perugino. Silvana, Milano 2004, ISBN 88-8215-813-6 Cette image est dans
le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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<br /></div>
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Une fête avant d'être un dogme<br />
Au VIe siècle, l'empereur byzantin Maurice instaure dans son empire, la fête de la Dormition de la Vierge Marie chaque année à la date du 15 août, semble-t-il pour commémorer l'inauguration d’une église dédiée à la Vierge montée au ciel, le Sépulcre de Marie.<br />
La fête est introduite en Occident sous l'influence du pape Théodore au VIIe siècle et prend le nom d'Assomption à partir du siècle suivant. Elle est citée sous ce nom en 813 par le Concile de Mayence parmi les fêtes d'obligation.<br />
En 1637, le roi Louis XIII désirant un héritier consacre la France à la Vierge Marie et demande à ses sujets de faire tous les 15 août une procession dans chaque paroisse afin d'avoir un fils. Comme Louis XIV naît l'année suivante, la fête célébrée par le Vœu de Louis XIII prend une importance particulière en France.<br />
</div>
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-oRQm3Nm57hE/UaReOVw1xDI/AAAAAAAASZc/-wX_wye8VMQ/s1600/800px-Santa_Maria_delle_Grazie_(San_Giovanni_Valdarno),_giovanni_della_robbia,_madonna_della_cintola.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://3.bp.blogspot.com/-oRQm3Nm57hE/UaReOVw1xDI/AAAAAAAASZc/-wX_wye8VMQ/s320/800px-Santa_Maria_delle_Grazie_(San_Giovanni_Valdarno),_giovanni_della_robbia,_madonna_della_cintola.JPG" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;"> Santa Maria delle Grazie (San Giovanni Valdarno), giovanni della robbia, madonna della cintola.JPG Attribution: I, Sailko</span></div>
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<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En 1854 la proclamation du dogme de l’Immaculée conception entraîne de nombreuses pétitions à Rome pour que soit officiellement défini le dogme de l’Assomption. « De 1854 à 1945, huit millions de fidèles écriront en ce sens. Il faut y ajouter les pétitions de 1 332 évêques, de 83 000 prêtres, religieuses et religieux. Face à ces demandes répétées, Pie XII demande aux évêques du monde de se prononcer. 90 % des évêques y sont favorables. 10 % des évêques s’interrogent sur l’opportunité d’une telle déclaration ».<br />
</div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-AKBqFs0mLw0/UaRfP_CTRaI/AAAAAAAASZs/qaYEssBVDhY/s1600/800px-Sano_di_Pietro_-_Assumption_of_the_Virgin_-_WGA20772.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="http://2.bp.blogspot.com/-AKBqFs0mLw0/UaRfP_CTRaI/AAAAAAAASZs/qaYEssBVDhY/s320/800px-Sano_di_Pietro_-_Assumption_of_the_Virgin_-_WGA20772.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Assomption de Marie Sano di Pietro (1405–1481) entre 1448 et 1452 Tempera sur bois Lindenau-Museum Thuringia, Germany.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. </span></div>
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<br /></div>
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Le 1er novembre 1950, Pie XII institutionnalise la fête mariale qui existe depuis quatorze siècles en proclamant la croyance en l'Assomption, dogme de l'Église Catholique : n'ayant commis aucun péché, Marie est directement montée au Paradis, avec son âme et aussi avec son corps car épargnée par le péché originel (dogme de l'Immaculée Conception), rien n'oblige son enveloppe charnelle à attendre la résurrection des corps à la fin des temps (Constitution Munificientissimus, 1er novembre 1950).</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-51197782760621437212013-08-10T10:14:00.000+02:002013-08-10T10:14:00.071+02:00Laurent de Rome ou Saint LaurentLaurent viendrait de "tenant un laurier". C'est un arbre avec les branches duquel on tressait autrefois des couronnes dont on ceignait lés vainqueurs. Il est l’emblème de la victoire; il réjouit la vue par sa verdeur constante ; il répand une odeur agréable, et possède beaucoup de propriétés. Or, saint Laurent est ainsi nommé de laurier, parce qu'il remporta la victoire dans son martyre; ce qui força Dèce à avouer avec confusion: « Je pense que nous voici vaincus *. »<br />
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div align="center">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-3J-ZewfftvA/UCClLn0ARaI/AAAAAAAARCw/uOAb--CtmEA/s1600/363px-LawrenceOrthodox.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5773796341373224354" src="http://1.bp.blogspot.com/-3J-ZewfftvA/UCClLn0ARaI/AAAAAAAARCw/uOAb--CtmEA/s320/363px-LawrenceOrthodox.jpg" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; height: 320px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 194px;" /></a><span style="font-size: x-small;">Saint Lawrence. Mosaic from the Saint Sophia Cathedral in Kiev.XIth centuryhttp://www.drevglas.ru/kiev/017.html Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<br />
Il posséda la verdeur dans la netteté et la pureté de son corps ; ce qui lui a fait dire: « Ma nuit n'a plus rien d'obscur, etc. » Il eut l’odeur parce que sa mémoire sera éternelle: de la ces mots du Psaume III qui lui ont été appliqués: « Il a répandu des biens sur les pauvres ; sa justice demeurera dans tous les siècles. » Saint Maxime dit : « Comment sa justice n'aurait-elle pas de durée, ses œuvres étaient animées par cette vertu qui lui a fait consommer son martyre. » Sa prédication fut efficace, puisqu'il convainquit Lucille, Hippolyte et Romain. Le laurier a la propriété de guérir de la pierre qu'il écrase, de remédier à la surdité, et de détourner la foudre. De même saint Laurent brise les cœurs endurcis,rend l’ouïe spirituelle, et protège contre la foudre des sentences de la réprobation **.<br />
<br />
Laurent, martyr et diacre, Espagnol de nation, fut amené à Rome par saint Sixte. Car ainsi que le dit Me Jean Beleth *, Sixte, dans un voyage en Espagne, rencontra deux jeunes gens, Laurent et Vincent, son cousin, distingués par leur honnêteté et remarquables dans toute leur conduite : il les amena à Rome avec lui.<br />
<span style="font-size: x-small;">* Il existe un poème sur saint Laurent dont tous les mots commencent par L.<br />** La vie de saint Laurent est tirée des actes anciens et reproduits dans son office au Bréviaire romain.</span><br />
<br />
<div align="center">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-SS6fn_TPWyQ/UCCm0eShzfI/AAAAAAAARDI/7f-0SYDK7Sc/s1600/478px-Wawrzyniec.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5773798142703160818" src="http://1.bp.blogspot.com/-SS6fn_TPWyQ/UCCm0eShzfI/AAAAAAAARDI/7f-0SYDK7Sc/s320/478px-Wawrzyniec.jpg" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; height: 320px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 255px;" /></a><span style="font-size: x-small;">The Charity of St Lawrence Bernardo Strozzi (1581–1644) entre 1639 et 1640 huile sur toile Hauteur : 206 cm. Largeur : 162 cm.San Nicola da Tolentino, Venice Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<br />
L'un d'eux, c'était Laurent, demeura à Rome auprès de sa personne, et Vincent retourna en Espagne où il termina sa vie par un glorieux martyre. Mais cette opinion de Me Jean Beleth a contre elle le temps du martyre de ces deux saints ; car Laurent souffrit sous Dèce et Vincent, qui était jeune, sous Dioclétien et Dacien. Or, entre Dèce et Dioclétien, il s'écoula environ 40 ans et il y eut entre eux sept empereurs, en sorte que saint Vincent n'aurait pu être jeune.<br />
Saint Sixte ordonna Laurent son archidiacre. En ce temps-là, l’empereur Philippe et son fils, qui portaient le même nom, avaient reçu la foi et après être devenus chrétiens, ils s'efforçaient de donner beaucoup d'importance à l’Eglise. Ce Philippe fut le premier empereur qui reçut la foi de J.-C. ; ce fut, dit-on, Origène qui le convertit, quoiqu'on lise ailleurs que ce fut saint Pontius. Il régna l’an mille de la fondation de Rome, afin que cette millième année fut consacrée à J.-C. plutôt qu'aux idoles. Or, les Romains célébrèrent cet anniversaire avec un grand appareil de jeux et de spectacles. L'empereur Philippe avait auprès de sa personne un soldat nommé Dèce qui était courageux et renommé dans les combats. Vers cette époque, la Gaule s'étant révoltée, l’empereur y envoya Dèce afin de soumettre à la domination romaine les Gaulois rebelles.<br />
<span style="font-size: x-small;">* C. CXLV.</span><br />
<br />
Dèce mena tout à bien et revint à Rome après avoir remporté la victoire au gré de ses désirs. L'empereur apprenant son arrivée. voulut lui rendre de grands honneurs et alla au-devant de lui jusqu'à Vérone. Mais comme l’esprit des méchants s'enfle d'un orgueil d'autant plus grand qu'ils se sentent honorés davantage, Dèce exalté par l’ambition en vint jusqu'à aspirer à l’empire et à comploter la mort de son maître. Il choisit le moment où l’empereur reposait sous son pavillon pour y entrer en cachette et l’égorger pendant qu'il dormait. Quant à l’armée venue avec l’empereur, il se l’attacha par ses prières, par l’argent, par des largesses et par des promesses, et alors il se hâta d'aller à la capitale de l’empire à marches forcées.<br />
<br />
A cette nouvelle, Philippe le jeune fut saisi de craintes, et au rapport de Sicard dans sa chronique, il confia les trésors, entiers de son père et les siens à saint Sixte et à saint Laurent, afin que, s'il venait à être tué lui-même par Dèce, ils donnassent ces trésors aux églises et aux pauvres. N'allez pas vous étonner si les trésors distribués par saint Laurent ne sont pas appelés les trésors de l’empereur, mais bien ceux de l’Église, car il put se faire qu'avec ces trésors de l’empereur Philippe, il eût distribué en même temps quelques trésors appartenant à l’Église : ou bien encore, on peut les appeler les trésors de l’Église, parce que Philippe les avait laissés à l’Église pour qu'ils fussent partagés entre les pauvres, quoique l’on doute avec certaine raison que ce fut Sixte qui existât alors, comme il sera dit plus bas.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-byYXCGZpAhA/UZ3q-Kp3owI/AAAAAAAASJ8/Y73oO1OlCbY/s1600/800px-Fra_Angelico_037.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="223" src="http://4.bp.blogspot.com/-byYXCGZpAhA/UZ3q-Kp3owI/AAAAAAAASJ8/Y73oO1OlCbY/s320/800px-Fra_Angelico_037.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint Laurent 1 Florence The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span></div>
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<br /></div>
Ensuite Philippe s'enfuit et pour ne point tomber entre les mains de Dèce, à son retour, il se cacha. Le Sénat alla donc au-devant de Dèce et le confirma dans la possession de l’empire. Or, afin de paraître avoir tué son martre non par trahison, mais par zèle pour le culte des idoles, il commença à persécuter les chrétiens avec la plus affreuse cruauté, donnant l’ordre de les égorger sans aucune miséricorde. Dans cette persécution périrent plusieurs milliers de martyrs, parmi lesquels fut couronné Philippe le jeune. Ensuite, Dèce se mit à la recherche du trésor de son maitre. Sixte lui fut présenté comme adorant J.-C. et comme possédant les trésors de l’empereur.<br />
<br />
Or, saint Laurent qui le suivait par derrière lui criait: « Où allez-vous, sans votre fils, ô mon père ? saint prêtre, où allez-vous sans votre diacre? Jamais vous n'aviez coutume d'offrir le sacrifice sans ministre. Qu'y a-t-il en moi qui ait pu déplaire à votre cœur de père? Avez-vous des preuves que j'aie dégénéré? Éprouvez de grâce, si vous avez fait choix d'un assistant capable, quand vous m’avez confié le soin de distribuer le sang du Seigneur. » Ce n'est pas moi qui te quitte mon fils, ni qui t'abandonne, reprit le saint Pontife ; mais de plus grands combats pour la foi de J.-C., te sont réservés. Pour nous, en qualité de vieillard, nous n'avons à affronter que de faibles dangers, toi qui es jeune, tu remporteras sur le tyran un plus glorieux triomphe. Dans trois jours, tu me suivras, c'est la distance qui doit séparer le prêtre et le lévite.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-i7wRzBN3zbY/UZ3wRN25yFI/AAAAAAAASKM/z-7ae7SGJGo/s1600/503px-Fra_Angelico_054.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-i7wRzBN3zbY/UZ3wRN25yFI/AAAAAAAASKM/z-7ae7SGJGo/s320/503px-Fra_Angelico_054.jpg" width="268" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint
Laurent 2 Florence The work of art depicted in this image and the
reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"> </span>Et il lui remit tous les trésors, en lui ordonnant d'en faire la distribution aux églises et aux pauvres. Le bienheureux Laurent se mit donc nuit et jour à la recherche des chrétiens et donna à chacun selon ses besoins. Il vint à la maison d'une veuve qui avait caché un grand nombre de chrétiens chez elle : depuis longtemps elle souffrait de maux de tête. Saint Laurent lui imposa les mains et elle fut guérie de sa douleur; ensuite il lava les pieds des pauvres et leur donna l’aumône. La même nuit, il vint chez un chrétien et y rencontra un homme aveugle ; par un signe de croix, il lui rendit la vue.<br />
Or, comme le bienheureux Sixte ne voulait pas entrer dans les vues de l’empereur, ni sacrifier aux idoles, il fut condamné à avoir la tête tranchée. Accourut alors saint Laurent qui se mit à crier à saint Sixte : « Veuillez ne pas m’abandonner, père saint, parce que déjà j'ai dépensé vos trésors que vous m’aviez confiés. » Alors les soldats, en entendant parler de trésors, se saisirent de Laurent et le livrèrent entre les mains du tribun Parthénius. Celui-ci le présenta à Dèce. Le césar Dèce lui dit: « Où sont les trésors de l’Église que nous savons avoir été déposés chez toi? ».<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-gB36HPYA8Eo/UZ3wshOmLXI/AAAAAAAASKU/BbdRAvh548Q/s1600/613px-Fra_Angelico_055.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="313" src="http://3.bp.blogspot.com/-gB36HPYA8Eo/UZ3wshOmLXI/AAAAAAAASKU/BbdRAvh548Q/s320/613px-Fra_Angelico_055.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint
Laurent 3 Florence The work of art depicted in this image and the
reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"> </span>Or, comme Laurent ne fui répondait pas, il le livra à Valérien qui était préfet, afin de le forcer à livrer les trésors et à sacrifier ensuite aux idoles, ou bien de le faire périr dans des supplices et des tourments divers. Valérien, de son côté, le mit entre les mains d'un officier nommé Hippolyte afin qu'il le gardât; et Laurent fut enfermé en prison avec beaucoup d'autres. Il y avait là sous les verrous un gentil nommé Lucillus qui, à force de pleurer, avait perdu la vue. Comme Laurent lui promettait de lui rendre l’usage de ses yeux, s'il croyait en J.-C. et s'il recevait le baptême, cet homme demanda avec instance. à être baptisé. Laurent prit donc de l’eau et lui dit: « Tout est lavé dans la confession. » Et quand Laurent l’eut interrogé avec précision sur les articles de foi et que Lucillus eut confessé qu'il les croyait tous, il lui versa de l’eau sur la tête et le baptisa au nom de J.-C. C'est pour cela que beaucoup d'aveugles venaient trouver Laurent et s'en retournaient guéris.<br />
<br />
<div align="center">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-wiLgHI1UfaU/UCCl4iytxxI/AAAAAAAARC8/B_SGVq_xotY/s1600/800px-St._Laurentius_Neuendettelsau_Mosaik_0081.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5773797113119754002" src="http://2.bp.blogspot.com/-wiLgHI1UfaU/UCCl4iytxxI/AAAAAAAARC8/B_SGVq_xotY/s320/800px-St._Laurentius_Neuendettelsau_Mosaik_0081.jpg" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; height: 155px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 320px;" /></a><span style="font-size: x-small;">St. Laurentius Neuendettelsau, Mosaik Attribution Moros/Wikimédia Commons</span></div>
<br />
Quand Hippolyte vit cela; il lui dit : « Montre-moi les trésors. » Laurent lui répondit : « O Hippolyte, pour peu que tu croies en Notre-Seigneur J.-C., je te montre des trésors et je te promets une vie éternelle. » Hippolyte lui dit: « Si tu fais ce que tu dis; je ferai aussi ce à quoi tu m’exhortes. » A la même heure, Hippolyte crut et reçut le saint baptême avec sa famille. Quand il fut baptisé il dit « J'ai vu les âmes des innocents tressaillir de joie. » Peu après, Valérien donna ordre à Hippolyte de lui présenter Laurent. Celui-ci dit à Hippolyte : « Allons tons les deux ensemble, car la gloire nous est réservée à toi et à moi. » Ils viennent donc tous deux devant le tribunal, et l’on s'enquiert encore du trésor. Laurent demanda un délai de trois jours, ce à quoi Valérien consentit' en le laissant sous la garde d'Hippolyte.<br />
<br />
Pendant ces trois jours,, Laurent rassembla les pauvres, les boiteux et les aveugles et les présentant dans le palais de Salluste- à Dèce : « Ce sont là, lui dit-il, les trésors éternels qui ne diminuent jamais, mais qui s'accroissent; ils sont répartis entre chacun et trouvés entre les mains de tous; et ce sont leurs mains qui ont porté les trésors dans le ciel. » Valérien dit devant Dèce qui était présent: « Pourquoi tous ces détours? Hâle-toi de sacrifier et renonce à la magie. » Laurent lui dit : « Quel est celui qu'on doit adorer? Est-ce le créateur ou la créature? » Dèce irrité le fit frapper avec des fouets garnis de plomb, appelés scorpions, et on lui mit devant les yeux tous les genres de tortures. Comme l’empereur lui commandait de sacrifier afin qu'il échappât à ces tourments, Laurent répondit : « Malheureux! ce sont des mets que j'ai toujours désirés. » Dèce lui dit: « Si ce sont des mets, fais-moi connaître les profanes qui te ressemblent afin qu'ils partagent ce festin avec toi. » Laurent répondit: « Ils ont déjà donné leurs noms dans les cieux et c'est pour cela que tu n'es pas digne de les voir. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-C5M9rGBuPzA/UZ3xHKYGahI/AAAAAAAASKg/t1j72YBdijg/s1600/492px-Fra_Angelico_056.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-C5M9rGBuPzA/UZ3xHKYGahI/AAAAAAAASKg/t1j72YBdijg/s320/492px-Fra_Angelico_056.jpg" width="262" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint
Laurent 4 Florence The work of art depicted in this image and the
reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span> </div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Alors par l’ordre de Dèce, il est dépouillé, battu de coups de fouets et des lames ardentes lui sont appliquées sur les côtés. « Seigneur J.-C., dit alors Laurent, Dieu de Dieu, ayez pitié de votre serviteur, puisque quand j'ai été accusé, je n'ai pas renié votre saint nom, quand j'ai été interrogé, je vous ai confessé comme mon Seigneur. » Et Dèce lui dit : « Je sais que c'est par les secrets de la magie que tu te joues des tourments, mais tu ne sauras te jouer longtemps de moi. J'en atteste les dieux et les déesses; si tu ne sacrifies, tu périras dans des tourments sans nombre. » Alors il commanda qu'on le frappât très longtemps avec des fouets garnis de balles de plomb. Mais Laurent se mit à prier en disant : « Seigneur Jésus, recevez mon esprit. » Alors il se fit entendre une voix du ciel que Dèce ouït aussi : « Tu as encore bien des combats à soutenir. » Dèce rempli de fureur s'écria: « Romains, vous avez entendu les démons consolant ce sacrilège, qui n'adore pas nos dieux, ne craint pas les tourments et ne s'épouvante pas de la colère des princes. »<br />
<br />
Il ordonna une seconde fois qu'on le battît avec des scorpions. Laurent se mit à sourire, remercia Dieu et pria pour les assistants. Au même instant, un soldat, nommé Romain, crut et dit à saint Laurent: « Je vois debout en face de toi un très beau jeune homme qui essuie tes membres avec un linge. Je t'en conjure, au nom de Dieu, ne me délaisses pas, mais hâte-toi de me baptiser, » Et Dèce dit à Valérien: « Je pense que nous voici vaincus par la magie. » Il ordonna donc de le détacher de la cathaste * à laquelle il était attaché et de le renfermer sous la garde d'Hippolyte. Alors Romain apporta un vase plein d'eau, se jeta aux pieds de saint Laurent et reçut de ses mains le saint baptême. Aussitôt que Dèce en fut informé, il fit battre de verges Romain qui, s'étant déclaré chrétien de plein gré, fut décapité par l’ordre de l’empereur.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-1B_9Lkms6nY/UZ3xqRVBsII/AAAAAAAASKo/HHFqXuD8gzM/s1600/774px-Fra_Angelico_091.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="247" src="http://2.bp.blogspot.com/-1B_9Lkms6nY/UZ3xqRVBsII/AAAAAAAASKo/HHFqXuD8gzM/s320/774px-Fra_Angelico_091.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Fra Angelico '1395-1455), 1437-1446 la vie de saint
Laurent 5 Florence The work of art depicted in this image and the
reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span> </div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Cette nuit-là, Laurent fut amené à Dèce. Or, comme Hippolyte pleurait et criait qu'il était chrétien, Laurent lui dit : « Cache plutôt J.-C. au-dedans de ton cœur, et quand j'aurai crié, prête l’oreille et viens. » On apporta donc, des instruments de supplices de tous les genres. Alors Dèce dit à Laurent: « Ou tu vas sacrifier aux dieux, ou cette nuit finira avec tes supplices. » Laurent lui répondit : « Ma nuit n'a pas d'obscurités, mais tout pour moi est plein de lumière. »<br />
<span style="font-size: x-small;"><br />* La cathasta, d'après Rich, est tout simplement un gril de fer au-dessous duquel on mettait du feu pour torturer les criminels. Cet instrument était distingué du chevalet Eculeus et avait la forme d'une échelle d'après ce passage de Salvien : Lit. III, De Gubernat. Dei : Ad caelestis regiae januam..... ascendentes scalas sibi quodam modo de eculeis catastisque fecerunt. Iso Magister in Glossis catastae, genus tormenti, id est, lecti ferrei.</span><br />
Et Dèce dit : « Qu'on apporte un lit de fer afin que l’opiniâtre Laurent s'y repose. » Les bourreaux se mirent donc en devoir de le dépouiller et l’étendirent sur un gril de fer sous lequel on mit des charbons ardents et ils foulaient le corps du martyr avec des fourches de fer. Alors Laurent dit à Valérien: « Apprends, misérable, que tes charbons sont pour moi un rafraîchissement, mais qu'ils seront pour toi un supplice dans l’éternité, parce que le Seigneur lui-même sait que quand j'ai été accusé, je ne l’ai pas renié; quand j'ai été interrogé, j'ai confessé J.-C. ; quand j'ai été rôti, j'ai rendu des actions de grâces. » Et il dit à Dèce d'un ton joyeux : « Voici misérable, que tu as rôti un côté, retourne l’autre et mange. » Puis remerciant Dieu : « Je vous rends grâce, dit-il, Seigneur, parce que j'ai mérité, d'entrer dans votre demeure. » C'est ainsi qu'il rendit l’esprit.<br />
Dèce, tout confus, s'en alla avec Valérien au palais de Tibère, laissant le corps sur le feu. Le matin, Hippolyte l’enleva et, de concert avec le prêtre Justin, il l’ensevelit avec des aromates au champ Véranus. Les chrétiens jeûnèrent, et pendant trois jours célébrèrent ses vigiles, au milieu des sanglots et en versant des torrents de larmes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-YZl82dad024/UZ3yhR_XLmI/AAAAAAAASK0/yOScZa4NR1E/s1600/800px-Saint_laurent_zurbaran.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://3.bp.blogspot.com/-YZl82dad024/UZ3yhR_XLmI/AAAAAAAASK0/yOScZa4NR1E/s320/800px-Saint_laurent_zurbaran.jpg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Saint Laurent par Zurbaran (Musée de l'Ermitage - St Petersbourg) Photo: Theoliane/Wikimédia Commons</span></div>
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<br /></div>
— Saint Grégoire rapporte au livre de ses Dialogues qu'une religieuse, nommée Sabine, conserva la continence sans pouvoir modérer l’intempérance de sa langue. Elle fut enterrée dans l’église de saint Laurent, devant l’autel du martyr; mais une partie de son corps fut coupée parle démon et resta intacte, tandis que l’autre partie fut brûlée : ceci fut constaté le lendemain matin.<br />
— Grégoire de Tours rapporte * qu'un prêtre réparant une église de saint Laurent, une poutre se trouvait être trop courte; il pria le saint martyr qui avait soutenu les pauvres. de venir au secours de son indigence ; la poutre s'allongea de telle sorte qu'elle était beaucoup trop longue : le prêtre coupa alors cet excédent en petites parties et s'en servit pour guérir beaucoup d'infirmités. Ce fait est attesté par le bienheureux Fortunat, et il eut lieu à Brione, château d'Italie. (...)<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
La Légende Dorée</div>
<br />
<br />
Iconographie<br />
Saint Laurent est souvent représenté lors de son martyre près d'un gril ou attaché à celui-ci parmi d'autres diacres, sur ou à côté d'un gril rectangulaire, disposé sur des charbons ardents, tenant une palme, un encensoir et éventuellement d'autres accessoires du culte.<br />
<br />
Fleuve Saint-Laurent<br />
Le grand fleuve canadien, le Saint-Laurent, a été nommé en son honneur, car Jacques Cartier aurait navigué pour la première fois sur le fleuve un 10 août, jour de la Saint Laurent.<br />
<br />
Le palais de l'Escurial inspiré par le grill de saint Laurent ?<br />
Le roi d'Espagne Philippe II gagna l'importante victoire de Saint-Quentin en 1557 le jour de la Saint-Laurent. Pour remercier le ciel, il fit bâtir son palais de l'Escorial près de Madrid sur le plan, dit-on, du gril de Saint-Laurent.<br />
<br />
Les « Larmes de Saint Laurent »<br />
Les Perséides, pluie d'étoiles filantes que l'on observe dans le ciel d'été autour du 12 août, sont également appelées « Larmes de Saint Laurent ».</div>
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<br /></div>
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Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-71587004064415252812013-08-05T10:21:00.000+02:002013-08-05T10:21:00.276+02:00Les années 520 (de 520 à 529) Culture<div style="text-align: justify;">
Géographie et voyages<br />
<br />
Denys le Petit<br />
Denys le Petit, ou Dionysius Exiguus, (environ
470 - environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l’Anno Domini
ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien. Il
s'attribua lui-même le surnom de Exiguus (« le petit ») en signe
d'humilité intellectuelle.<br />
Il a été chargé par le chancelier papal
Bonofatius de concevoir une méthode pour déterminer la date de Pâques
selon la « Règle alexandrine », telle qu’édictée au Ier concile de Nicée
: Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui
atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après.<br />
À cette époque, il
était coutumier de compter les années en utilisant le début du règne de
l'empereur Dioclétien, connu pour avoir déclenché la dernière
persécution de chrétiens dans l'Empire romain (Ère des Martyrs).<br />
<div style="text-align: center;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-rrOiycMGAD0/UdJ8NvU6p4I/AAAAAAAAU9Q/qj2GPk6cn-A/s300/Scriptorium.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://1.bp.blogspot.com/-rrOiycMGAD0/UdJ8NvU6p4I/AAAAAAAAU9Q/qj2GPk6cn-A/s300/Scriptorium.jpg" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le
moine Denis le Petit a inventé les années Anno Domini pour prévoir la
date de Pâques A monk monking in a scriptorium. Unknown medieval
manuscript illumination ?This work is in the public domain with a
copyright term of life of the author plus 100 years or less.</span></div>
<div style="text-align: justify;">
Anno
Domini (An du Seigneur), ou plus exactement Anno Domini Nostri Iesu
Christi qui signifie littéralement : An de notre Seigneur Jésus-Christ.
Ce terme désigne l’année supposée de la naissance de Jésus-Christ telle
qu'elle fut évaluée au VIe siècle. Décrétée an 1, cette année inaugure
l’ère chrétienne, également appelée ère commune, ère conventionnelle ou
notre ère pour éviter toute référence religieuse ; ce système de
datation est compris — sinon approuvé — par toutes les organisations
mondiales.<br />
À noter que Denys le Petit utilise pour ses
calculs un calendrier sans année zéro, car ce dernier ne sera connu de
l'Occident Chrétien que par sa découverte en Espagne par Gerbert
d'Aurillac.</div>
<div style="text-align: justify;">
Cosmas Indicopleustès<br />
Cosmas Indicopleustès (Κόσμας Ἰνδικοπλεύστης, « le voyageur des Indes »,
quelquefois dénommé Cosmas d’Alexandrie) est un marchand voyageur et
géographe grec originaire d’Alexandrie. Il fit au VIe siècle plusieurs
périples maritimes qui le conduisirent en mer Rouge, au golfe Persique,
en Éthiopie et peut-être jusqu’en Inde et au Sri Lanka.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-t2gsG0dkclg/UdJ1D5HXfWI/AAAAAAAAU9A/qjfGonn1pgo/s764/764px-WorldMapCosmasIndicopleustes.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="251" src="http://4.bp.blogspot.com/-t2gsG0dkclg/UdJ1D5HXfWI/AAAAAAAAU9A/qjfGonn1pgo/s320/764px-WorldMapCosmasIndicopleustes.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Carte
du monde de Cosmas Indicopleustès. 6th century "Les Sciences au
Moyen-Age", "Pour la Science"This image (or other media file) is in the
public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
À
une certaine époque de sa vie, il entra comme moine dans un monastère
du Sinaï. C’est là qu’il rédigea un ouvrage intitulé Topographie
chrétienne, dans lequel il décrit la Terre comme une surface plane
reposant sur les eaux et enchâssée dans les cieux à l'image du
tabernacle de l’Ancien Testament. Il expose là les thèses de l’École
théologique d'Antioche qui, avec Diodore de Tarse (+394), Théodore de
Mopsueste (350-428), Théodoret de Cyr (+457 env.), prône une lecture
littérale de la Bible.<br />
Bien que son livre fût sujet à beaucoup de
moqueries, il n’en contient pas moins des passages dignes d’intérêt,
tels que ses notes sur Zanzibar et l’océan Indien ainsi que ses
observations sur les relations commerciales entre l’Abyssinie et
l’intérieur du continent africain ou entre l’Égypte et l’Orient. Aussi
Cosmas Indicopleustès est-il le premier auteur occidental à fournir des
précisions sur le poivrier et sa culture. La partie la plus célèbre de
son ouvrage contient une description, peut-être de seconde main, de la
flore et de la faune de l’Inde et du Sri Lanka.<br />
Œuvres<br />
Clavis Patrum Græcorum 7468<br />
Topographie
chrétienne, trad. Wanda Wolska-Conus, Les Editions du Cerf, Paris,
(Coll. "Sources Chrétiennes" 141 (1968), 159 (1970) et 197 (1973))</div>
Inventions, découvertes, introductions<br />
<br />
<br />
Inde : le pèlerin bouddhiste chinois Songyun vit à la cour des Huns Hephtalites dans le Gandhâra vers 520. Il les décrit comme de redoutables guerriers.<br />
<br />
Voyage du géographe byzantin d'Alexandrie Cosmas Indicopleustès en Inde (522), à Ceylan et à Aksoum (Éthiopie, v. 525).<br />
<br />
Constantinople compte de 400 000 à 500 000 habitants pendant le règne de Justinien.<br />
<br />
Architecture<br />
<br />
Construction du Mausolée de Théodoric à Ravenne (520-526).<br />
Le mausolée de Théodoric (en italien : mausoleo di Teodorico) est un monument historique italien situé à environ 1 km au nord-est du centre-ville de Ravenne (Émilie-Romagne).<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-59rUxS7VpH4/UdWKU3vWexI/AAAAAAAAVAg/P45p_MPxWrU/s800/800px-Interno_del_Mausoleo_di_Teodorico_a_Ravenna.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="222" src="http://1.bp.blogspot.com/-59rUxS7VpH4/UdWKU3vWexI/AAAAAAAAVAg/P45p_MPxWrU/s320/800px-Interno_del_Mausoleo_di_Teodorico_a_Ravenna.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Sarcophage en porphyre qui aurait accueilli la dépouille royale.Attribution: Nicolò Musmeci This work has been released into the public domain by its author, Clip. This applies worldwide.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
Ce mausolée en pierre blanche d'Istrie, est composé de deux niveaux
décagonaux. Son toit est un monolithe d'un diamètre de 11 mètres et d'un
poids de 300 tonnes. Il fut érigé en l'an 520 par un architecte syrien,
à la demande de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths (474-526)
fondateur en 493 du royaume ostrogoth d'Italie.</div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-5R7eyAJWaMU/UdWK63HG9KI/AAAAAAAAVAs/MoMxs6YwWP4/s800/Mausoleum_of_Theodoric_(Ravenna)10.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://2.bp.blogspot.com/-5R7eyAJWaMU/UdWK63HG9KI/AAAAAAAAVAs/MoMxs6YwWP4/s320/Mausoleum_of_Theodoric_(Ravenna)10.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Mausoleum of Theodoric Attribution: Σπάρτακος/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;">Le mausolée a
accueilli la dépouille du roi à sa mort survenue en 526. Au début de la
guerre gothique, les Byzantins du général Bélisaire dispersèrent les
restes du roi après la prise de Ravenne, capitale ostrogothique, en 540. </span></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"><span style="font-size: small;"> </span> </span></div>
Construction de la basilique Saint-Vital de Ravenne (526-546).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-ygyA7bLMVzk/UdWMmiCfQ7I/AAAAAAAAVBA/G3OEZbkJcqA/s800/800px-Basilica_di_san_vitale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-ygyA7bLMVzk/UdWMmiCfQ7I/AAAAAAAAVBA/G3OEZbkJcqA/s320/800px-Basilica_di_san_vitale.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Ravenna, Italy. Roman-catholic church San Vitale, exterior view. Attribution: Marieke Kuijjer/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
La légende rapporte que la basilique aurait été érigée sur les lieux du martyre de saint Vital. Cependant, il n'est pas certain qu'il s'agisse de saint Vital de Milan ou d'un autre saint Vital dont les reliques furent découvertes en même temps que celles de saint Agricola par saint Ambroise, en 393, à Bologne.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-C9jpe351IiE/UdWNUxPjDDI/AAAAAAAAVBI/ewLRvLz-RcE/s599/337px-Back_of_Basilica_di_San_Vitale.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-C9jpe351IiE/UdWNUxPjDDI/AAAAAAAAVBI/ewLRvLz-RcE/s320/337px-Back_of_Basilica_di_San_Vitale.jpg" width="180" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Ravenna, Italy. Roman-catholic church San Vitale, exterior view with flying buttresses. Attribution: Andy Hay/Wikimédia Commons</span></div>
<br />
Sa construction fut commencée par l'évêque Ecclesius en 527, et terminée en 548 par le vingt-septième évêque de Ravenne, Maximien, pendant la période de l'exarchat. L'édifice combine des éléments architecturaux romains (le dôme, la forme des portails, les tours) avec des éléments byzantins (l'abside polygonale, les chapiteaux, la construction en briquettes, etc.). L'église est d'une importance majeure, car elle est la seule à dater de la période justinienne, et à n'avoir pratiquement subi aucune transformation jusqu'à nos jours.<br />
<br />
Construction du monastère Sainte-Catherine du Sinaï entre 527 et 562.<br />
Le monastère Sainte-Catherine du Sinaï est un important monastère orthodoxe situé sur les pentes du mont Sainte-Catherine, dans le Sud de la péninsule du Sinaï, en Égypte. C'est l'un des plus anciens monastères au monde encore en activité. Il constitue à lui seul l'essentiel du territoire de l'Église orthodoxe du Sinaï.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-IiiTElz0qGE/UdWQQbMDkFI/AAAAAAAAVBY/WbbBTjPDNaM/s500/Bazilika_preobrajenie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" src="http://4.bp.blogspot.com/-IiiTElz0qGE/UdWQQbMDkFI/AAAAAAAAVBY/WbbBTjPDNaM/s320/Bazilika_preobrajenie.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Basilica of the Transfiguration, Saint Catherine's Monastery, Mount Sinai Auteur: Porfirii Uhtomski Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span> </div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Situé au pied du mont Sinaï, le monastère fut construit sur ordre de l'empereur Justinien entre 527 et 565 autour du « Buisson ardent » mentionné dans la Bible (livre de l'Exode, chapitre 3). L'arbuste qui y est présenté comme tel est une ronce commune (appelé aussi « mûrier sauvage »).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-5wEuJAE-UQo/UdWQzcQXgBI/AAAAAAAAVBg/zCr4jmAzf2s/s800/800px-Icon_Iakovos_Moskos.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="231" src="http://3.bp.blogspot.com/-5wEuJAE-UQo/UdWQzcQXgBI/AAAAAAAAVBg/zCr4jmAzf2s/s320/800px-Icon_Iakovos_Moskos.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Icon from Saint Catherine's Monastery, Mount Sinai, Egypt. Tempura. XVIII° siècle Iacovos Moskos Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Cependant, l'activité monastique semble avoir débuté très tôt, puisque le voyage d'Égérie à la fin du IVe siècle relate la présence dès cette époque de nombreux moines dans les environs, un siècle après l'arrivée des premiers chrétiens fuyant les persécutions. Saint Jean Climaque est le plus célèbre moine ayant vécu dans ce monastère. Anastase le Sinaïte en fut higoumène dans la deuxième moitié du VIIe siècle.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-KgxJU3r0P6w/UdWRSWLui9I/AAAAAAAAVBs/ojJKZXpZN7Q/s599/443px-Fabri_sinai_schedel_(detail).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-KgxJU3r0P6w/UdWRSWLui9I/AAAAAAAAVBs/ojJKZXpZN7Q/s320/443px-Fabri_sinai_schedel_(detail).jpg" width="236" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Landschaft mit dem Sinai und dem Katharinenkloster. Miniatur auf Pergament (Nürnberg um 1508/08), eingeklebt in der Abschrift von Felix Fabri: Evagatorium von der Hand Hartmann Schedels, Bayerische Staatsbibliothek Clm 189, Bl. 55r Source: 50 Jahre Sammler und Mäzen, Schweinfurt 2001, S. 253 1508 Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
D'abord dédié à la Vierge Marie, le monastère fut par la suite consacré à sainte Catherine d'Alexandrie, sans doute au IXe siècle, époque où l'on découvrit le corps de la sainte. Celui-ci reposait, selon la tradition, sur la montagne voisine; il y aurait été miraculeusement transporté par les anges et un ermite l'y aurait découvert.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-Qws8_PxOkAM/UdWS2bIyJAI/AAAAAAAAVB8/uh7cORzTubI/s800/800px-Saint_Catherine%27s_Monastery,_Illustration_for_La_Terre-Sainte_et_les_lieux_illustr%C3%A9s_par_les_ap%C3%B4tres,_by_Adrien_Egron,_1837_(24).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="211" src="http://4.bp.blogspot.com/-Qws8_PxOkAM/UdWS2bIyJAI/AAAAAAAAVB8/uh7cORzTubI/s320/800px-Saint_Catherine%27s_Monastery,_Illustration_for_La_Terre-Sainte_et_les_lieux_illustr%C3%A9s_par_les_ap%C3%B4tres,_by_Adrien_Egron,_1837_(24).jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">The Saint Catherine's Monastery on Mount Sinai La terre-sainte et les lieux illustrés par les apôtres: Vues pittoresques, by Adrien Egron, Paris, Audot, 1837 Pierre Nicolas Ransonnette, engraver (1745-1810) Author died more than 70 years ago - public domain</span></div>
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<br /></div>
La dévotion à sainte Catherine connut un réel engouement en Occident, sous l'impulsion notamment des ducs de Normandie, ce qui entraîna, à partir de la fin du Xe siècle, un renouveau des pèlerinages occidentaux au Sinaï. Les pèlerins effectuaient généralement ce pèlerinage en se rendant à Jérusalem. Leur séjour au monastère était limité à trois ou quatre jours, durée pendant laquelle les moines leur offraient l'hospitalité, comme en témoignent encore les blasons gravés dans le réfectoire du monastère par les nobles pèlerins de passage.</div>
<br />
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Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-51561195097242101422013-08-05T09:35:00.000+02:002013-08-05T09:35:00.137+02:00Les années 520 (de 520 à 529) Histoire<div style="text-align: justify;">
Événements<br />
<br />
523 : début de la guerre de Burgondie.<br />
<br />
<br />
524 : bataille de Vézeronce.<br />
La bataille de Vézeronce opposa les Francs de Clodomir aux Burgondes sous le règne du roi Godomar III. Elle eut lieu le 25 juin 524 près de Vézeronce dans l'Isère.<br />
<br />
526 : crise religieuse en Italie entre catholiques et ariens.<br />
<br />
528 : les Huns Hephtalites sont chassés de l’Inde.<br />
<br />
Les Bretons continentaux écrivent leurs lois, les Excerpta de Libris Romanorum et Francorum (520-560).<br />
Les Bretons sont une part et une composante distincte de la population française, originaire de Bretagne, une région située à l'Ouest de la France, où ils sont principalement implantés. Ils doivent leur nom à des groupes brittophones qui émigrèrent du sud-ouest de la Grande-Bretagne en vagues successives à partir du IIIe siècle jusqu’au VIe siècle dans l'Ouest de la péninsule Armoricaine, renommée par la suite Bretagne d’après leur nom.<br />
<br />
Keïtai-Tennô réalise l’unité japonaise.<br />
L'empereur Keitai était le vingt-sixième empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de succession. On situe son règne de 510 à 534, bien qu'on n'en connaisse pas les dates avec certitude.<br />
Selon les chroniques, il est à l'origine le roi de Koshi, une petite tribu vivant apparemment dans les parties septentrionales du Japon central, peut-être sur la côte de la mer du Japon.<br />
Le Japon n'existant pas à l'époque, et l'entité connue sous le nom de Yamato ne comprenant qu'une partie du pays actuel, le terme d'empereur est anachronique pour le désigner et certains travaux d'histoire actuels appellent Keitai sous le nom de Roi Ohoto de Koshi.<br />
<br />
Révoltes intestines dans l’empire Avar (Hephtalites, Ting-ling, Tölech etc.).<br />
<br />
Personnages significatifs<br />
<br />
<br />
Amalasonte, née v. 495-500 à Ravenne et morte assassinée en 535 à Bolsena est une reine ostrogothique, fille de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths, et de la princesse franque païenne, Audoflède, sœur de Clovis, roi des Francs.<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-2plUpzVHtXA/UdJqkBGaSWI/AAAAAAAAU8w/NSgGkbwQ93c/s278/Nuremberg_chronicles_f_143r_3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-2plUpzVHtXA/UdJqkBGaSWI/AAAAAAAAU8w/NSgGkbwQ93c/s278/Nuremberg_chronicles_f_143r_3.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Amalasonte Woodcut from the Nuremberg Chronicle Amalasuntha, queen of the Ostrogoths in Italy in the 6th-century 1493 Michael Wohlgemuth illustrateur This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Amalasonte, jeune veuve depuis 522/523, gouvernait le royaume pour son fils Athalaric, alors âgé de 10 ans, après la mort de son père Théodoric en 526. Elle avait hérité du talent diplomatique de son père et se rendait compte que le moyen le plus économique de prévenir une invasion de l'Italie par l'armée byzantine était d'entretenir avec l'empereur des relations cordiales. Pour la conseiller, elle avait pris pour ministre le savant Cassiodore, s'entourait surtout de Romains, et parlait, en plus du gotique, le latin et le grec.<br />
Mais le jeune roi Athalaric meurt en 534, et elle doit partager le trône avec Théodat, son cousin devenu son époux. L'année suivante, Théodat la fait étrangler dans son bain sur l'île Martana du lac de Bolsena. Cet assassinat sert de prétexte au général byzantin Bélisaire, au service de l'empereur Justinien, pour intervenir en Italie et se mêler des affaires ostrogothiques, provoquant ainsi les guerres gothiques qui dévastèrent la péninsule durant plus de vingt ans.<br />
L'astéroid 650 Amalasuntha porte son nom.<br />
<br />
Boèce (voir les années 510 Culture)<br />
<br />
Childebert Ier (né vers 497 à Reims - mort le 13 décembre 558 à Paris), fut Roi de Paris de 511 à 558 et roi d'Orléans de 524 à 558.<br />
En 523-524, à l'instigation de Clotilde, Childebert et ses deux frères se joignent dans une expédition contre les Burgondes. Thierry Ier, ayant épousé la fille de Sigismond et n'étant pas fils de Clotilde, n'eut pas à y participer.<br />
Sigismond, roi des Burgondes est battu par les fils de Clovis,
Childebert, Clodomir et Clotaire. Il se réfugie au monastère d'Agaune,
mais Clodomir, roi d’Orléans le fait jeter dans un puits avec toute sa
famille. <br />
Après la mort de son frère Clodomir, Childebert Ier invita à Paris son frère Clotaire Ier, roi de Soissons, qui avait épousé Gondioque, la veuve de Clodomir. Voulant récupérer le territoire de Clodomir, ils décidèrent, avec l'accord de Clotilde, de tuer Thibaut, Gunthar et Clodoald qui auraient pu revendiquer le trône un jour ou l'autre.<br />
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<br /></div>
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<a href="http://2.bp.blogspot.com/-7qNA-51611s/UdUzXVhDaSI/AAAAAAAAU_c/AVdv87lfpNM/s800/800px-Assassinat_de_Thibault_et_Gonthaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="200" src="http://2.bp.blogspot.com/-7qNA-51611s/UdUzXVhDaSI/AAAAAAAAU_c/AVdv87lfpNM/s320/800px-Assassinat_de_Thibault_et_Gonthaire.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Assassinat de Thibaut et Gunthar. Manuscrit du XVe siècle. Chroniques de France, bibliothèque nationale, Paris. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Les deux oncles massacrèrent les enfants de Clodomir : Clotaire assassina Thibaut d'un coup de couteau dans l'aisselle. Gunthar se jeta aux pieds de Childebert qui se mettait à pleurer et faillit céder aux suppliques de son neveu. Mais Clotaire lui fit remarquer qu'il était à l'initiative de l'entreprise. Childebert rejeta alors Gunthar contre son frère qui l'égorgea. Thibaut et Gonthaire avaient respectivement dix et sept ans. Le dernier, Clodoald resta en vie parce qu'il parvint à s'enfuir. Mieux connu sous le nom de saint Cloud, ce dernier fonda un monastère à Nogent-sur-Seine (aujourd'hui Saint-Cloud) et en devint le premier abbé.<br />
Thierry Ier, quant à lui s'empare d'une partie de l'héritage constitué de l'Auxerrois, du Berry et du Sénonais. En accord avec ses frères, il continue la guerre contre le nouveau roi de Burgondie, Godomar III, roi des Burgondes. (A suivre...)<br />
<br />
<br />
Clodomir<br />
Clodomir est roi des Francs du royaume d'Orléans de 511 à 524. Il est né vers 495 et mort le 25 juin 524 à Vézeronce. Il eut un fils nommé Sigéric, de son premier mariage avec Aréagni, fille de Théodoric le Grand. Veuf, il épousa Gondioque qui lui donna trois fils : Thibaut (Théodebald), Gonthier (Gunthar) et Clodoald (le futur saint Cloud). S'il passa son règne à guerroyer, il s'occupa aussi des affaires du royaume.<br />
Guerre contre les Burgondes<br />
<br />
Lorsque trois des fils de Clovis envahissent la Burgondie, sur les encouragements de leur mère Clotilde, Sigismond (voir les années 510) est battu et se réfugie au monastère d'Agaune. Il est livré à Clodomir par l'aristocratie burgonde, qui place son frère Godomar III sur le trône. Le 1er mai 524, Clodomir le fait décapiter avec sa femme et ses deux fils, Gistald et Gondebald, puis leurs corps sont jetés dans un puits dans un lieu nommé Columna (Coulmier) près d'Orléans, aujourd'hui Saint-Sigismond-du-Loiret. <br />
<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-UsUjq-8Fj8o/UdVkRgn1VjI/AAAAAAAAU_s/SFcGCzoiYT8/s227/Clodomir_supervise_l%27execution_de_Sigismond.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-UsUjq-8Fj8o/UdVkRgn1VjI/AAAAAAAAU_s/SFcGCzoiYT8/s227/Clodomir_supervise_l'execution_de_Sigismond.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Clodomir supervise l'exécution de Sigismond, roi de Burgondie. Grandes Chroniques de France. Valenciennes, bibliothèque municipale, Manuscrit 637, fol. 14v.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<br />
Clodomir se lança ensuite dans une seconde expédition contre les Burgondes en compagnie de Thierry. Il fut tué lors de la bataille de Vézeronce le 21 juin 524 après avoir été trompé par des adversaires qu'il poursuivait. Conformément à la loi salique, sa tête fut tranchée et plantée au bout d'une lance, en signe d'accomplissement d'une faide. Clotaire et Childebert purent alors se partager librement le territoire de leur frère. Thierry capta lui aussi une partie de l'héritage et récupéra l'Auxerrois, le Berry et le Sénonais. (A suivre...)<br />
<br />
Clotaire Ier<br />
L'échec de la guerre contre les Burgondes (523-524)<br />
En 516, la mort de Gondebaud amène sur le trône burgonde son fils Sigismond, converti au catholicisme. Sa politique anti-arienne, en particulier l'exécution de son fils Sigéric (petit-fils de l'Ostrogoth Théodoric), le met en position de faiblesse, ce qui incite les rois francs à lancer une offensive, sauf Thierry, marié à une fille de Sigismond.<br />
En 523, à l'instigation de Clotilde, Clotaire, Clodomir et Childebert joignent leurs forces dans une expédition contre les Burgondes. L'armée burgonde est mise en déroute et Sigismond est pris et exécuté. Mais son frère Godomar le remplace sur le trône avec le soutien de l'aristocratie et les Francs sont obligés de repartir.<br />
Une nouvelle campagne a lieu en 524, incluant cette fois Thierry. Les Francs s'avancent jusqu'à la vallée de l'Isère, mais, le 25 juin 524, subissent une défaite grave lors de la bataille de Vézeronce, au cours de laquelle Clodomir meurt. Les Francs quittent le royaume burgonde et Godomar reprend le pouvoir, qu'il conservera jusqu'en 534.<br />
Clotaire épouse alors Gondioque, la veuve de Clodomir, ce qui lui assure la possession du trésor de Clodomir et lui assure les droits que détient Gondioque en tant que seule héritière du roi Godégisile ; la loi gombette permet à une fille d'hériter des terres en l'absence de fils. Mais cela ne suffit pas pour obtenir le territoire de son défunt frère : la loi salique impose normalement le partage du royaume entre les fils de Clodomir. (A suivre...)<br />
<br />
Félix IV († 530), ou Félix III (Félix II ayant été déclaré antipape), 54e pape de 526 à sa mort en 530.<br />
Le pontificat de Félix IV est marqué par trois faits importants :<br />
L’un est symbolique : il s’agit de la fermeture de l’école philosophique d’Athènes, la prestigieuse Académie fondée par Platon. Désormais la culture grecque ne sera plus transmise principalement que par les moines, jusqu'à la Renaissance.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-3JiIkyDSG0o/UdJ-dPKKtQI/AAAAAAAAU9g/rXgA5rdO6jw/s585/Mosaic_of_Felix_IV_(III)_in_Santi_Cosma_e_Damiano,_Rome,_Italy_(527%E2%80%93530).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-3JiIkyDSG0o/UdJ-dPKKtQI/AAAAAAAAU9g/rXgA5rdO6jw/s320/Mosaic_of_Felix_IV_(III)_in_Santi_Cosma_e_Damiano,_Rome,_Italy_(527%E2%80%93530).jpg" width="164" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Félix IV Le 54e pape Félix IV Pape de l’Église catholique between Mosaic 527 and 530. Basilica of Santi Cosma e Damiano (Saints Cosmas and Damian). This work is in the public domain in the United States, and those countries with a copyright term of life of the author plus 100 years or less.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Le second ouvre des perspectives considérables à la christianisation en profondeur de l’Europe occidentale. Benoît de Nursie (480-547) fonde le monastère du Mont-Cassin en Italie. La règle bénédictine (du nom latin de Benoît, benedictus) repose sur la prière, la lecture d’ouvrages pieux et le travail manuel. « Ora et labora » : prie et travaille. La communauté des laïcs qui se font moines vit de son propre travail. Le monachisme, apparu en Orient, se répand en Occident. La fondation du monastère de Lérins en 410 en était un signe avant-coureur.<br />
Le troisième est son soutien à saint Théodose le Cénobiarque dans son opposition au monophysisme, préconisé par l'empereur Anastase Ier dans les Églises d'orient.<br />
Félix IV est fêté le 12 octobre selon le martyrologe romain.<br />
<br />
<br />
Hildéric, né vers 460, exécuté en 533, est roi des Vandales et des Alains d'Afrique de 523 à 530. Son nom signifie en Gotique « Puissant dans la bataille ».<br />
Prince vandale de la dynastie hasding, il est le fils du roi Hunéric et de la princesse romaine et catholique Eudocia fille de Valentinien III (voir les années 370), qui avait été enlevée lors du sac de Rome et donné en mariage à Hunéric. Hildéric naît de cette union forcée, entre 456 et 462.<br />
À la mort de son père en 484, Hildéric est écarté du trône selon la coutume vandale : le trône va à l'homme plus âgé de la famille royale, pour éviter le règne d’un enfant.<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-iww2eOier0s/UdKOUbx1VHI/AAAAAAAAU90/DXyQw_Afvb0/s726/Vandal_Kingdom_Hilderic_Denarius.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="158" src="http://1.bp.blogspot.com/-iww2eOier0s/UdKOUbx1VHI/AAAAAAAAU90/DXyQw_Afvb0/s320/Vandal_Kingdom_Hilderic_Denarius.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">50-Deniers d'argent de Hilderic. Avers: D N HILDI - RIX REX. Revers: FELIX - KARTG. 15 mm, 1.24 g CoinArchives.com Ancient Coins database: [1]</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
En 523, devenu un vieillard, il peut enfin succéder à Thrasamund, étant devenu le patriarche de la famille royale. De caractère doux et d'abord facile, Hildéric laisse les affaires militaires à son cousin Hoamer et entretient des rapports apaisés avec les catholiques, quoiqu'il soit lui même chrétien arien. Le royaume, très affaibli, est alors en état de décomposition et de division avec une noblesse de plus en plus prompte à se rebeller contre l'autorité royale. La domination vandale ne s’exerce que sur une partie de l’ancienne Afrique romaine, et se rétrécit face aux attaques des principautés berbères. Des montagnards berbères conduits par leur chef Antalas battent sévèrement l'armée vandale.<br />
En 530, un coup d'État a lieu, dirigé par son cousin Gélimer et ses partisans, hostile aux catholiques et aux byzantins. Le vieux roi est déposé, destitué et emprisonné avec ses proches. Cet évènement entraînera l'intervention byzantine trois ans plus tard. En 533, tandis que l’armée de Bélisaire approche, Hildéric est finalement exécuté sur l’ordre de Gélimer.<br />
<br />
<br />
Saint Jean Ier est né vers 470 (peut-être à Sienne) et mort à Ravenne (Italie) le 18 mai 526. Il est le 53e évêque de Rome et pape de l'Église catholique. Premier pape à s'être rendu à Constantinople durant son pontificat, il fut arrêté à son retour, et emprisonné par le roi arien Théodoric qui le laissa mourir de faim. Il est considéré comme martyr par l'Église catholique. Liturgiquement il est commémoré le 18 mai.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-wJtyp8NXxnM/UdLGTcNzSnI/AAAAAAAAU-E/IujwoHPWVTc/s439/Papa_Ioannes_I.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-wJtyp8NXxnM/UdLGTcNzSnI/AAAAAAAAU-E/IujwoHPWVTc/s320/Papa_Ioannes_I.jpg" width="233" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Jean 1er, 53ème pape Pape de l’Église catholique Source: http://www.archive.org/details/livesofpopes01artauoft Author: Artaud de Montor, Alexis François This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Le Liber Pontificalis crédite Jean 1er de la réparation des cimetières des martyrs, celui de Nérée et Achillée sur la via Ardeatina, des saints Félix et Adauctus et le cimetière de Sainte Prisca. Il fait relever la basilique Sainte-Pétronille à Ravenne et orner richement la confession de la basilique Saint-Paul.<br />
Il a travaillé à l'élaboration du chant romain, préparant ainsi un terrain favorable à la grande œuvre de saint Grégoire le Grand. C'est sous son règne que l'Église romaine fixe la date de Pâques. Il abandonne l’ère de Dioclétien : les années sont alors comptées à partir de la naissance du Christ.<br />
<br />
<br />
Justinien Ier, né le 30 mai 483 en Illyrie - mort le 25 novembre 565 ou
Justinien le Grand, fut empereur byzantin de 527 jusqu'à sa mort en 565.
Il fut l’une des principales figures de l’Antiquité tardive. Que ce
soit sur le plan du régime législatif, de l’expansion des frontières de
l’Empire ou de la politique religieuse, il a laissé une œuvre
considérable.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"><a href="http://1.bp.blogspot.com/-b0Z6PsV7u1M/UdLHyTp4LeI/AAAAAAAAU-U/t4V9JWL_Bvw/s600/Meister_von_San_Vitale_in_Ravenna.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-b0Z6PsV7u1M/UdLHyTp4LeI/AAAAAAAAU-U/t4V9JWL_Bvw/s320/Meister_von_San_Vitale_in_Ravenna.jpg" width="236" /></a></span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Justinien Ier Empereur byzantin Justinien, mosaïque de la Basilique San Vitale de Ravenne, avant 547 The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Le règne de Justinien fut marqué par l'ambitieux projet de « restauration de l'empire », partiellement accompli. Son héritage eut encore plus de résonance sous l'aspect de l'uniformisation du droit romain, le Corpus iuris civilis, qui est encore la base du droit civil dans de nombreux États modernes. De ce fait, il est généralement considéré que le règne de Justinien coïncide avec l'apogée de l'Empire.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-0-bP2DVgHgE/UdLMA1C2QLI/AAAAAAAAU-8/-hyVsn-zOC0/s600/400px-Diptych_Barberini_Louvre_OA3850.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-0-bP2DVgHgE/UdLMA1C2QLI/AAAAAAAAU-8/-hyVsn-zOC0/s320/400px-Diptych_Barberini_Louvre_OA3850.JPG" width="213" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Ivoire Barberini représentant l’empereur Justinien triomphant, probablement vers 540-550, Musée du Louvre Attribution: Marie-Lan Nguyen (2011)</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Son règne fut aussi l'occasion d'un épanouissement de l'art byzantin, et son programme de construction nous a laissé plusieurs chefs-d'œuvre architecturaux, en particulier la basilique Sainte-Sophie, qui fut le centre du Christianisme oriental pendant plusieurs siècles.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-etKQIs2ldqE/UdLIUXPOrDI/AAAAAAAAU-c/zpdeJZCQBXs/s300/Imperatrice.teodora.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-etKQIs2ldqE/UdLIUXPOrDI/AAAAAAAAU-c/zpdeJZCQBXs/s300/Imperatrice.teodora.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">La mosaïque de l'impératrice Théodora, Basilique San Vitale de Ravenne. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Justinien meurt dans la nuit du 14 novembre 565, sans doute dans son
sommeil, sans avoir désigné de successeur, mais son neveu, le curopalate
(soin du palais) Justin, fut immédiatement investi par le Sénat comme
successeur (Justin II). Son cercueil fut déposé à la Nécropole impériale
de l'Église des Saints-Apôtres (Constantinople), dans un tombeau de
marbre revêtu au-dedans de lames d'or : il avait veillé lui-même à son
exécution. Un de ses derniers actes législatifs concerna la date de Noël
: il la fixa au 25 décembre alors qu'à Jérusalem et dans les pays
voisins on célébrait la naissance du Christ le 6 janvier.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-NEa-V1LJ180/UdLKuyglNOI/AAAAAAAAU-s/0_9RGCuqU_Q/s800/Walls_of_Constantinople.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="180" src="http://3.bp.blogspot.com/-NEa-V1LJ180/UdLKuyglNOI/AAAAAAAAU-s/0_9RGCuqU_Q/s320/Walls_of_Constantinople.JPG" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Section du mur de Théodose Source: Photograph taken in June 2006 in Istanbul by en:User:Bigdaddy1204. All credits go to him. Attribution:en:User:Bigdaddy1204</span></div>
<br />
C'est sans doute à la dernière année de son règne que Corippe (poète épique romain) fait allusion en constatant que « le vieillard ne se souciait plus de rien ; déjà tout glacé, il ne brûlait plus que de l'amour de l'autre vie ; c'était vers le ciel que tout son esprit était tourné ; déjà oublieux de ce corps, il pensait que la figure de ce monde était passée ». Le même auteur soutient qu'« il avait épuisé les avantage du fisc jusqu'à le vider ».<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-x4aHRoufpVA/UdLLbDOMMLI/AAAAAAAAU-0/1R3cXEG48S8/s599/400px-Justinien_Ier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-x4aHRoufpVA/UdLLbDOMMLI/AAAAAAAAU-0/1R3cXEG48S8/s320/400px-Justinien_Ier.jpg" width="213" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
I<span style="font-size: x-small;">llustration pour les Institutiones Imperiales. Justinien trône au centre de la gravure XVIe siècle Author: G. Leroy This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
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Il est considéré comme saint par l'Église orthodoxe et fêté le 2 août ou les 14 et 15 novembre avec son épouse Théodora (sainte).<br />
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<br />
Théodoric le Grand ou Théodoric l'Amale né en 453 et mort le 30 août 526 à Ravenne, est un roi ostrogoth.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-Q_1-hkohCHg/UdVuQf3lFtI/AAAAAAAAVAI/2VakA7HPUpY/s600/450px-Brescia_mostasu_delle_Cossere_by_Stefano_Bolognini.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-Q_1-hkohCHg/UdVuQf3lFtI/AAAAAAAAVAI/2VakA7HPUpY/s320/450px-Brescia_mostasu_delle_Cossere_by_Stefano_Bolognini.JPG" width="240" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Statue de Théodoric à Brescia (légende populaire) Attribution: Stefano Bolognini, Wikimedia Commons</span></div>
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Il devient magister militum en 483, et une année après consul. Quand il a une trentaine d’années, Zénon envoie Théodoric en Italie pour destituer Odoacre, roi des Hérules, qui a renversé l’Empire romain d'Occident en 476 et qui est un vassal de plus en plus remuant. La campagne de Théodoric commence en 488. En 493, il prend Ravenne et tue lui-même Odoacre. Il y fonde un royaume autonome, accordant néanmoins aux Romains la possibilité d’être soumis aux lois romaines et aux juridictions romaines, tandis que les Goths conservent leurs propres coutumes. Il conquiert ensuite la Rhétie, le Norique, la Pannonie et la Dalmatie. Nouant des alliances matrimoniales avec tout le monde barbare, il contient les ambitions franques, défendant les Wisigoths contre eux, notamment lors du siège d’Arles en 507-508. En 524, il participe au premier partage du royaume des Burgondes.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-1jKEWclHqfU/UdVu6BjVqvI/AAAAAAAAVAQ/sNw5c981WMc/s460/RavennaMausoleum.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-1jKEWclHqfU/UdVu6BjVqvI/AAAAAAAAVAQ/sNw5c981WMc/s320/RavennaMausoleum.jpg" width="313" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Mausolée de Théodoric le Grand, Ravenne, Italie Attribution: Immanuel Giel/Wikimédia Commons</span></div>
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Théodoric est de foi arienne. Il mena tout au long de son règne une politique de tolérance, assortie d'une stricte séparation des peuples Goths ariens et des Italiens (ou Romains) catholique. Ce n'est qu'à la fin de son règne, qu'en réaction aux persécutions de l’empereur byzantin Justin Ier contre les ariens, que Théodoric rompt avec le pape Jean Ier qu'il jette en prison et laisse mourir de faim et persécute, de son côté, les catholiques.<br />
Théodoric meurt en 526 de la dysenterie. Il laisse derrière lui le souvenir de trente ans de paix pour l'Italie, événement heureux qui ne se répétera pas avant des siècles. Il est enterré à Ravenne, où son tombeau constitue l’un des plus intéressants monuments de la ville (il est couvert d’une énorme coupole monolithe). Après lui, sa fille Amalasonte devient régente pour son petit-fils Athalaric.<br />
<br />
Thierry Ier<br />
Thierry Ier, né entre 485 et 490 et mort en 534, est le fils aîné du roi des Francs Clovis. Lors du partage du royaume des Francs qui suit la mort de son père, en 511, il hérite du nord-est et de l'Auvergne, avec Reims pour capitale.<br />
En 523-524, à l'instigation de Clotilde, Childebert et ses deux frères se joignent dans une expédition contre les Burgondes. Thierry Ier, ayant épousé la fille de Sigismond et n'étant pas fils de Clotilde, n'eut pas à y participer.<br />
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-7z5GC-9d1kA/UdVtewTWymI/AAAAAAAAU_8/ktOb5YK2kCU/s602/Monnaie_de_bronze_de_Thierry_Ier.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="174" src="http://4.bp.blogspot.com/-7z5GC-9d1kA/UdVtewTWymI/AAAAAAAAU_8/ktOb5YK2kCU/s320/Monnaie_de_bronze_de_Thierry_Ier.jpeg" width="320" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">Monnaie de bronze de Thierry Ier. BNF, monnaies, médailles et antiques. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
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<br /></div>
Une nouvelle campagne a lieu en 524, incluant cette fois Thierry. Les Francs s'avancent jusqu'à la vallée de l'Isère, mais, le 25 juin 524, subissent une défaite grave lors de la bataille de Vézeronce, au cours de laquelle Clodomir meurt. Les Francs quittent le royaume burgonde et Godomar reprend le pouvoir, qu'il conservera jusqu'en 534<br />
À la mort de Clodomir (524), que Thierry accompagne dans une guerre contre le roi burgonde Godomar III, le partage secondaire entre les frères survivants lui laissent en plus les cités d'Auxerre et de Troyes et la moitié de celle de Sens. (A suivre...)</div>
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Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-44601083581103526012013-08-03T13:19:00.002+02:002013-08-03T13:19:31.040+02:00Soucis techniquesSuite à une panne d'ordinateur, et en plein déménagement, Claudine ne sera pas sur internet les jours qui viennent.....<br />
<br />
A bientôtMariliahttp://www.blogger.com/profile/17158125242922679273noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-25130879334720177822013-07-17T10:22:00.000+02:002013-07-17T10:22:00.237+02:00Saint Alexis<div style="text-align: justify;">
Alexis vient de a, qui veut dire beaucoup, et lexis, qui signifie sermon. De là Alexis, qui est très fort sur la parole de Dieu.<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-68MQ2kB7zc0/UZ3mcPc4iaI/AAAAAAAASJc/EQa3Y9Wyaeg/s1600/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_d%C3%A9tail_(2).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-68MQ2kB7zc0/UZ3mcPc4iaI/AAAAAAAASJc/EQa3Y9Wyaeg/s320/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_d%C3%A9tail_(2).JPG" width="194" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Représentation du baptême de saint Alexis, détail d'un vitrail de 1874 de l'église Saint-Sulpice du Bugue, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
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<br /></div>
Alexis fut le fils d'Euphémien, homme d'une haute noblesse à Rome, et le premier à la cour de l’empereur : il avait pour serviteurs trois mille jeunes esclaves revêtus de ceintures d'or et d'habits de soie. Or, le préfet Euphémien était rempli de miséricorde, et tous les jours, dans sa maison, on dressait trois tables pour les pauvres, les orphelins, les veuves et les pèlerins qu'il servait avec empressement; et à l’heure de none, il prenait lui-même son repas dans la crainte du Seigneur avec des personnages religieux. Sa femme nommée Aglaë avait la même dévotion et les mêmes goûts.<br />
<br />
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-rRAGRR6jJhM/T-7O0RBTsGI/AAAAAAAAN_g/1cSRYkXyX0Y/s1600/Alexii.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5759768370770849890" src="http://1.bp.blogspot.com/-rRAGRR6jJhM/T-7O0RBTsGI/AAAAAAAAN_g/1cSRYkXyX0Y/s320/Alexii.jpg" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; height: 320px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 209px;" /></a><span style="font-size: x-small;">Alexis de Rome l'Homme de Dieu Saint patron des mendiants, faiseurs de ceintures, infirmiers, pèlerins, voyageurs XVII century Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<br />
Or, comme ils n'avaient point d'enfant, à leurs prières Dieu accorda un fils, après la naissance duquel ils prirent la ferme résolution de vivre désormais dans la chasteté. L'enfant fut instruit dans les sciences libérales, et après avoir brillé dans tous les arts de la philosophie, et avoir atteint l’âge de puberté, on lui choisit une épouse de la maison de l’empereur et on le maria.<br />
<br />
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<a href="http://3.bp.blogspot.com/-3e-5CNgG2dM/UZ3lzjU-JMI/AAAAAAAASJU/z4fcuxL9E6Q/s1600/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_d%C3%A9tail_(1).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-3e-5CNgG2dM/UZ3lzjU-JMI/AAAAAAAASJU/z4fcuxL9E6Q/s320/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_d%C3%A9tail_(1).JPG" width="175" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Représentation du mariage de saint Alexis, détail d'un vitrail de 1874 de l'église Saint-Sulpice du Bugue, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"> </span>Arriva l’heure de la nuit où il alla avec son épouse dans la chambre nuptiale : alors le saint jeune homme commença par instruire cette jeune personne de la crainte de Dieu, et à la porter à conserver la pudeur de la virginité. Ensuite il lui donna son anneau d'or et le bout de la ceinture qu'il portait en lui disant de les conserver: « Reçois ceci, et conserve-le tant qu'il plaira à Dieu, et que le Seigneur soit entre nous. »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-qbQeVtzo8K8/UZ3b0qjwMbI/AAAAAAAASIA/MwP69jShFPk/s1600/800px-Pomport_%C3%A9glise_vitrail_t%C3%AAte.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="224" src="http://4.bp.blogspot.com/-qbQeVtzo8K8/UZ3b0qjwMbI/AAAAAAAASIA/MwP69jShFPk/s320/800px-Pomport_%C3%A9glise_vitrail_t%C3%AAte.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Saint Alexis, détail d'un vitrail de l'église Saint-Pierre-ès-Liens, Pomport, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Après quoi il prit de ses biens, alla. à la mer et s'embarqua à la dérobée sur un vaisseau qui faisait voile pour Laodicée, d'où il partit pour Edesse, ville de Syrie, dans laquelle on conservait un portrait de Notre-Seigneur J.-C. peint sur un linge sans que l’homme y ait mis la main. Quand il y fut arrivé, il distribua aux pauvres tout ce qu'il avait apporté avec soi, puis se revêtant de mauvais habits, il commença par se joindre aux autres pauvres qui restaient sous le porche de l’église de la Vierge Marie. Il gardait des aumônes ce qui pouvait lui suffire; le reste, il le donnait aux pauvres.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-1wbQB9osG2g/UZ3hJiacLLI/AAAAAAAASIQ/mkaem3uMRbE/s1600/Casamento_de_Santo_Aleixo_-_Garcia_Fernandes_-_1541.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-1wbQB9osG2g/UZ3hJiacLLI/AAAAAAAASIQ/mkaem3uMRbE/s320/Casamento_de_Santo_Aleixo_-_Garcia_Fernandes_-_1541.jpg" width="228" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le mariage de Saint Alexis Garcia Fernandes - 1541 http://www.ci.uc.pt/artes/6spp/ic.html Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. </span></div>
<br />
Cependant, son père; inconsolable de la disparition de son fils, envoya ses serviteurs par tous pays, afin de le chercher avec soin. Quelques-uns vinrent à Edesse et Alexis les reconnut; mais eux ne le reconnurent point, et même ils lui donnèrent l’aumône comme aux autres pauvres. En l’acceptant, il rendit grâces à Dieu en disant « Je vous rends grâces, dit-il, Seigneur, de ce que vous m’avez fait recevoir l’aumône de mes serviteurs. » A leur retour, ils annoncèrent au père qu'on n'avait pu le trouver en aucun lieu.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-wU9KIvl8tQI/UZ3lNt8TOOI/AAAAAAAASJM/rMn30_m9l18/s1600/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_(1)_d%C3%A9tail.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-wU9KIvl8tQI/UZ3lNt8TOOI/AAAAAAAASJM/rMn30_m9l18/s320/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_(1)_d%C3%A9tail.JPG" width="201" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Représentation de saint Alexis mendiant sous le porche de Notre-Dame d'Édesse, détail d'un vitrail de l'église Saint-Sulpice du Bugue, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"> </span>Quant à sa mère, à partir du Jour de son départ, elle étendit un sac sur le pavé de sa chambre, où au milieu de ses veilles, elle poussait ces cris lamentables : « Toujours je demeurerai ici dans le deuil, jusqu'à ce que j'aie retrouvé mon fils. » Pour son épouse, elle dit à sa belle-mère : « Jusqu'à ce que j'entende parler de mon très cher époux, semblable à une tourterelle; je resterai dans la solitude avec vous.»<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-5A8QNi5v-hU/UZ3iD981i8I/AAAAAAAASIg/i8nUQLVrTmE/s1600/520px-Alexius_of_Rome_riza.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-5A8QNi5v-hU/UZ3iD981i8I/AAAAAAAASIg/i8nUQLVrTmE/s320/520px-Alexius_of_Rome_riza.jpg" width="277" /></a></div>
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<span style="font-size: x-small;">St.Alexius of Rome. Russian Icon.Galerie Tretiakov, Moscou user:shakko/Wikimédia Commons</span></div>
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<br /></div>
Or, la dix-septième année qu'Alexis demeurait dans le service de Dieu sous le porche dont il a été question plus haut, une image de la Sainte Vierge qui se trouvait là, dit enfin au custode de l’église : « Fais entrer l’homme de Dieu, parce qu'il est digne du royaume du ciel et l’Esprit divin repose sur lui : sa prière s'élève comme l’encens en la présence de Dieu. » Et comme le custode ne savait de qui la Vierge parlait, elle ajouta : « C'est celui qui est assis dehors sous le porche. » Alors le custode se hâta de sortir et fit entrer Alexis dans l’église. Ce fait étant venu à la connaissance du public, on se mit à lui donner des marques de vénération; mais Alexis, fuyant la vaine gloire, quitta Edesse et vint à Laodicée, où il s'embarqua dans l’intention d'aller à Tharse de Cilicie ; cependant Dieu en disposa autrement, car le navire, poussé par le vent, aborda au port de Rome.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-BEFftQH0fW4/UZ3jnGJcvPI/AAAAAAAASIw/WVpflTL55Wo/s1600/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_(1)_d%C3%A9tail_(1).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-BEFftQH0fW4/UZ3jnGJcvPI/AAAAAAAASIw/WVpflTL55Wo/s320/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_(1)_d%C3%A9tail_(1).JPG" width="184" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Représentation du retour de saint Alexis à Rome, détail d'un vitrail de l'église Saint-Sulpice du Bugue, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
<br />
Quand Alexis eut vu cela, il se dit en lui-même : « Je resterai inconnu dans la maison de mon père et je ne serai à charge à aucun autre. » Il rencontra son père qui revenait du palais entouré d'une multitude de gens obséquieux, et il se mit à lui crier : « Serviteur de Dieu, je suis un pèlerin, fais-moi recevoir dans ta maison, et laisse-moi me nourrir des miettes de ta table, afin que le Seigneur daigne avoir pitié de toi, à ton tour, qui est pèlerin aussi. » En entendant ces mots, le père, par amour pour son fils, l’introduisit chez lui ; il lui donna un lieu particulier dans sa maison, lui envoya de la nourriture de sa table; en chargeant quelqu'un d'avoir soin de lui. Alexis persévérait dans la prière, macérait son corps par les jeûnes et par les veilles. Les serviteurs de la maison se moquaient de lui à tout instant; souvent ils lui jetaient sur la tête l’eau qui avait servi, et l’accablaient d'injures : mais il supportait tout avec une grande patience. Il demeura donc inconnu de la sorte pendant dix-sept ans dans la maison de son père.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-FGD1H8xsO48/UZ3nA0NzlSI/AAAAAAAASJk/TkMhnWL55-g/s1600/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_d%C3%A9tail.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-FGD1H8xsO48/UZ3nA0NzlSI/AAAAAAAASJk/TkMhnWL55-g/s320/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_d%C3%A9tail.JPG" width="181" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Représentation du départ de saint Alexis, détail d'un vitrail de 1874 de l'église Saint-Sulpice du Bugue, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"> </span>Ayant vu en esprit que le terme de sa vie était proche, il demanda du papier, et de l’encre; et il écrivit le récit de toute sa vie. Un jour de dimanche, après la messe solennelle, une voix se fit entendre dans le sanctuaire en disant : « Venez à moi, vous tous qui travaillez et qui êtes fatigués et je vous soulagerai. », Quand on entendit cela, on fut effrayé; tout le monde se jeta la face contre terre, quand pour la seconde fois, la voix se fit entendre et dit: « Cherchez l’homme de Dieu afin qu'il prie pour Rome. » Les recherches n'ayant abouti à rien, la voix dit de nouveau: « C'est dans la maison d'Euphémien que vous devez chercher. » On s'informa auprès de lui, et il dit qu'il ne savait pas de qui on voulait parler.<br />
Alors les empereurs Arcadius et Honorius vinrent avec le pape Innocent à la maison d'Euphémien : et voilà que celui qui était chargé d'Alexis vint trouver son maître et lui dire : « Voyez, Seigneur, si ce ne serait pas notre pèlerin ; car vraiment c'est un homme d'une grande patience. » Euphémien courut aussitôt, mais il le trouva mort: il vit sa figure toute resplendissante comme celle d'un ange: ensuite il voulut prendre le papier qu'il avait dans la main, mais il ne put l’ôter. En sortant il raconta ces détails aux empereurs et aux pontifes qui, étant entrés dans le lieu où gisait le pèlerin, dirent : « Quoique pécheurs, nous avons cependant le gouvernement du royaume; et l’un de nous a la charge du gouvernement pastoral de l’Eglise universelle, donne-nous donc ce papier afin que nous sachions ce qui y est écrit: »<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-OSjgkp1e0LU/UZ3kjWuN2nI/AAAAAAAASJE/xdfoc5q4Rks/s1600/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_(1)_d%C3%A9tail_(2).JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-OSjgkp1e0LU/UZ3kjWuN2nI/AAAAAAAASJE/xdfoc5q4Rks/s320/Le_Bugue_%C3%A9glise_vitrail_St_Alexis_(1)_d%C3%A9tail_(2).JPG" width="174" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Représentation de la mort de saint Alexis, détail d'un vitrail de l'église Saint-Sulpice du Bugue, Dordogne, France.Père Igor/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<span style="font-size: x-small;"> </span>Le pape s'approchant prit le papier, que le défunt laissa aussitôt échapper, et il le fit lire devant tout le peuple, en présence du père lui-même. Alors Euphémien, qui entendait cela, fut saisi d'une violente douleur; il perdit connaissance et tomba pâmé sur la terre. Revenu un peu à lui, il déchira ses vêtements, s'arracha les cheveux blanchis, se tira la barbe, et se déchira lui-même de ses propres mains, puis se jetant sur le corps de son fils, il criait : « Malheureux que je suis ! pourquoi, mon fils, pourquoi m’as-tu contristé de la sorte ? pourquoi pendant tant d'années m’as-tu plongé dans la douleur et les gémissements ? Ah! que je suis malheureux de te voir, toi, le bâton de ma vieillesse, étendu sur un grabat! tu ne parles pas : ah! misérable que je suis ! quelle consolation pourrai-je jamais goûter maintenant? »<br />
<br />
Sa mère en entendant cela, semblable à une lionne qui a brisé le piège où elle était prise, s'arrache les vêtements, se rue échevelée, lève les yeux au ciel, et comme la foule était si épaisse qu'elle ne pouvait arriver jusqu'au saint corps, elle criait: « Laissez-moi passer, que je voie mon fils, que je voie la consolation de mon âme, celui qui a sucé mes mamelles. » Arrivée au corps, elle se jeta sur, lui en criant : « Quel malheur pour moi! mon fils, la lumière de mes yeux, qu'as-tu fait là? pourquoi avoir agi si cruellement envers nous? Tu voyais ton père et ta malheureuse mère en larmes, et tu ne te faisais pas connaître à nous ! Tes esclaves t'injuriaient et tu le supportais ! » Et à chaque instant elle se jetait sur le corps, tantôt étendant les bras sur lui, tantôt caressant de ses mains ce visage angélique, tantôt l’embrassant : « Pleurez tous avec moi, s'écriait-elle ; puisque, pendant dix-sept ans, je l’ai eu dans ma maison et je n'ai pas su que ce fût mon fils. Et encore il y avait des esclaves qui l’insultaient et qui l’outrageaient en le souffletant! Suis-je malheureuse! qui donnera à mes yeux une fontaine de larmes pour pleurer nuit et jour celui qui est la douleur de mon âme ? »<br />
La femme d'Alexis, vêtue d'habits de deuil, accourut baignée de larmes. « Quel malheur pour moi! quelle désolation! me voici veuve, je n'ai plus personne à regarder et sur lequel j'aie à lever les yeux. » Mon miroir est brisé, l’objet de mon espoir a péri. Aujourd'hui. commence pour moi une douleur qui n'aura point de fin. » Le peuple témoin de ce spectacle versait d'abondantes larmes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-kK6tZ6MUjvo/UZ3iwWodlhI/AAAAAAAASIo/VclLEIoZ9_Q/s1600/Alexius_of_Rome_saint_clemente.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="182" src="http://3.bp.blogspot.com/-kK6tZ6MUjvo/UZ3iwWodlhI/AAAAAAAASIo/VclLEIoZ9_Q/s320/Alexius_of_Rome_saint_clemente.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Alexius of Rome in San Clemente, fresco from the 11th century. www.basilicasanclemente.com/tour/IV/alessio.htm Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<br />
Alors le pontife et les empereurs avec lui placèrent le corps sur un riche brancard, et le conduisirent au milieu de la ville. On annonçait au peuple qu'on avait trouvé l’homme de Dieu que tous les citoyens recherchaient. Tout le monde courait au-devant du saint. Y avait-il un infirme? il touchait ce très saint corps, et aussitôt il était guéri ; les aveugles recouvraient la vue, les possédés du démon étaient délivrés; tous ceux qui étaient souffrants de n'importe quelle infirmité recevaient guérison.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-O5utAsWYfNk/UZ3ntSqvEzI/AAAAAAAASJs/xv3XW0bR9Tw/s1600/800px-Griesheim_StAlexis29.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="239" src="http://3.bp.blogspot.com/-O5utAsWYfNk/UZ3ntSqvEzI/AAAAAAAASJs/xv3XW0bR9Tw/s320/800px-Griesheim_StAlexis29.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Alsace, Bas-Rhin, Griesheim près Molsheim, Eglise Saint Alexis, Verrière "St Alexis" des Frères Ott (XXe)Ralph Hammann/Wikimédia Commons</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Les empereurs, à la vue de tous ces prodiges, voulurent porter eux-mêmes, avec le souverain pontife, le lit funèbre, pour être sanctifiés aussi par ce corps saint. Alors les empereurs firent jeter une grande quantité d'or et d'argent sur les places publiques, afin que la foule, attirée par l’appât de cette monnaie, laissât parvenir le corps du saint jusqu'à l’église. Mais la populace qui ne tint aucun compte de l’argent, se portait de plus en plus auprès du corps saint pour le toucher. Enfin ce fut après de grandes difficultés qu'on parvint à le conduire à l’église de saint Boniface, martyr; on l’y laissa sept jours qui furent consacrés à la prière. Pendant ce temps on éleva un tombeau avec de l’or et des pierres précieuses de toute nature, et on y plaça le saint corps avec grande vénération. Il en émanait une odeur si suave que tout le monde le pensait plein d'aromates. Or, saint Alexis mourut le 16 des calendes d'août, vers l’an 398.</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
La Légende Dorée</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-9339989308883110022013-07-09T07:43:00.000+02:002013-07-09T07:43:00.118+02:00VacancesPour ce blog ci, pause jusqu'au 5 août.<br />
<br />
Bonnes vacances à tous<br />
<br />
Bisous Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-19501869692947138962013-07-07T10:08:00.000+02:002013-07-07T10:08:00.481+02:00Les années 510 (de 510 à 519) Culture<div style="text-align: justify;">
Inventions, découvertes, introductions<br />
<br />
<br />
Compilation par des moines du Jura vers 515 de la règle monastique dite règle orientale au monastère de Lérins.<br />
<br />
Shuijingzhu, ou Commentaire du classique des eaux, ouvrage écrit en Chine par Li Daoyuan vers 5104.<br />
<br />
Chusanzang jiji, Catalogue des traductions bouddhiques en chinois, de Sengyou, vers 5154.<br />
<br />
Beowulf<br />
Le Beowulf est un poème épique majeur de la littérature anglo-saxonne, probablement composé entre la première moitié du VIIe siècle et la fin du premier millénaire. Le poème est inspiré de la tradition orale anglo-saxonne et retranscrit une épopée germanique en vers, contant les exploits du héros Beowulf qui donna son nom au poème, sur lesquels viennent se greffer des ajouts chrétiens.<br />
Beowulf est un poème d’exception dans le corpus de la littérature anglo-saxonne. Plutôt que de choisir un sujet chrétien, le poème retrace les hauts faits du héros éponyme, et ses trois principaux combats : Beowulf est un puissant guerrier goth (« Geat », une peuplade au sud de la Suède) qui voyage au Danemark pour débarrasser la cour du roi Hrothgar d’un terrible monstre mangeur d’hommes nommé Grendel. Après l’avoir vaincu, Beowulf double la mise en tuant la mère de Grendel, puis retourne dans les pays des Goths pour se mettre au service de son peuple et de son roi, Hygelac. Bien plus tard, après avoir succédé au monarque, il meurt lors d’un ultime combat contre un dragon cracheur de feu.<br />
<br />
<br />
Boèce<br />
Anicius
Manlius Severinus Boethius, communément appelé Boèce, né vers 470 à
Rome, mis à mort en 524 à Pavie par Théodoric le Grand, est un
philosophe et un homme politique latin. Il est l'auteur de la célèbre
Consolation de la philosophie, une œuvre néoplatonicienne dans laquelle
la poursuite de la sagesse et l'amour de Dieu sont décrits comme les
véritables sources du bonheur. Il est le contemporain de Cassiodore et
de Clovis et un témoin des derniers feux de l'Empire romain. Il fut le
transmetteur de la logique aristotélicienne en Occident et une source
fondamentale de la philosophie médiévale.<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-I--amtaAoB4/UdBVhhGFp2I/AAAAAAAAU6Y/BieI1X_NlGk/s600/Bo%C3%A8ce_et_Philosophie.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-I--amtaAoB4/UdBVhhGFp2I/AAAAAAAAU6Y/BieI1X_NlGk/s320/Bo%C3%A8ce_et_Philosophie.jpg" width="217" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Boèce et Philosophie, manuscrit de 1372.Auteur : Boethius Titre : Consolation de Philosophie Source http://www.enluminures.culture.fr/Wave/savimage/enlumine/irht3/IRHT_063654-v.jpg This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
En 520, Boèce devient magister officiorum sous le règne de Théodoric. Ses deux fils sont nommés consuls en 522. Mais sa bonne fortune ne dure pas. Suite à un schisme avorté entre Rome et l'église de Constantinople, Boèce et plusieurs sénateurs sont suspectés de communiquer avec l'empereur byzantin Justinien. Ce dernier est orthodoxe, tandis que Théodoric est arien. Boèce défend ouvertement le sénateur Albinus, et par la suite est accusé d'avoir écrit à l'empereur Justinien contre le règne de Théodoric. Cette charge, aggravée par une accusation de magie, le conduit à la prison de Pavie. C'est pendant cette période d'isolement qu'il écrit la Consolation de la philosophie. Ses biens sont confisqués, et après une longue période de détention, il est finalement mis à mort en 524.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-f7_PWNvgOME/UdBWB9Xtj2I/AAAAAAAAU6g/3gY0T4C7b7A/s422/Boethius.consolation.philosophy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-f7_PWNvgOME/UdBWB9Xtj2I/AAAAAAAAU6g/3gY0T4C7b7A/s320/Boethius.consolation.philosophy.jpg" width="219" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Consolation de la philosophie, édition publiée à Gand en 1485.Original sources: http://www.loc.gov/rr/european/guide/human.html and http://www.loc.gov/rr/european/guide/images/eu025001.jpg This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Quelques siècles après sa mort, Boèce est considéré comme un saint et un martyr. Son ouvrage sur la Trinité montre sa lutte active contre l'arianisme de Théodoric. Bien que reconnu traditionnellement comme un saint, le philosophe romain ne fut pas canonisé. En 996, l'empereur Othon III ordonne le placement de sa dépouille dans la crypte de la basilique San Pietro in Ciel d'Oro à Pavie1. Gerbert d'Aurillac inscrit sur son tombeau une épitaphe dans laquelle il vante les talents, les vertus civiques et le patriotisme de l'illustre Romain. En 1861, Boèce est encore célébré à Pavie, à Milan, et à Brescia, le 23 octobre, jour de la fête de Saint-Sévérin.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-2q4YGohsLyE/UdBWqv9uugI/AAAAAAAAU6s/xxC5Tk7xYDE/s785/785px-Boethius_initial_consolation_philosophy.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="244" src="http://2.bp.blogspot.com/-2q4YGohsLyE/UdBWqv9uugI/AAAAAAAAU6s/xxC5Tk7xYDE/s320/785px-Boethius_initial_consolation_philosophy.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Boèce enseignant, manuscrit de La Consolation de la philosophie, 1385. from folio 4r of a manuscript of the Consolation of Philosophy (Italy?, 1385) MS Hunter 374 (V.1.11), Glasgow University library This work is in the public domain </span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
La Consolation de la philosophie (524) : le livre le plus personnel, le couronnement de l'entreprise intellectuelle de Boèce. La philosophie, personnifiée par une femme, convertit le prisonnier Boèce à la notion platonique du souverain Bien. Cet ouvrage, alternant la prose et la poésie, fut le livre le plus lu à l'époque médiévale après la Bible, et permit la transmission des doctrines platoniciennes en langue latine. Il fut traduit en vieil anglais par Alfred le Grand au IXe siècle, en vieux haut-allemand par Notker l'Allemand au XIe siècle, en ancien français par Jean de Meung au XIIIe siècle, et en moyen anglais par Geoffrey Chaucer au XIVe siècle.<br />
Traduit par Jean-Yves Guillaumin, Paris, Les Belles Lettres, 2002. Traduit par E. Vanpeteghem et J.-Y. Tilliette, Livre de Poche, Lettres Gothiques, 2008. [lire en ligne: lien sur Wikipédia]<br />
<br />
L'écrivain latin Cassiodore publie une Chronique depuis les origines du monde jusqu'en 519, commencée par Jérôme de Stridon.<br />
<br />
Construction du Mur d'Anastase (507-512).<br />
Le mur d'Anastase est une ancienne fortification de pierres et de mottes bâtie par les Byzantins au Ve siècle et située à 65 kilomètres à l'ouest d'Istanbul, en Turquie.<br />
À l'origine long de 56 kilomètres de long, il s'étend à travers la Thrace d'Evcik İskelesi sur la mer Noire à la côte de la mer de Marmara, à 6 kilomètres à l'ouest de Silivri (l'antique Selymbria). Ce mur faisait partie d'un système de défense extérieur de Constantinople, capitale de l'Empire romain d'Orient, et fut probablement utilisé jusqu'au VIIe siècle.<br />
Ce mur doit son nom à l'empereur Anastase Ier (491-518). Toutefois, il est prouvé que les fortifications existaient déjà en 469 durant le règne de Léon Ier (457-474) et en 478, à l'époque de l'empereur Zénon (476-491). Il fut maintenu et remis en service par Anastase entre 507 et 512.<br />
Il tomba en ruines après son abandon au VIIe siècle du fait de la difficulté d'en assurer le fonctionnement et la réparation. Au fil des siècles, les pierres de plus de la moitié de la longueur totale du mur furent réutilisées pour bâtir les maisons de la région. Il est mieux conservé dans les régions forestières du secteur nord.<br />
Le mur d'Anastase est un exemple particulièrement méconnu de fortification monumentale linéaire datant de l'Antiquité en Europe continentale, comparable seulement au mur d'Hadrien (122) pour sa complexité.<br />
<br />
Début de la construction de la cathédrale d’Egara (Terrassa en Catalogne) avec des influences venus d’Égypte et d’Asie Mineure (516-546).<br />
L'ensemble monumental des églises de Sant Pere (Saint Pierre)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-aPJeIjnrWls/UdBTnB-JlwI/AAAAAAAAU6I/HF4-Kq_Ipx8/s800/800px-Egara._Conjunt_episcopal.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="107" src="http://3.bp.blogspot.com/-aPJeIjnrWls/UdBTnB-JlwI/AAAAAAAAU6I/HF4-Kq_Ipx8/s320/800px-Egara._Conjunt_episcopal.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">De gauche à droite: les églises de Sant Pere, Sant Miquel et Santa Maria Attribution: Oliver-Bonjoch</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Les trois églises ont été construites près de l'emplacement de l'ancienne Égara, constituée vers l'année 450 comme siège de l'évêché d'Egara, qui a subsisté jusqu'au VIIIe siècle. L'ensemble épiscopal suit le modèle byzantin de l'antiquité, avec deux églises (Sant Pere et Santa Maria) et un baptistère (Sant Miquel). Les églises sont construites sur d'anciens bâtiments pré-romans de l'époque wisigothique. Après un long processus de construction, elles sont achevées dans le style roman des XIe et XIIe siècles.<br />
Les parois de Santa Maria comportent de nombreuses pièces artistiques, à la manière d'un musée, dont des peintures murales qui vont du style roman au gothique. On y trouve aussi une pierre d'autel du Xe siècle et des pierres tombales médiévales et romaines (dans une d'elles se trouve la preuve écrite du nom de la commune romaine d'Égara). Dans le transept on trouve trois retables gothiques de grande valeur.</div>
<br />
<div style="text-align: right;">
Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-68405209389517606512013-07-07T09:23:00.000+02:002013-07-07T09:23:00.194+02:00Les années 510 (de 510 à 519) Histoire<div style="text-align: justify;">
Événements<br />
<br />
Concile d'Orléans.<br />
En juillet 511, Clovis réunit un concile des Gaules à Orléans, qui prend fin le dimanche 10 juillet. Le concile rassemble trente-deux évêques, et est présidé par l'évêque métropolitain Cyprien de Bordeaux ; la moitié viennent du « royaume des Francs ». Les évêques métropolitains de Rouen et Tours sont présents mais pas celui de Reims. Les évêques de Gascogne sont absents à cause de troubles dans leur région mais également ceux de Belgique et de Germanie du fait du manque de pénétration de l'Église catholique romaine dans ces régions. Clovis est désigné « Rex Gloriosissimus fils de la Sainte Église catholique », par tous les évêques présents.(...)<br />
Ce concile vise à remettre de l’ordre dans l’épiscopat du royaume des Francs, à faciliter la conversion et l’assimilation des Francs convertis et des ariens, à limiter les incestes (brisant ainsi la tradition germanique matriarcale des clans familiaux endogames), à partager les tâches entre administration et Église, à restaurer les liens avec la papauté.(...)<br />
L’alliance de l’Église chrétienne et du pouvoir, qui a débuté avec le baptême du roi et qui perdure près de quatorze siècles, est un acte politique majeur qui se poursuit car les populations rurales, jusque-là païennes, de plus en plus christianisées, lui font davantage confiance.<br />
<br />
Partition du royaume de Clovis.<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-11QUVBWQi8s/UdBD9UnjrwI/AAAAAAAAU5I/hD8oO8Un4cc/s659/659px-Clotilde_partageant_le_royaume_entre_ses_fils.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="290" src="http://1.bp.blogspot.com/-11QUVBWQi8s/UdBD9UnjrwI/AAAAAAAAU5I/hD8oO8Un4cc/s320/659px-Clotilde_partageant_le_royaume_entre_ses_fils.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Partage du royaume franc entre les quatre fils de Clovis. Grandes Chroniques de saint-Denis. Toulouse, bibliothèque municipale, France. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired. </span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
À la mort de Clovis, ses fils Thierry, Clodomir, Childebert et Clotaire se partagent, conformément à la tradition franque, le royaume qu'il avait mis une vie à réunir.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-OecjiWqyJbY/UdAwtvrozFI/AAAAAAAAU4Y/k2K5QfwiLM8/s599/577px-La_division_de_la_Gaule_en_511.svg.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-OecjiWqyJbY/UdAwtvrozFI/AAAAAAAAU4Y/k2K5QfwiLM8/s320/577px-La_division_de_la_Gaule_en_511.svg.png" width="308" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">La Gaule en 511, après le partage du royaume des Francs entre les fils de Clovis.Travail personnel sur un fond de carte de historicair : Image:Blank map of Gaul 1st century BC.svg. D'après Paul Vidal de La Blache, Monarchie franque à la mort de Clovis (511) Image:Division_of_Gaul_-_511.jpg et Bruno Dumézil, La reine Brunehaut, éditions Fayard, 2008, p. 536. Attribution: Romain0 Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
L'essentiel de la Gaule ayant été soumis, sauf la Provence, la Septimanie et le royaume des Burgondes, son royaume peut donc être découpé en quatre parts, dont trois à peu près équivalentes. La quatrième, entre Rhin et Loire, est attribuée à Thierry, l'aîné des fils de Clovis, qui avait été compagnon des combats de son père et était né d'une union païenne avant 493. Elle est plus grande, puisqu'elle couvre environ un tiers de la Gaule franque.<br />
<br />
Fin de la crise du monophysisme.<br />
Le monophysisme est une doctrine christologique apparue au Ve siècle dans l'Empire byzantin en réaction au nestorianisme, et ardemment défendue par Eutychès et Dioscore d'Alexandrie. Elle affirme que le Fils n'a qu'une seule nature et qu'elle est divine, cette dernière ayant absorbé sa nature humaine.<br />
<br />
Les Slaves sont mentionnés par Procope de Césarée en Bohême et en Moravie (496-512). Vers 560, ils dominent le pays, sans doute avec des restes de populations germaniques et celtes.<br />
Le nom de Slaves est mentionné pour la première fois dès le Ier siècle apr. J.-C., Pline l'Ancien et Tacite parlent de Veneti (→ Vénètes), voisins orientaux des Germains. Au IIe siècle, Claude Ptolémée, tirant des informations des voisins méridionaux des Slaves, fait mention de Suovenoî, première apparition de la racine du mot « slave ». Il désigne des peuples Indo-Européens du Nord, proches des Baltes et des Germains sur le plan ethnolinguistique. Il est également possible que les Protoslaves aient été apparentés aux peuples Scythes. Avant cette date, ils n'étaient pas directement en contact avec l’Europe méditerranéenne : on suppose cependant que ce sont eux que Pline mentionne sous le nom de Vénèdes, probablement une forme latine du nom de Wendes que leur donnaient les Germains1. Mais les mentions sont très rares avant qu’ils soient connus sous le nom des Slaves qui signifie soit « les glorieux » (de Slava), soit « ceux qui parlent » (de Slovo).<br />
<br />
Inde :<br />
<br />
Mihirakula, fils de Toramâna, chef des Huns Blancs (Hephtalites) envahit l’Inde du Nord, ruine le royaume kusâna de Gandhara et détruit le royaume Gupta.<br />
<br />
Mihiragula ou Mihirakula (Chinois: 大族王, japonais: Daizoku-o) est un souverain des Huns Hephthalites. Fils de Toramâna, c'est le fondateur du pouvoir des Huns en Inde. Il arrive au pouvoir vers 502. Son nom signifie « fleur du Soleil » en sanscrit classique.<br />
Mihiragula est décrit dans le Voyage en Occident de Xuanzang (VIIe siècle) comme un bon dirigeant qui étend son pouvoir sur les royaumes environnants. Il est cité comme adorateur du dieu hindou Shiva dans une inscription du temple du soleil situé dans le territoire de Gwâlior. D'après la Râjataranginî, c'est un tyran d’une grande cruauté. En 528 il est vaincu par une coalition de royaumes indiens dirigée par Yashovarman (en), roi de Mâlvâ, il se réfugie alors au Cachemire dont il disparaît vers 542. Les Huns Hephtalites, retirés au Cachemire et au Panjâb, finissent par être assimilés, tout comme ceux qui sont restés en Inde centrale.<br />
<br />
Le royaume Vakataka du Dekkan est démembré entre 515 et 550. Son pouvoir prend fin avec l'établissement de la dynastie Chalukya.<br />
La dynastie Chalukya est une dynastie royale indienne qui règne sur une grande partie de l'Inde du Sud et centrale entre le VIe et le XIIe siècle. <br />
La domination des Chalukyas marque une étape importante dans l'histoire de l'Inde du Sud et un âge d'or dans l'histoire du Karnataka. La carte politique de l'Inde du Sud passe d'une mosaïque de petits royaumes à un grand empire organisé avec l'ascension des Chalukyas Badami. Pour la première fois, un seul royaume contrôle la région entre les fleuves Kâverî et Narmadâ. La grandeur de cet empire entraîne la création d'une administration efficace, le développement du commerce intérieur et des échanges outre-mer et d'un nouveau style architectural dit « architecture Chalukya ». La littérature kannada, déjà soutenue par les rois Rashtrakuta au IXe siècle, trouve de nouveaux mécènes dans les Chalukyas occidentaux, notamment pour les traditions Jaïn et Veerashaiva. Le XIe siècle voit la naissance de la littérature Télougou sous le patronage des Chalukya orientaux.<br />
<br />
Personnages significatifs<br />
<br />
Amalaric (voir les années 500)<br />
<br />
Anastase Ier (voir les années 490)<br />
<br />
Cassiodore (voir les années 490)<br />
<br />
Césaire d'Arles (voir les années 490) <br />
<br />
<br />
Childebert Ier, « Combat brillant » en vieux francique, (né vers 497 à Reims - mort le 13 décembre 558 à Paris), fut Roi de Paris de 511 à 558 et roi d'Orléans de 524 à 558.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div style="text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-CKV2S02lW4U/UdBM2ie3CkI/AAAAAAAAU54/3TxdNquLpSM/s598/300px-Roi_Childebert_Louvre_ML93.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-CKV2S02lW4U/UdBM2ie3CkI/AAAAAAAAU54/3TxdNquLpSM/s320/300px-Roi_Childebert_Louvre_ML93.jpg" width="160" /></a></div>
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;">Statue de Childebert Ier au Louvre. Le roi Childebert, fondateur de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés Attribution: Jebulon</span><br />
</div>
<div style="text-align: justify;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: x-small;"> </span>Childebert était le quatrième fils de Clovis et le troisième des quatre que ce dernier eut avec Clotilde.<br />
À la mort de son père, en 511, le royaume est divisé en quatre : l'aîné, Thierry en a la moitié et les trois fils de Clotilde se partagent la moitié restante. Childebert devient roi de Paris. Son royaume comprenait les cités de la future Normandie avec le Maine et le Bordelais au sud de la Loire. (à suivre...)</div>
<br />
<br />
Clodomir ou Clodomer « Glorieux et grand », chlod (gloire) et mir, mer (grand) en vieux francique, est roi des Francs du royaume d'Orléans de 511 à 524. Il est né vers 495 et mort le 25 juin 524 à Vézeronce.À la mort de son père Clovis, en 511, Clodomir partage le royaume des Francs avec ses trois frères Thierry, Childebert et Clotaire. Thierry, l'aîné, bien que né d'une épouse de second rang, fut largement avantagé en raison du droit de la mère (Mutterrecht), une princesse franque rhénane. Clodomir partagea la moitié du royaume de Clovis avec ses deux autres frères. C'est le royaume d'Orléans, taillé dans l'ancien royaume de Syagrius qui lui échoit. Ce royaume fut le seul composé d'un seul bloc situé à cheval sur la Loire avec comme capitale Orléans, ville conciliaire en 533, 541, 549 et comportant notamment les évêchés de Tours, Poitiers, ainsi que les villes de Bourges et le Limousin. (à suivre...)<br />
<br />
<br />
Clotaire Ier dit le Vieux, né vers 4981, mort le 29 novembre ou le 31 décembre 561, est un roi franc de la dynastie des Mérovingiens, fils de Clovis, roi des Francs, mort en 511. Clotaire devient roi de Soissons en 511, roi d'Orléans en 5243, roi des Burgondes en 534, roi de Metz en 555, roi de Paris en 558 ; de 558 à 561, il est seul à la tête du royaume des Francs réunifié comme sous le règne de Clovis.<br />
Après la mort de Clovis survenue le 27 novembre 511, le royaume des Francs est partagé entre Clotaire et ses trois frères : Thierry Ier, Clodomir et Childebert Ier.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-m3LTLoCkYB8/UdBMMEAez-I/AAAAAAAAU5w/DndRLhOhqL0/s200/T%C3%AAte_de_Clotaire.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-m3LTLoCkYB8/UdBMMEAez-I/AAAAAAAAU5w/DndRLhOhqL0/s200/T%C3%AAte_de_Clotaire.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Tête de Clotaire Ier provenant de la crypte de l'abbaye Saint-Médard. Musée municipal de Soissons. Roi des Francs This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
En raison du droit de la mère (Mutterrecht), les différentes reines se voient accordées pour leurs fils une portion de royaume en tenant « la balance égale ». Clovis ayant eu deux épouses, le royaume est d'abord divisé en deux. L'aîné, Thierry, fils de la première épouse, est largement avantagé en recevant le royaume de Reims. Le royaume de Clotaire se compose de deux parties, l'une en Gaule belgique, correspondant au royaume des Francs Saliens, où il établit sa capitale à Soissons et qui comprend les diocèses d'Amiens, d'Arras, de Saint-Quentin et de Tournai, l'autre en Gaule aquitaine comprenant les diocèses d'Agen, Bazas et Périgueux. (à suivre...)<br />
<br />
<br />
Saint Hormisdas, né à Frosinone près de Rome, mort à Rome, le 6 août 523, fut pape du 20 juillet 514 jusqu'à sa mort le 6 août 523.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-rOt2u-wmy9Q/UdBAc5UBEaI/AAAAAAAAU4o/DH3OYGlRbrA/s225/Pope_Hormisdas.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://3.bp.blogspot.com/-rOt2u-wmy9Q/UdBAc5UBEaI/AAAAAAAAU4o/DH3OYGlRbrA/s225/Pope_Hormisdas.jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Hormisdas Le 52e pape Hormisdas Pape de l’Église catholique http://www.fatimachurchkodambakkam.org/pope-6century.html This media file is in the public domain in the United States. This applies to U.S. works where the copyright has expired, often because its first publication occurred prior to January 1, 1923</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
L'Église catholique le vénère comme saint et le célèbre localement le 6 août.<br />
Il se fit remarquer par son zèle contre les Eutychéens.<br />
En matière de discipline ecclésiastique, il décréta que les charges d'Église ne devaient pas être attribuées en échange de privilèges ou de dons.<br />
Son inhumation se fit dans l'ancienne basilique Saint-Pierre, à la suite de 9 ans et 15 jours de pontificat. Il est fêté le 6 août.<br />
<br />
Justin Ier<br />
Fondateur de la dynastie justinienne, Justin Ier dit le Grand est né en 450 ou 452 près de Niš; il devint empereur à un âge avancé le 9 juillet 518 et mourut le 1er août 527.<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-iUb383Ttenk/UdBLbJNSMgI/AAAAAAAAU5o/QchGBKkLZYQ/s500/Tremissis-Justin_I-sb0058.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="154" src="http://2.bp.blogspot.com/-iUb383Ttenk/UdBLbJNSMgI/AAAAAAAAU5o/QchGBKkLZYQ/s320/Tremissis-Justin_I-sb0058.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Justin Ier Empereur byzantin Profil de Justin Ier sur une pièce de monnaie Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Grâce à son neveu et fils adoptif, Justinien, il parvint à mettre un terme au conflit qui opposait partisans du concile de Chalcédoine et monophysites. Son zèle pour l’orthodoxie le fit toutefois entrer en conflit avec Théodoric, le chef des Goths ariens qui régnait sur une bonne partie de l’Italie. Les relations avec les Perses sassanides, cordiales au début du règne, dégénérèrent en une guerre qui se poursuivit sous Justinien.<br />
Avec le règne de Justin s’éteint le vénérable empire romain d’Orient; avec celui de Justinien, nous assistons à une renaissance qui marque la naissance de l’empire byzantin.<br />
<br />
<br />
Sigismond, fils de Gondebaud, vénéré comme saint, fut roi des Burgondes de 516 à 523.<br />
Attaché à l'arianisme par sa famille, il se convertit au catholicisme entre 502 et 506 sous l'influence d'Avit, évêque de Vienne.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-Ckkss114R5I/UdBCe2c_Z0I/AAAAAAAAU44/26TToTw_bqM/s717/717px-KN_DFK_Fresko_N_Sigismund.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="267" src="http://3.bp.blogspot.com/-Ckkss114R5I/UdBCe2c_Z0I/AAAAAAAAU44/26TToTw_bqM/s320/717px-KN_DFK_Fresko_N_Sigismund.JPG" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Sigismond, fresque sur le mur nord de la nef de l'église de la Trinité de Constance, peinte entre 1417 et 1437 Attribution: User:Fb78 This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<br />
Il devient roi à part entière après la mort de Gondebaud au printemps 516.<br />
Marié vers 494 à Ostrogotha, fille du roi Ostrogoth Théodoric le Grand et devenu veuf, il se remarie dit-on, avec la servante de sa défunte femme dont le nom est inconnu en 518.<br />
Ségéric, son fils a une violente dispute avec la nouvelle femme de son père. Elle va se plaindre à Sigismond en lui disant que son fils projette de le tuer, afin de joindre son royaume à celui de Théodoric dont il est le petit-fils par sa mère. Sigismond le fait étrangler pour l'éliminer de la succession royale. Mais, pris de remords, il s'enferme, dit-on, dans le monastère d'Agaune en Valais, pour prier et jeûner.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-wViVW8abmgs/UdLPdyJXiyI/AAAAAAAAU_M/8bkN6sjTTIQ/s227/Clodomir_supervise_l%27execution_de_Sigismond.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-wViVW8abmgs/UdLPdyJXiyI/AAAAAAAAU_M/8bkN6sjTTIQ/s227/Clodomir_supervise_l'execution_de_Sigismond.jpg" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Clodomir supervise l'execution de Sigismond, roi de Burgondie (?). . Valenciennes, bibliothèque municipale, Manuscrit 637, fol. 14v. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Lorsque trois des fils de Clovis envahissent la Burgondie, sur les encouragements de leur mère Clotilde, Sigismond est battu et se réfugie de nouveau au monastère d'Agaune. Il est livré à Clodomir par l'aristocratie burgonde, qui place son frère Godomar III sur le trône. Le 1er mai 524, Clodomir le fait décapiter avec sa femme et ses deux fils, Gistald et Gondebald, puis leurs corps sont jetés dans un puits dans un lieu nommé Columna (Coulmier) près d'Orléans, aujourd'hui Saint-Sigismond-du-Loiret.<br />
<br />
Thierry Ier ou Théodoric, né entre 485 et 490 et mort en 534, est le fils aîné du roi des Francs Clovis. Lors du partage du royaume des Francs qui suit la mort de son père, en 511, il hérite du nord-est et de l'Auvergne, avec Reims pour capitale.<br />
<div style="text-align: center;">
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<span style="font-size: small;"><a href="http://2.bp.blogspot.com/-pLjjiVQ0DdU/UdBFHyOdxII/AAAAAAAAU5Y/r5-Bz0kerZ8/s280/Portrait_Roi_de_france_Thierri_Ier.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://2.bp.blogspot.com/-pLjjiVQ0DdU/UdBFHyOdxII/AAAAAAAAU5Y/r5-Bz0kerZ8/s280/Portrait_Roi_de_france_Thierri_Ier.jpg" /></a></span></div>
<span style="font-size: small;">
</span></div>
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">« Thierri I. roy de France » par Jean Dassier (1676-1763). Buste du roi à gauche ceint d'une couronne. Bibliothèque nationale de France. Attribution: User Rinaldum on fr.wikipedia</span><br />
</div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-size: small;">Dans le partage de 511, bien que les sources insistent sur la caractère égalitaire des lots, en raison du droit de la mère (Mutterrecht), Thierry obtint « la part du lion ». Son Teilreich comprend l'ancienne Belgique première (avec Trèves), une partie de la Belgique seconde (avec Reims et Châlons), les deux Germanies (avec Cologne et Mayence) et, par-delà, une large ouverture sur les territoires alamans sur lesquels les Francs, depuis les campagnes de Clovis et la chute du royaume de Cologne, exercèrent une sorte de protectorat. Au nord, l’ancienne cité de Tongres parut constituer une sorte de zone-tampon où l’influence des Francs rencontra celle des Thuringiens et probablement celle des Warnes. S’y ajoutent l’Auvergne et une frange orientale de l’Aquitaine, conquises par Thierry pour son père lors de la guerre contre les Wisigoths en 507/508, avec les cités de Clermont, Le Puy, Cahors, Albi, Rodez, sans doute Limoges, peut-être Javols.</span>(à suivre...)</div>
<div style="text-align: right;">
<br /></div>
<div style="text-align: right;">
Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-91773845294302939682013-07-06T11:21:00.000+02:002013-07-06T11:21:00.524+02:00Les années 500 (de 500 à 509) Culture (2)Art et culture<br />
<br />
<div style="text-align: justify;">
Grammaire de Priscien écrite en latin
à Constantinople (Institutiones Grammaticae). Elle deviendra une
référence pour l’enseignement de la grammaire dans les écoles
médiévales.</div>
<div style="text-align: justify;">
Priscien de Césarée, en latin Priscianus Caesariensis fut un grammairien latin du VIe siècle.</div>
<div style="text-align: justify;">
Né
à Césarée de Maurétanie, aujourd'hui Cherchell en Algérie vers 470,
sous la domination vandale, il s'installe à Constantinople où il tient
en 525 une école latine renommée.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-nQepJBJ9rPI/UdAcuZEWGII/AAAAAAAAU3g/yBzjSSYkb_E/s599/502px-Priscianus_della_Robbia_OPA_Florence.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-nQepJBJ9rPI/UdAcuZEWGII/AAAAAAAAU3g/yBzjSSYkb_E/s320/502px-Priscianus_della_Robbia_OPA_Florence.jpg" width="268" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Priscien
ou la grammaire, panneau en marbre provenant du campanile de Florence,
œuvre de Luca della Robbia (1400-1481) 1437-1439 Source: Jastrow, own
picture. Public Domain</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Son
principal ouvrage est sa grammaire (Institutiones grammaticae), qui a
été la base de l'enseignement jusqu'à la renaissance des lettres.</div>
<div style="text-align: justify;">
On
a en outre de lui quelques autres petits écrits sur des sujets de
grammaire (accents, mètres, déclinaisons), un traité en vers De
ponderibus et mensuris, une traduction en vers de Denys le Périégète,
l'Éloge d'Anastase, etc. La grammaire était l'une des disciplines du
trivium qui, avec le quadrivium, formait les arts libéraux, base de
l'éducation au Moyen Âge.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
En Chine, l'écrivain Liu Xie entre au service des Liang. Il écrit Le Cœur de la littérature et la sculpture des dragons.</div>
<div style="text-align: justify;">
Liu Xie (chinois 劉勰), né en 465 dans le Jiangsu en Chine, mort en 522, est un écrivain chinois.</div>
<div style="text-align: justify;">
Liu
Xie a d'abord été l'assistant de Sengyou (en), un bonze qui a édité les
sutras du monastère Dinglin, avant de rééditer ces mêmes sutras en
compagnie du bonze Huizhen. C'est à cette occasion qu'il devient
lui-même bonze, peu avant de mourir. Dans le Cœur de la littérature et
la Sculpture des dragons, Liu Xie a été influencé tout autant par le
confucianisme, le taoïsme que par le bouddhisme.</div>
<div style="text-align: justify;">
Le Cœur de la
littérature et la Sculpture des dragons est un ouvrage majeur sur
l'esthétique de la littérature. Dans la première moitié, il décrit 34
différents styles d'écriture (celles qui existaient jusqu'à son époque),
et il continue en analysant les méthodes de composition : style,
émotion, parallélisme, métaphore, diction, organisation, et ainsi de
suite.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le Cœur de la littérature et la Sculpture des
dragons ou Wenxin Diaolong (文心雕龍, pinyin Wén Xīn Diāo Lóng) est un
ouvrage de Liu Xie, écrit aux environs de 500 et considéré comme le
texte le plus important sur l'esthétique littéraire chinoise.</div>
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-pQQem1MIO80/UdAeTCV1FNI/AAAAAAAAU3w/mQ6qBAbhDIw/s800/800px-Jade_dragon.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-pQQem1MIO80/UdAeTCV1FNI/AAAAAAAAU3w/mQ6qBAbhDIw/s320/800px-Jade_dragon.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Dragon en jade, période des Royaumes combattants (musée de Shanghai). Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Le
mot wen avait le sens de à l'origine le sens de « beauté naturelle »,
puis celui de « culture » à partir de Confucius, et enfin celui de «
littérature » à partir des Han. Liu Xie utilise dans son traité le mot
dans ces trois sens.<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-IZPyB5v0Zxg/UdAeweUe0rI/AAAAAAAAU34/RnNhlMTs65k/s800/800px-Belt_clasp_with_dragon_design.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://1.bp.blogspot.com/-IZPyB5v0Zxg/UdAeweUe0rI/AAAAAAAAU34/RnNhlMTs65k/s320/800px-Belt_clasp_with_dragon_design.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Boucle de ceinture de la dynastie Song du Sud Liu Song of the Southern Dynasties, by Mountain at Shanghai Museum Domaine public</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Dans
le sens de « beauté naturelle », wen s'oppose à la beauté qui résulte
d'un travail, la « sculpture des dragons ». L'expression wen xin (« cœur
» ou « esprit de la littérature ») est une création de Liu Xie. Diao
long , (« gravure » ou « ciselure des dragons ») a d'abord été un surnom
donné à un lettré, Zou Chi, de l'époque des Royaumes combattants,
réputé pour la perfection de son style : « Zou Shi améliorait les écrits
de [Zou] Yan ; il les embellissait comme on grave et cisèle un décor de
dragon, et c'est pourquoi on l'appelait le graveur de dragons. »
L'expression est employée par la suite, jusque vers 650, pour parler de
la qualité remarquable de la composition ou de la beauté d'une œuvre.</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Peinture
: le peintre et théoricien de l'art Xie He ou Sie Ho rédige un
Catalogue de peintures anciennes (Guhuà Pinlù) dans la préface duquel il
détermine Les six canons de la peinture chinoise.</div>
<div style="text-align: justify;">
Xie He (chinois
谢赫) ou Sie Ho (VIe siècle) est un écrivain chinois, historien de l'art
et critique d'art des dynasties Liu Song et Qi du Sud.</div>
<div style="text-align: justify;">
Xie est
connu pour ses Six principes de la peinture chinoise (en) (绘画六法, Huìhuà
Liùfǎ), présentés dans la préface de son livre L'Estimation des
anciennes peintures (古画品录, Gǔhuà Pǐnlù).</div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Construction du premier bouddha de Bâmiyân vers 507.</div>
<div style="text-align: justify;">
Les
Bouddhas de Bâmiyân étaient trois statues monumentales en haut-relief
de bouddhas debout, excavées dans la paroi d'une falaise située dans la
vallée de Bâmiyân du centre de l'Afghanistan, à 230 kilomètres au
nord-ouest de Kaboul et à une altitude de 2 500 mètres. Le site tout
entier est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO.</div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-aSICiVTREZ0/UdAh74V6rhI/AAAAAAAAU4I/aCHT1shEmvo/s600/Buddha_Bamiyan_1963.jpg" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-aSICiVTREZ0/UdAh74V6rhI/AAAAAAAAU4I/aCHT1shEmvo/s320/Buddha_Bamiyan_1963.jpg" width="242" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Buddha-Statue
in Bamiyan (Afghanistan).photographed: 1963; uploaded: 6 février 2008
(first version); 10 septembre 2004 (last version) Domaine public</span></div>
<br />
Les statues ont aujourd'hui disparu après avoir été détruites en mars 2001 par les talibans.<br />
<br />
<div style="text-align: right;">
Wikipédia </div>
<br />Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-74911198251964159152013-07-06T10:13:00.000+02:002013-07-06T10:13:00.942+02:00Les années 500 (de 500 à 509) Culture (1)<div style="text-align: justify;">
Inventions, découvertes, introductions<br />
<br />
Le savant indien Âryabhata publie l'Aryabhatiya à l'âge de 23 ans, vers 499. En mathématique, il invente un système de numération utilisant le zéro. Il travaille sur la trigonométrie et la méthode de résolution des équations. En astronomie, il décrit un système planétaire héliocentrique, calcule précisément la période de révolution de la terre autour du soleil et expose que le mouvement apparent des astres est dû à la rotation de la Terre sur elle-même.<br />
Aryabhata (IAST : Āryabhaṭa, sanskrit : आर्यभट) est le premier des grands astronomes de l'âge classique de l'Inde. Il naît en 476 à Ashmaka, mais passe l'essentiel de sa vie à Kusumapura que l'on identifie généralement comme Pataliputra, l'actuelle Patna, où il meurt en 550.<br />
Aryabhata fut l'un des plus grands mathématiciens indiens. Il est connu des Arabes sous le nom d'Aryabha et, en Europe médiévale, on l'appelle Ardubarius.<br />
Le premier satellite artificiel indien et un cratère lunaire portent son nom.<br />
<br />
Mention dans la loi salique du rite de la commendatio par lequel un vassal se recommande à la protection d'un seigneur qu'il s'engage à servir.<br />
<br />
Religion et philosophie<br />
<br />
Introduction du bouddhisme au Japon par la Corée (500-522).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-FE4EZYQRSoQ/Uc6dnN9XWbI/AAAAAAAAU1E/BIRxv7nMDhE/s453/Astasahasrika_Prajnaparamita_Queen_Maya_Birth.jpeg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="191" src="http://1.bp.blogspot.com/-FE4EZYQRSoQ/Uc6dnN9XWbI/AAAAAAAAU1E/BIRxv7nMDhE/s320/Astasahasrika_Prajnaparamita_Queen_Maya_Birth.jpeg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Painting of the miraculous birth of Gautama Buddha, out of the side of Queen Mahamaya. Sanskrit Astasahasrika Prajnaparamita Sutra manuscript written in the Ranjana script. Nalanda, Bihar, India. Pala period (c.8th - 12th century) Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Le bouddhisme est, selon les points de vue en Occident, une religion ou une philosophie, voire les deux dont les origines remontent en Inde au Ve siècle avant J.-C. à la suite de l'éveil de Siddhartha Gautama et de son enseignement.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://1.bp.blogspot.com/-KOZebLSMLg0/Uc6fpNbteRI/AAAAAAAAU1c/ay2u0IJwDHc/s480/Lightmatter_buddha3.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-KOZebLSMLg0/Uc6fpNbteRI/AAAAAAAAU1c/ay2u0IJwDHc/s320/Lightmatter_buddha3.jpg" width="213" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;"> Bouddha faisant le geste de l'apaisement de la crainte (Abhayamudrā).from http://www.lightmatter.net/gallery/albums.php Attribution: Aaron Logan </span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Le bouddhisme présente un ensemble ramifié de pratiques méditatives, de pratiques éthiques, de théories psychologiques, philosophiques, cosmogoniques et cosmologiques, abordées dans la perspective de la bodhi "l'éveil". À l'instar du jaïnisme, le bouddhisme est à l'origine une tradition shramana, et non brahmanique (comme l'est l'hindouisme).<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-K0ptpO7eoME/Uc6iHfjwnfI/AAAAAAAAU1s/jz7oTDMARHU/s536/Scene_from_the_Buddha%E2%80%99s_life_story,_Tenth_Karmapa,_Choying_Dorje.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-K0ptpO7eoME/Uc6iHfjwnfI/AAAAAAAAU1s/jz7oTDMARHU/s320/Scene_from_the_Buddha%E2%80%99s_life_story,_Tenth_Karmapa,_Choying_Dorje.jpg" width="217" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le Bouddha méditant, imperturbable, sous l'arbre de la bodhi, par le 10e karmapa, XVIIe siècle http://www.karmapa900.org/contributions_10th.html Auteur: Chöying Dorje, 10th Karmapa, Photo by Karl Debreczeny This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Bien que le bouddhisme soit communément perçu comme une religion sans dieu, que la notion d’un dieu créateur soit absente de la plupart des formes du bouddhisme (elle est cependant présente dans les formes syncrétiques en Indonésie), la vénération et le culte du Bouddha historique (Siddhartha Gautama) en tant que Bhagavat joue un rôle important dans le Theravāda et particulièrement dans le Mahāyāna qui lui donnent un statut de quasi-dieu contribuant à brouiller les notions de dieu et de divinité dans le bouddhisme.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-ENItGySvAMM/Uc6eiRXva9I/AAAAAAAAU1M/vvoeLSTFqXI/s500/Buddha%27s_Nirvana.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-ENItGySvAMM/Uc6eiRXva9I/AAAAAAAAU1M/vvoeLSTFqXI/s320/Buddha%27s_Nirvana.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Buddha's Nirvana (絹本著色仏涅槃図, kenpon choshoku butsunehanzu). Hanging scroll, 267.6 cm x 271.2 cm. Color on silk. Located at Kongōbu-ji, Mt. Kōya, Wakayama, Japan. Heian period before 1086. Nara National Museum Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.</span></div>
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<br /></div>
Le penseur chinois Fan Zhen (en) (450-515) écrit en 507 un Traité sur l'immortalité de l'âme (Shenmielun) qui refuse la métempsycose.<br />
La métempsycose est le passage, le transvasement d'une âme dans un autre corps, qu'elle va animer. Le métempsycosisme est la croyance selon laquelle une même âme peut animer successivement plusieurs corps soit d'humains soit d'animaux, ainsi que de végétaux : la transmigration des âmes peut intervenir non seulement dans l'humain (réincarnation) mais encore dans le non-humain, bêtes ou plantes.<br />
La métensomatose désigne le passage d'un corps à un autre, et non d'une âme qui va d'un corps à un autre. Le bouddhisme croit plutôt à la métensomatose, puisque c'est une religion où l'âme n'existe pas, et où le moi n'est qu'illusion de l'identité individuelle qui « s'éteint » dans la vacuité ; cela dit, des éléments psychiques transmigrent, comme on pourrait le voir dans certains caractères (physiques ou psychiques) venus des parents jusqu'aux enfants, dans le phénomène lamaïste des tulku, appelés improprement « réincarnations » d'un lama. Les écrits bouddhiques utilisent en fait un concept sensiblement différent de celui de réincarnation : punarbhava, qu'on traduit par « re-naissance ». - Le mot métensomatose vient du grec métensomatosis, qui signifie « déplacement du corps ».<br />
<br />
Développement du mouvement social et religieux de Mazdak en Perse. Pour le prophète Mazdak, la propriété privée est la source de tout mal.<br />
<br />
Benoît de Nursie fonde son premier monastère à Subiaco.<br />
Benoît de Nursie (né vers 480 ou 490 à Nursie – mort en 547 ; en latin Benedictus de Nursia), plus connu sous le nom de « saint Benoît » (en latin Sanctus Benedictus de Nursia) pour les catholiques et les orthodoxes, est le fondateur de l'ordre bénédictin et a largement inspiré le monachisme occidental ultérieur.<br />
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<br /></div>
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<a href="http://4.bp.blogspot.com/-HOQ5ByHElfI/UdAZS0Zy1ZI/AAAAAAAAU28/35dLg6UUZXE/s599/298px-Antonello_da_Messina_050.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-HOQ5ByHElfI/UdAZS0Zy1ZI/AAAAAAAAU28/35dLg6UUZXE/s320/298px-Antonello_da_Messina_050.jpg" width="159" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Benoît de Nursie Saint, fondateur d’ordre, abbé Antonello da Messina (1430–1479) The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span></div>
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<br /></div>
Il est considéré par les catholiques et les orthodoxes comme le patriarche des moines d'Occident, à cause de sa Règle qui a eu un impact majeur sur le monachisme occidental et même sur la civilisation européenne médiévale.<br />
Saint Benoît est fêté le 11 juillet, date de la célébration de la translation de ses reliques à Saint-Benoît-sur-Loire.<br />
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<br /></div>
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<a href="http://1.bp.blogspot.com/-vPoleD4kghA/UdAaBNGTZHI/AAAAAAAAU3E/tv-QyEjw6O8/s505/HeisterbachDialogusDetail.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://1.bp.blogspot.com/-vPoleD4kghA/UdAaBNGTZHI/AAAAAAAAU3E/tv-QyEjw6O8/s320/HeisterbachDialogusDetail.jpg" width="306" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Saint Benoît expliquant la règle (miniature du XIVe siècle) University library Düsseldorf, early 14th century. For the whole page, see Image:HeisterbachDialogus.jpg. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
La règle de saint Benoît est une règle monastique écrite par Benoît de Nursie pour guider ses disciples dans la vie monastique communautaire (cénobitisme). La rédaction commença vers 540. Elle règle en détail la vie monastique (modalités liturgiques, de travail, de détente, etc.)<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-iQYU0ckqu-g/UdAa3sll3-I/AAAAAAAAU3Q/yz3TPe7rzFo/s599/336px-Andrea_Mantegna_032.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-iQYU0ckqu-g/UdAa3sll3-I/AAAAAAAAU3Q/yz3TPe7rzFo/s320/336px-Andrea_Mantegna_032.jpg" width="179" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Saint Benoît aux côté de Jean le Baptiste, Grégoire le Grand et saint Laurent, sur un détail du retable de San Zeno à Verone Andrea Mantegna (1431–1506) The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.</span></div>
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<br /></div>
Benoît avait fondé, vers 529, une communauté de moines sur le Mont-Cassin en Italie. Au cours des siècles qui suivirent, cette règle fut progressivement adoptée par un nombre croissant de monastères en Occident ; au-delà de sa grande influence religieuse, elle eut une grande importance dans la formation de la société médiévale, grâce aux idées qu'elle amenait : l'idée d'une constitution écrite, du contrôle de l'autorité par la loi, et de la désignation du détenteur de cette autorité par élection, Benoît ayant voulu que l'abbé soit élu par les frères1. Encore aujourd'hui, plusieurs milliers de moines et moniales à travers le monde s'inspirent de la règle de Saint Benoît.<br />
<br /></div>
<br />
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Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-4124926844533636133.post-14738370989883343862013-07-06T08:50:00.000+02:002013-07-06T08:50:00.444+02:00Les années 500 (de 500 à 509) Histoire<div style="text-align: justify;">
Événements<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-tnaq65ORt88/Uc6C6P4VZ7I/AAAAAAAAU00/BpuVlIXsc8U/s800/The_world_in_500_CE.PNG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="162" src="http://3.bp.blogspot.com/-tnaq65ORt88/Uc6C6P4VZ7I/AAAAAAAAU00/BpuVlIXsc8U/s320/The_world_in_500_CE.PNG" width="320" /></a></div>
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</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Le monde vers 500 Attribution: Javierfv1212/Wikimédia Commons</span></div>
<br />
Amérique<br />
<br />
Développement de la civilisation Huari.<br />
<br />
La civilisation Huari (ou Wari) fait référence à un peuple qui fleurit durant la période pré-incaïque de l’horizon moyen. Elle prend naissance au VIe siècle de l'ère chrétienne dans la région d’Ayacucho située dans les Andes du sud du Pérou actuel. La capitale du même nom est localisée près de la cité moderne d'Ayacucho, au Pérou. Cette cité était le centre d'une civilisation qui couvrait bien des hautes terres et de la côte du Pérou moderne.<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/--kolFz0EXnQ/Uc59SPHlRRI/AAAAAAAAU0I/xfS4ebkaBB4/s452/Huari_pottery_01.png" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/--kolFz0EXnQ/Uc59SPHlRRI/AAAAAAAAU0I/xfS4ebkaBB4/s320/Huari_pottery_01.png" width="191" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Poterie huari Imagen liberada bajo la licencia Commons Attribution ShareAlike 2.0 Wikimédia Commons</span></div>
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<br /></div>
D'abord, leur territoire s'étendit pour inclure le centre de l'ancien oracle de Pachacamac, bien qu'il semble avoir retrouvé largement son autonomie. Plus tard, il s'agrandit pour inclure beaucoup des territoires de l'ancienne culture Moche et de la tardive culture Chimu. Les restes les mieux préservés de la culture huari subsiste près de la ville de Quinua. Aussi réputées sont les ruines huari de Pikillaqta (la « ville puce »), à une courte distance au sud-est de Cuzco en direction du lac Titicaca, qui datent d'avant la venue des Incas.<br /><br />
Développement de la civilisation Tiahuanaco.<br />
<br />
La civilisation de Tiwanaku (en aymara, ou Tiahuanaco, nom de la ville moderne en espagnol), est une civilisation pré-inca qui a dominé la moitié sud des Andes centrales entre le Ve siècle et le XIe siècle.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-tVol2U5sZDk/Uc5-FxeqxfI/AAAAAAAAU0U/ZRCgF9UA4x8/s600/Tiwanaku_Statue_Der_Moench.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="240" src="http://4.bp.blogspot.com/-tVol2U5sZDk/Uc5-FxeqxfI/AAAAAAAAU0U/ZRCgF9UA4x8/s320/Tiwanaku_Statue_Der_Moench.jpg" width="320" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Tiwanaku : centre spirituel et politique de la culture tiwanaku *Attribution: Fulsen at de.wikipedia</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
La civilisation de Tiwanaku a pris naissance sur la rive sud du lac Titicaca, à plus de 3 800 mètres d'altitude, aux environs du site archéologique de la Cité du Soleil de Tiahuanaco. Son extension maximale est mal connue, mais les recherches archéologiques témoignent d'une expansion sur de vastes territoires en direction du sud et du sud-est du lac Titicaca. Ces régions correspondent à l'actuel nord du Chili et à l'ouest de la Bolivie.<br /><br />
Développement de la culture Anasazi.<br />
<br />
Les Anasazis sont des Amérindiens du sud-ouest de l’Amérique du Nord qui étaient répartis en plusieurs groupes dans les États actuels du Colorado, de l’Utah, de l’Arizona et du Nouveau-Mexique.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-9Rv5XW-nRfk/Uc5_Em6JUJI/AAAAAAAAU0k/Rze84D5Okek/s800/800px-Mesa_Verde_National_Park_Cliff_Palace_2_2006_09_12.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="213" src="http://4.bp.blogspot.com/-9Rv5XW-nRfk/Uc5_Em6JUJI/AAAAAAAAU0k/Rze84D5Okek/s320/800px-Mesa_Verde_National_Park_Cliff_Palace_2_2006_09_12.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
</div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Cliff Palace, vestiges d'un site anasazi dans le parc national de Mesa Verde. Attribution: Andreas F. Borchert</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Leur civilisation, similaire à certaines autres cultures d'Oasisamérique comme les Hohokams et les Mogollon, a laissé de nombreux vestiges monumentaux et culturels sur plusieurs sites, dont deux sont classés sur la liste du patrimoine mondial établie par l'UNESCO. Ces vestiges témoignent d'une maîtrise de techniques de céramique, de tissage, d'irrigation, d'observations astronomiques et d'un système d'expression pictural. Actuellement, les descendants des Anasazis, les Zuñis et les Hopis de l’Arizona et du Nouveau-Mexique, perpétuent certaines de leurs traditions.<br /><br />
Culture de Thulé ancien en Alaska (500-1100) : pêche à la baleine, chasse au phoque et au morse, utilisation de chiens de traîneau.<br />
Les membres de la culture de Thulé étaient les ancêtres de tous les Inuits canadiens actuels.<br />Ils sont arrivés en Alaska autour de l'an 500, au Nunavut en l'an mille et un groupe émigra ensuite vers le Groenland au XIIIe siècle. Ils doivent le nom de Thulé à la localité du même nom au nord-ouest du Groenland, où des restes archéologiques ont été trouvés pour la première fois. Les liens entre la culture de Thulé et les Inuits sont à la fois biologiques, culturels et linguistiques.<br />En dehors des éventuels contacts avec les Vikings, ils sont entrés en contact de manière plus importante avec les Européens au XVIIIe siècle.<br /><br />
Asie<br />
<br />
Guerre civile pour la succession en Perse.<br />
<br />
En 506, l'empire byzantin et la Perse sassanide signent un traité de paix sur la base d'un statu quo.<br />
<br />
Migration des tribus hongroises de l’Oural à la région de la mer Noire (500-800).<br />
<br />
<br />
Europe<br />
<br />
<br />
<br />
Selon l'historien belge André van de Vyver, la bataille de Tolbiac se serait déroulé en 506, plutôt que la date traditionnelle de 496.<br />
<br />
Clovis I, roi des Francs, défait les Wisigoths à la bataille de Vouillé en 507, victoire décisive forçant ces derniers à se replier à Toletum en Hispanie et lui assurant la suprématie dans l'ancienne Gaule romaine.<br />
<br />
<br />
Promulgation de la Loi gombette.<br />
<br />
La loi Gombette ou loi des Burgondes (lex Burgundionum) est un code de lois civiles et pénales promulgué au début du VIe siècle par le roi des Burgondes Gondebaud, puis augmenté par ses successeurs Sigismond et Godomar III, fixant les usages à respecter par les sujets burgondes du royaume. Elle a pour complément la « loi romaine des Burgondes » (lex romana Burgundionum) concernant les sujets « romains » du royaume, c'est-à-dire les autochtones gallo-romains.<br />La lex Burgundionum a très tôt été plus couramment appelée du nom de son promulgateur lex Gundobada (« loi de Gondebaud »), puis lex Gumbata, ce qui a donné en français « loi Gombette ».<br />C'est le premier recueil de loi d'un roi germanique en Gaule ; après lui sont parus les codes concernant les Wisigoths, puis ceux concernant les Francs. Aucun ne montre mieux la fusion de l'élément romain avec l'élément germanique.<br /><br />
Publication du Bréviaire d'Alaric.<br />
<br />
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-zormnqEgDd4/Uc57X8YUDUI/AAAAAAAAUz4/G_uQV8uqAdk/s292/Br%C3%A9viaire_d%27Alaric_(Clermont).jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="http://4.bp.blogspot.com/-zormnqEgDd4/Uc57X8YUDUI/AAAAAAAAUz4/G_uQV8uqAdk/s292/Br%C3%A9viaire_d'Alaric_(Clermont).jpg" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Manuscrit du Bréviaire d'Alaric conservé à l'Université de Clermont-Ferrand, Xe siècle This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired. </span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
Le Bréviaire d'Alaric (latin : breviarium alarici ou breviarium alaricianum, c'est-à-dire abrégé d'Alaric) est un recueil de droit romain promulgué par le roi wisigoth Alaric II, en 506. Cette dénomination n'apparaît qu'au XVIe siècle pour remplacer lex romana visigothorum. Il s'agit principalement d'une compilation et d'une interprétation du Code de Théodose (438), faite par Anien destinée aux sujets gallo-romains et romano-hispaniques des Wisigoths.<br />Le Bréviaire est composé :<br />d'extraits ou résumés du Code Théodosien et des Novelles de Théodose II, Valentinien III, Marcien, Majorien et Sévère ;<br />d'extraits ou résumés des œuvres des principaux jurisconsultes romains du IIe siècle, notamment le Liber Gai et des extraits des Sentences de Paul ;<br />d'extraits de deux recueils non officiels de constitutions impériales, le code Grégorien et le code Hermogénien.<br />Des Interpretationes provenant d'une œuvre tardive perdue composée en Gaule au Ve siècle.</div>
<br />
Première rédaction du droit des Francs saliens, la Loi salique.<br />
<br />
L'expression loi salique désigne deux réalités bien différentes.<br />Dans le haut Moyen Âge, il s'agit d'un code de loi élaboré, selon les historiens, entre le début du IVe siècle et le VIe siècle pour le peuple des Francs dits « saliens », dont Clovis fut l'un des premiers rois. Ce code, rédigé en latin, et comportant de forts emprunts au droit romain, portait surtout sur le droit pénal et les compositions pécuniaires car l'objectif de la loi salique était de mettre fin à la faida (vengeance privée) en imposant le versement d'une somme d'argent et établissait entre autres les règles à suivre en matière d'héritage à l'intérieur de ce peuple.<br /><br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-TpsWA8LpqVI/Uc567MkApiI/AAAAAAAAUzw/KZY6jH3iNw4/s600/388px-Copie_manuscrite_sur_velin_du_VIII%C3%A8me_si%C3%A8cle_de_la_loi_salique.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://2.bp.blogspot.com/-TpsWA8LpqVI/Uc567MkApiI/AAAAAAAAUzw/KZY6jH3iNw4/s320/388px-Copie_manuscrite_sur_velin_du_VIII%C3%A8me_si%C3%A8cle_de_la_loi_salique.jpg" width="206" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Copie manuscrite sur vélin du VIIIe siècle de la loi salique. Paris, Bibliothèque nationale de France. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Plusieurs siècles après Clovis, dans le courant du XIVe siècle, un article de ce code salique fut exhumé, isolé de son contexte, employé par les juristes de la dynastie royale des Valois pour justifier l'interdiction faite aux femmes de succéder au trône de France. À la fin de l'époque médiévale et à l'époque moderne, l'expression loi salique désigne donc les règles de succession au trône de France. Ces règles ont par ailleurs été imitées dans d'autres monarchies européennes.<br />Par ailleurs, il ne faut pas confondre « loi salique » et « primogéniture masculine », la loi dite salique constituant un élargissement de la primogéniture masculine pour éliminer complètement les femmes de la succession au trône, y compris les filles du souverain décédé.<br />
<br />Victoire du chef Breton Ambrosius Aurelianus (voir les années 490) sur les Anglo-Saxons à Mons Badonicus, près de Cirencester (lieux et date incertains, entre 490 et 510). Émigration des Bretons en Armorique et en Irlande.<br />
<br />
Personnages significatifs<br />
<br />
Alaric II (voir les années 480)<br />
<br />
Amalaric<br />
Amalaric, (502-531), roi des Wisigoths en Espagne de 511 à 531, dernier roi de la famille des Balthes. Il épouse Clotilde, fille de Clovis roi des Francs et de Clotilde.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://4.bp.blogspot.com/-T0GE-H8H9xQ/Uc5v1j1D3yI/AAAAAAAAUzI/EJXu8a-UpYM/s600/407px-12-AMALARICO.JPG" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://4.bp.blogspot.com/-T0GE-H8H9xQ/Uc5v1j1D3yI/AAAAAAAAUzI/EJXu8a-UpYM/s320/407px-12-AMALARICO.JPG" width="217" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Portrait d'AMALARICO, roi Wisigoth, n° 12 dans l'ordre chronologique du livre digitalisé par Google depuis la librairie de l'Université d'Oxford. Attribution: Upload by Basilio Domaine public</span> </div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Fils d'Alaric II et de Theodegotho, fille de Théodoric le Grand, il est placé sous la tutelle de celui-ci après la mort de son père lors de la bataille de Vouillé. Ainsi, il était protégé des ambitions de Geisalic, élu roi après la mort d'Alaric, et il devient effectivement roi d'Hispanie et de Septimanie en 522 (l'Aquitaine étant passée aux mains des Francs). En 526, il fixe la frontière qui sépare le royaume wisigoth du royaume ostrogoth, en laissant la Provence aux Ostrogoths en échange de la fin du tribut payé par les Wisigoths aux Ostrogoths. Afin d'arrêter les raids francs dans le Nord de son royaume, il se marie avec Clotilde, fille de Clovis en 526, ce qui lui permet de récupérer une partie de l'Aquitaine grâce à la dot de Clotilde. Par la suite, il s'efforce d'établir l'arianisme dans ses États, maltraite Clotilde, parce qu'elle veut rester catholique, s'attire ainsi la guerre avec Childebert, frère de Clotilde. Il est défait à Narbonne en 531, perdant par là son trésor, fait retraite vers Barcelone où il est poignardé par ses propres sujets vers le mois de décembre. Theudis, un général Ostrogoth, lui succède à la tête du royaume Wisigoth.<br />
<br />
Césaire d'Arles (voir les années 490)<br />
<br />
Clovis Ier<br />
La bataille de Vouillé, qui s'est déroulée au printemps 507, est une
bataille qui opposa les Wisigoths, au sud, aux Francs, au nord. Cette
bataille vit la victoire des Francs, les Wisigoths perdant leur roi
Alaric II au combat et étant contraint de laisser un vaste territoire
(midi de la France) aux vainqueurs.<br />Cette victoire ouvre pour Clovis
la route du Midi. Réussissant à conquérir Toulouse, ancienne capitale
des Wisigoths, puis temporairement le Narbonnais qui sera repris par les
Ostrogoths après l'échec du siège d'Arles, il s'empare de l'Aquitaine,
de la Gascogne, du Languedoc et du Limousin, ce qui consacre la
domination franque sur l'Auvergne. La Provence est laissée aux soins des
alliés burgondes qui échoueront devant Arles, arrangeant Clovis puisque
les Burgondes en resteront affaiblis. En effet, Gondebaud a vidé son
trésor et perdu ses soldats.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://2.bp.blogspot.com/-hJiGsZNXr34/Uc54pOvMtkI/AAAAAAAAUzY/VYCpCiEuzxM/s730/730px-Clovis_tue_Alaric_II.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="262" src="http://2.bp.blogspot.com/-hJiGsZNXr34/Uc54pOvMtkI/AAAAAAAAUzY/VYCpCiEuzxM/s320/730px-Clovis_tue_Alaric_II.jpg" width="320" /></a></div>
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Clovis tue Alaric II. Miniature du XVème siècle. Bibliothèque nationale de France, Paris. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Cette bataille aura des conséquences lourdes : Clovis marque d'une empreinte durable les futures frontières de la France car ses successeurs, Mérovingiens, Carolingiens puis Capétiens, pourront se prévaloir d'une suzeraineté plus ou moins effective sur des territoires constituant plus tard le duché d'Aquitaine et le comté de Toulouse. De plus, dès 508, Clovis installe sa nouvelle capitale à Paris en lieu et place de Tournai, trop excentré par rapport aux nouvelles conquêtes.<br />
<br />
<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="http://3.bp.blogspot.com/-oZINI6RKS0Q/Uc55ZwRby8I/AAAAAAAAUzg/5QepHbW5hTw/s600/450px-Lycee-henri-4-tour-clovis.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" height="320" src="http://3.bp.blogspot.com/-oZINI6RKS0Q/Uc55ZwRby8I/AAAAAAAAUzg/5QepHbW5hTw/s320/450px-Lycee-henri-4-tour-clovis.jpg" width="240" /></a></div>
<br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: x-small;">Tour Clovis, vestige du XIIIe siècle de l'abbaye des Saints-Apôtres dans l'actuel lycée Henri-IV à Paris.This building is indexed in the Base Mérimée, a database of architectural heritage maintained by the French Ministry of Culture, under the reference PA00088391</span></div>
<div style="text-align: center;">
<br /></div>
Gondebaud (voir les années 480) <br />
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Mazdak (voir les années 490 Culture)<br />
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Mihiragula<br />
Mihiragula ou Mihirakula (Chinois: 大族王, japonais: Daizoku-o) est un souverain des Huns Hephthalites. Fils de Toramâna, c'est le fondateur du pouvoir des Huns en Inde. Il arrive au pouvoir vers 502. Son nom signifie « fleur du Soleil » en sanscrit classique.<br />Mihiragula est décrit dans le Voyage en Occident de Xuanzang (VIIe siècle) comme un bon dirigeant qui étend son pouvoir sur les royaumes environnants. Il est cité comme adorateur du dieu hindou Shiva dans une inscription du temple du soleil situé dans le territoire de Gwâlior. D'après la Râjataranginî, c'est un tyran d’une grande cruauté. En 528 il est vaincu par une coalition de royaumes indiens dirigée par Yashovarman (en), roi de Mâlvâ, il se réfugie alors au Cachemire dont il disparaît vers 542. Les Huns Hephtalites, retirés au Cachemire et au Panjâb, finissent par être assimilés, tout comme ceux qui sont restés en Inde centrale.<br />
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Symmaque (pape) (voir les années 490)<br />
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Théodoric le Grand (voir les années 470)</div>
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Wikipédia</div>
Claudinehttp://www.blogger.com/profile/01916931556219321292noreply@blogger.com0