vendredi 5 juillet 2013

Les années 490 (de 490 à 499) Histoire

Événements


Fondation du Royaume ostrogoth en Italie par Théodoric le Grand.
Le Royaume ostrogoth est un des royaumes goths fondés en Europe par une branche des Goths, les Ostrogoths. C'est le seul à proprement parler qui puisse se dénommer royaume barbare d'Italie, puisqu'il succède à l'Empire romain sur son sol natal à un moment où les Grandes invasions sont dans une phase de mouvement et non de sédentarisation. Il s'agit donc de l'un des premiers royaumes à succéder à l'Empire. Il est fondé sous le règne de Théodoric le Grand, (à ne pas confondre avec Théodoric Ier, roi wisigoth qui fonde les bases du royaume de Toulouse). Sa capitale était Ravenne et non Rome.
Selon la conception de Théodoric, les Goths étaient les protecteurs armés des paisibles Romains ; le roi Goth avait la difficile charge de gouverner alors que le consul romain en recevait les honneurs. De même, toutes les formes de l'administration romaine subsistèrent sous le règne de Théodoric. La politique et la culture romaine eurent même une grande influence sur les Goths. C'est là que la double culture du roi barbare joua à plein.
Notamment, la souveraineté sur des nations distinctes mais établies sur le même sol était nécessairement une conception romaine du pouvoir, qui avait ses contraintes pesant lourdement sur la liberté des troupes germaniques. Mais un tel système avait besoin d'un pouvoir fort, tenu par une personnalité comme celle de Théodoric ; à sa mort l'édifice s'effondra.

Clovis Ier, roi des Francs, est baptisé à Reims, le jour de Noël, entre 496 et 506, peut-être en 499. Il devient ainsi le seul roi barbare légitime aux yeux des populations orthodoxes de la Gaule.

Baptême de Clovis, selon la tradition, Vitrail de l'église Saint-Vincent de Neuvy-le-Roi. Artiste inconnu Source Histoire de France  This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired. 

Bataille du Mont Badon, rapportée dans les chroniques ; défaite des Bretons et victoire majeure des envahisseurs anglo-saxons sur l'île de Bretagne années 500 ou années 490, non précisé.
La bataille du mont Badon (Mons Badonicus en latin, Mynydd Baddon en gallois) est une bataille remportée par les Bretons sur les Anglo-Saxons vers l'an 500, lors de la conquête anglo-saxonne de la Bretagne.
Le mythe du roi Arthur entourant la bataille, ainsi que les informations peu nombreuses et contradictoires qui nous sont parvenues sur cet affrontement, font qu'aucune explication n'est complètement validée.
C'est un évènement majeur dans l'histoire politique et militaire de la Grande-Bretagne. Il stoppa l'invasion saxonne et permit la reprise de territoires précédemment perdus par les Bretons. Ce fut cependant, comme le dit Gildas, « le dernier, bien que pas le moindre, massacre de nos cruels ennemis ».

Personnages significatifs

Ambrosius Aurelianus
Ambrosius Aurelianus, Ambroise Aurélien en français moderne (Emrys Wledic en gallois moderne), est un chef de guerre breton du Haut Moyen Âge sur lequel nous ne possédons que peu d'éléments, tous proches de la légende.
Il apparaît dans les sources comme actif de 435 à 460. Il galvanise et organise la défense des troupes bretonnes face à l'invasion saxonne en 455. Ce soldat issu de l'aristocratie bretonne romanisée et formé aux techniques militaires romaines, commence la guerre contre les Anglo-Saxons en 460, conflit qui donne à son successeur, Uther Pendragon (père du roi Arthur), la notoriété qu'il a aujourd'hui. Ambrosius Aurelianus ne connaît pas une telle reconnaissance, bien qu'il ait grandement contribué à la défense de l'île de Bretagne, ainsi qu'à de nombreux événements sur le continent lors de son repli stratégique en Armorique et dans le domaine gallo-romain.
Il aurait été parent de Pol Aurélien, l'évangélisateur du Léon en Bretagne armoricaine. Il pourrait aussi être à l'origine du personnage d'Arthur. Ce sont les chroniqueurs latins de la Bretagne qui, les premiers, mentionneront l’individu entre le VIe et le XIe siècle. D’un récit à l’autre, le rôle et les caractéristiques du personnage évolueront et il sera, tour à tour, chef de guerre, prophète et prince romain

Anastase Ier (empereur byzantin)
Anastase Ier Empereur byzantin Monnaie frappée à l'effigie d'Anastase Ier Source: English Wikipedia, original upload 14 June 2005 by Panairjdde Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Anastase Ier, né à Dyrrachium (auj. Durrës) en Épire vers 430 et mort à Constantinople le 9 juillet 518, est un empereur byzantin de 491 à sa mort en 518.
Anastasius avait les yeux vairons, l'un noir et l'autre bleu et de ce fait fut surnommé dicorus (en grec: Δίκορος, « deux-pupilles »).
Distingué par l'impératrice Ariane, veuve de son prédécesseur, il accède au trône impérial en avril 491 et l'épouse. Son règne commence sous de bons auspices. Il obtient la faveur populaire avec une judicieuse réduction de taxes, et en démontrant une grande vigueur et forte énergie dans l'administration des affaires de l'Empire.


 
Feuillet de diptyque impérial représentant l'impératrice Ariane, musée national du Bargello Photograph from Ludwig von Sybel, Christliche Antike, vol. 2, Marburg, 1909. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired
Politique extérieure
Il doit d'abord mater la révolte de la région de l'Isaurie, qui dure de 492 à 496, organisée par les soutiens de Longinus de Cardala, le frère de Zenon. La bataille de Cotyaeum en 491 brise la révolte, mais la guerrilla continue dans les montagnes du Taurus pendant quelques années encore.
À l'est de l'Empire, il conduit les combats contre les Sassanides et remporte de nombreux succès contre les Perses et leur roi Kavadh Ier (488-531). Les adversaires sont exténués quand ils signent un traité de paix sur la base du statu-quo en 506.

Woodcut from the Nuremberg Chronicle Michel Wolgemut, Wilhelm Pleydenwurff (Text: Hartmann Schedel)Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

En Occident, il s'allie, plus formellement que réellement avec Clovis Ier, le roi des Francs, en lui conférant la dignité consulaire puis, en 508, celle de patrice dans une sorte d'alliance à revers afin de ne pas relacher la vigilance vis-à-vis des Ostrogoths et de leur chef, Théodoric, roi d'Italie (493-526).
Il réorganise les finances (suppression du chrysargyron en 498) et fortifie Constantinople.
Son règne est traversé par des révoltes et des guerres civiles, qui se fondent sur des divisions religieuses de plus en plus prononcées.
Il meurt le 10 juillet 518, à l'age de quatre-vingt huit ans, frappé par la foudre, selon l'historien byzantin Johannes Malalas, d'obédience chalcédonienne.

Chrysargyron
Le chrysargyre ou chrysargyron, terme dérivé des mots grec arguros, αργυρος (argent) et chrusos, χρυσος (or), était un impôt de l'Empire romain d'Orient puis de l'Empire byzantin.
Cet impôt touchait ceux qui vivaient de la vente et concernait le commerce, l'artisanat et les métiers. La loi romaine ne considérait comme commerçants (negotiatores) que ceux qui possèdent un fonds de commerce ou un capital placé dans l'artisanat.

Anastase II (pape)
Anastase II fut le 50e pape (496-498).
 Son élection se fit le 28 novembre 496, après un interrègne de sept jours.
Dès son élévation au pontificat, il chercha à ramener les monophysites au sein de l'Église et à rétablir la paix au sein de celle-ci. Il envoya à cet effet des légats, les évêques Crescone et Germain, à Constantinople, avec une lettre pour l'empereur Anastase Ier, dans laquelle il exprimait son ardent désir de réunion, et le priait d'y travailler lui-même. Il s'agissait d'obtenir que le nom d'Acace de Césarée, patriarche de Constantinople qui avait écrit l'Hénotique et qui, pour cela avait été excommunié par Felix III, fût enlevé des sacrés diptyques.

Anastase II Le 50e pape Anastase II Pape de l’Église catholique Source: http://cckswong.tripod.com/pope1_50.htm ("Pope's Photo Gallery") Public Domain

Le pape pria donc l'empereur, en termes très humbles, de bien vouloir le faire enlever, et de ne pas permettre que, pour une chose si peu importante et qui ne regardait qu'un seul homme, on ne déchire pas plus longtemps la tunique de Jésus-Christ.
Il aurait écrit également à Clovis pour le féliciter de sa conversion (en fait cette lettre est un faux, fabriqué de toutes pièces au XVIIe siècle). À sa mort, l'Église romaine se divisait sur les concessions à faire pour mettre fin au schisme monophysite.
Anastase II régna pendant deux ans, il mourut le 19 novembre 498 et fut enterré à Saint-Pierre. Il fut placé par Dante dans l'Enfer de sa Divine Comédie

Cassiodore
Cassiodore est un homme politique et écrivain latin, fondateur du monastère de Vivarium. Il est né vers 485 à Squillace, dans l'actuelle province de Catanzaro en Calabre et mort vers 580.
La vie de Cassiodore s'articule essentiellement autour de deux périodes séparées par sa « conversion », qui marque son retrait de la vie publique.
Après des études dont nous ne savons rien, mais qui, comme celles de tous ses contemporains lettrés, prennent place dans le cadre des arts libéraux, Cassiodore commence sa carrière politique à la cour de Ravenne (en 503) comme conseiller (consiliarius) de son père et s'engage ainsi dans le cursus honorum.


Msc. Patr. 61, fol. 29v Représentation possible du vivarium du manuscrit Bamberg de Cassiodore Institutiones 8th century Bamberg, Staatsbibliothek, Ms. Patr. 61, fol. 29v public domain

Le changement profond commence pendant la préfecture du prétoire de Cassiodore (533) : par ses lettres de nomination à cette charge, Cassiodore nous apprend qu'il pratiquait la lectio divina pour en tirer ses principes de gouvernement ; il semble avoir un certain crédit auprès du pape Jean II (il intervient auprès de lui en faveur des moines scythes en 534). Il a des rapports encore plus étroits avec le successeur de Jean II, le pape Agapet Ier, avec qui il projette, en 535, de fonder une école de théologie à Rome (la prise de Rome par Bélisaire en 536 met un terme à ce projet).
Le moment crucial de la conversion est marqué par la rédaction de son traité De Anima (538), et surtout de son commentaire aux psaumes, Exposition psalmorum, qu'il compose vraisemblablement à Constantinople (où il a dû se retirer après la prise de Ravenne par Bélisaire, en 540).
L'événement le plus important de cette période de retraite de Cassiodore est sans doute la fondation du monastère de Vivarium ; la date en est discutée : on a parfois pensé que la fondation remontait à 540, mais il est peu probable que Cassiodore ait eu le temps de fonder le monastère juste avant de partir en exil à Constantinople ; on pense que Cassiodore n'est rentré en Calabre qu'en 555 (le 13 août 534, la Pragmatique sanction de Justinien autorise les émigrés italiens à rentrer au pays), et qu'il aurait donc fondé le monastère, sur les terres familiales à Squillace, à cette époque. Mais on peut aussi envisager qu'il ait fondé Vivarium pendant qu'il était préfet du prétoire (autour de 535), et qu'il n'y soit revenu que beaucoup plus tard (555).
Le monastère de Vivarium doit son nom aux viviers qui avaient été aménagés au pied du monastère (situé sur une colline) ; l'église du monastère était dédiée à Saint Martin, et à proximité du monastère, une colline, le Mons Castellum, était dédiée aux ermites.
Le monastère de Vivarium constituait une sorte de cité dans laquelle les ciues religiosi n'avaient pas à se préoccuper de leur subsistance matérielle, mais devaient se consacrer aux offices liturgiques, à l'exercice des artes, et surtout à la copie et à la correction de livres : Vivarium est un centre de première importance pour la transmission de nombreux textes, aussi bien bibliques ou liturgiques que païens.


Cassiodore dans la Bibliothèque deVivarium (issu du Codex Amiatinus, VIIIe siècle). File:Cassiodorus at the Vivarium in Codex Amiantinus.jpg uploaded by User:Angrense on January 28, 2007, giving en:Codex Amiatinus as the source This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired. 

Cassiodore, retiré à Vivarium, consacre sa longue retraite à son œuvre littéraire (Institutions, Exposition epistulae ad Romanos, liber memorialis ou liber titulorum, Complexiones apostolorum, De orthographia, qu'il rédige à 93 ans).
On ne connaît pas la date exacte de la mort de Cassiodore : après la rédaction de son traité De Orthographia (à 93 ans), il continue à corriger ses œuvres antérieures (notamment les Institutiones), mais considère que son œuvre littéraire est terminée (Iam tempus est ut totius operis nostri conclusionem facere debeamus, préface au De Orthographia).

Césaire d'Arles
Césaire d'Arles, né vers 470 à Chalon-sur-Saône et décédé le 26 août 542 à Arles, fut archevêque d’Arles de décembre 502 jusqu'à sa mort en 542. C'est un saint chrétien honoré le 26 août.
Après la mort d'Éon en 501 ou 502, il devient évêque d'Arles, mais continue à vivre comme un moine, exigeant que le clergé soit exemplaire.

 Césaire d'Arles, archevêque d'Arles et primat des Gaules, retable de la cathédrale Saint-Siffrein de Carpentras This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

En 506 il préside le concile d'Agde. C'est également en 513 qu'il fonde, aux Alyscamps, le premier monastère de femmes, transféré à l'intérieur des murs d'Arles en 524 et appelé monastère Saint-Jean. Il rédige pour ce monastère la Regula ad virgines, qui sera par la suite adoptée entre autres par sainte Radegonde pour son monastère de Poitiers.
Nommé vicaire du Siège apostolique pour la Gaule et l'Espagne en 514, il convoque et préside plusieurs conciles, celui d'Arles en 524, de Carpentras en 527, de Vaison en 529 et le deuxième concile d'Orange en 529, qui condamne le semi-pélagianisme et donne une formulation théologique de la grâce telle qu'elle avait été prônée par Augustin, contre ceux qui, comme Jean Cassien, donnaient un rôle plus important au libre arbitre. Les conciles de Valence (en 530), d'Orléans (en 533, 538 et 541) auxquels il n'assiste pas, et celui de Clermont (en 535), où il se rend, adoptent ses idées.

Clovis Ier
L'alliance avec les Francs rhénans
Avant 486, Clovis choisit de renforcer ses positions en contractant un mariage, avec une princesse de la monarchie franque rhénane, dont naît un fils, Thierry. Cette union a souvent été interprétée comme l'épisode d'une alliance tactique avec ses voisins orientaux, lui permettant de tourner ses ambitions vers le sud. Cette union avec une épouse dite de « second rang », vue comme étant « gages de paix » (friedelehen), assure la paix entre Francs rhénans et saliens.
En 491, il déclare la guerre aux Thuringiens et finit par les soumettre. Basine, la mère de Clovis, étant thuringienne, une explication à cette expédition guerrière accrédite l'idée que Clovis tente de récupérer le territoire dont sa mère était originaire.
L'évêque de Reims, le futur saint Remi, cherche alors probablement la protection d'une autorité forte pour son peuple, et écrit à Clovis dès son avènement. Les contacts sont nombreux entre le roi et l'évêque, ce dernier incitant d'abord Clovis à protéger les Chrétiens présents sur son territoire. Grâce à son charisme et peut-être en raison de l'autorité dont lui-même jouit, Remi sait se faire respecter de Clovis et lui sert même de conseiller.
À la suite d'ambassades répétées auprès du roi Gondebaud, Clovis choisit de prendre pour épouse Clotilde, une princesse chrétienne de haut lignage, fille du roi des Burgondes Chilpéric II et de la reine Carétène (ce peuple voisin des Francs était établi dans les actuels Dauphiné et Savoie).

Statue de sainte Clotilde à Notre-Dame de Corbeil, XIIe siècle.Attribution: Unknown, improved by Poke2001 Domaine public

Le mariage qui a lieu à Soissons en 492 ou en 493 concrétise le pacte de non-agression avec les rois burgondes. En choisissant une descendante du roi Athanaric de la dynastie des Balthes, Clovis se marie avec une épouse de premier rang qui lui assure un mariage hypergamique, lui permettant de hisser les Francs au rang de grande puissance.

Bataille de Tolbiac en 496 peint par Ary Scheffer (1795 - 1858). Versailles, musée national du Château et des Trianons. Domaine public 

C'est en « la quinzième année de son règne », c'est-à-dire en 496, qu'a lieu la bataille de Tolbiac (Zülpich près de Cologne) contre les Alamans, Clovis portant secours aux Francs rhénans dont le roi Sigebert a été blessé au genou. D'après Grégoire de Tours, ne sachant plus à quel dieu païen se vouer et son armée étant sur le point d'être vaincue, Clovis prie alors le Christ et lui promet de se convertir si « Jésus que sa femme Clotilde proclame fils de Dieu vivant » lui accordait la victoire. Il s'agit de la même promesse que fit l'empereur romain Constantin en 312 lors de la bataille du pont Milvius. Grégoire de Tours reprend le modèle constantinien (conversion après une bataille, rôle important d'une femme, Hélène et Clotilde) pour répéter ce qu'il y a eu de plus glorieux et légitimer la royauté franque.

Bataille de Tolbiac, fresque du Panthéon (Paris) de Paul-Joseph Blanc vers 1881 conjointement à d'autres fresques dont celles du baptême de Clovis This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Au cœur de la bataille, alors que Clovis est encerclé et va être pris, le chef alaman est tué d'une flèche ou d'un coup de hache, ce qui met son armée en déroute. La victoire est à Clovis et au dieu des chrétiens. Cette victoire permet au royaume de Clovis de s'étendre jusqu'à la Haute-Rhénanie.
Entre 496 et 511, peut-être en 499, Clovis passe à la phase des demandeurs (competentes) et reçoit alors le baptême avec 3 000 guerriers — les baptêmes collectifs étant alors une pratique courante — des mains de saint Remi, l'évêque de Reims, le 25 décembre. Ce chiffre est cependant sujet à caution et l'onction post-baptismale est certainement exclue : il aurait été difficile pour l'évêque de répandre du chrême, un mélange d'huile d'olive et de résine aromatique, sur le front de 3 000 personnes.

Le baptême de Clovis, scène dans la Sainte Chapelle de Paris (bien que l'évènement eut lieu dans la Cathédrale Notre-Dame de Reims) National Gallery of Art, Washington Domaine public 

Le baptême de Clovis accroît sans doute sa légitimité au sein de la population gallo-romaine, mais représente un pari dangereux : les Francs, comme les Germains, considèrent qu'un chef vaut par la protection que lui inspirent les dieux ; la conversion va à l'encontre de cela ; les Germains christianisés (Goths…) sont souvent ariens, car le roi y reste chef de l'Église. Selon l'historien Léon Fleuriot62, Clovis fit un pacte avec les Bretons et Armoricains de l'ouest qu'il ne pouvait battre, tandis que menaçaient les Wisigoths. Le baptême était une condition de ce traité car les Bretons étaient déjà christianisés. Ce traité fut conclu par l'entremise de saint Melaine de Rennes et Saint Paterne de Vannes. Les Bretons reconnurent l'autorité de Clovis mais ne payaient pas de tribut.

Plaque de reliure en ivoire, Reims, dernier quart du IXème siècle. Musée de Picardie à Amiens. Le baptême de Clovis par saint Remy avec le miracle de la Sainte Ampoule. Source File:Saint Remigius binding Medieval Picardie Museum.jpg Attribution: Pethrus Domaine public

Ainsi, le baptême de Clovis marque le début du lien entre le clergé et la monarchie franque. Pour les monarchistes français, cette continuité se fait française et dure jusqu'au début du XIXe siècle. Dorénavant, le souverain doit régner au nom de Dieu. Ce baptême permet également à Clovis d'asseoir durablement son autorité sur les populations, essentiellement gallo-romaines et chrétiennes, qu'il domine : avec ce baptême, il peut compter sur l'appui du clergé, et vice-versa.

Gélase Ier
Gélase Ier, né en Afrique du Nord et mort à Rome le 21 novembre 496, est le 49e pape de l'Église catholique.
Son pontificat dure à peine quatre ans, de 492 à l'année de sa mort, mais sa contribution aux rapports entre Église et État et au concept même de papauté est décisive. D'origine berbère, il est considéré comme saint par l'Église catholique qui le fête le 21 novembre.


Gélase Ier Le 49e pape Gélase Ier Pape de l’Église catholique public domain

Gélase meurt le 21 novembre 496. Même si les positions fermes qu'il soutient dans la défense de la primauté du siège romain avaient déjà trouvé précédemment des défenseurs comme Ambroise de Milan ou Léon le Grand, c'est Gélase que le Moyen Âge retiendra et dans ses textes que Grégoire VII puisera les arguments en faveur d'une théocratie pontificale qu'il appelle de ses vœux. Considéré comme saint par l'Église catholique romaine, qui le fête le jour anniversaire de sa mort, c'est un des trois papes africains du catholicisme, ce qui signifie dans le vocabulaire de l'époque qu'il était originaire du Nord de l'Afrique.

Symmaque (pape)
Saint Symmaque, né en Sardaigne vers 450, pape du 22 novembre 498 au 19 juillet 514. Durant son pontificat, il s'oppose à l'antipape Laurent élu au même moment que lui par une partie dissidente du clergé qui souhaitait un rapprochement avec l'Église de Constantinople.


Symmaque Le 51e pape Symmaque Pape de l’Église catholique Parrocchia di Santa Agnese fuori le Mura Domaine public

Le roi Théodoric, roi des Ostrogoths et du royaume ostrogoth d'Italie, tranche d'abord en faveur de Symmaque, puis indisposé par un synode affirmant la primauté papale, prend le parti de Laurent. Ce dernier arrive à se maintenir à Rome de 501 à 506. Théodoric se rapproche de nouveau de Symmaque après sa brouille avec Byzance en 506. Symmaque fixe la date de Pâques au 25 mars, ce qui lui vaut à nouveau de nouvelles dissensions.
Il s’attelle aussi à construire des habitations pour les pauvres, restaure les églises de Rome dont Saint-Paul-hors-les-Murs et fait construire la première résidence pontificale sur la colline vaticane. Autre fait notable de son pontificat, l'excommunication de l'empereur d'Orient Anastase Ier suspecté de monothélisme. Symmaque meurt après 15 ans et 8 mois de pontificat, sa dépouille est inhumée dans l'ancienne Basilique Saint-Pierre.

Théodoric le Grand (voir les années 470)

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