jeudi 4 juillet 2013

Les années 480 (de 480 à 489) Histoire et Culture

Événements

Début de la formation des Royaumes francs.

481 : Clovis Ier devient roi des Francs vers cette date, et vainc Syagrius cinq années plus tard.

This is a simple non-creative scan of an old pre-1923 coin. Guanaco 23:07, 22 Sep 2004 (UTC) Source: en:Image:CLOVISRoydeFrance.JPG Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Syagrius (v. 430- v. 486/487) est un général romain qui a régné en Gaule du Nord. Il fut défait par Clovis qui annexa son Royaume et le mit à mort.


The captured Syagrius is brought before Alaric II who orders him sent to Clovis I XIX sentury Auteur de l'illustration inconnu Source: Crop of http://en.wikipedia.org/wiki/File:Syagrius_brought_before_Alaric_II.jpg Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Après la mort du comte Paul, Syagrius hérite de son père une partie de la Gaule (entre la Somme et la Loire : le domaine gallo-romain), hors du contrôle du royaume wisigoth et des royaumes francs en nette expansion sur ses terres. Syagrius gouverne en utilisant le titre de dux, mais ses pairs, les rois des Francs, rois des Burgondes, et rois des Wisigoths font référence à lui comme « Roi des Romains ».

481 : en Corée, Paekche, Silla et Daegaya s'allient contre Koguryo.
Baekje est un royaume qui se développa dans le sud-ouest de la Corée durant la période des Trois Royaumes. Il fut détruit par une alliance entre l'empire chinois des Tang et le royaume de Silla (신라) en 660, et annexé par ce dernier.
Le royaume de Silla ou Shilla est un des royaumes historiques de Corée, remontant à la période des Trois Royaumes de Corée. Créé en 57 av. J.-C. dans le sud de la péninsule, il dura jusqu'en 935 après avoir unifié la péninsule coréenne sous son autorité.
Daegaya était un chef lieu majeur de la Confédération de Gaya durant la période des Trois Royaumes de Corée. L'endroit se situe actuellement dans le district de Goryeong, dans la province du Gyeongsang du Nord, en Corée du Sud.
Koguryŏ était un empire coréen durant la période des Trois Royaumes de Corée, (les deux royaumes coréens voisins étant Paekche et Silla). Durant cette période, qui s'étend du Ier siècle av. J.-C. au VIIe siècle ap. J.-C., il fut le plus grand des trois, occupant le nord de la péninsule, une partie de la Mandchourie ainsi que de l'actuel Extrême-Orient russe4.

484 : schisme d'Acace.
Acace de Constantinople ou Acacius (en grec Akakios) fut patriarche de Constantinople entre 471 et 489. Il se distingua en s'opposant à l'usurpateur Basiliscus, partisan du monophysisme, en drapant entièrement Sainte-Sophie de noir.
Après la chute de Basiliscus et le retour de l'empereur légitime Zénon, Acacius travailla, à la demande de ce dernier, sur un texte capable de mettre un terme, ou tout du moins d'apaiser la querelle monophysiste. En 482, Acacius termina l'Henotikon, texte que le pape Félix III trouvait trop influencé par le monophysisme. Après deux années de querelles, le pape lança l'anathème contre Acacius, qui réagit en effaçant le nom du pape des diptyques liturgiques (484).
Le schisme acacien dura trente-cinq ans, jusqu'au règne de Justin Ier, qui révoqua l’Henotikon au temps du pape Hormisdas (519).

486 : bataille de Soissons. Le domaine gallo-romain de Syagrius est conquis par les Francs.
La bataille de Soissons oppose, en 486, Clovis, roi des Francs, à Syagrius, maître d'un domaine s'étendant de la Loire à la Somme. Ce dernier est vaincu et s'enfuit à Toulouse chez les Wisigoths ; leur roi Alaric II le livre enchaîné aux envoyés de Clovis venus le réclamer, et il est exécuté sur l'ordre de ce dernier. Cette bataille marque la fin du dernier vestige du pouvoir romain en Gaule.

Battle of Soissons.jpg Siège de Soissons. Grandes chroniques de France, livre I, chapitre 15. MS M.0536, fol. 007r. Nord de la France, 1410-1412.Maître de la Cité des dames Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Voici ce qu'en dit Grégoire de Tours dans son Histoire des Francs, la principale source pour le règne de Clovis :
« Après ces événements, Childéric étant mort, son fils Clovis régna à sa place. Dans la cinquième année de son règne, Syagrius, roi des Romains et fils d'Ægidius, résidait dans la ville de Soissons, dont Ægidius s’était autrefois emparé, comme nous l’avons raconté plus haut. Clovis, ayant marché contre lui avec Ragnacaire, son parent, qui était aussi en possession d’un royaume, lui fit demander de choisir un champ de bataille. Celui-ci ne différa point, et ne craignit pas de lui résister. Le combat s’engagea donc. Syagrius, voyant son armée rompue, prit la fuite et se réfugia avec une extrême promptitude auprès du roi Alaric, à Toulouse. Clovis envoya prier Alaric de le remettre entre ses mains, disant qu’autrement, s’il le gardait, il lui déclarerait la guerre. Celui-ci, craignant de s’attirer la colère des Francs, car la crainte est ordinaire aux Goths, livra aux députés Syagrius chargé de fers. Clovis, l’ayant reçu, ordonna de le garder ; et, s’étant emparé de son royaume, il le fit égorger secrètement. »
— Grégoire de Tours, Histoire des Francs, Livre II

Clovis Ier et le vase de Soissons. Grandes Chroniques de France, XIVème siècle. Bibliothèque nationale de France.Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

C'est après cette bataille que se serait déroulé l'épisode du vase de Soissons.

488 : Théodoric le Grand roi des Ostrogoths, envahit l'Italie.

488 : Kavadh Ier succède à Valash en Perse.

Les Bulgares sont installés entre la Caspienne et le Danube. Les Bulgares (du turc bulga, les Mélangés) seraient formés des groupes de Huns refluant vers l’est et d’autres éléments venus d’Asie auparavant.

Personnages significatifs

Alaric II
Alaric II est roi des Wisigoths de 484 à 507; il appartient à la dynastie royale gothique et sacrée des Balthes. Il succède à son père Euric.

« Alaricus Rex Gothorum ». Anneau sigillaire d'Alaric II. Vienne, Kunsthistorisches Museum.     This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Il règne sur la presque totalité de l'Espagne (seule la partie nord-ouest manquait à ses possessions), sur l'Aquitaine et sur la plus grande partie de la Provence. Alaric est un chrétien de confession arienne. Il est moins intolérant vis-à-vis des catholiques que son père Euric. Il les autorise d'ailleurs à tenir en 506 un concile à Agde.

Clovis Ier
Clovis Ier, né vers 466 et mort à Paris le 27 novembre 511, est roi des Francs saliens, puis roi de tous les Francs de 481 à 511.
Détail du baptème de Clovis, il est représenté ici avec une livré de trois crapeaux. Attribution: G.Garitan/Wikimédia Commons

Issu de la dynastie des Mérovingiens, il est le fils de Childéric Ier, roi des Francs saliens de Tournai, et de la reine Basine de Thuringe. Brillant chef militaire, il accroît considérablement le territoire du petit royaume des Francs saliens dont il hérite à la mort de son père pour unifier une grande partie des royaumes francs, repousser Alamans et Burgondes et annexer les territoires des Wisigoths dans le sud de la Gaule.


Blason de Clovis à Tolbiac, tapisserie du XVII présente au palais du Tau de Reims. Attribution: Garitan/Wikimédia Commons

La conquête du royaume de Syagrius
À partir de 486, Clovis mène l'offensive vers le sud.
En 486, il emporte les villes de Senlis, Beauvais, Soissons et Paris dont il pille les alentours. Il livre la bataille de Soissons contre Syagrius. Syagrius, fils de Ægidius, s'intitule « Roi des Romains » et contrôle une enclave gallo-romaine entre Meuse et Loire, dernier fragment de l'Empire romain d'Occident. La victoire de Soissons permet au royaume de Clovis de contrôler tout le nord de la Gaule. Syagrius se réfugie chez les Wisigoths qui le livrent à Clovis l'année suivante. Le chef gallo-romain est discrètement égorgé.
 

La légende du vase de Soissons
C'est après cette bataille, qu'a lieu – selon Grégoire de Tours – l'épisode du vase de Soissons, où, contre la loi militaire du partage, le roi demande de soustraire du butin un vase liturgique précieux pour le rendre à l'église de Reims, à la demande de Remi, évêque de cette dernière cité.


Saint Remi, évêque de Reims demandant à Clovis la restitution du vase de Soissons.St. Remy, Bishop of Rheims, begging of Clovis the restitution of the Sacred Vase taken by the Franks in the Pillage of Soissons.--Costumes of the Court of Burgundy in the Fifteenth Century.--Fac-simile of a Miniature on a Manuscript of the "History of the Emperors" (Library of the Arsenal).     This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Une fois sur place, après avoir réuni le butin, il demande à ses guerriers d'ajouter le vase à sa part du butin. Mais un guerrier s'y oppose en frappant le vase de sa hache. Clovis ne laisse pas transparaître ses émotions et en garde ressentiment. Il réussit malgré tout à rendre l'urne à l'envoyé de Remi.
L'épilogue de l'histoire se produit le 1er mars 487. Clovis ordonne à son armée de se réunir au Champ-de-Mars pour, selon une pratique romaine, examiner si les armes sont propres et en bon état. Inspectant les soldats, il s'approche du guerrier qui avait frappé l'urne et sous prétexte que ses armes sont mal entretenues, il jette alors la hache du soldat à terre. Au moment où celui-ci se baisse pour la ramasser, Clovis abat sa hache sur la tête du malheureux. Le soldat tombe sans vie, et sur ordre de Clovis, l'armée doit se retirer en silence, laissant le corps exposé au public.
 


Ainsi as-tu fait au vase à Soissons ! 1883 François Guizot (1787-1874), The History of France from the Earliest Times to the Year 1789, London : S. Low, Marston, Searle & Rivington, 1883, p. 130 (1835–1885) This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Le testament de saint Remi fait mention d'un vase d'argent que lui aurait donné Clovis. Mais ce serait Remi qui l'aurait fondu pour fabriquer un encensoir et un calice

Le règne de Clovis est connu à travers la description qu'en fit l'évêque gallo-romain Grégoire de Tours, et dont l'Histoire des Francs est riche d'enseignements, bien que ce texte semble essentiellement à visée édifiante.


Clovis Ier et sa famille. Grandes Chroniques de France, XIVème siècle.Fol. 13v Source: http://gallica.bnf.fr/Catalogue/NoticesInd/MAN00765.htm Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Clovis est considéré dans l'historiographie comme un des personnages historiques les plus importants de l'histoire de France ; la tradition républicaine reconnaît en lui le premier roi de ce qui devint la France, et la tradition royale voit en lui le premier roi chrétien du royaume des Francs.

Félix III
Félix III est un aristocrate romain, fils du prêtre Félix, il fut bisaïeul du futur saint Grégoire le Grand. Veuf et père de famille (il a deux enfants), il est élu pape à la succession de Simplice le 13 mars 483.

Félix III Gravure du 48e pape Félix III Pape de l’Église catholique This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Il arrive sur le trône de Pierre avec l'appui évident du roi des Hérules, Odoacre, mais la forte personnalité du pape parvient rapidement à faire oublier ce soutien embarrassant. Félix III est confronté rapidement d'ailleurs en 488 à l'invasion de l'Italie par Théodoric le Grand et à la chute de son ancien protecteur. C'est la rupture avec Constantinople qui occupe surtout son pontificat. En effet l'empereur Zénon, sous l'influence du patriarche de Constantinople Acace, a tenté d'apaiser le conflit monophysite en publiant un texte, l'Henotikon (ou « acte d'union »), supposé trouver un compromis entre monophysisme et orthodoxie. Mais Félix III y décèle une trop forte influence du monophysisme et lance l'anathème (484) contre Acace. Le patriarche réagit en rayant le nom de l'évêque de Rome des diptyques liturgiques, ce qui revient à l'excommunier.
Cette rupture va durer jusqu'au règne de Justin Ier en 519, soit 35 ans de schisme. Félix III parvient cependant, avec l'aide de Zénon qui signe une trêve avec les Vandales, à mettre un terme aux persécutions contre les catholiques africains. Il se trouve alors confronté au problème des catholiques devenus ariens sous les persécutions de Genséric et de son fils Hunéric et qui souhaitent redevenir catholiques. Ceux qui sont restés fermes dans leur croyance sous la persécution refusent ce retour et Félix III doit envoyer une lettre aux évêques d'Afrique exposant sous quelles conditions ils peuvent recevoir dans l'Église ces « brebis égarées ».
Félix III meurt à Rome le 25 février 492. Il est considéré comme saint par l'Église catholique romaine, qui le fête le 1er mars. Ses reliques se trouvent dans la Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs à Rome.

Gondebaud
Gondebaud ou Gondovald, né avant 455, mort en 516, est roi des Burgondes à partir des années 470, d'abord avec ses frères, Godégisile, Gondemar et Chilpéric, puis seul à partir de 501.
Il s'est efforcé d'unir les Burgondes et les Gallo-Romains et a réussi à créer une entité et une identité commune à ces deux peuples, forgeant un particularisme burgonde, qui se perpétuera même après l'intégration au royaume franc des Mérovingiens, dans le regnum Burgundiae (royaume de Bourgogne ou de Burgondie), à côté de la Neustrie et de l'Austrasie.
L'action législatrice de Gondebaud laisse son nom à la loi Gombette, élément de cohésion pour les habitants de la Burgundia.
Voulant éviter les inconvénients du système germanique de succession, qu'il a connu au début de son règne, Gondebaud applique le système de la primogéniture. Quelques années avant sa mort en 516, il fait reconnaître par les grands du royaume son fils aîné Sigismond comme son successeur présomptif.

Gunthamund
Gunthamund, fut roi des Vandales et des Alains d'Afrique (« Rex Wandalorum et Alanorum ») de décembre 484 (ou janvier 485) à 496.
Fils du prince Gento, l'un des fils du roi Genséric, il devint à la mort du roi Hunéric le 23 décembre 484, le membre mâle le plus âgé de la famille royale hasding, bien qu'il ne soit âgé que d'une trentaine d'années lors de sa montée sur le trône.

Gunthamund Gunthamund lors du sac de Rome en 455 Roi des Vandales et des Alains Karl Briullov (1799–1852) 1833-1836 This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Il dut faire face aux incursions des bandes de pillards berbères qui menacent toujours un peu plus le royaume vandale de Carthage, se faisant de plus en plus pressant.
En 491, il fut battu en Sicile par les Ostrogoths du roi Théodoric le Grand.
Il poursuivit les persécutions de chrétiens, initiées par son père et son grand-père.
Il meurt précocement en 496 ou 4973 lors d'une partie de chasse au cerf. Son frère, Thrasamund, lui succède.

Hunéric
Hunéric, né avant 430 et mort le 23 décembre 484, est roi des Vandales et des Alains d'Afrique (« Rex Wandalorum et Alanorum ») de 477 à 484. Il est le fils aîné et successeur du roi Genséric.
Encore prince, il épouse une première fois (avant 450) une princesse wisigothe, fille du roi Théodoric. Cette dernière, accusée de complot, sera en 442 sauvagement mutilée au visage (dont le nez et les oreilles coupés) avant d'être renvoyée en Gaule chez son père. Vers 460, il épouse une princesse romaine captive, Eudoxie, fille de l'empereur d'Occident Valentinien III, ramenée comme otage à Carthage après le sac de Rome de 455, et gardée sept années prisonnière de Genséric. De cette union, nait le futur roi Hildéric.
Les historiens catholiques ont laissé un portrait accablant du roi Hunéric : Victor de Vita le qualifie de « lion rugissant », de « dernier des scélérats », insistant sur la maladie épouvantable du roi à la fin de sa vie qui a « putréfié son corps grouillant de vers » (probablement la gangrène de Fournier), un « châtiment divin » selon lui.
Hunéric accuse les catholiques de comploter avec Byzance contre lui. Il déchargea également le poids de sa fureur sur les Vandales qui avaient abjuré l'arianisme et les rues de Carthage n'offraient partout que de tristes spectacles de sa cruauté. Selon Victor de Vita, on voyait partout des hommes mutilés, sans mains, sans yeux, sans nez ou sans oreilles; d'autres avaient la tête enfoncée dans les épaules pour avoir été suspendus en l'air par les mains au haut des maisons où ils servaient de jouets aux barbares. Sa tyrannie atteint son paroxysme lorsqu'il oblige toutes les personnes s'adonnant au commerce à recevoir la baptême arien. Lorsqu'il ne fait pas torturer et jeter aux flammes ou aux bêtes sauvages ses opposants, il fait exiler ou emprisonner de nombreux prêtres qu'il parque dans de véritables camps de concentration situés dans le Sud de son royaume.
Atteint par la peste à la fin de l'année 484, il meurt le 23 décembre de la même année, mettant ainsi fin à une persécution d'une rare violence, jamais atteinte dans les autres royaumes romano-barbares et sous ses successeurs. Son neveu, Gunthamund, fils de Gento, lui succède.

Kavadh Ier
Kavadh Ier né vers 449 mort le 13 septembre 531 est un roi sassanide de Perse ayant régné de 488 à 496 et de 499 à 531.
Politique intérieure
Il raffermit le pouvoir royal en réformant certaines fonctions palatines. Les pillages et les jacqueries suscités par les mazdakites le conduisent à la fin de 528 ou au début de 529 à une sévère répression contre Mazdak, qui entraine son exécution mais lui vaut l’appui du clergé zoroastrien et prélude à la désignation de son fils Khosrô comme successeur.
Politique extérieure
Après le refus en 502 des Grecs de payer leur contribution annuelle destinée à la défense des « Portes de la Caspienne » et l'édification près de Nisibis d'une nouvelle cité nommée Dara, la première campagne de Kavadh Ier contre l'Empire byzantin à partir de 503/505 met fin au traité de paix de 50 ans conclu entre Yazdgard Ier et Théodose II en 440.
Il obtient quelques succès contre l’empereur Anastase en Arménie en s'emparant de Théodosiopolis (août 502) et en Mésopotamie en prenant Amida le 10 janvier 503, reprise par les Byzantins dès 504. Mais son empire doit subir les attaques des Khazars, implantés entre le Don et la Volga, qui passent le Caucase et ravagent l'Ibérie, le nord de l'Arménie et l'Aghbanie ; Kavadh Ier doit conclure dès 506 une trève de 7 ans. Au cours d'une seconde campagne contre les Byzantins en 527/531, il est battu par Bélisaire, général de Justinien lors de la bataille de Dara. Les Grecs vaincus à Callinicum le 19 avril 531 ne peuvent prendre Nisibis mais obligent Kavadh Ier à demander la paix.
Il meurt le 13 septembre 531 âgé d'environ 82 ans. Sur son lit de mort, il convoque sa famille, les nobles et les modeds (dignitaires réligieux) et désigne en leur présence comme successeur son troisième fils Khosro au détriment des deux aînés.

Flavius Odoacre (voir les années 470)

Péroz Ier (voir les années 450)

Sidoine Apollinaire (voir les années 470)

Zénon (empereur byzantin) (voir les années 470)

Inventions, découvertes, introductions

L’Église chrétienne de Perse adopte le nestorianisme au concile de Séleucie. Le nestorianisme atteint la côte de Malabar en Inde, apporté par des missionnaires babyloniens après 486.

Intensification du monachisme en Éthiopie avec l'arrivée d'un groupe de moines syriens, les Neuf Saints.
Le monachisme est l'état et le mode de vie de personnes qui ont prononcé des vœux de religion, et font partie d’un ordre dont les membres vivent sous une règle commune, séparés du monde, les moines (moniales au féminin). Le mot vient du grec ancien monos qui signifie « solitaire » et plus particulièrement « célibataire ». La première institution connue du monachisme est celle du bouddhisme theravada, il y a vingt-cinq siècles. Dans le bouddhisme, le monachisme est l'un des trois refuges, particulièrement propice à la méditation qui constitue le cœur de la pratique.
Dans le christianisme, selon la tradition, le monachisme apparaît autour de Pacôme le Grand, vers 329 en Égypte, à deux pas de Nag Hammadi. Avec la persécution de Dioclétien en 306, nombreux avaient été les Alexandrins à se réfugier dans le désert. Même si elle diffère nettement de la vision chrétienne du monachisme, l'Égypte ancienne connut une tradition de reclus (katochoi) autour du temple de Sérapis. La naissance du monachisme chrétien en Égypte se situerait donc dans la continuité d'une tradition locale d'ascèse.

Les Neuf Saints étaient un groupe de missionnaires qui joua un rôle dans la diffusion du christianisme au Ve siècle dans ce que sont aujourd'hui l'Érythrée et l'Éthiopie. Bien que fréquemment identifiés comme étant syriens, seuls deux ou trois Saints provenaient de cette province. Selon Paul B. Henze, la majorité des Saints serait originaire de Constantinople, d'Anatolie et même de Rome. Leurs noms étaient Za-Mikaél Arègawi, Pantaléon, Garimâ, Aftsé, Goubba, Alef, Yem'ata, Liqanos et Sehma. Tous portèrent le titre "Abba" signifiant père.


Peinture représentant les Neuf Saints dans le monastère d'Abba Pantaléon, près d'Axoum (Tigré, Éthiopie).Attribution: I, Ondřej Žváček

L'historien éthiopien Tadesse Tamrat développa l'hypothèse que les Saints aient pu être liés aux persécutions à l'encontre des monophysites et des miaphysites qui suivirent le concile de Chalcédoine. Selon la tradition, les Saints auraient été accueillis par le roi d'Axoum à leur arrivée en Éthiopie.

Les neuf Saints (7 sur la photo) sur une fresque de l'Église Sainte-Marie-de-Sion, à Axoum.Attribution: Jialiang Gao www.peace-on-earth.org

Leurs activités missionnaires permirent de diffuser la religion chrétienne au-delà du "couloir étroit entre Adoulis et Axoum le long des routes caravanières". Les saints convertirent la population locale et fondèrent de nombreux monastères selon la règle de Pacôme le Grand. Abba Alef fonda le monastère le plus septentrional à Bi'isa sur la rive sud du Mareb tandis qu'Abba Yem’ata fonda le monastère le plus méridional dans le Gar'alta. Abbas Liqanos et Pantaléon bâtirent le monastère de Pantaléon à Axoum, Abba Aftsé celui de Yeha et Abba Aragawi celui de Dèbrè Damo. Enfin, Abba Garimâ édifia un monastère au nord d'Adoua; on lui attribue la traduction des Evangiles en guèze.

Le poète gallo-romain Sidoine Apollinaire, né à Lyon, décrit les mœurs de son pays.

Zénon ferme l’école nestorienne d’Édesse en 489. Les Pères chrétiens nestoriens fondent une Église nationale à Ctésiphon.
Ctésiphon: elle est fondée par les Parthes dont les rois en font leur résidence d'hiver.
Elle fut la capitale des Perses sous les Sassanides. Julien II y remporta une bataille décisive en 363, mais il fut tué peu après. En 637, Ctésiphon tomba aux mains des musulmans durant la conquête de la Perse sous le commandement de Sa`d ibn Abi Waqqas, à l'époque du calife `Omar ibn al-Khattab. L'autodafé des immenses bibliothèques parthes en araméen, par les troupes musulmanes, contenant tout le savoir de l'empire parthe dura plus de 6 semaines, d'un feu continu, nuit et jour. Elle prend alors le nom d'Al-Madâ'in.
La population ne subit pas préjudice mais les palais et les archives furent brûlés. La ville connut ensuite un rapide déclin suite à la chute des Omeyyades et va devenir une ville fantôme. On pense qu'elle servit de référence pour la ville Isbanir (en) dans les contes des Mille et Une Nuits.
En 762, les matériaux de Ctésiphon sont utilisés pour la construction de Bagdad.


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