mercredi 3 juillet 2013

Les années 470 (de 470 à 479) Histoire et Culture

Événements


468-477 : conquête de l’Espagne par le roi Wisigoth Euric (voir les années 460).

472 : Anthémius est tué par Ricimer.

474 : Théodoric le Grand devient roi des Ostrogoths.

475 : Julius Nepos cède l'Auvergne aux Wisigoths d'Euric.

476 : Odoacre dépose Romulus Augustule et met fin à l'Empire d'Occident.

Les Bavarois, peuple germain venu de Russie méridionale occupent le Tyrol, une partie des Alpes autrichiennes et la vallée du Danube.

Installation des Ostrogoths en Mésie inférieure.

Les Gépides, installés en Roumanie et en Hongrie, occupent de vastes régions à la frontière nord de l’Empire d’Orient de 473 à 504, puis de 536 à 551.

Les Huns blanc envahisent le Gandhâra dans l'Inde du Nord. Sakala devient leur capitale.

Personnages significatifs

Anthémius (voir les années 460)

Basiliscus
Flavius Basiliscus († 477), est brièvement empereur romain d’Orient de 475 à 476 quand l’empereur Zénon est forcé de quitter Constantinople par une révolte. Sa date de naissance est inconnue.
Le problème le plus urgent qui se pose au nouvel empereur est la pénurie de ressources du Trésor impérial. Basiliscus est donc obligé de lever de lourds impôts et de revenir à la pratique de la vente de postes au plus offrant, cause manifeste d’un mécontentement diffus dans la population. Il extorque aussi de l’argent à l’Église avec l’aide du préfet Epinicus, le favori de Vérine.

Basiliscus Empereur romain d'Orient Portrait de Basiliscus sur une pièce de monnaie Source: English Wikipedia, original upload by Panairjdde Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Au début de son règne, Constantinople souffre d’un incendie très important, qui détruit maisons, églises et qui incinère totalement l’immense bibliothèque construite par l’empereur Julien. Le feu est vu comme un mauvais présage pour la suite du règne de Basiliscus.
En août 476, Zénon assiège Constantinople. Le Sénat ouvre les portes de la ville à l’Isaurien, lui permettant de récupérer son trône. Basiluscus fuit et cherche sanctuaire dans une église, mais il est trahi par Acacius. Il se rend alors de lui-même avec sa famille après avoir arraché la promesse solennelle que leur sang ne serait pas répandu. Basiliscus, sa femme Aelia Zenonis et son fils Marcus sont envoyés dans une forteresse en Cappadoce, où Zénon les enferme dans une citerne asséchée et les laisse mourir.
Basiliscus a régné pendant vingt mois. Il est décrit par les sources historiques comme un bon général, mais manquant de lucidité et facile à tromper.

Euric (voir les années 460)

Flavius Oreste
Flavius Oreste est né à Petavium (aujourd'hui Donji Miholjac), bourgade de Pannonie sur la Drave (affluent du Danube), dans une riche famille romaine proche de la cour impériale. Adopté par le Comte de Norique Romulus, qui prétendait descendre du roi de Rome Romulus, il fut un très proche collaborateur d'Attila (vraisemblablement son secrétaire).
Attila mourut en 453, ses fils se disputèrent le pouvoir, précipitant la fin de l’empire des Huns. On retrouve Oreste plusieurs années après, à la tête des troupes barbares confédérées qui constituaient l’armée impériale d’Italie.
En 475, il déposa l'empereur régnant Julius Nepos et plaça sur le trône son fils, l’adolescent Romulus Augustule, gardant pour lui le titre de patrice.
Oreste refusa de céder aux revendications de ses troupes, inspirées par le chef barbare Odoacre, qui dirige les Skires, les Hérules et des bandes de Gépides. Ils exigeaient la possession du tiers de terres d’Italie. Ses soldats se révoltèrent et le tuèrent en 476 durant le siège de Pavie. Peu après son exécution, Odoacre mena ses troupes jusqu'aux remparts de la capitale de l'Empire, Ravenne. Ils n'eurent même pas besoin de se battre et capturèrent la cité avec le jeune Romulus Augustule. C'en était fini de la succession impériale romaine en occident, ininterrompue depuis Auguste, soit 503 ans auparavant.

Genséric (voir les années 420)

Glycérius
Flavius Glycerius, ou Glycère, est un empereur romain régnant de mars 473 à juin 474. D'obscure origine, il semble être un ancien serviteur du prince burgonde Gondebaud, alors en Italie où il mène une carrière politico-militaire, et peut-être le chef de la garde personnelle de celui-ci. Il est proclamé empereur à Ravenne par Gondebaud, qui devient patrice de Rome : en fait, Glycérius ne gouverne pas réellement l'Empire, il n'est qu'un empereur fantoche, un de plus.

Glycérius Empereur romain d'Occident Attribution: TcfkaPanairjdde/Wikimédia Commons

Lorsqu'un détachement des Ostrogoths pénètre en Italie du Nord par les Alpes, Glycérius n'a évidemment aucune force pour s'opposer à eux, pourtant peu nombreux. Il se contente de les acheter et de les diriger vers la Gaule pour rejoindre les Wisigoths. L’empereur byzantin Zénon refuse cependant de reconnaître son autorité et nomme à son tour Julius Nepos, qui débarque au début de l'année 474 à Ravenne avec une petite armée. Glycérius prend alors la fuite vers Rome mais le Sénat romain refuse de le soutenir et lui ferme les portes de la « Ville Éternelle ».
Lorsque Julius Nepos parvient à Rome, Glycérius se rend sans combattre. Il doit ôter le manteau de pourpre impérial, est tonsuré et reçoit en compensation l’évêché de Salone en Dalmatie, où il meurt paisiblement en 480.
Il est identifié avec l'évêque Glycérius de Salone, qui commandite l'assassinat de Julius Nepos en 480. En effet, ce dernier, également empereur sans réel pouvoir, se réfugie à Salone après sa déposition, là où était installé sans doute son ancien adversaire.

Julius Nepos
Flavius Julius Nepos (v. 430 - 480) est empereur romain d'Occident de juin 474 à août 475. Fils de Nepotianus, il est le neveu par alliance de l’impératrice Aelia Verina, épouse de Léon Ier l’empereur d’Orient.

Julius Nepos Empereur romain d'Occident Pièce à l'effigie de Julius Nepos. Source: English Wikipedia, original upload 9 June 2005 by Panairjdde Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Julius Nepos succède au comte Marcellinus (son oncle) et gouverne la Dalmatie à Salone, lorsqu'en 474 l'empereur d'Orient Zénon lui donne la  mission de renverser Glycérius, considéré comme illégitime par Zénon. Nepos capture Glycérius au voisinage de Rome, le fait tonsurer et nommer évêque. Comme le font souvent les soldats menés au succès, son armée le proclame empereur d'Occident le 24 juin 474. Il sera le dernier empereur romain d’Occident reconnu par l’Empire romain d'Orient.
En Gaule, Euric, roi des Wisigoths, poursuit son expansion en commençant la conquête de l’Auvergne. Nepos, dans sa recherche d'appuis, soutient le héros de la résistance arverne, Ecdicius, le beau-frère de Sidoine Apollinaire, et le nomme magister militum. Mais en 475, Nepos doit conclure un traité par lequel il reconnaît l'autorité d'Euric sur l’Espagne et sur la Gaule jusqu'au Rhône et à la Loire, lui cédant l'Auvergne en échange de la paix sur la Provence.
Nepos ordonne à son général Flavius Oreste de revenir de Gaule en Italie. Oreste en profite pour renverser Nepos le 28 août 475. Nepos ne peut attendre aucun secours de Constantinople, en proie aux révolutions de palais de 475 et 476 ; il rembarque précipitamment et retourne en Dalmatie.
En 477, après la destitution de Romulus Augustule, Nepos sollicite l'aide de Zénon pour récupérer son trône à Ravenne, mais Zénon, aux prises avec les Ostrogoths, ne peut rien pour lui.
Nepos meurt assassiné le 9 mai 480 près de Salone, probablement dans le palais de Dioclétien, à l'instigation de l'évêque Glycerius qui se venge ainsi de sa destitution.

Léon II (empereur byzantin)
Léon II (° vers 467 - †474), empereur de l'Empire romain d'Orient durant l'année 474.

Léon II Empereur romain d'Orient Léon II représenté sur une pièce. This work is in the public domain 

Grâce à son beau-fils - l'isaurien Tarasicodissa - l'empereur Léon Ier réussit à se débarrasser, en 471, du puissant chef de la milice Aspar. Sentant la mort approcher mais sachant que son beau-fils est peu populaire, Léon Ier proclame, le 31 octobre 473, son petit-fils César, le désignant ainsi pour lui succéder. Le 17 novembre suivant, Léon Ier élève son petit-fils à la dignité d'Auguste et fait ainsi de lui son coempereur. À la mort de son grand-père Léon Ier, Léon II devient ainsi seul empereur.
Mais, du fait de son jeune âge, Léon II est incapable de respecter la volonté de son grand-père et de résister aux pressions paternelles. Léon II accorde donc la dignité impériale à son père Zénon et en fait son coempereur.
Léon II décède le 10 novembre 474, soit près de 11 mois après son accession à l'empire. Les raisons de sa mort ne sont pas connues : selon certains, il serait mort naturellement, selon d'autres, son décès aurait été provoqué par son père.

Odoacre

Romulus Augustulus dépose les ornements impériaux aux pieds d'Odoacre Source Project Gutenberg's Young Folks' History of Rome, by Charlotte Mary Yonge [1] 1880 Author: Yonge, Charlotte Mary, (1823-1901) Public domain

Flavius Odoacre (autre orthographe Odovacer) (né v. 433, mort le 16 mars 493), était probablement d’origine Skire, peuple allié aux Huns. Il quitta son pays natal pour s’enrôler dans l’armée romaine. S’estimant moins bien traités que les peuples barbares vaincus, des contingents barbares se rebellèrent contre le patrice Oreste et son fils, Romulus Augustule, nommé empereur par son père.

Solidus d'Odoacre au nom de Zénon Source: English Wikipedia, original upload by Panairjdde Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

À la tête de ces troupes, Odoacre vainquit le général Paulus, frère d’Oreste, et prononça la déchéance de Romulus Augustule en 476. Après avoir été acclamé comme « roi » par ses troupes, il gouvernera l’Italie avec l’agrément du sénat de Rome au nom de l’empereur d’Orient à qui il demanda d’être reconnu comme patrice. Tout en lui donnant effectivement ce titre, l’empereur le pressa plutôt de reconnaitre Julius Népos, empereur légitime d’Occident. Le meurtre de Népos mit fin à l’ambiguïté. Odoacre punit les coupables et s’empara de la Dalmatie. À partir de 488, il eut à lutter contre les Ostrogoths encouragés par Constantinople.

Profil d'Odoacre sur une pièce de monnaie datée de 477 British Museum Attribution: PHGCOM (Own work by uploader, photographed at British Museum) Public domain

Vaincu à trois reprises par le roi Théodoric, il se refugia à Ravenne. Après trois ans de siège, il capitula mais fut assassiné par Théodoric à l’occasion d’un banquet devant sceller leur entente le 16 mars 493

Olybrius
Anicius Olybrius, mort le 23 octobre ou le 2 novembre 472, est empereur de l'Empire romain d'Occident pendant quelques mois en 472.

Olybrius Empereur romain d'Occident This work has been released into the public domain by its author, en:User:Mackay 86.

Mais Olybrius n'a pas le temps de régner : il décède en octobre 472, de mort naturelle. Gondebaud reste seul maître de l'Italie, mais son origine barbare lui interdit le titre impérial. Gondebaud attend quatre mois avant de trouver le successeur d'Olybrius, et place Glycérius à la tête de l'empire d'Occident.

Romulus Augustule
Romulus Augustule, (vers 460 - 511 (?), fils de Flavius Oreste, parfois appelé Romulus Augustulus, est le dernier empereur romain d'Occident, sa chute marquant la fin de l'Empire romain d'Occident. Il ne régna que 10 mois, réduit selon les sources à n'être qu'une « marionnette » manipulée par son père.

Romulus Augustule Empereur romain d'Occident Pièce d'or à l'effigie de Romulus Augustule. Source: Dutch Wikipedia, original upload 7 mei 2004 by CharlesS Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com 

À la différence de bien des abdications de ses prédécesseurs, celle de Romulus Augustule semble avoir été bénéfique pour lui. Selon une légende, la jeunesse et la beauté du prince lui permettent d'échapper à l'assassinat par Odoacre, qui fait preuve de pitié et l'envoie en Campanie afin qu'il y vive en paix avec sa famille. La même légende dit qu'une pension lui est octroyée. On pense, d'après une missive 3,4 concernant un certain Romulus et sa mère, que cette pension est encore payée par Théodoric le Grand en 507 et même en 511. Il ne semble pas que Romulus Augustule ait vu la reconquête de Rome par les troupes de Justinien.
Sa légitimité en tant que dernier empereur romain est régulièrement remise en question. Il n'a en effet jamais été reconnu comme empereur par Zénon, l'empereur romain d'Orient, qui continuera à reconnaître Julius Nepos comme empereur légitime jusqu'à sa mort en 480. Mais malgré tout, la plupart du temps, c'est bien Romulus Augustule qui est considéré comme le dernier empereur romain en Occident.


Sidoine Apollinaire
Saint Sidoine Apollinaire (en latin Caius Sollius Apollinaris Sidonius) est un homme politique, évêque et écrivain gallo-romain, né à Lyon en 430 et mort à Clermont en 486. Préfet de Rome en 468, évêque d'Auvergne en 471, il est devenu un saint de l'Église catholique, fêté le 21 août. Il est également connu pour son œuvre littéraire (Lettres et Panégyriques).
Les Carmina (Poèmes) regroupent 24 poèmes, tous écrits avant 469 (Sidoine ne pouvant pas, selon l’éthique ecclésiastique, continuer de s’adonner à la poésie après sa prise de fonction en tant qu’évêque). Parmi eux y figurent les célèbres panégyriques d’Avitus, de Majorien et d’Anthémius (sur le modèle du Panégyrique de Trajan) ainsi qu’une multitude d’autres poèmes, souvent plus courts, dédiés à des personnalités régionales.
Les Epistulae (Lettres) constituent quant à elles une solution permettant à Sidoine de garder contact avec les belles lettres entre 469 et 482. Destinée à la publication, cette correspondance est donc loin de se rapprocher de la correspondance « courante ». Sur le modèle de celle de Symmaque, celle-ci concentre les papiers les plus fameux, censés attester de la virtuosité littéraire de son auteur et de la sincérité de son engagement politique. La plupart des lettres sont adressées à des personnalités issues de l’aristocratie gallo-romaine.

Théodoric le Grand
Théodoric le Grand  né en 453 2 et mort le 30 août 526 à Ravenne, est un roi ostrogoth.
L'historien et chroniqueur byzantin Procope de Césarée, qui accompagna pourtant le général Bélisaire lors des guerres contre les Goths, en fait un éloge univoque, qui montre probablement la considération dont celui-ci jouissait aux yeux de ses sujets italiens :

Mausolée de Théodoric le Grand, Ravenne, Italie Attribution: Immanuel Giel/Wikimédia Commons

Theoderich mit Ketzer im Wasser stehend und als Höllenreiter, "Expositio in apocalypsim", Breslau, UB, I Q 19, Bl. 45r Source: www.manuscriptorium.com  Text: Alexander Minorita Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

 
Coin depicting Flavius Theodoricus (Theodoric the Great). Roman Vassal and King of the Ostrogoths. http://archeoroma.beniculturali.it/musei/museo-nazionale-romano/palazzo-massimo/medagliere/collezione-francesco-gnecchi Domaine public 

« Il commanda seul sur les Italiens, et sur les Goths avec une puissance absolue. Il ne prit néanmoins ni le nom, ni l'habit d'empereur des Romains ; il se contenta de la qualité de roi qui est celle que portent les capitaines des Barbares. Il faut pourtant avouer qu'il a gouverné ses sujets avec toutes les vertus qui sont dignes d'un grand empereur. Il a maintenu la justice, il a établi de bonnes lois, il a défendu son pays de l'invasion de ses voisins, et a donné toutes les preuves d'une prudence, et d'une valeur extraordinaire. Il n'a fait aucune injustice à ses sujets ; ni permis que l'on leur en fît, si ce n'est qu'il a souffert que les Goths aient partagé entre eux les terres, qui avaient été distribuées par Odpacer à ceux qui suivaient son parti. Enfin, quoique Théodoric n'eût que le titre de roi, il ne laissa pas d'arriver à la gloire des plus illustres empereurs, qui aient jamais monté sur le trône dés Césars. Il fut également chéri par les Goths, et par les Italiens; ce qui n'arrive pas d'ordinaire parmi les hommes, qui n'ont accoutumé d'approuver dans le gouvernement de l'État, que ce qui est conforme à leurs intérêts, et qui condamnent tout ce qui y est contraire. Après avoir régné trente sept ans, et s'être rendu formidable à ses ennemis, il mourut de cette manière »
— Procope de Césarée, Histoire de la guerre contre les Goths, livre I

Vérine
Vérine (Aelia Verina) (morte en 484) est l’épouse de l’empereur byzantin Léon Ier et la belle-mère de son successeur Zénon. Elle illustre parfaitement ce Ve siècle où les femmes de la famille impériale, comme Pulchérie ou Eudoxie vingt ans plus tôt, jouent un rôle considérable dans les intrigues politiques qui déchirent la cour de Constantinople.

Aelia Verina AV Tremissis. Constantinople mint. Coin from Wildwinds. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

À la mort de Léon Ier, en janvier 474, elle soutient son gendre Zénon, mari de sa fille Ariane, qui devint le régent de l’empire pour son propre fils Léon II, âgé de 4 ans. Mais à la mort de celui-ci, en novembre 474, elle se retourne contre lui et soutient l’usurpation de son propre frère, Basiliscus (475). En 476 elle se réconcilie avec Zénon qui renverse Basilicus et s’en débarrasse en le faisant probablement mourir de faim ainsi que sa famille.
Elle est impliquée dans un autre complot en 483 avec un général longtemps proche de Zénon, Illus, mais qui reproche à l’empereur ses sympathies monophysites. Les deux conjurés proclament empereur Léontios, mais la rébellion est un échec et ils sont contraints de se réfugier dans la forteresse de Papirius, en Isaurie. Si la forteresse ne tombe qu'en 488, Vérine n'est plus là pour le voir car elle est morte bien avant, sans doute en 484. Sa fille Ariane fait rapatrier son corps à Constantinople pour y être enterrée.

Zénon (empereur byzantin)
Zénon (né v. 425 à Rosoumblada - mort à Constantinople le 9 avril 491) est un empereur romain d'Orient, qui a régné de 474 à 491.
Le 3 février 474, Léon Ier meurt et son petit-fils Léon II, fils de Zénon lui succède le 9 février. Mais il n’a que 4 ans et les deux impératrices, Vérine et Ariane, obtiennent de Léon Ier, peu avant sa mort, que Zénon, son gendre, époux d'Ariane, devienne co-empereur. Le 17 novembre 474, Léon II meurt de maladie et Zénon devient alors le seul titulaire officiel du titre et de la fonction. Il donne le titre de César à Julius Nepos, gouverneur de la Dalmatie et une flotte pour traverser l’Adriatique et renverser Glycerius du trône de l’empire d'Occident. Il lutte contre un raid des Vandales en Épire qui prennent provisoirement la ville de Nicopolis d'Épire.

 Zénon Empereur romain d'Orient Monnaie à l'effigie de Zénon. Source: English Wikipedia, original upload 16 June 2005 by Panairjdde Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com 

En janvier 475, alors que Zénon quitte Constantinople pour Antioche, le général Illus, ancien compagnon d’armes de Zénon, porte au pouvoir le frère de Vérine, Basiliscus. Illus, qui en 476 et avec l'appui de Théodoric le Grand abandonne Basiliscus et permet à Zénon de reprendre sa place.  Zénon promet de ne pas faire couler le sang de Basiliscus ni celui de sa famille et tient sa promesse : il les fait mourir de faim en Phrygie.
Une politique religieuse de compromis
Dans le domaine religieux, Zénon s’efforce de mettre fin à la querelle monophysite par un compromis, l'Henotikon, publié en 482 et qui provoque un premier schisme avec Rome. En effet, le pape Félix III estime ce texte trop teinté de monophysisme. Il lance donc un anathème contre le véritable auteur du texte, Acacius (ou Acace), le patriarche de Constantinople, en 484. Cette première rupture va durer 35 ans, jusqu’au règne de Justinien.
Zénon meurt le 9 avril 491, sans avoir eu d’autres enfants avec Ariane. C’est donc un de ses hauts fonctionnaires, Anastase Ier, qui lui succède.Inventions, découvertes, introductions

En Inde, le mathématicien Aryabhata consigne toutes les méthodes indiennes de multiplication, de division et d'algèbre utilisées aujourd'hui.

Édit de l'empereur byzantin Léon Ier, interdisant aux commerçants et aux industriels de constituer des cartels tendant à l’augmentation des prix.

Rédaction du code d’Euric (loi des Wisigoths) entre 469 et 481.
Le Code d'Euric (codex Euricianus) est un ancien texte de loi qui fixe par écrit les lois orales germaniques ou « coutumes », applicables à la population qui s'est établie sur une partie de la Gaule du Sud et de l'Espagne, les wisigoths.
Fort de ses succès militaires face à l'Empire romain, le roi Euric, successeur de Théodoric II, s'est attaché à renforcer la cohésion de son royaume en donnant au peuple wisigoth son premier code de lois. Il fait partie des grands codes de droits promulgués par les royaumes du Haut Moyen Âge qui bien que respectant le système de personnalité des lois, sont largement influencé par le droit romain. Une partie seulement nous est parvenue.
Il sera remplacé peu après par le Bréviaire d'Alaric, réalisé et promulgué sur ordre de son fils Alaric II en 506.
Quelques exemples de lois :
Pour le meurtre d'un homme dont l'âge est compris entre 20 et 50 ans, le meurtrier et sa famille devront payer 300 sous d'or;
Pour le meurtre d'un homme de 65 ans et plus, le tarif est revu à la baisse : seulement 100 sous : estimation toute pratique pour un peuple de guerriers.

Le concile d'Arles condamne la doctrine de Lucidus sur la prédestination vers 474 ou 475.
La prédestination est un concept théologique selon lequel Dieu, aurait choisi de toute éternité, et secrètement, ceux qui seront graciés et auront droit à la vie éternelle. L'idée de prédestination est étroitement associée aux débats philosophiques concernant le déterminisme et le nécessitarisme. La prédestination, et les rapports entre la grâce et le libre arbitre, ont été au cœur des débats entre le pélagianisme et l'augustinisme, controverse qui a repris lors de l'opposition entre les jansénistes et les jésuites (qui soutenaient le molinisme). Ce concept a aussi été repris, au moment de la controverse janséniste, par le protestantisme.
On parle de « double prédestination » dans les doctrines, calviniste notamment, qui ajoutent que Dieu aurait choisi de toute éternité également ceux qui seront damnés.

Brigitte fonde un couvent de femmes à Kildare en Irlande.

Brigitte d'Irlande,Data: before 1930 (public domain since before 2000) Origen: HughLane.ie Autor: Patrick Joseph Tuohy Public Domain 

St Brigid's Cathedral Kildare Source: From geograph.org.uk Attribution: Vivienne Smith

Sainte Brigitte d'Irlande ou Brigitte de Kildare, née en 451 à Faughart près de Dundalk, dans le comté de Louth, en Irlande, et morte en 525 à Kil Dara (soit l'« Église du chêne »), est une sainte des Églises catholique et orthodoxe. Les fidèles l’honorent le 1er février.

Un roi païen écossais était le père de Brigitte et sa mère une esclave chrétienne baptisée par saint Patrick. Elle fut nommée ainsi d'après le principe divin féminin (Brigit) chez les Celtes.

A woodcut of the ruins of Kildare Cathedral, c. 1835. ource     The Penny Magazine of the Society for the Diffusion of Useful Knowledge. Vol. 4. 11 July 1835. London. Public domain

Elle se construisit une cellule sous un gros chêne autour de laquelle plusieurs femmes se rassemblèrent et la prirent pour mère. Elle fonda ainsi un couvent, autour duquel se forma la ville de Kildare. Elle adopta pour ce couvent la règle de saint Césaire (vers 513). Cette règle fut reprise par plusieurs couvents d'Irlande. Ce couvent est le premier monastère double d’Europe : il regroupait des moines et des moniales.
Elle mourut à Kil Dara et a été enterrée à Downpatrick avec les saints Patrick et Columcille (saint Colomba d'Iona) qui sont les deux autres saints patrons de l'Irlande.

Paulin de Périgueux met en vers la Vie de saint Martin de Sulpice-Sévère.
Paulin de Périgueux (Paulinus Petricordis, parfois Paulinus Petrocorius ou Paulinus Petrocoriensis) vécut dans la deuxième moitié du Ve siècle.
Sidoine Apollinaire mentionne dans ses Lettres un Paulin de Périgueux, éminent rhéteur de son temps. Il s'agit sans doute de lui, quoique le bénédictin Rivet de La Grange, dans son Histoire littéraire de la France (tome 2, 1733) soit d'avis qu'il s'agit plutôt de son père.
Il était lié à Perpetuus, évêque de Tours de 461 à 491, qu'il appelle son "patron". Sans doute sur la demande de celui-ci, il écrivit vers 470 une vie de saint Martin versifiée en six livres, inspirée de celle de Sulpice Sévère, et qui est dédiée à ce Perpetuus. Il écrivit aussi la courte dédicace en vers sur les murs de la première basilique de Saint Martin à Tours achevée en 473, sans doute aussi sur le requête de Perpetuus, et un autre poème nommé de Visitatione Nepotuli Sui où il évoque la guérison miraculeuse de son petit-fils fiancé. Il est sans doute aussi l'auteur de quelques-uns des nombreux ouvrages attribués à Paulin de Nole.

Cathédrale Saint-Jean à Lyon.  

Dictionnaire illustré des communes du département du Rhône. Tome 2 / par MM. E. de Rolland et D. Clouzet. entre 1901 et 1902 Source     Bibliothèque nationale de France Cette image de la Bibliothèque nationale de France (BNF) est une reproduction par un scanner d’une œuvre bidimensionnelle tombée dans le domaine public Pour cette raison, elle est considérée comme une œuvre du domaine public.


Wikipédia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire