jeudi 30 mai 2013

Les années 190 (de 190 à 199) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Une voie romaine franchit les Alpes par le col du Simplon.

Le médecin grec Galien achève son manuel de pathologie Ars medica. Il rédige une Pharmacologie inspirée par Hippocrate et Dioscoride.

Religion

L’apologiste carthaginois Tertullien se convertit à Rome au christianisme, puis revient à Carthage pour aider ses coreligionnaires. Il est actif ente 196 et 222 environ.

Tertullian, christian church father.Author: Tomisti This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired

Quintus Septimius Florens Tertullianus, dit Tertullien, né entre 150 et 160 à Carthage (actuelle Tunisie) et décédé vers 220 à Carthage, est un écrivain de langue latine issu d'une famille berbère romanisée et païenne. Il se convertit au christianisme à la fin du IIe siècle et devient la figure emblématique de la communauté chrétienne de Carthage.
Théologien, Père de l'Église, auteur prolifique, catéchète, son influence sera grande dans l'Occident chrétien. En effet, il est le premier auteur latin à utiliser le terme de Trinité, et à développer une théologie précise de celle-ci. Il est ainsi considéré comme le plus grand théologien chrétien de son temps. C’est également un polémiste qui lutte activement contre les cultes païens et contre le gnosticisme de Marcion.
Sa figure est toutefois controversée, car il rejoint le mouvement hérétique montaniste à la fin de sa vie. Il est, ainsi, avec Origène, le seul Père de l'Église à ne pas avoir été canonisé par l’Église Catholique.

TERTULLIEN DE LA PATIENCE. Traduction par Antoine-Eugène Genoud. Œuvres complètes de Tertullien, Louis Vivès, 1852, Tome 2 (pp. 173-195). 
(...)Ainsi, infortuné que je suis, toujours brûlant de la fièvre de l’impatience, il faut que je demande par mes soupirs, par mes supplications, par mes instances, la santé de la patience que je n’obtiens pas, surtout quand je considère, dans la contemplation de ma faiblesse, qu’il est difficile à la foi chrétienne et à la doctrine du Seigneur de conserver toute leur vigueur, si la patience ne vient à leur secours. Elle est donc tellement inséparable des choses de Dieu, que personne, sans la patience, ne peut accomplir aucun précepte ni faire aucune œuvre agréable à Dieu. Ceux même qui vivent dans les ténèbres l’honorent du nom de vertu souveraine. Les philosophes, du moins ceux qui passent pour des animaux de quelque sagesse, font tant d’estime de la patience, que, malgré la capricieuse diversité de leurs sectes et l’opiniâtre opposition de leurs sentiments, d’accord néanmoins sur la patience, c’est à la patience seule qu’ils confient la paix de leurs études. C’est à elle qu’ils s’attachent dans un lien commun ; à elle qu’ils s’appliquent de concert pour arriver à une réputation de vertu ; par elle enfin qu’ils arborent tout l’appareil de leur sagesse. Magnifique témoignage en faveur de la patience, puisque la vaine philosophie du siècle lui demande sa gloire et son mérite ! Ou plutôt n’est-ce point une honte qu’une chose si divine soit profanée par la science du inonde ? Mais laissons là ces hommes, qui auront bientôt à rougir de leur sagesse détruite et flétrie avec le siècle.(...)

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