mercredi 29 mai 2013

Les années 180 (de 180 à 189) Histoire

Événements

Installation des Goths sur les rives de la Mer Noire.

Révolte des Turbans Jaunes en Chine.
Au printemps de l'an 184, Zhang Jiao, fondateur de la secte taoïste Taiping (« grande paix » qui régnera quand les Han seront éliminés), soulève le peuple chinois contre la dynastie Han, jugée décadente et corrompue. Les partisans de Zhang arborent sur leur front un foulard jaune  en signe de ralliement, ce qui donna son nom à la révolte des turbans jaunes.
Assiégés, les Han lancent un appel à l'aide et ordonnent une campagne contre les Turbans jaunes qui se comptent par centaines de milliers. De puissants et célèbres généraux, tels que Yuan Shao, Cao Cao, Sun Jian et Ma Teng répondent à cet appel. De son côté, le général Lu Zhi recrute des volontaires. Parmi eux, Liu Bei, Guan Yu et Zhang Fei qui, selon l'Histoire des Trois royaumes, se jurent fraternité et s'en vont combattre les Turbans jaunes. Ils viennent en aide au général Dong Zhuo. Les frères de Zhang Jiao, Bao et Liang, sont battus par Cao Cao et Sun Jian. Le destin a voulu que Zhang Jiao meure la même année de maladie, ironie du sort pour celui qui s'appelait « le grand guérisseur ».
Les Turbans Jaunes vont se dissoudre avec la mort de leur chef. Le commandant des forces impériales, He Jin, mate le reste de la rébellion. Zhang Bao et Zhang Liang sont eux aussi tués au combat. Des insurrections sporadiques persisteront néanmoins jusqu'en 192. Ce soulèvement est un des facteurs de la chute des Han.
Personnages significatifs

Clodius Albinus

monnaie de Clodius Albinus datée de 194.Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Decimus Clodius Septimius Albinus (25 novembre 147 - 19 février 197) fut un des principaux prétendants au pouvoir impérial après la mort de Pertinax, éphémère successeur de Commode, en avril 193. D'abord allié à Septime Sévère, il en fut ensuite l'ennemi et fut vaincu en 197 à proximité de Lyon. C'est en raison de cette défaite que nos connaissances sur ce personnage sont peu nombreuses et souvent suspectes. Elles reflètent sans doute d'une part les calomnies de la propagande de Septime Sévère et d'autre part les déformations des historiens sénatoriaux. Cela est particulièrement vrai de sa biographie dans le recueil anonyme dit de l'Histoire Auguste, réputé pour ses impostures et ses inventions.
Commode (empereur)

Buste de Commode en Hercule, portant la peau de lion, la massue et les pommes d'or des Hespérides, marbre de Luni, 191-192 ap. J.-C., musées du Capitole (MC 1120).Découvert dans une chambre souterraine du complexe des Horti Lamiani, 1874 Source/Photographer: Marie-Lan Nguyen (2006)/Wikipédia Commons

Commode (31 août 161 - 31 décembre 192) est un empereur romain qui régna de 180 à 192. À l'instar de Caligula, Néron et Domitien, son image est celle d'un empereur cruel et sanguinaire.
Empereur considéré comme cruel et arbitraire, il n'est pas divinisé à sa mort par le Sénat, mais reçoit à l'instar de Néron ou de Domitien la damnatio memoriae (condamnation de la mémoire). Septime Sévère tente une réhabilitation limitée puisque sur certaines inscriptions il est qualifié de « frère de Commode » afin de se rattacher, en fait, à l'ancienne dynastie des Antonins et asseoir sa légitimité. Pour plaire au peuple et à l'armée qui aimaient Commode, Septime Sévère force le Sénat à diviniser Commode.
Dong Zhuo
Dǒng Zhuó (chinois : 董卓 ?-192) était un Précepteur Impérial et Premier Ministre des Han, c'est un personnage du Roman des Trois Royaumes
Dǒng Zhuó combattit les Turbans Jaunes. Peu après, Dǒng Zhuó gagna rapidement plusieurs promotions et devint Général de l’Armée du Front, Seigneur de Aoxiang et Préfet de Xiliang. Puis en l'an 189, il aida He Jin (beau-frère de l'empereur) à exterminer les eunuques de la cour impérial en arrivant avec une armée de 200 000 hommes.  Il retrouva par la suite l’Empereur Shao et le Prince de Chenliu et les prit sous sa charge.

Portrait of en:Dong Zhuo from a en:Qing Dynasty edition of the en:Romance of the Three Kingdoms This image is in the public domain.

À partir de ce moment, Dǒng Zhuó devint un tyran très puissant qui terrorisait la population par ses manières brutales et cruelles. Il assuma le titre de Ministre des Travaux puis il déposa l’Empereur Shao et nomma à sa place le Prince de Chenliu, l’Empereur Xian. Il se nomma ensuite Premier Ministre des Han et prit le contrôle du gouvernement.
En conséquence, de puissants nobles assemblèrent des troupes et formèrent une coalition contre Dǒng Zhuó. La coalition se dirigea alors vers la capitale où Dǒng Zhuó décida de brûler Luoyang et s’enfuit vers l’ouest pour établir une nouvelle capitale à Chang'an en assurant sa retraite par Lu Bu, son homme de main. Une fois établi à Chang'an, l’arrogance de Dǒng Zhuó grandit, si bien qu’il se nomma Précepteur Impérial et se construisit une gigantesque forteresse à Mei.
Pendant ce temps, son Ministre de l’Intérieur, Wang Yun, prépara un plan dans lequel il utiliserait sa fille adoptive Diao Chan afin de séduire à la fois Dǒng Zhuó et Lu Bu, dans le but éventuel de tuer Dǒng Zhuó. Le plan s’avéra un succès et une rivalité s’établit rapidement entre Lu Bu et Dǒng Zhuó. Ainsi, Lu Bu complota l’assassinat de Dǒng Zhuó avec Wang Yun. Enfin, Dǒng Zhuó se rendit à Chang'an où il pensa recevoir l’abdication de l’Empereur Xian, mais fut toutefois piégé et tué par Lu Bu.
Himiko
Himiko (卑弥呼?) ou Pimiko est une reine japonaise qui a régné de 188 (date supposée) jusqu'en 248 sur la région de Yamatai. Le Yamatai serait soit situé dans la province de Yamato, soit dans le nord de Kyūshū3.
Himiko est principalement connue par le Gishiwajinden , un texte chinois de huit pages issu du livre dédié au royaume de Wei dans les Chroniques des Trois Royaumes. Selon ce texte, Himiko était une prêtresse qui pouvait contrôler les esprits des gens grâce à ses pouvoirs surnaturels. Son jeune frère l'aidait pour les affaires politiques. Son palais était situé à Inuyama et elle aurait envoyé plusieurs messagers à Luoyang, capitale des Wei, en 239, 242 et 246 ; les Wei eux-mêmes auraient envoyé un groupe de messagers au Japon en 240.
Selon le Nihonshoki, Himiko aurait pu être l'impératrice Jingū, la mère et régente de l'empereur Ojin, mais les historiens n'acceptent pas cette hypothèse. De nombreuses personnes affirment que Himiko serait en fait Amaterasu (La déesse du soleil).
Pertinax (voir les années 170)

Septime Sévère
Septime Sévère (Lucius Septimius Severus Pertinax) (11 avril 145 - 4 février 211) est un empereur romain d'origine africaine, qui règne de 193 à 211. Avec lui commence l'arrivée au pouvoir de provinciaux d'ascendance non romaine et la dynastie des Sévères dont il est l'éponyme. Il est le seul empereur né dans la province d'Afrique.

Buste en armure avec paludamentum de Septime Sévère, empereur romain (193-211 apr. J.-C.), type de Sérapis. Œuvre romaine. Provenance alléguée : environs d'Herculanum (Henry D'Escamps, Description des marbres antiques du musée Campana à Rome, 1856, p. 104). Musée du Louvre Source/Photographer: Roby (9 January 2005)/Wikipédia Commons

Septime Sévère tient absolument à assurer immédiatement sa légitimité :
Il procède à un rattachement posthume et fictif à la dynastie antonine : en 195, il se proclame le fils de Marc Aurèle et le frère de Commode et exalte la mémoire de Pertinax dont il se prétend le vengeur (ses portraits ressemblent à ceux de ses "ancêtres" et les inscriptions retrouvées en Afrique font remonter sa généalogie jusqu'à Nerva).
Il affirme le caractère dynastique du pouvoir impérial en associant au pouvoir ses deux fils qui se haïssent, Caracalla en 196 et Géta en 198, et sa seconde épouse Julia Domna dès 193: les images et les noms de la famille impériale s'étalent partout, sur les monnaies et sur les monuments de Rome comme l'arc du Forum Boarium ou en Afrique, notamment avec l'arc quadrifrons de Leptis Magna.
Le système dynastique mis en place par Septime Sévère semble fonctionner : quand la branche africaine s'éteint au profit de Macrin, la dynastie surmonte rapidement sa mise à l'écart en proposant la branche syrienne avec successivement Élagabal et Sévère Alexandre.
Une fin de règne assombrie par les querelles de succession et la dureté des campagnes militaires (202-211)

Le Tondo severiano: Septime Sévère, Julia Domna et Caracalla, médaillon peint de Djemila en Égypte, Staatliche Museen zu Berlin.This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired. 

Il cherche à consolider sa succession : il marie son fils Caracalla avec Plautilla, la fille de Gaius Fulvius Plautianus, préfet de la garde prétorienne, avec lequel il est lié d’amitié. Les relations au sein du couple se détériorent cependant rapidement.
Peut-être sur incitation de Caracalla, Plautianus est accusé de trahison par des centurions en 205. Septime Sévère le fait assassiner et Plautilla est bannie sur l’île de Lipari.
En 208, Septime Sévère s’embarque avec ses deux fils Caracalla et Geta vers la province de Bretagne pour combattre les Calédoniens. Plusieurs batailles ont lieu jusqu’en 209, sans victoire décisive. Pour sécuriser la frontière nord de l’empire romain, il fait consolider le Mur d'Hadrien sur une longueur d’environ 130 km.
Affaibli par la goutte, il se retire à York où il meurt le 4 février 211 à l’âge de 65 ans. D'après certaines sources romaines, il aurait prononcé sur son lit de mort des mots qui sont restés célèbres : « Maintenez la concorde, enrichissez les soldats et moquez-vous du reste ».
Victor Ier
Victor Ier (°? - +199), l'un des saint Victor, était berbère (Afrique du Nord). Il fut, selon la tradition catholique, le 14e évêque de Rome, c'est-à-dire le 13e successeur de saint Pierre sur le trône pontifical.
C'est avec lui que commence à s'affirmer la volonté des évêques de Rome d'imposer un magister moral sur les autres Églises. Selon le Liber Pontificalis, Victor est d'origine amazigh africaine mais saint Jérôme en fait un authentique Romain. En tout cas, il favorise systématiquement les éléments romains au sein de l'Église. Il succède à Éleuthère vers 189 et gouverne l'Église de Rome jusque vers 198/199. C'est à cette époque que le latin supplante le grec dans la liturgie. Victor est le premier pape de langue latine, mais il faut attendre l'an 230 pour que la messe soit célébrée à Rome en latin et non en grec.

Victor Ier Pape de l’Église catholique Source:http://www.catholic-forum.com/saints/pope0014.jpg This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Il réussit à organiser de nombreux synodes qui parviennent à s'entendre sur le jour de Pâques qui est célébré un dimanche dans les Églises d'occident comme à Rome. Seule la province d'Asie refuse de s'aligner sur la pratique romaine et la pape lance en vain l'excommunication contre ces églises d’Asie. Il agit en évêque assez intransigeant, en particulier avec ceux qui refusent de s'aligner sur les décisions romaines et refuse le moindre manque de soumission à l'autorité. Il combat aussi avec acharnement les gnostiques.
C'est un des trois papes africains du catholicisme.

Zhang Jiao
Zhang Jiao ou Zhang Jue (140-184), est le fondateur de la secte taoïste Taiping (« grande paix » - qui règnera quand les Han auront été renversés) avec laquelle il souleva le peuple chinois au printemps de l'an 184 dans une insurrection contre la dynastie Han.
Originaire de Julu dans le Hebei, il se nomme « Grand Professeur » et de nombreuses personnes se joignent à lui. Ses partisans arborent un foulard jaune en signe de ralliement, d'où leur nom, les Turbans jaunes. Il nomme ses frères Zhang Bao et Zhang Liang, respectivement « général de la terre » et « général des humains » alors que lui-même est « général du ciel » ; ils représentent les « trois mondes » qui composent l'univers. Leurs troupes pillent de nombreux villages, démentant le nom de la secte. Sa révolte est réprimée par l’alliance des chefs régionaux : Cao Cao, Liu Bei, Sun Jian, Yuan Shao Ma teng, Dong Zhuo et He jin, qui prendront grâce à elle conscience de leur puissance et déclareront leur indépendance vis-à-vis des empereurs, comme Cao Cao, Liu Bei et Sun Jian, dont les territoires deviendront les Trois Royaumes. Zhang Jiao meurt de maladie en 184 et ses frères peu après, mais des insurrections sporadiques se produiront jusqu'en 192.
Plusieurs siècles plus tard, des sectes rebelles se rattachant à la secte du lotus blanc ou au mingjiao le diviniseront. Pour leurs adeptes, son prénom, Jiao ou Jue, était tabou et ne pouvait être prononcé ; on prétend que les membres de ces groupes hors-la-loi pouvaient être identifiés en leur présentant plusieurs objets dont une corne, jiao en mandarin moderne, qu'ils se refusaient à nommer.






Wikipédia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire