dimanche 19 mai 2013

Les années 120 (de 120 à 129) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Sous Hadrien, l’enrôlement des unités, légions et troupes auxiliaires de l’armée impériale romaine se fait désormais strictement au niveau local, non seulement dans les provinces où ils tiennent garnison, mais au sein des agglomérations civiles annexées aux camps des frontières. Cette transformation entraîne la fixation des armées provinciales et la disparition de leur mobilité primitive.

Commerce intense de l'Inde avec la Chine et l’Empire romain.

Religion et philosophie
125-140 ou 150 : époque probable de rédaction du papyrus P52, qui contient deux passages du chapitre 18 de l'Évangile selon Jean.
 Le papyrus P52 ou P. Rylands GK. 457 est un fragment de papyrus conservé à la John Rylands Library de Manchester. Il contient deux passages du chapitre 18 de l'Évangile selon Jean et daterait de la première moitié du IIe siècle.


Papyrus P52, recto.The recto of Rylands Library Papyrus P52 from the Gospel of John.This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Histoire
Découvert en Égypte au début du XXe siècle, probablement lors de fouilles archéologiques sur le célèbre site d'Oxyrhynque, ce papyrus est acquis en 1920 par Bernard Pyne Grenfell.
En 1934, alors qu’il réalise le tri de vieux papyrus grecs pour le compte de la bibliothèque John Rylands, le professeur Colin H. Roberts de l’université d'Oxford (Angleterre) tombe sur ce morceau de papyrus qu’il reconnaît très vite comme étant un extrait de l’Évangile selon Jean.

Papyrus P52, verso.The verso of Rylands Library Papyrus P52 from the Gospel of John.This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Il publie ses premières conclusions en 1936 sous le titre « An Unpublished Fragment of the Fourth Gospel in the John Rylands Library » (Un fragment inédit du quatrième Évangile à la Bibliothèque John Rylands).
Il s'agit d'un extrait de codex et non de rouleau de papyrus, le codex étant devenu le medium normal des textes chrétiens dès le IIe siècle1.
Quatrième « concile » Bouddhique à Kundalavana au Cachemire, qui définit les fondements du bouddhisme du « Grand Véhicule » (ou vers 100).
Les chroniques cingalaises Dipavamsa et Mahavamsa mentionnent un concile qui se serait tenu vers -29 à Tambapanni (Sri Lanka), convoqué par le roi Vattagamani, avec pour objectif de coucher le canon par écrit. Sous la direction de Maharakkhita, 500 moines transcrivirent les paroles du Bouddha sur des feuilles de palme. La grotte Aloka lena, près de Matale, dans laquelle le travail se serait déroulé, fut décorée au XVIIIe siècle d’images du Bouddha sur ordre du roi Vijayarajasiha. Ce concile est considéré comme le quatrième par le courant theravada.
Vie du poète et philosophe bouddhiste Aśvaghosa (plusieurs orthographes et voir les années 100), ministre du roi Kanishka, auteur du Buddhacharita (Histoire du Bouddha) et du Saurdarananda (le Beau Nanda).
Bouddha-Charita
Actes de Buddha, Œuvre d'Ashvagosha. Première biographie complète du Bouddha. Des 28 chants de l'origine, 13 ont survécu en sanskrit.Le style, riche en descriptions poétiques, s'apparente aux poèmes épiques de l'Inde classique. Elle est caractéristique de la naissance du Mahayana qui tend à transformer le Bouddha en objet de culte et de dévotion.
Art et culture

Art gréco-bouddhique du Gandhara, sculpture de Mathura.

Buddha kapardin sur le trône aux lions, grès rose tacheté. Région de Mathura. Probablement Ier siècle. Pour comparaison : Ref :The early iconography of Avalokitesvara, Gérard Fussman et Anna Maria Quagliotti, Publ. Collège de France, 2012.Author     User:KarlHeinrich

Littérature

122 : Suétone, auteur de « La vie des douze Césars », secrétaire ab epistulis (chargé de la correspondance d’Hadrien), est révoqué. (Voir les années 120 Histoire)
Un passage du pseudo-Spartien nous apprend que Suétone, malgré les relations amicales qu'il avait toujours entretenues avec Hadrien, encourut en 121-122 une disgrâce brutale et définitive en même temps que son protecteur le préfet du prétoire Caius Septicius Clarus. Selon Spartien, cette disgrâce serait due à un manquement à l'étiquette de la cour vis-à-vis de l'impératrice Sabine. Toujours est-il que nous ne savons plus rien de Suétone après cette date ; sans doute a-t-il vécu dès lors dans la retraite, en se consacrant tout entier à ses travaux de grammaire, de littérature et d'histoire. Il meurt donc après 122, sans que l'on sache l'année, vraisemblablement autour de 130, mais peut-être jusqu'à 160.
Le Pasteur, ouvrage du prophète chrétien Hermas.
Hermas serait le frère de l'évêque de Rome Pie Ier, le 10e pape
Le Pasteur d'Hermas est une œuvre chrétienne du IIe siècle. Il ne fait pas partie du canon néo-testamentaire bien qu'il soit recommandé à la lecture. Pourtant Le Pasteur jouit d'une grande autorité durant les IIe et IIIe siècles. Tertullien et Irénée de Lyon le citent comme "Écriture", il est lié au Nouveau Testament dans le Codex Sinaïticus et repris dans le catalogue stichométrique du Codex Claromontanus entre les Actes des Apôtres et les Actes de Paul. À l'origine écrit à Rome, en grec, une traduction latine fait très rapidement son apparition (peut-être réalisée par Hermas lui-même). Seule cette dernière version nous est parvenue complète.
Architecture
124-131 : Hadrien fait reconstruire l'Olympion d'Athènes. Il fait construire un nouveau quartier, la Nouvelle Athènes, dit également quartier d'Hadrien

L’Olympiéion Temple de Zeus, Athènes.Auteur: Ifernyen Transferred from fr.wikipedia to Commons by Bloody-libu using CommonsHelper.

L’Olympiéion (grec ancien : Ὀλυμπιεῖον), ou temple de Zeus olympien, est situé au pied de l’Acropole d’Athènes. C’est un temple très vaste, d’ordre corinthien, dont il reste aujourd’hui 15 colonnes. Sa construction débuta au VIe siècle avant J.-C., et fut achevée par Hadrien en 131.
Porte du marché de Milet.

Porte du marché de Milet, Pergamon Museum, Musée de Pergame Berlin Author: Ksaraf

Milet (en grec ancien Μίλητος / Mílêtos) est une ancienne cité grecque ionienne. Le site archéologique est situé à quelques kilomètres au nord de l'agglomération de Balat, qui a été une des capitales du beylicat de Menteşe au XIVe siècle. Le site de Milet est actuellement à plus de 5 km à l'intérieur des terres à cause du comblement de la baie par les alluvions apportés par le Méandre.
Kanishka fait bâtir une forteresse à Surkh Kotal, au nord de l’Afghanistan (temple zoroastrien).

 Chapiteau de type corinthien provenant de Surkh Kotal, avec la figuration d'un Bouddha (?). Musée Guimet.2nd century CE, Surk Kotal, Afghanistan From w:en:Image:BuddhaCapitol2.JPG.public domain

Le site de Surkh Kotal se compose d'un haut édifice central surmonté d'un temple dont il ne subsiste que quelques vestiges, auquel on accède par un escalier très raide. Ce temple, selon Daniel Schlumberger, était destiné à célébrer un culte du feu. Il ne s'agissait probablement pas d'un culte "mazdéen", mais plutôt d'un culte indien ou iranien se rattachant peut-être au "feu dynastique kouchan". Le décor de l'ensemble (colonnes, pilastres, chapiteaux), selon l'heureuse expression de Gérard Fussman, peut se caractériser comme "un art oriental habillé à la grecque"1.
Ce sanctuaire principal était flanqué de deux petits temples. L'ensemble était entouré d'une muraille avec cinq tours reliées entre elles par un chemin de ronde. Le site s'étendait sur une superficie totale de 18 hectares. Il aurait été édifié sous Vima Kadphisès (vers 105-127 ?) et restauré une trentaine d'années plus tard par son fils Kanishka.

Wikipédia

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