samedi 18 mai 2013

Les années 110 (de 110 à 119) Culture

Inventions, découvertes, introductions

L'Empire romain comprend plus de 75 000 km de routes.

Essor économique de la Gaule (110-200).

Floraison de Palmyre, qui commerce avec la Basse Mésopotamie et Rome.
Palmyre est une oasis du désert de Syrie, à 210 km au nord-est de Damas. Son nom sémitique, attesté déjà dans les archives de Mari (XVIIIe siècle av. J.-C.) est Tadmor ou Tedmor(تدمر). C’est toujours son nom actuel.
Palmyre gréco-romaine
La ville faisait partie d’un réseau marchand reliant la Syrie à la Mésopotamie et à la côte méditerranéenne. Le nom de Palmyre est mentionné pour la première fois dans les sources gréco-romaines en 41 av. J.-C., quand Marc Antoine lança ses troupes contre elle, pour leur procurer du butin. En 41 av. J.-C., en effet les Romains essayèrent de piller Palmyre mais ils échouèrent, les habitants de la ville s’étant réfugiés avec leurs biens de l’autre côté de l’Euphrate. On en déduit que les Palmyréniens de cette époque étaient encore pour l’essentiel des nomades, vivant de l’élevage et du commerce caravanier.
Intégrée à l’Empire romain sous Tibère, en 19 ap. J.-C. dans le cadre de la province romaine de Syrie, Palmyre entretint d'étroites relations avec la principauté des Sampsigéramides qui s'étendait autour d’Aréthuse et d’Émèse, cette dernière constituant le débouché naturel vers la mer pour le commerce de Palmyre. Dans une inscription provenant du temple de Bel à Palmyre, Sampsigéramos II est d'ailleurs désigné comme « roi suprême ». Palmyre atteignit ensuite son apogée sous Hadrien, qui la visita en 129 apr. J.-C. ; à cette occasion, elle prit le titre d’Hadriana Palmyra, épithète qui traduit habituellement une aide matérielle puissante de l'empereur, sans qu'il faille y voir l'octroi juridique d'un statut de cité libre. C’était une ville splendide, qui se développa jusque sous les Sévères.
La perception d'impôts remplace l'affermage à Rome.

Art et culture
Littérature

« Annales » de Tacite, une histoire de Rome depuis la mort d'Octave Auguste
Les Annales sont un livre d'histoire écrit en latin par l'historien romain Tacite. Ces annales couvrent la période des quatre empereurs julio-claudiens qui ont succédé au fondateur de l'empire romain, l'empereur Auguste. La plus grande partie qui nous est parvenue couvre en particulier les règnes de Tibère et de Néron. Le titre d'Annales n'a probablement pas été donné par Tacite lui-même, mais proviendrait du fait qu'il décrive les évènements année par année. Le titre original serait plus probablement Ab excessu divi Augusti, « Après la mort du divin Auguste ».
Date de parution probable du Satyricon, roman attribué, semble t-il à tort, à Pétrone.
Le Satyricon (ou parfois : Satiricon) est un roman satirique écrit en latin attribué, avec polémique, à Pétrone. Le roman, considéré comme l'un des premiers de la littérature mondiale, mêle vers et prose, latin classique et vulgaire. Il est constitué par un récit-cadre (titré généralement les « Aventures d'Encolpe ») et trois récits enchâssés : L'Éphèbe de Pergame, La Matrone d'Éphèse et le Festin chez Trimalcion, autant d'intrigues à la vaste postérité littéraire.

Satyricon Georges-Antoine Rochegrosse : la rencontre de Pannychis avec Giton (chapitre XXV) Author: Georges-Antoine Rochegrosse (1859-1938) Domaine publique 

Le récit conte les aventures, dans une Rome décadente (très certainement avant la fin du Ier siècle) de deux jeunes homosexuels, Encolpe et Ascylte, ainsi que du jeune amant du premier, l'adolescent Giton. Encolpe a été frappé d'impuissance par le dieu Priape alors que son ami et rival, Ascylte, convoite l'amour de Giton. Au cours de leurs pérégrinations, ils sont invités à un splendide festin organisé par un riche affranchi, Trimalcion, de chez qui ils parviennent à s'enfuir. Rejoints par le poète Eumolpe, ils embarquent et font naufrage, suite à une tempête, près de Crotone. Encolpe fait ensuite la rencontre de Circé, une habitante de Crotone, mais, frappé de nouveau d'impuissance, il décide d'aller se faire soigner chez Oenothéa, prêtresse de Priape. Le récit est suivi de plusieurs fragments, de tailles inégales.
Naissance de Tatien le Syrien (dans les années 110, on ignore la date exacte).
Tatien le Syrien est un écrivain chrétien du IIe siècle, né en Syrie (Mésopotamie) vers 110/120.
Hérétique pour les églises grecques et latines, il est tout de même l'auteur d'une apologie qui lui vaut d'être considéré comme un Père de l'Église. Médiocre écrivain et philosophe, il est aussi l'auteur du Diatessaron, la première concordance des Évangiles, qui connut en Syrie et bien au-delà une fortune extraordinaire. Excessif en tout, mais d'une évidente sincérité, batailleur maladroit et enthousiaste, ce marginal dans l'Empire est peut-être plus représentatif qu'on ne le pense généralement des intellectuels chrétiens de son siècle

Tatien le Syrien Icon of St. John the Evangelist The forerunner Domaine publique 

Tatien se présente lui-même aux Grecs : « Moi, Tatien, philosophe barbare, je suis né au pays des Assyriens, j'ai été formé d'abord dans vos doctrines et ensuite dans celles que j'entreprends maintenant de proclamer »... Plus haut, il avait déjà raconté sa quête d'une religion qui lui convienne : « ... j'ai été admis aux mystères ; j'ai examiné toutes sortes de rites religieux accomplis par des efféminés et des androgynes ; j'ai trouvé chez les Romains le Jupiter latin faisant ses délices de sang humain... ; ailleurs d'autres démons fomentant des éruptions de méchanceté... ». C'est à la lecture de l'Ancien Testament – certains écrits barbares trop vieux pour être comparés avec les écrits des Grecs et trop divins pour être comparés à leurs erreurs – qu'il découvre enfin dans l'enthousiasme la vérité tant recherchée.
Architecture
112-113 : l'architecte Apollodore de Damas termine le nouveau forum de Trajan. Avec les fonds provenant de Dacie, Trajan lance un vaste programme de constructions édilitaires telles la Colonne Trajane, qui commémore les victoires de Trajan contre les Daces (113), et une grande basilique (112), édifiées sur le forum de Trajan.

 Reconstitution du forum de Trajan à Rome, 1891 Wikified and scanned by --Immanuel Giel 12:02, 20 May 2005 (UTC) Domaine publique

114 : arc de Bénévent.

 Arc de triomphe de Bénévent Arc de Trajan, façade nord Author: Phil Tizzani

115-127 : reconstruction du Panthéon d’Agrippa à Rome.
Le Panthéon de Rome est un édifice religieux antique situé sur le Champ de Mars, bâti sur l'ordre d'Agrippa au Ier siècle av. J.-C., endommagé par plusieurs incendies, et entièrement reconstruit sous Hadrien (début du IIe siècle). À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique. Il fut converti en église chrétienne au VIIe siècle. C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact, du fait de son utilisation ininterrompue jusqu'à nos jours. Il a donné son nom à un quartier de Rome.

Panthéon de Rome  Image taken by Martin Olsson (mnemo on wikipedia and commons, martin@minimum.se), 2nd of May 2005. This image is published on Wikipedia Commons by Martin Olsson under the GFDL license

Le Panthéon supporte la plus grande coupole de toute l’Antiquité (43,3 m de diamètre à l'intérieur), qui reste la plus grande du monde en béton non armé. Après presque deux millénaires, cette construction remarquable ne présente pas de signe de faiblesse de sa structure en dépit des mutilations volontaires et des mouvements telluriques répétés1.
117-132 : construction de l'Odéon de Lyon.

 Odéon antique de Lyon sur la colline de Fourvière Moulin Yoann This work has been released into the public domain by its author, hyadex

L’Odéon antique romain de Lugdunum (Lyon) est adossé à la colline de Fourvière, près de son sommet. À côté du Théâtre antique de Fourvière, il forme un couple archéologique remarquable, rare dans le monde romain. En Gaule, seule Vienne possède également un théâtre accompagné d’un odéon.
117-138 : construction de la basilique plotine de Nîmes.

Wikipédia

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