samedi 4 août 2012

Les années 720 (de 720 à 729) Histoire

Événements

Le royaume franc est unifié par Charles Martel qui triomphe des pouvoirs locaux en Gaule. Eudes d'Aquitaine doit accepter la paix (720). Saxons et Frisons, Alamans, Bavarois et Thuringes sont repoussés outre Rhin par les Francs.

Raid arabes en Gaule. Occupation de la Septimanie. Bataille de Toulouse (721).
La bataille de Toulouse se déroule le 9 juin 721 et voit la victoire du Duché d'Aquitaine sur le Califat omeyyade. Après avoir pris Narbonne, les ommeyades assiègent Toulouse en 721. Eudes, duc d'Aquitaine demande l'aide de Charles Martel. Trois mois plus tard, il revient briser le siège de Toulouse avec des renforts et les Arabes subissent de lourdes pertes. Cette victoire permet de briser le siège de Toulouse et d'arrêter momentanément les campagnes omeyyades en Europe de l'Ouest pendant un peu plus d'une décennie.

Début du mouvement iconoclaste dans l'Empire byzantin. Le mouvement se développe en Asie Mineure.

Une simple croix : exemple de l'iconoclasme dans l'église Sainte-Irène (Constantinople) This photo was taken by Nina-no.Wikimédia Commons

Le courant remporte du succès auprès de la hiérarchie ecclésiastique (les évêques Constantin de Nacoleia en Phrygie, et Thomas de Claudiopolis sont connus comme iconoclastes) mais surtout dans le peuple habitant ces provinces en première ligne de la lutte contre les Arabes.

Miniature du Psautier Chludov (milieu du IXe siècle) montrant Jean le Grammairien détruisant une image du Christ Auteur inconnu Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Deuxième guerre arabo-khazare, de 722 à 7372. La capitale des Khazars est transférée à Samandar, à Itil, à l’embouchure de la Volga puis à Sarkel, sur le cours inférieur du Don à l'issue de la guerre.
Les Khazars (Hazarlar en turc, כוזרים en hébreu, Хазары en russe, Xäzärlär en tatar, Hazarlar en tatar de Crimée, Χάζαροι en grec, خزر en arabe, خزر en persan, Cosri en latin) étaient un peuple semi-nomade turc d’Asie centrale ; leur existence est attestée entre le VIe et le XIIIe siècle après J.-C. Le nom Khazar semble dériver d'un mot turc signifiant errant, nomade (gezer en turc moderne).
Au VIIe siècle les Khazars s'établirent en Ciscaucasie aux abords de la mer Caspienne où ils fondèrent leur Khaganat ; une partie d'entre eux se convertirent alors au judaïsme qui devint religion d'État. À leur apogée, les Khazars, ainsi que leurs vassaux, contrôlaient un vaste territoire qui pourrait correspondre à ce que sont aujourd'hui le sud de la Russie, le Kazakhstan occidental, l'Ukraine orientale, la Crimée, l'est des Carpates, ainsi que plusieurs autres régions de Transcaucasie telles l'Azerbaïdjan et la Géorgie.

Le calife Hisham (724-743) envoie des missionnaires auprès des souverains turcs en Asie centrale.

Saman Khoda, ancêtre de la dynastie des Samanides, est convertit à l'islam par le gouverneur du Khorassan Asad ibn 'Abd-Allah al-Qasri' (723-727). Descendant de l’ancienne noblesse sassanide de Transoxiane, ses petits-fils seront chargés par les Tahirides de la garde de la frontière nord, face aux Turcs.

Personnages significatifs

Abd al-Rahman ibn Abd Allah al-Rhafiqi
Il participa à la conquête musulmane de la péninsule ibérique entre 711 et 714 et à plusieurs expéditions militaires contre les poches de résistance chrétiennes dans les Asturies entre 730 et 731; il réussit à apaiser plusieurs révoltes en Espagne.
En 730, il envoya l'un de ses généraux, Gedhi-Ben Zehan, contre Munuza, gouverneur musulman du Nord de l'Hispanie résidant à Llivia qui s'opposait à son pouvoir central de Cordoue.
D'après certains chroniqueurs Arabes de l'époque, le général Abd al Rahman était une personne très aimée par son peuple et ses soldats.
Après l'échec subi par les musulmans devant Toulouse en 721, le wali d'Al-Andalus nomma le général Abd al-Rahman à la tête des troupes berbéro-musulmanes, celui-ci traversa les Pyrénées à la tête de son armée et pénétra en Aquitaine où il infligea au duc Eudes une défaite à la bataille de Bordeaux. Arrêté dans sa chevauchée par les troupes de Charles Martel, le général trouva la mort au cours de la bataille de Poitiers.

Ambiza -
Il soumit tout le pays occupé par les Wisigoths dans le nord de l'Espagne, bien qu'il se heurta, dans les montagnes de Cantabrie et d'Asturies à la résistance organisée par le duc Pierre de Cantabrie et par Pélage, résistance dont les quelques faits d'armes, telle la Bataille de Covadonga, qui passèrent inaperçus des chroniqueurs musulmans, furent exaltés par les chroniqueurs chrétiens pour en faire le point de départ de la Reconquista.
En 725, Ambiza prit lui-même la direction des opérations : il quitta Narbonne et occupa tout le pays jusqu’à Nîmes. Eudes, duc d'Aquitaine lui barra alors le passage et l'obligea à s’engager dans la vallée du Rhône, qu’ils ravaga. Il remonta la vallée de la Saône jusqu’à Autun, qu’il mit à sac le 22 août. Il fut arrêté à Sens avant de retourner en Espagne avec son butin.
En 726, Ambiza lança une nouvelle campagne contre les Francs, mais fut battu et tué par Eudes.

Bède le Vénérable
Bède, dit le Vénérable (en latin : Beda Venerabilis, en anglais : Bede, prononcé /bi:d/), est un moine et lettré anglo-saxon né vers 672/673 en Northumbrie et mort le 26 mai 735. Son œuvre la plus célèbre, l’Histoire ecclésiastique du peuple anglais, lui a valu le surnom de « Père de l'histoire anglaise ». Il est également linguiste et traducteur, et ses traductions des œuvres grecques et latines des premiers pères de l'Église ont joué un rôle important dans le développement du christianisme en Angleterre. En 1899, Bède est proclamé docteur de l'Église par le pape Léon XIII ; il est à ce jour le seul natif de Grande-Bretagne à avoir été ainsi honoré.

Le Vénérable Bède traduit Jean, par James Doyle Penrose (1862-1932) (1902).Original uploader was Timsj at en.wikipedia Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

(...)Prenant acte de l'évangélisation — récente — de son peuple, Bède rédige alors une Histoire dans laquelle il décrit à la fois la naissance de cette Église et la naissance du peuple anglais (à travers sa foi orthodoxe), dans une perspective chrétienne qui est celle du salut : païens partis d'un bout du monde, les Anglais vont retourner en Germanie pour évangéliser les leurs.(...)

Boniface de Mayence
Wynfrid de Wessex, alias Boniface de Mayence un des Saint Boniface, (né à Crediton dans le Devon vers 680 - assassiné le 5 juin 754 à Dokkum, dans l'actuelle commune de Dongeradeel, en Frise), est un saint et martyr d'origine anglaise. Il a été le disciple de Saint Willibrord. Il est fêté le 5 juin, le jour de son martyre, par les catholiques et les orthodoxes.

Saint Boniface (1) Baptisant un converti (2) Martyrisé Abbaye de Fulda (XIe siècle).Auteur inconnu, Illustration from the Sacramentary of Fulda. Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Saint Boniface a été un des initiateurs de la renaissance carolingienne. Il s'est efforcé de réformer l'Eglise et de lui donner un nouveau souffle, dans une époque où la religion risquait de se faire l'instrument de ceux qui détenaient le pouvoir. Déçu par l'opposition des évêques et par la faiblesse de l'aristocratie qui aurait voulu maintenir le statu quo, saint Boniface baisse les bras et demande en 753 la permission de revenir en Frise, son premier lieu d'évangélisation. Carloman, très influencé par la personnalité de saint Boniface, avait déjà abandonné à son frère Pépin le Bref les provinces léguées par son père Charles Martel pour se retirer dans l’Abbaye du Mont-Cassin au sud de Rome en 747.
Le 5 juin 754, saint Boniface, alors âgé de plus de soixante-dix ans, est massacré avec cinquante-deux compagnons par des païens, probablement à Dokkum en Frise (Pays-Bas) sur les bords de la rivière de Born.
Ses principaux attributs sont l'habit d'évêque, la mitre et un livre traversé d'une épée. Il est parfois représenté baptisant des convertis, un pied posé sur un chêne abattu qui est le symbole de l'écrasement de la religion païenne.

Charles Martel (voir les années 710 Histoire )

Eudes d'Aquitaine
Eudes d'aquitaine, né dans les années 650-660, et mort vers 735, devient duc d'Aquitaine vers 681 jusqu'à sa mort. À son accession au titre de duc, le duché s'étend de la Loire aux Pyrénées, avec Toulouse comme capitale. Il enleva aux rois de Neustrie et d'Austrasie les pays nommés depuis Nivernais, Vivarais et Provence arlésienne (687-715).
Eudes d'Aquitaine fera alliance avec Chilpéric II contre Charles Martel mais il finira par livrer le premier au deuxième en échange d'un traité de paix.
Il affrontera les Arabes et triomphera bien qu'ils aient pris Nîmes et Carcassonne. Mais contre les Omeyyades d'Espagne, il demandera l'aide de Charles Martel qui sera victorieux. Mais ils perdront Bordeaux.
Eudes d'Aquitaine accepte la suzeraineté de Charles Martel et meurt en 735. Ses fils Hunald et Hatton lui succèdent.

Hicham ben Abd al-Malik
Hišām ou ʾAbū Al-Walīd Hišām ibn ʿAbd Al-Malik (en arabe : أبو الوليد هشام بن عبد الملك), né en 691 et mort le mercredi 6 février 743(diphtérie), est le dixième calife omeyyade. Il succède à son frère Yazīd II en 724. Il est le quatrième fils de ʿAbd Al-Malik à devenir calife. Son assez long règne marque l'apogée militaire du Califat omeyyade.
Le long règne de Hišām est marqué par les nombreuses réformes qu'il entreprend, une partie d'entre elles reprenant les travaux de ʿUmar II. Il construit également de nombreuses écoles et fait traduire plusieurs œuvres scientifiques et littéraires vers l'arabe. Connu pour être un homme pieux, il renforce l'application de la charia, même au sein de sa famille.
Comme son frère Al-Walīd Ier, Hišām est un amateur d'art, encourageant la création et les œuvres artistiques à travers le Califat ; on peut citer à titre d'exemple l'agrandissement de la Grande Mosquée de Kairouan (dans l'actuelle Tunisie) ordonné par le calife au cours du premier tiers du VIIIe siècle, vers les années 724-728. Il est également connu pour son honnêteté et sa simplicité, et pour être consciencieux dans l'administration des finances du Califat.

Liutprand (voir les années 710 Histoire )

Shomu
L'empereur Shōmu (聖武天皇, Shōmu Tennō?, 701-4 juin 756) était le quarante-cinquième empereur du Japon, selon l'ordre traditionnel de la succession, et a régné de 724 à 749.

Shōmu, portrait ultérieur du XIIIe siècle, auteur inconnu, Japan, Kamakura period, Imperial collection, The japanese book "御即位10年記念特別展・皇室の名宝(Treasures of the Imperial Collections)" Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Shōmu est surtout connu pour avoir commandé la statue du bouddha Vairocana du Tōdai-ji de Nara. À l'époque, l'entreprise est si importante (le daibutsu de Nara mesure 16 mètres de haut) que les chroniqueurs ultérieurs l'accusent d'avoir complètement épuisé les réserves du pays en bronze et métaux précieux. L'ancien empereur peint lui-même les yeux de la statue lors de la cérémonie d'ouverture en 752 et se déclare serviteur des Trois joyaux : le Bouddha, les enseignements et la communauté bouddhistes, élevant presque le bouddhisme au rang de religion officielle. Il a de même établi le système des temples provinciaux.

Kokubunji (国分寺), ou kokubunniji (国分尼寺) est un terme japonais désignant un temple ou monastère bouddhiste, historiquement créés dans chacune des anciennes provinces du Japon sur l'ordre l'empereur Shōmu, dans l'objectif de promouvoir la conversion de la population au bouddhisme.

Daibutsu de Todai-ji, Nara Statue of Buddha at Todaiji in Nara Japan. I took this photo and contribute my rights in it to the public domain; people and organizations retain rights to images in it. {{PD}} Category:Nara

Shōmu est également connu comme le premier empereur dont l'impératrice en titre n'était pas née dans la Maison impériale : Kōmyō était une Fujiwara, et comme sa mère une fille de Fujiwara no Fuhito. Leur fils étant mort très jeune, c'est en faveur de sa fille l'impératrice Kōken qu'il abdique en 749, mais continue en fait à contrôler le gouvernement.

Willibrord d'Utrecht (voir les années 690 Histoire )

Saint Willibrord Siersdorfer Straße, kath. Kapelle St. Willibrord (Einzeldenkmal) Attribution LoKiLeCh/Wikimédia Commons

Yazid ben Abd al-Malik
Yazīd II ou ʾAbū Ḫālid Yazīd ibn ʿAbd Al-Malik (en arabe : أبو خالد يزيد بن عبد الملك), né en 687 et mort en 724, est le neuvième calife omeyyade. Il succède à son cousin ʿUmar II en 720. Il est le troisième fils de ʿAbd Al-Malik à devenir calife.
En 721, Yazīd II nomme un nouveau gouverneur de Transoxiane. Ce dernier mène des expéditions dans la vallée de Ferghana3. Yazīd II s'engage également dans une guerre contre l'Empire khazar. Les troupes omeyyades se dirigent vers Derbent, mais sont mises en échec par les Khazars, ce qui irrite fortement le calife4. Il décide alors de rassembler une grande armée, bien équipée, et la met sous le commandement d'Al-Ǧarrāḥ ibn ʿAbd Allāh Al-Ḥakamiyy. Les Omeyyades franchissent la Koura et font des incursions et des prises de butin. Balanjar est prise en 723.
Yazīd II, atteint de tuberculose, meurt en 724. Son frère Hišām lui succède.Théophane le Confesseur rapporte que Yazīd II prône une politique iconoclaste en ordonnant la destruction des images chrétiennes à travers le Califat.

Wikipédia

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