samedi 4 août 2012

Les années 720 (de 720 à 729) Culture

Inventions, découvertes, introductions

En 723, en Chine, le moine taoïste Yi Xing fait prendre des mesures qui lui permettent de calculer la longueur d'un degré d'un arc de méridien. Cette même année il met au point la première sphère armillaire actionnée par une horloge à échappement hydraulique.

Modèle simple chinois à Pékin. Equipment at the Beijing Ancient Observatory Auteur (w:User:pfctdayelise)Wikimédia Commons

Yi Xing (Chinese: 一行; pinyin: Yī Xíng; I-Hsing, 683–727), Zhang Sui (张遂), est un astronome, mathématicien et moine Bouddhique ayant vécu durant la Dynastie Tang.
Grâce à une sphère armillaire construite par lui-même il calcule les coordonnées de corps célestes et trouve la distance polaire de 28 étoiles du Zodiaque. Comparant ses résultats aux résultats de prédécesseurs et aux sources notoires il déduit que certaines étoiles de la constellation du Sagittaire avaient modifié leur position et émet la supposition d’un mouvement propre aux étoiles découvert des millénaires après sa mort. Il confectionne un globe céleste fonctionnant à l’eau.

Au Japon, achèvement du Nihon Shoki ou Nihongi (Chroniques du Japon), recueil de chroniques légendaires. Son but est de légitimer la dynastie régnante.

Nihonshoki : édition de la période Azuchi Momoyama (1599)Two pages from the "Reigns of the Gods" chapters of the Nihonshoki jindai kan (Chronicles of Japan). One-volume, early movable-type edition with Fukurotoji (bag-style) binding. Momoyama period, printed 1599. Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Le Nihon Shoki (日本書紀?, Annales ou Chroniques du Japon), aussi appelé Nihongi (日本紀?) a été rédigé par le prince Toneri (舎人親王?), Ō no Yasumaro (太安万侶?) et d'autres historiens de l'époque. Cet ouvrage écrit en pur chinois constitue l'une des rares sources officielles écrites sur l'histoire des origines du Japon après le Kojiki (古事記?). Tous deux décrivent l'origine divine de la famille impériale japonaise. Sa rédaction fut terminée en 720 par des moines païens.
Comparé au Kojiki qui est plus ancien, le Nihonshoki est plus élaboré et est une source inestimable pour les historiens car il comporte des informations très complètes à propos de l'histoire ancienne du Japon.
Comme le Kojiki, le Nihonshoki commence par des récits mythologiques mais aborde ensuite les événements historiques contemporains. Le Nihonshoki se concentre sur les mérites et les erreurs des souverains. Il rapporte les contacts diplomatiques avec la Chine et la Corée, ainsi que de nombreux autres événements historiques. Le Kojiki était écrit en japonais transcrit avec des caractères chinois. Le Nihonshoki, quant à lui, a été écrit en chinois comme il se devait pour les documents officiels de cette époque.

Vers 725, en Angleterre, publication du traité de Bède le Vénérable De la division du temps (De ratione temporum). On va commencer à compter le temps à partir de la naissance du Christ.

Portrait de Bède dans la Chronique de Nuremberg (1493).http://www.beloit.edu/~nurember/book/images/People/Early_Christian_Medieval/ Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

En 708, Bède est accusé d'hérésie par des moines de l'abbaye de Hexham pour son ouvrage De Temporibus. À l'époque prévaut la théorie des six âges du monde, mais Bède, plutôt que d'accepter l'autorité d'Isidore de Séville, calcule de son côté l'âge du monde et estime que le Christ est né 3 952 ans après la création du monde, alors que les théologiens de l'époque s'accordent sur un nombre d'années supérieur à 5 000.
(...)En science, Bède se penche en particulier sur l’étude de la mesure du temps. Il est le fondateur du comput, science de la datation et du calcul de la date des fêtes mobiles, comme Pâques, dans la religion chrétienne. Dans son comput, Bède détaille deux types de calendriers qu'il est le premier en Occident à présenter, et introduit pour la première fois le système de datation prenant comme référence la naissance du Christ à partir des calculs de Denys le Petit.(...)

L'évêque Boniface fait abattre le chêne sacré de Geismar, principal sanctuaire païen des Chattes, près de Fritzlar en Hesse. Il fait construire avec son bois une chapelle dédié à Saint Pierre. Cet évènement marque le début de la christianisation des tribus du nord de l'Allemagne.

Boniface et le chêne sacré, gravure de Bernhard Rode (1725-1797), 1781 Eigene Fotografie (own photography) Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Rédaction en Neustrie du Liber Historiae Francorum par un anonyme, entre 727 et 737.
Le Liber Historiæ Francorum (Livre de l'histoire des Francs) est une chronique anonyme rédigée vers 727. Elle est d'abord nommée Gesta Regum Francorum avant que Bruno Krusch la republie en 1888 et la renomme Liber Historiae Francorum.
C'est la première source narrative historiographique franque à ne pas remonter, au début de son récit, aux origines du monde. L'auteur, peut-être un laïc de Neustrie, écrit sous le règne de Thierry IV (721-737). En 53 chapitres, il rapporte l'histoire des Francs en empruntant d'abord à Grégoire de Tours, puis diversifie ses sources. Les informations qu'il donne sont particulièrement importantes pour la connaissance du VIIe siècle. L'œuvre a davantage été diffusée au Moyen Âge que les récits de Grégoire de Tours ou la chronique de Frédégaire.

Architecture

En 724-728, en Tunisie, la Grande Mosquée de Kairouan, qui est la première mosquée de l'occident musulman, fait l'objet d'une campagne de reconstruction et d'agrandissement supervisée par Bichr Ibn Safwan gouverneur du calife omeyyade Hicham ben Abd al-Malik ; c'est de cette époque que date la partie inférieure du minaret construite en blocs de pierres appareillées de remploi.


Ancienne carte postale (1900) montrant le minbar et la maqsura.Attribution Orientalist/Wikimédia Commons

Minaret de base carrée à trois étages dégressifs dont les deux premiers sont surmontés de merlons arrondis Attribution Keith Roper/Wikimédia Commons

Saint Pirmin (vers 670-3 novembre 753 à l'abbaye de Hornbach), est un évêque missionnaire et un saint de l'Église catholique romaine.

Statue néo-gothique de Saint Pirmin, au monastère de Murbach Attribution Alex/Wikimédia Commons

Abbaye de Reichenau devenue Abbaye de Saint Georg, Reichenau, Allemagne Attribution Drolexandre/Wikimédia Commons

Saint Pirmin fonde en 724 le monastère de Reichenau, dans l'île du même nom, sur le lac de Constance, puis un grand nombre d'autres abbayes entre les Vosges et la Forêt-Noire, telles que Gengenbach (détruite pendant la guerre de trente ans) en 725, dans la vallée de la Kinzig, avec le comte franc Eberhard, et Murbach en 728, avec le même Eberhard, la dotant de domaines jusqu'en Suisse.

Abbaye de Murbach Fotograf: Alex für die Wikiped Wikimédia Commons


Le château de Sutri, pris par les Lombards en 728, est donné ou restitué au pape par Luitprand ; Cette donation est considérée comme la première étape dans la constitution du Patrimoine de Saint Pierre.

Sutri et sa cathédrale Lazio, Italy Attribution Ulrich Mayring put it under the GFDL

Le Patrimoine de Saint Pierre en Tuscie est le nom de l'une des quatre provinces créées par le pape Innocent III (1198-1216) au cours de sa première année de pontificat. Elle comprenait l'actuelle province de Viterbe, Civitavecchia en excluant le district de Rome.
Elles sont gouvernées par des fonctionnaires nommés par le pape, les recteurs. Par la suite, la présence d'un recteur général apparait, qui coordonnant les activités des recteurs provinciaux et en réfère directement au pape.

Wikipédia

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