jeudi 10 novembre 2011

Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen Hildegarde recevant l'inspiration divine, manuscrit médiéval Miniatur aus dem Rupertsberger Codex des Liber Scivias. Author: Original uploader was RobertLechner at de.wikipedia  This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Hildegarde de Bingen (en allemand : Hildegard von Bingen), née le 16 septembre 1098 à Bermersheim vor der Höhe près de Alzey (Hesse rhénane) et morte le 17 septembre 1179 à Rupertsberg (près de Bingen), est une religieuse bénédictine mystique et compositrice et auteure franconienne du XII° siècle.


Dixième enfant d'une famille noble très croyante, elle fut consacrée à la religion dès son plus jeune âge. À l'âge de huit ans, elle entre au couvent des bénédictines de Disibodenberg sur le Rhin, dans le diocèse de Mayence, pour son instruction sous la tutelle de Jutta de Sponheim. Elle prononce ses vœux perpétuels et reçoit vers l'âge de quatorze ou quinze ans le voile monastique des mains de l'évêque Othon de Bamberg.

Riesencodex Hildegards von Bingen Transferred from de.wikipedia; transferred to Commons by User:Boteas using CommonsHelper.(Original text : Landesbibliothek Wiesbaden)Attribution: Auteur: Ilona Buchecker. Original uploader was Mayem at de.wikipedia

Lorsque Jutta meurt en 1136, Hildegarde est élue abbesse de Disibodenberg, à l'âge de 38 ans.

Elle commence à 43 ans à consigner les visions qu'elle a depuis l'enfance, dans le Scivias (du latin sci vias Dei « sache les voies de Dieu »). En 1147, elle fonde l'abbaye de Rupertsberg..



L'approbation du pape Eugène III lors d'un synode réuni à Trèves fin 1147 - début 1148 encouragea Hildegarde à poursuivre son activité littéraire. Elle achève le Scivias, composé en 1151. Puis elle écrit le Liber vitae meritorum entre 1158 et 1163 et le Liber divinorum operum entre 1163 et 1174. En 1165, elle fonde l'abbaye d’Eibingen.

Ruine Kloster Rupertsberg Heimatverein Bingen-Bingerbrück Attribution: Carl Woog Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Sciences
Hildegarde de Bingen est médecin, et l’un des plus renommés de son temps. Ses ouvrages pressentent les idées à venir sur la physiologie humaine. Elle a une grande connaissance de la pharmacopée et, utilise tout ce que la nature pouvait lui offrir en matière de traitements : les simples bien sûr mais aussi les minéraux. Ainsi, par exemple elle écrit dans le langage imagé de son époque que :
" L'émeraude pousse tôt le matin, au lever du soleil, lorsque ce dernier devient puissant et amorce sa trajectoire dans le ciel. À cette heure, l'herbe est particulièrement verte et fraîche sur la terre, car l'air est encore frais et le soleil déjà chaud. Alors, les plantes aspirent si fortement la fraîcheur en elles comme un agneau le lait, en sorte que la chaleur du jour suffit à peine pour réchauffer et nourrir cette fraîcheur, pour qu'elle soit fécondatrice et puisse porter des fruits. C'est pourquoi l'émeraude est un remède efficace contre toutes les infirmités et maladies humaines, car elle est née du soleil et que sa matière jaillit de la fraîcheur de l'air. Celui qui a des douleurs au cœur, dans l'estomac ou un point de côté doit porter une émeraude pour réchauffer son corps, et il s'en portera mieux. Mais si ses souffrances empirent tellement qu'il ne puissent plus s'en défendre, alors il faut qu'il prenne immédiatement l'émeraude dans la bouche, pour l'humidifier avec sa salive. La salive réchauffée par cette pierre doit être alternativement avalée et recrachée, et ce faisant, la personne doit contracter et dilater son corps. Les accès subits de la maladie vont certainement faiblir… ".
Elle attribue ainsi des vertus protectrices, curatives, prédictives, purificatrices aux minéraux suivant en cela des pratiques antiques.

L'Univers Illustrations du Scivias d'Hildegarde, manuscrit de 1165 se trouvant à l'abbaye Sankt Hildegard d'Eibingen. The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.

La plupart de ses écrits sont réunis dans un grand livre (le Riesencodex) conservé à la bibliothèque régionale de Hesse à Wiesbaden en Allemagne. Saint Bernard lui-même lui a assuré que ses visions étaient grâces du ciel.

Abbaye Sainte-Hildegarde Ordre de Saint-Benoît Reconstruction en 1904 Style néo-roman Attribution: Moguntiner

Hildegard of Bingen. Mediaeval Auteur inconnu Source: Lettera43.it Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Liste de ses écrits
Scivias seu Visionnes (1141-1151)
Liber divinorum operum simplicis hominis (1163-1173/1174)
Liber vitae meritorum (1148-1163)
Solutionnes triginta octobre quaestionum
Explanatio Regulae S. Benedicti
Explanatio Symboli S. Athanasii
Vita sancti Ruperti
Vita sancti Disibodi
Physica, sive Subtilitatum diversarum naturarum creaturarum libri novem, sive Liber simplicis medicinae (1151-1158)
Symphonia harmoniae coelestium revelationum
Ignota lingua, cum versione Latina
Tractatus de sacramento altaris
Homeliae LVIII in Evangelia
Causae et curae, sive Liber compositae medicinae.

Musique
Hildegarde a composé plus de soixante-dix chants liturgiques, hymnes et séquences, dont certains ont fait l'objet d'enregistrements récents par des ensembles de musique médiévale notamment "Sequentia" : Ave generosa, Columba aspexit, O presul vere civitatis… Ce dernier est un hommage à Disibod, moine irlandais du VIIe siècle fondateur du monastère double de Disibodenberg, dont Hildegarde fut la biographe. L'ensemble des chants forme la collection Symphonia harmoniae celestium revelationum (Symphonie de l'harmonie des révélations célestes), qu'elle mit en musique.
Elle a aussi composé un drame liturgique intitulé Ordo virtutum (Le jeu des vertus), qui comporte quatre-vingt-deux mélodies et met en scène les tiraillements de l'âme entre le démon et les vertus.


Wikipédia

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