lundi 5 août 2013

Les années 520 (de 520 à 529) Culture

Géographie et voyages

Denys le Petit
Denys le Petit, ou Dionysius Exiguus, (environ 470 - environ 540) est un moine connu pour avoir calculé l’Anno Domini ou ère vulgaire, utilisée comme ère par le calendrier grégorien. Il s'attribua lui-même le surnom de Exiguus (« le petit ») en signe d'humilité intellectuelle.
Il a été chargé par le chancelier papal Bonofatius de concevoir une méthode pour déterminer la date de Pâques selon la « Règle alexandrine », telle qu’édictée au Ier concile de Nicée : Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après.
À cette époque, il était coutumier de compter les années en utilisant le début du règne de l'empereur Dioclétien, connu pour avoir déclenché la dernière persécution de chrétiens dans l'Empire romain (Ère des Martyrs).

Le moine Denis le Petit a inventé les années Anno Domini pour prévoir la date de Pâques A monk monking in a scriptorium. Unknown medieval manuscript illumination ?This work is in the public domain with a copyright term of life of the author plus 100 years or less.
Anno Domini (An du Seigneur), ou plus exactement Anno Domini Nostri Iesu Christi qui signifie littéralement : An de notre Seigneur Jésus-Christ. Ce terme désigne l’année supposée de la naissance de Jésus-Christ telle qu'elle fut évaluée au VIe siècle. Décrétée an 1, cette année inaugure l’ère chrétienne, également appelée ère commune, ère conventionnelle ou notre ère pour éviter toute référence religieuse ; ce système de datation est compris — sinon approuvé — par toutes les organisations mondiales.
À noter que Denys le Petit utilise pour ses calculs un calendrier sans année zéro, car ce dernier ne sera connu de l'Occident Chrétien que par sa découverte en Espagne par Gerbert d'Aurillac.
Cosmas Indicopleustès
Cosmas Indicopleustès (Κόσμας Ἰνδικοπλεύστης, « le voyageur des Indes », quelquefois dénommé Cosmas d’Alexandrie) est un marchand voyageur et géographe grec originaire d’Alexandrie. Il fit au VIe siècle plusieurs périples maritimes qui le conduisirent en mer Rouge, au golfe Persique, en Éthiopie et peut-être jusqu’en Inde et au Sri Lanka.

Carte du monde de Cosmas Indicopleustès. 6th century "Les Sciences au Moyen-Age", "Pour la Science"This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

À une certaine époque de sa vie, il entra comme moine dans un monastère du Sinaï. C’est là qu’il rédigea un ouvrage intitulé Topographie chrétienne, dans lequel il décrit la Terre comme une surface plane reposant sur les eaux et enchâssée dans les cieux à l'image du tabernacle de l’Ancien Testament. Il expose là les thèses de l’École théologique d'Antioche qui, avec Diodore de Tarse (+394), Théodore de Mopsueste (350-428), Théodoret de Cyr (+457 env.), prône une lecture littérale de la Bible.
Bien que son livre fût sujet à beaucoup de moqueries, il n’en contient pas moins des passages dignes d’intérêt, tels que ses notes sur Zanzibar et l’océan Indien ainsi que ses observations sur les relations commerciales entre l’Abyssinie et l’intérieur du continent africain ou entre l’Égypte et l’Orient. Aussi Cosmas Indicopleustès est-il le premier auteur occidental à fournir des précisions sur le poivrier et sa culture. La partie la plus célèbre de son ouvrage contient une description, peut-être de seconde main, de la flore et de la faune de l’Inde et du Sri Lanka.
Œuvres
Clavis Patrum Græcorum 7468
Topographie chrétienne, trad. Wanda Wolska-Conus, Les Editions du Cerf, Paris, (Coll. "Sources Chrétiennes" 141 (1968), 159 (1970) et 197 (1973))
Inventions, découvertes, introductions


Inde : le pèlerin bouddhiste chinois Songyun vit à la cour des Huns Hephtalites dans le Gandhâra vers 520. Il les décrit comme de redoutables guerriers.

Voyage du géographe byzantin d'Alexandrie Cosmas Indicopleustès en Inde (522), à Ceylan et à Aksoum (Éthiopie, v. 525).

Constantinople compte de 400 000 à 500 000 habitants pendant le règne de Justinien.

Architecture

Construction du Mausolée de Théodoric à Ravenne (520-526).
Le mausolée de Théodoric (en italien : mausoleo di Teodorico) est un monument historique italien situé à environ 1 km au nord-est du centre-ville de Ravenne (Émilie-Romagne).

Sarcophage en porphyre qui aurait accueilli la dépouille royale.Attribution: Nicolò Musmeci This work has been released into the public domain by its author, Clip. This applies worldwide.

Ce mausolée en pierre blanche d'Istrie, est composé de deux niveaux décagonaux. Son toit est un monolithe d'un diamètre de 11 mètres et d'un poids de 300 tonnes. Il fut érigé en l'an 520 par un architecte syrien, à la demande de Théodoric le Grand, roi des Ostrogoths (474-526) fondateur en 493 du royaume ostrogoth d'Italie.
 Mausoleum of Theodoric Attribution: Σπάρτακος/Wikimédia Commons

Le mausolée a accueilli la dépouille du roi à sa mort survenue en 526. Au début de la guerre gothique, les Byzantins du général Bélisaire dispersèrent les restes du roi après la prise de Ravenne, capitale ostrogothique, en 540. 
 
Construction de la basilique Saint-Vital de Ravenne (526-546).

Ravenna, Italy. Roman-catholic church San Vitale, exterior view. Attribution: Marieke Kuijjer/Wikimédia Commons

La légende rapporte que la basilique aurait été érigée sur les lieux du martyre de saint Vital. Cependant, il n'est pas certain qu'il s'agisse de saint Vital de Milan ou d'un autre saint Vital dont les reliques furent découvertes en même temps que celles de saint Agricola par saint Ambroise, en 393, à Bologne.


Ravenna, Italy. Roman-catholic church San Vitale, exterior view with flying buttresses. Attribution: Andy Hay/Wikimédia Commons

Sa construction fut commencée par l'évêque Ecclesius en 527, et terminée en 548 par le vingt-septième évêque de Ravenne, Maximien, pendant la période de l'exarchat. L'édifice combine des éléments architecturaux romains (le dôme, la forme des portails, les tours) avec des éléments byzantins (l'abside polygonale, les chapiteaux, la construction en briquettes, etc.). L'église est d'une importance majeure, car elle est la seule à dater de la période justinienne, et à n'avoir pratiquement subi aucune transformation jusqu'à nos jours.

Construction du monastère Sainte-Catherine du Sinaï entre 527 et 562.
Le monastère Sainte-Catherine du Sinaï est un important monastère orthodoxe situé sur les pentes du mont Sainte-Catherine, dans le Sud de la péninsule du Sinaï, en Égypte. C'est l'un des plus anciens monastères au monde encore en activité. Il constitue à lui seul l'essentiel du territoire de l'Église orthodoxe du Sinaï.


Basilica of the Transfiguration, Saint Catherine's Monastery, Mount Sinai  Auteur: Porfirii Uhtomski Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. 

Situé au pied du mont Sinaï, le monastère fut construit sur ordre de l'empereur Justinien entre 527 et 565 autour du « Buisson ardent » mentionné dans la Bible (livre de l'Exode, chapitre 3). L'arbuste qui y est présenté comme tel est une ronce commune (appelé aussi « mûrier sauvage »).

Icon from Saint Catherine's Monastery, Mount Sinai, Egypt. Tempura. XVIII° siècle Iacovos Moskos Domaine public

Cependant, l'activité monastique semble avoir débuté très tôt, puisque le voyage d'Égérie à la fin du IVe siècle relate la présence dès cette époque de nombreux moines dans les environs, un siècle après l'arrivée des premiers chrétiens fuyant les persécutions. Saint Jean Climaque est le plus célèbre moine ayant vécu dans ce monastère. Anastase le Sinaïte en fut higoumène dans la deuxième moitié du VIIe siècle.

Landschaft mit dem Sinai und dem Katharinenkloster. Miniatur auf Pergament (Nürnberg um 1508/08), eingeklebt in der Abschrift von Felix Fabri: Evagatorium von der Hand Hartmann Schedels, Bayerische Staatsbibliothek Clm 189, Bl. 55r Source: 50 Jahre Sammler und Mäzen, Schweinfurt 2001, S. 253 1508 Domaine public

D'abord dédié à la Vierge Marie, le monastère fut par la suite consacré à sainte Catherine d'Alexandrie, sans doute au IXe siècle, époque où l'on découvrit le corps de la sainte. Celui-ci reposait, selon la tradition, sur la montagne voisine; il y aurait été miraculeusement transporté par les anges et un ermite l'y aurait découvert.

 The Saint Catherine's Monastery on Mount Sinai La terre-sainte et les lieux illustrés par les apôtres: Vues pittoresques, by Adrien Egron, Paris, Audot, 1837 Pierre Nicolas Ransonnette, engraver (1745-1810) Author died more than 70 years ago - public domain

La dévotion à sainte Catherine connut un réel engouement en Occident, sous l'impulsion notamment des ducs de Normandie, ce qui entraîna, à partir de la fin du Xe siècle, un renouveau des pèlerinages occidentaux au Sinaï. Les pèlerins effectuaient généralement ce pèlerinage en se rendant à Jérusalem. Leur séjour au monastère était limité à trois ou quatre jours, durée pendant laquelle les moines leur offraient l'hospitalité, comme en témoignent encore les blasons gravés dans le réfectoire du monastère par les nobles pèlerins de passage.

Wikipédia

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