vendredi 28 juin 2013

Les années 430 (de 430 à 439) Histoire

Événements

430-440 : les Francs saliens avancent jusqu'à Tournai et Cambrai.
Les Saliens sont les membres d'un des peuples germaniques qui constituent la ligue des Francs. Ce peuple vivait à l'origine sur la rive droite du Rhin, comme tous les autres peuples francs, à proximité de son embouchure quant à eux. Ils étaient voisins des Chamaves et des Bataves, autres peuples francs, mais aussi de deux autres peuples non francs, les Frisons et les Chauques.
   
431 : les Vandales prennent Hippone. Les Vandales sont un peuple germanique oriental.
Ils conquirent successivement la Gaule, la Galice et la Bétique (en Espagne), l'Afrique du Nord et les îles de la Méditerranée occidentale lors des Grandes invasions, au Ve siècle.
Ils fondèrent également le « royaume vandale d'Afrique » (439–534).   

432 : le roi des Huns Rugas (voir le années 420) unifie l'Empire hunnique. Il reçoit un tribut annuel considérable de la part de l'empire d'Orient.
   
434 : à la mort de Rugas l'empire des Huns est partagé entre ses deux neveux, les frères Attila et Bleda.

Attila Gyula Bela Source Illustration for "Il costume antico e moderno o storia del governo, della milizia, della religione, delle arti, scienze ed usanze di tutti i popoli antichi e moderni" by Giulio Ferrario, Vol. VII pt. 2, Europa, Firenze, Vincenzo Batelli, 1831 Auteur Luigi Giarrè (died in 18?) and Vincenzo Stanghi (died on 1860) Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Bleda, né v. 390 et mort poignardé par des partisans de son frère Attila fin 444 ou début 445, est le fils aîné du prince Moundzouk. Désigné pour être roi des Huns après la mort de son oncle Rugila, qu'il fit certainement empoisonner, il régna par la suite avec son frère de 434 à 445, car il pensait qu'il n'avait pas la mentalité pour gouverner un royaume, et encore moins le gigantesque empire hunnique. Dans la mythologie hongroise le frère d'Attila s’appelait Buda.
Dès qu'il monta sur le trône, il cassa l'accord des 20 000 cavaliers « prêtés » à Valentinien III et réunit une armée. Avec celle-ci, il combattit Théodose II au début de son règne, et fit augmenter le tribut que lui devait Byzance.
Il essaya de faire assassiner son frère cadet.
   
435 : traité de paix du comte Trigetius avec les Vandales. Fondation du royaume des Vandales en Afrique du Nord.
   
435-437 : révolte des Bagaudes en Gaule.
Les bagaudes (bagaudae en latin) étaient, sous l'empire romain du IIIe et IVe siècle, le nom donné aux bandes armées de brigands, de soldats déserteurs, d'esclaves et de paysans sans terre qui rançonnaient le nord-ouest de la Gaule. Le poids de la fiscalité romaine conjugué à la misère causée par le refroidissement du climat et les pillages des barbares venus du nord semble être, pour la plupart de ces hommes, le motif de vouloir vivre de rapines. Ce nom bagaude dérive du mot celtique qui a donné le breton bagad, qui signifie troupe, groupe, troupeau. Certaines bagaudes se doteront d'une organisation politico-militaire. Dans leur plus grande extension, elles couvriront les deux cinquièmes du territoire de la Gaule (Nord-ouest principalement).
   
436 : les Huns détruisent le royaume burgonde de Worms.
   
439 : les Vandales prennent Carthage. Fondation du Royaume vandale.
Le royaume vandale est un royaume ayant existé en Afrique du Nord de 429 à 534. Il disparaît après la reconquête byzantine de la région, et plus précisément lors de l'abdication du dernier roi vandale d'Afrique du Nord, Gélimer, en mars 534.
Il est créé dans le contexte de la sédentarisation, dans la région la plus éloignée atteinte par les colonnes de peuples des Grandes invasions, entreprise par les Vandales et les Alains qui leur sont soumis, l'aristocratie dominante devenant peu à peu celle des Vandales. De 429 à 439, les Vandales conquièrent une partie des territoires situés sur la côte nord-africaine et s'établissent durablement dans l'actuelle Algérie orientale, avec comme capitale l'actuelle Béjaïa, puis définitivement à Carthage dans l'actuelle Tunisie.

Rome paye tribut aux Huns et leur abandonnent la Pannonie.
La Pannonie (en latin Pannonia) est une ancienne région de l'Europe centrale, limitée au Nord par le Danube et située à l'emplacement de l'actuelle Hongrie, et partiellement de la Croatie, de la Serbie, de la Bosnie-Herzégovine, de la Slovénie, de l'Autriche et de la Slovaquie.
   
Les Wisigoths s’emparent de Toulouse
   
Code de Théodose.
Le Code de Théodose ou Code théodosien (Codex Theodosianus en latin) est un recueil de décisions impériales romain promulgué par Théodose II. Le sénat de Rome prit officiellement connaissance de l’ouvrage le 25 décembre 438 et il entra en vigueur le 1er janvier 439.
Premier recueil officiel de ce genre, réalisé sur ordre de l'empereur d'Orient Théodose II qui prescrivit de rassembler dans un ouvrage les constitutions générales émises depuis le règne de Constantin Ier. Le Code fut promulgué à Constantinople le 15 février 438, ainsi qu’en témoigne la novelle De Theodosiani Codicis auctoritate adressée au préfet du prétoire d’Orient Florentius. Le chapitre 3 de cette novelle indique qu’à partir des calendes de janvier personne ne pourrait invoquer des textes ne figurant pas dans le Code ; le chapitre 6 dispose que les lois non référencées dans le Code à la date de sa publication seront rejetées comme fausses, à l'exception des dispositions relatives aux affaires militaires, fiscales et administratives.

Personnages significatifs

Aetius (voir les années 420 histoire)
   
Attila
Attila, roi des Huns, illustration pour les Chroniques de Nuremberg, Hartmann Schedel (1440-1514) This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Attila, né aux alentours de 395 dans les plaines danubiennes et mort en 453 dans la région de la Tisza dans l'Est de la Hongrie actuelle, est le roi des Huns de 434 jusqu'à sa mort en 453, selon l'historiographie romaine. Durant les cinquante années précédant son avènement, l'Empire hunnique s'étend de l'Asie centrale à l'Europe centrale et soumet de nombreux peuples germains. Son règne marque le début d'une grande confrontation avec l'Empire romain. Cette guerre tourne court avec la mort précoce d'Attila au retour d'une campagne victorieuse dans la péninsule italienne. Son empire n'a pas survécu à sa mort, mais il est parfois considéré comme l'évènement déclencheur des « invasions barbares » et indirectement de la chute de Rome et de la fin de l'Empire d'Occident.

Alpin évêque de Chalons arrête Attila avant qu'il ne dévaste la ville. Vitrail de l'église saint-Alpin de Châlons.Attribution: G.Garitan Wikimédia Commons

La culture des Huns et la personnalité d'Attila ont fasciné ses contemporains. L'historiographie chrétienne a créé une légende noire autour du personnage mais d'autres traditions scandinaves et germaniques l'ont érigé en figure positive. Les Hongrois le célèbrent comme un héros fondateur. Ces mythes divergents se retrouvent dans les nombreuses représentations artistiques d'Attila, de l'Antiquité à nos jours.


Fine work of art representing Attila at Badisches Landes museum, Karlsruhe.1856 Source     http://www.dinosoria.com/tragedie/attila_01.jpg Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.    

Boniface (comte)
Boniface, né en Thrace, mort trois mois après sa victoire à Rimini (Italie) en 432, est un général de l'empire romain d'Occident de la première moitié du cinquième siècle, sous les règnes d'Honorius, puis de Valentinien III.

En 413, il s'illustre dans la défense de Marseille face aux assauts du roi wisigoth Athaulf.
Tribun militaire en Afrique et chrétien, il se laisse dissuader par Augustin de se faire moine. On a besoin de lui pour la protection de l'Afrique.
Après la mort de Constance III en 421, il est nommé comte d'Afrique, Il devient de ce fait responsable militaire de la quasi–totalité des provinces d'Afrique, la partie alors la plus riche et la plus fidèle de l'empire d'Occident.
Après la mort d'Honorius en 423, il soutient les intérêts de la dynastie légitime lors de l'usurpation de Jean (423-425). Il bloque l'approvisionnement de Rome en blé africain et contribue ainsi à l'avènement de Valentinien III.
Sous Valentinien III
Après avoir épousé Pélagie, une arienne, il est appelé par Galla Placidia à Ravenne en 427 sur le conseil du maître de la milice Félix, peut-être par l'effet des intrigues d'Aetius. Il refuse d'obéir et la cour de Ravenne le déclare rebelle et envoie des troupes contre lui, qu'il tient en échec. Il se serait vengé en appelant en Afrique Genséric et les Vandales (429). Il veut ensuite s'opposer à leur établissement mais sans succès. Rappelé à la cour, il est envoyé par l'impératrice contre l'ambitieux Aetius : il le bat mais est mortellement blessé, en 432, près de Rimini, dans un combat acharné, et meurt trois mois après.
   
Clodion le Chevelu
Clodion dit le Chevelu (vers 390 - vers 450) était le chef des Francs saliens et le plus ancien roi de la dynastie des Mérovingiens dont l’existence soit certaine.


Clodion« Clodion roy de France » par Jean Dassier (1676-1763) médailleur. Buste du roi à gauche coiffé d'un chapeau garni d'une couronne barbare. Bibliothèque nationale de France. NB : Cette représentation fantaisiste ne correspond à aucune réalité historique.Attribution: User Rinaldum on fr.wikipedia

Légende autour de Clodion : La naissance de Mérovée
Après vingt ans de règne, Clodion meurt vers l'an 450. On ne sait ni le nom de sa reine, ni le nombre de ses enfants. Il serait le père de Mérovée.
Il existe une légende sur Clodion ou plus exactement sur Mérovée. Grégoire de Tours n'a pas voulu la reprendre car elle était trop païenne. Mais la chronique de Frédégaire, au VIIe siècle, moins regardante, nous la donne.

Estampes par Nicolas de Larmessin.f011.Clodion le Chevelu, roi des Francs Nicolas de Larmessin (1632–1694) 1690 Source:Bibliothèque nationale de France Domaine public

La voici résumée par Godefroid Kurth : « Un jour que la reine, femme de Clodion, se baignait dans la mer, un dieu s'unit à elle, et de cette union naquit Mérovée, le héros éponyme de la dynastie franque. » Le dieu en question est une Bistea Neptuni, un Quinotaure, un dieu fluvial cornu. Cette fable semble très ancienne, elle nous dit ce que Grégoire de Tours ne nous dit pas : Mérovée avait pour mère la femme de Clodion.
   
Galla Placidia (voir les années 410 histoire)
   
Hilaire d'Arles
Figure énergique et originale, Hilaire d’Arles (Hilarius Arelatensis, 401 - 5 mai 449) fut de ces moines-évêques qui, à la suite de saint Martin, contribuèrent activement à l'enracinement du christianisme en Gaule. Il fut archevêque d’Arles de 430 à sa mort et saint de l'Église catholique romaine ; il est fêté localement le 5 mai.


Hilaire d'Arles. Manuscrit illuminé du XIVe siècle circa 1340 Source: www.pga.art.edu  This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Consumé par son zèle et ses austérités, Hilaire tombe malade à l'âge de 48 ans et, après avoir désigné son successeur, il remet son âme à Dieu, le 5 mai 449. On rapporte que, pendant ses funérailles, « on entendit chanter les Psaumes seulement en hébreu par les Juifs d'Arles, qui voulaient eux aussi honorer le Saint, car la voix des Chrétiens était étouffée par la douleur ».
Le corps d'Hilaire est enterré dans l’église de Saint-Genès, celle où fut inhumé Honorat, et son sarcophage est conservé
D’après une lettre de Léon du 26 (ou du 22) août 449, Ravennius fut son successeur.
   
Licinia Eudoxia
Licinia Eudoxia (422-462) est la fille de Théodose II et d'Aelia Eudocia.
En octobre 437 à Constantinople, elle épousa son cousin Valentinien III, empereur d'Occident, et le suivit à Ravenne en 438. Elle lui donna deux filles, Eudoxie et Placidie.

Solidus frappé à Thessalonique pour le mariage de Valentinien III avec Licinia Eudoxia, fille de Théodose II. Sur le revers, Théodose réunit les deux époux dans leurs habits de mariage.Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Après l'assassinat de son époux, elle fut forcée d'épouser son successeur Pétrone Maxime, qui en était le probable meurtrier. Il aurait voulu lui-même, selon la chronique plus tardive de Jean d'Antioche, se venger du viol de sa précédente épouse par Valentinien.
Pour se venger à son tour, Eudoxie appela en Italie Genséric, roi des Vandales, qui saccagea Rome (455), et qui l'emmena en captivité en Afrique romaine. Elle ne recouvra sa liberté que sept ans après et finit ses jours à Constantinople. Sa fille Eudoxie épousa le fils de Genséric, Hunéric.
   
Pétrone Maxime
Petronius Anicius Maximus dit Petrone Maxime est né vers 396 et est mort à Rome le 31 mai 455. C'est un empereur romain d'occident du Ve siècle. Il reste en place de mars à mai 455.
Sénateur, il complote contre l'empereur Valentinien III qui a violé sa femme. Il le fait assassiner par Optila et Thraustila qui sont des gardes du corps du général Aetius assassiné à Ravenne le 24 septembre 454. Petrone se fait proclamer empereur par ses partisans et il s'empare du Trésor.
Il épouse la femme de Valentinien, Eudoxie, et la princesse Galla épouse Palladius, fils de Petrone. Hypocritique, cruel, il est toutefois intelligent. Il veut restaurer Rome et emploie l'armée. En Gaule, pour apaiser la situation avec les Wisigoths, il décide de nommer un Gaulois à la tête de l'armée, Eparchus Avitus.

Pétrone Maxime Empereur romain d'Occident Pièce à l'effigie de Pétrone Maxime. Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Pour l'historien, il laisse une bonne impression générale. En effet, avec Petrone, Avitus et Majorien, c'est une suite de trois empereurs entreprenants et courageux mais victime de la jalousie des uns ou de la sécession d'une armée affaiblie, corrompue et prête à suivre le plus offrant.
Pétrone Maxime est massacré par la foule, le 31 mai 455, lorsqu'il tente de s'échapper de Rome envahie par les Vandales de Genséric. Cette seconde invasion de Rome est la conséquence d'une machination de l'impératrice Eudoxie qui sera très vite prise au dépourvue par les événements, trahie par Genséric. L'empire d'Occident se retrouve sans Auguste.

  
Philippe de Sidè
Philippe de Sidè est un homme d'Église et un historien grec de la première moitié du Ve siècle.
D'après Socrate le Scolastique, il a entrepris une réfutation des traités de l'empereur Julien contre les chrétiens (un ouvrage dont on ne connaît rien) et surtout une vaste Histoire chrétienne en 36 livres qui allait de la création du monde jusqu'à son époque.
Socrate lui reproche des digressions fastidieuses « pour montrer qu'il était versé en toutes sortes de disciplines philosophiques », son style ornementé et ses confusions historiques. Photius, qui ne connaissait plus que 24 livres sur 36, est encore plus dur : « Il est verbeux et il manque de distinction et de grâce, il est même ennuyeux […] Il est plus pédant qu'instructif. Il insère à qui mieux dans son récit des détails qui n'ont aucun rapport avec lui, si bien que son ouvrage est moins un récit qu'un amalgame de données hétéroclites[…], sa profusion est un défi au bon goût ». Il y a même trouvé la place pour régler ses comptes avec son rival Sisinnius. Socrate trouve que ce qu'il en dit n'est pas répétable.
Ces jugements qui paraissent avoir été partagés, joints aux proportions hors normes de l'ouvrage, expliquent peut-être sa disparition quasi-complète.

   
Sixte III
Sixte III est le 44e pape (432–440).
Il est un membre influent de l'entourage des papes Zosime puis Boniface Ier et Célestin Ier et, après avoir semblé pencher pour le pélagianisme dans sa jeunesse, il s'est rallié à une stricte orthodoxie suite à un échange de lettres avec Augustin d'Hippone. Son élection le 31 juillet 432 n'est donc pas une véritable surprise.

Sixte III 440° pape Pape de l’Église catholique Attribution: Infofiltrage

Son action s'illustre surtout dans la politique de construction d'édifices religieux avec la construction de la basilique Sainte-Marie-Majeure sur l'emplacement de la basilique construite par le pape Libère (352–366), une seconde basilique, celle de Saint-Laurent-la-Grande, à côté de celle construite par l'empereur Constantin Ier pour le même saint, et enfin le baptistère du Latran.
Dans ses rapports avec les Églises d’Orient il cherche l'apaisement surtout après la crise du nestorianisme mais défend avec vigueur ses prérogatives sur l'Illyrie face aux revendications du patriarche de Constantinople.
Il meurt le 19 août 440. Léon Ier lui succède. Sa fête pour l'Église catholique romaine est le 19 août.   

Saint Patrick (voir liste des saints)
   
Théodose II (voir les années 400 histoire)
   
Valentinien III (voir les années 420 histoire)

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