dimanche 16 juin 2013

Les années 340 (de 340 à 349) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Construction du palais royal d’Aksoum et la première cathédrale du royaume.
Le Royaume d'Aksoum ou Empire aksoumite était un royaume commercial important dans le nord-est de l'Afrique, qui s'est développé à partir du IVe siècle av. J.-C. pour atteindre son apogée au Ier siècle. Son ancienne capitale, Aksoum, se situait dans le nord de l'actuelle Éthiopie. Le royaume utilisa le nom "Éthiopie" dès le IVe siècle. Il est également le lieu présumé où repose l'Arche d'alliance et la maison de la reine de Saba. Aksoum a été également le premier grand empire à se convertir au christianisme.

Religion et philosophie

340-3442 : ambassade de Théophile l'Indien, envoyé par Constance II auprès du roi d'Himyar (Yémen), qui provoque la fondation de deux églises chrétiennes, à Aden et à Zafar.
Théophile l'Indien est un évêque et missionnaire chrétien du IVe siècle, appartenant à la tendance de l'arianisme, dont la carrière est retracée dans l'Histoire ecclésiastique de Philostorge (résumée par le patriarche Photius).

Après avoir consacré les deux églises chrétiennes, à Aden et à Zafar, Théophile poursuivit son périple vers son île natale de Dibos, puis vers « d'autres régions de l'Inde ». Il y trouva des communautés chrétiennes dont il dut corriger les rites, non conformes à ce qui se pratiquait dans l'Empire romain, mais dont, selon Philostorge, la doctrine était en parfait accord avec l'arianisme. Ensuite il se rendit à Aksoum, où on sait que vivait à l'époque le chrétien Frumence, qui n'était pas arien et fut ordonné prêtre par Athanase d'Alexandrie à une date incertaine (sans doute peu après le rétablissement de l'archevêque sur son siège en 346). Philostorge ne donne aucune précision sur l'action de Théophile dans le royaume d'Aksoum, et on ne sait s'il y eut alors un heurt quelconque entre les deux tendances du christianisme. De retour dans l'Empire romain, Théophile fut couvert d'honneurs par Constance II, mais en revanche ne se vit confier aucun siège épiscopal.

341 : début de la persécution des chrétiens en Perse qui culmine en 344-345.

Après 341 : les Wisigoths sont convertis à l'arianisme par Ulfila (Wulfila voir les années 330).

343-347 : De errore profanarum religionum (L'erreur des religions païennes) de Julius Firmicus Maternus, adressé aux empereurs Constance II et Constant pour leur rappeler leur devoir de détruire le paganisme.
Julius Firmicus Maternus est un écrivain latin du IVe siècle après J.-C. né et ayant vécu à Syracuse (Sicile).
Il a compilé vers 330 après J.-C. un ouvrage sur l'astrologie : le Mathesis (ou Matheseos), un volume divisé en 8 livres (8 parties). Imprimé en 1501 par Alde Manuce, cet ouvrage a été réédité récemment en trois volumes par les Belles Lettres.
Bien qu'étant assez confus - on peut même dire que les contradictions y pullulent - en raison de la multiplication des sources compilées (notamment Marcus Manilius, Claude Ptolémée, Dorothée de Sidon, d'anciens traités gréco-égyptiens faisant référence à Hermès Trismégiste ainsi que des sources chaldéennes), le Matheseos servit longtemps de base aux astrologues occidentaux.
Firmicus Maternus a, dans le livre VIII du Matheseos, donné une signification à chaque monomère (indiquant un sens pour chaque degré de l'écliptique).
Converti au christianisme, Julius Firmicus Maternus a rédigé vers 348 après J.-C. un Traité de la fausseté des religions profanes. Ce dernier ouvrage a également été réédité par Les Belles Lettres sous le titre L'erreur des religions païennes.
En 1935, l'union astronomique internationale a donné le nom de Firmicus à un cratère lunaire.

343-344 : concile de Sardique.
Le concile de Sardique est convoqué par les empereurs Constant et Constance, sur l’instance du pape Jules Ier. Le concile de Sardique a lieu à Sardica ou Serdica, actuelle Sofia, en Bulgarie.
Le motif de ce synode était l'examen du conflit entre les évêques occidentaux orientaux catholiques, d'une part, et des orientaux arianisants. Le concile est présidé par Ossius de Cordoue et réunit 170 évêques. Il répondit au concile de Philippopolis, conciliabule où les évêques favorables à l'arianisme avaient osé excommunier Ossius, le pape Jules Ier et Protogène de Sardique après avoir confirmé les mesures irrégulières prises au cours du conciliabule d'Antioche de 341 contre S. Athanase.
Le concile de Sardique affirme la primauté du Pontife romain, suprême recours et suprême juridiction de l’Église, et combat les Ariens.

Le christianisme pénètre dans l'actuelle Belgique avec Servais, évêque de Tongres, présent à Sardique.

Detail of the so-called pectoral cross of Saint Servatius in the church treasury of the Basilica of Saint Servatius, Maastricht, Netherlands. Gold on wood with cloisonné enamel plaques, a Roman gem (bottom) and precious stones around an ivory corpus (feet missing). Trier, ±1039, probably a gift from emperor Henry III. Attribution: Kleon3

Saint Servais ou Servatius (né en 300 – mort à Tongres en 384) fut évêque du diocèse de Tongres. Il est le premier évêque attesté de la Civitas Tungrorum, district romain qui allait de la Toxandrie jusqu’à l’Ardenne et qui deviendra plus tard le diocèse de Liège. À la cité romaine de Tongres, il préféra la ville mosane de Maastricht, établie à l’intersection des deux principaux axes de communication de la région, l’antique route Bavais-Cologne et la Meuse.

Colapse of Meuse bridge at Maastricht in 1275, as depicted in Hartmann Schedel's Weltchronik (1493) Hartmann Schedel (1440-1515) C. Cillekens/W. Dijkman, 20 eeuwen Maastricht. Nijmegen, 2006, p. 63 Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré. 

Saint Servais a été un évêque très populaire : dix-neuf églises et une ville portent aujourd'hui son nom. Il est le dernier des Saints de glace ; on le fête le 13 mai. Ses reliques furent transportées de Tongres à Maastricht, où se trouve encore son sarcophage dans une crypte visitée par les papes.

Portrait bust allegedly containing the skull of Saint Servatius, in the treasury of the Basilica of Saint Servatius, Maastricht, Netherlands. Gilded silver bust donated by Alessandro Farnese, Duke of Parma, as a replacement of an older bust that was destroyed by the Spanish troops in the sack of Maastricht, 1579Attribution: Kleon3.

Le trésor de saint Servais (reliquaire datant de 1359 que les Maastrichtois appellent la Noodkist, buste d’argent du XVIe siècle contenant son crâne) est dans un musée, où on peut remarquer une lourde châsse romane et des clefs de saint Pierre.


Scene from the life of Saint Servatius according to legend. Here: Servatius preaches to the people of Tongeren and although he speaks in Greek they understand him. Drawing with text in French in a manuscript of ±1460 of the so-called Blokboek van Sint Servaas (Brussels, Royal Library) J.D. Janssens, In de schaduw van de keizer (2007), p.86  Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

345/348 : le concile de Carthage se rallie à la position romaine vis-à-vis des hérétiques repentants et interdit aux clercs de faire des prêts avec intérêt.

Le chrétien syrien Frumence d'Aksoum (voir les années 330), ayant converti le roi Ezana d'Aksoum est sacré premier évêque d’Éthiopie par Athanase, évêque d’Alexandrie.
L’empereur romain Constance II, partisan de l’arianisme auquel s’oppose Athanase, adresse en 356 une lettre au roi Ezana et à son frère Sezana pour leur demander de renvoyer Frumentius qui n’a pas été sacré par le patriarche arien Georges d’Alexandrie. Le roi ne cède pas et Frumentius conserve son poste jusqu’à sa mort vers 360.
Frumence est fêté le 27 octobre par l'Église catholique romaine, le 30 novembre par l'Église orthodoxe et le 18 décembre par les Églises orthodoxes orientales.

Traduction par Wulfila de la bible en langue goth.

Wikipédia

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