mercredi 5 juin 2013

Les années 230 (de 230 à 239) Culture

Religion et philosophie

Persécution de Maximin.

la didascalie des apôtres, composée en grec par un évêque, en Syrie (Antioche ?) dans la première moitié du IIIe siècle. Il ne reste qu'un bref fragment grec et des traductions latine, syriaque, arabe, éthiopienne et des citations d'Épiphane. Impossible de reconstituer le texte original. On trouve l'essentiel de la documentation dans un ouvrage intitulé “Les Constitutions Apostoliques” .
La Didascalie nous renseigne sur la constitution d’une Église au IIIe siècle.

1° L’évêque et ses fonctions.
  1. La personne de l’évêque.2. L’enseignement.3. La discipline sacramentelle.4. L’évêque et les affaires temporelles.

2° La hiérarchie subalterne.
  1. Les presbytres.2. Les diacres.3. Les veuves.4. Les diaconesses.5. Lecteur et sous-diacre.

3° Vie interne de la communauté.
  1. La société chrétienne.2. La famille.3. Le martyre.4. La résurrection et la fin du monde.
4° Vie externe de la communauté.
  1. Rapport avec les hérétiques et les schismatiques.2. Rapport avec les Juifs et les judaïsants.3. Rapport avec les païens.

Ammonios Saccas renouvelle la philosophie grecque ancienne en créant le néoplatonisme. Il est le maître de Plotin à Alexandrie de 232 à 242, fondateur de l'École néoplatonicienne de Rome en 244.
Ammonios Saccas (IIIe siècle) est un philosophe grec d'Alexandrie, souvent considéré, en tant que maître de Plotin de 232 à 242, comme le fondateur de l'école néoplatonicienne, plus exactement de l'école néoplatonicienne de Rome.
Sur l'union de l’âme et du corps, Ammonios Saccas est platonicien :
"Ammonios, maître de Plotin, expliquait ainsi la difficulté qui nous occupe [l’union de l’âme et du corps]. L’intelligible est de telle nature qu’il s’unit à ce qui peut le recevoir, aussi intimement que s’unissent les choses qui s’altèrent mutuellement en s’unissant, et qu’en même temps, dans cette union, il demeure pur et incorruptible, comme le font les choses qui ne sont que juxtaposées. En effet, pour les corps, l’union altère les parties qui se rapprochent, puisqu’elles forment d’autres corps ; c’est ainsi que les éléments se changent en corps composés, la nourriture en sang, le sang en chair et en d’autres parties du corps. Mais, pour l’intelligible, l’union se fait sans qu’il y ait d’altération, car il répugne à la nature de l’intelligible de subir une altération dans son essence. Il disparaît ou il cesse d’être, mais il n’est pas susceptible de changement. Or l’intelligible ne peut être anéanti, autrement il ne serait pas immortel ; et, comme l’âme est la vie, si elle changeait dans son union avec le corps, elle deviendrait autre chose et elle ne serait plus la vie. Que procurerait-elle donc au corps si elle ne lui donnait pas la vie ? L’âme ne subit donc pas d’altération dans son union" (Némésius d'Émèse, De la nature de l’homme, ch. II, p. 69 de la trad. de M. Thibault).

Art et culture

Construction du temple de Junon Caelestis de Dougga pendant le règne de Sévère Alexandre.
Le temple de Junon Caelestis, bâti à la périphérie de la ville, a été décrit dès le XVIIe siècle et dégagé au cours des années 1890. Des restaurations importantes ont été entreprises entre 1904 et 1914, et de nouvelles études menées à nouveau entre 1999 et 2002.
Temple de Junon Caelestis au début du XXe siècle
Le temple, dédié à Junon Caelestis, héritière de la Tanit punique, est remarquable en raison de l’état de conservation de son enceinte sacrée (temenos) délimitée par un mur dont une partie importante est très bien conservée. La cour est pavée en partie seulement et s’ouvre par deux portes symétriques. Un portique de 25 travées borde la partie circulaire de l’enceinte. Il est surmonté par une frise relatant sa construction.

Temple de Junon Caelestis.Giraud Patrick/Wikimédia Commons

Le temple au sens strict se situe sur un haut podium auquel on accède par un escalier de onze marches. Il est périptère et hexastyle de l’ordre corinthien. Le fronton porte une dédicace à Sévère Alexandre. La cella a quant à elle totalement disparu.
On sait que la construction, étalée de 222 à 235, a été payée par un certain Q. Gabinius Rufus Felix qui y fit en outre déposer deux statues d’argent de la déesse d’un coût de 35 000 sesterces. La forme de l’enceinte de ce temple du IIIe siècle de 52 mètres de diamètre évoquerait un croissant de lune, symbole de la divinité.

V. 230-238 : Construction de l'amphithéâtre d'El Jem sous le proconsulat de Gordien en Afrique.
L’amphithéâtre d’El Jem, aussi appelé Colisée de Thysdrus, est un amphithéâtre romain situé dans l’actuelle ville tunisienne d’El Jem, l’antique Thysdrus de la province romaine d’Afrique.

Arena of the El Jem Amphitheater in Tunisia Gabriel Rodríguez/Wikimédia Commons

Construit vraisemblablement vers le premier tiers du IIIe siècle, même si sa datation a fait l’objet de débats, il prend la succession de deux édifices du même genre, dont l’étude a permis d’analyser la genèse de ces constructions monumentales destinées aux loisirs. Il a probablement abrité des combats de gladiateurs ainsi que des courses de chars et autres jeux du cirque, mais surtout des exhibitions de bêtes sauvages et des reconstitutions de chasses aux fauves particulièrement prisées.



Wikipédia

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