mardi 21 mai 2013

Les années 130 (de 130 à 139) Culture

Inventions, découvertes, introductions
Le mathématicien Nicomaque de Gérase publie son Introduction arithmétique (date probable).
Nicomaque de Gérase, né à Gérase (l'actuelle Jerash, en Jordanie) vécut en 150 (d'autres sources donnent 60 - 120) ; il était un mathématicien et philosophe néo-pythagoricien. Il est mort en 196 (selon J. M. Dillon) ou en 142 (selon A. H. Criddle).
Son Introduction à l'arithmétique (Arithmetike eisagoge) était un manuel de base dans les écoles platoniciennes, et il fut important depuis Jamblique jusqu'au XIIIe siècle, car il sera traduit en latin par Boèce vers 505.
Ouvrages de Nicomaque de Gérase
Introduction à l'arithmétique (vers 180), trad. Bertier, Vrin, 1978. Le livre de Boèce, De institutione arithmetica (vers 505, trad. J.-Y. Guillaumin, Institution arithmétique, Les Belles Lettres, 1995), est quasiment une traduction du livre de Nicomaque.
Théologie de l'arithmétique. Theologoumena arithmeticae. Il existe un autre Theologoumena arithmeticae, dû à un Pseudo-Jamblique (IVe s.), qui contient l'ouvrage de Nicomaque de Gerasa : édi. par U. Klein, Stuttgart, Teubner, 1975, rééd. Saur Verlag 1998.
Manuel d'harmonique, trad. Charles-Émile Ruelle, Annuaire de l'Association pour l'encouragement des Études grecques en France (1880), Paris, Baur 1881 [1]. En trad. latine : Harmonicum enchiridium, édi. par Karl von Jan, Musici scriptores graeci, Leipzig, 1895, p. 210-265. Trad. an. A. Barker, Greek Musical Writings, Cambridge University Press, 1989.
Introduction à la musique. Conservé dans Boèce, De musica. De institutione musica (vers 505). Trad. an. C. M. Bower, Boethius, Fundamentals of Music, New Haven, Yale University Press, 1989. Trad. fr. Christian Meyer, Traité de la musique, introduction, traduction et notes, Brepols, 2004.
À Rome, un sénatus-consulte rendu sous Hadrien proscrit que les esclaves soit vendus contre leur grès pour les combats du cirque ou pour la prostitution. Un autre subordonne l'exécution des condamnations prononcées par les maîtres contre leurs esclaves à l'agrément du préfet des Vigiles.
Un sénatus-consulte ou senatus consultum (latin pour « décret du sénat », au pluriel senatus consulta) est un texte émanant du sénat : un simple avis du sénat romain durant l’Antiquité ou ayant force de loi sous le consulat et les deux empires napoléoniens.
Les Vigiles Urbani, les « yeux de la ville », sont sous la Rome Antique les fonctionnaires chargés de la lutte contre l'incendie et la police. Malgré leur nombre relativement faible, ces soldats jouent un grand rôle dans la vie de la ville. Ils ne sont pas toujours aimés, en raison de leur arrogance et de leur brutalité, comme le dit Juvénal. Mais ils ont aussi de nombreux liens avec les civils. On ne connaît pas de camp pour l’ensemble de la troupe. Ce corps n'a pas de contingent de cavalerie.
Religion et philosophie
Le philosophe Carpocrate rejette la propriété privée comme anti-chrétienne.
Carpocrate est un philosophe gnostique du IIe siècle natif d'Alexandrie. Épiphane, son fils, est mort à dix-sept ans; il est l'auteur d'un traité Sur la justice cité par Clément d'Alexandrie.
Sa conception dualiste l'amenait à considérer que la matière est le mal et l'esprit était le bien.
Hérésie
Irénée de Lyon et Clément d'Alexandire ont accusé Carpocrate et ses adeptes, les Carpocratiens, de révérer Jésus non comme le sauveur, mais comme un homme ordinaire, "qui n'avait pas oublié que l'origine de son âme provenait de la sphère du Dieu parfait inconnu". Toutefois, cette assertion paraît peu fondée dans la mesure où les Carpocratiens ont, les premiers, élevé des temples à Jésus et fabriqué des icônes, des statues et des portraits de lui, qu'ils ornaient de fleurs et vénéraient comme des "images divines" (sources : Irénée de Lyon, Contre les Hérésies, V, 2). Il n'est pas invraisemblable de penser que les Carpocratiens ont eu une influence déterminante sur la piété populaire, dans la mesure où ils impulsèrent un culte des images de Jésus (aujourd'hui largement répandu au sein des églises catholiques et orthodoxes), à une époque où toute représentation picturale du Christ était bannie et considérée comme "idolâtre" par les autorités ecclésiastique, point de vue qui ne changera qu'à l'avènement de Constantin (source : Liber Pontificalis, XXXIV).

Architecture

Construction de l’Arc de triomphe de Gerasa, en l’honneur d’Hadrien.

Arc de triomphe de Gerasa avant sa restauration Domaine publique

L'arc d'Hadrien, récemment reconstitué Auteur de la photo: Askii

Construction du Panthéon de Rome par Hadrien.

Façade et coupe du Panthéon de Rome.1893, James Ferguson (1808-1886) , A History of Architecture in All Countries 3rd edition. Ed. R. Phené Spiers, F.S.A.. London, 1893. Vol. I, p. 320 Domaine publique

134 :
Ouverture de l'Athenæum à Rome.
 L'Athenæum est un bâtiment érigé par Hadrien, une sorte d'université, utilisé pour les conférences et la formation à la rhétorique.
Il fut construit sous forme de théâtre ou d'amphithéâtre, surement composé d'une bibliothèque, et serait situé à côté de la Curie sur le Forum Romanum ou face au Temple d'Auguste dans le Vélabre. Il se peut même que l'Athenæum et la bibliothèque du Capitole ne fasse qu'un.
Au IVe siècle, avec son auditorium et sa bibliothèque (bibliothèque du Capitole ?), il devient la première université de la Rome antique. Une trentaine de professeurs assuraient des cours de rhétorique, de grec ancien, de grammaire, de philosophie, de droit et de lettres. Les élèves les plus pauvres se voyaient octroyer une bourse.
Inauguration du Pons Ælius (aujourd'hui Pont Saint-Ange).

 
Pont Saint Ange Rome by Briséis

Le pont Saint-Ange (en italien : Ponte Sant'Angelo) est un pont de Rome, qui relie les deux rives du Tibre face au château Saint-Ange. Il fut construit en 134 sous le règne de l'empereur Hadrien (Publius Ælius Traianus Hadrianus), qui lui donna son nom, Pons Ælius.
135-139 : construction du Mausolée d’Hadrien à Rome, aujourd’hui château Saint-Ange.
Le château Saint-Ange (en italien : Castel Sant'Angelo) est un monument romain, situé sur la rive droite du Tibre, face au pons Ælius (actuel pont Saint-Ange), à Rome, non loin du Vatican.

Vue du château Saint-Ange depuis le lungotevere Castello, Rome.Auteur: Jastrow 

Décidé par l'empereur Hadrien en 135 pour être son mausolée, le bâtiment se veut le pendant du tombeau d'Auguste : celui-ci est situé au nord du Champ de Mars (Rome), sur la rive gauche du Tibre, alors que le mausolée d'Hadrien se place sur la rive droite, en face du Champ de Mars. En outre, l'allure générale des deux édifices est similaire. Il est achevé par Antonin le Pieux en 139. Le château, une rotonde massive en travertin recouvert de marbre, est surmonté d'un quadrige de bronze mené par l'empereur Hadrien figuré en soleil et d'un bosquet d'arbres funéraires. Les cendres d'Hadrien y sont déposées en 139. Caracalla est le dernier empereur à s'y faire ensevelir.
138-161 : construction du théâtre de Philadelphie (Amman).

Théâtre antique romain d'Amman vu de la Citadelle d'Amman, Jordanie Author: Bernard Gagnon

 Le théâtre antique romain d'Amman en Jordanie forme avec l'odéon voisin un site archéologique remarquable. Il aurait été construit entre 138 et 161 après J.-C. par l'empereur Antonin le Pieux et est le plus grand de Jordanie, avec 6 000 places. Situé derrière l'emplacement de l'ancien forum, il s'adosse au flanc d'une colline, et est toujours utilisé pour des spectacles.
138-169 : construction du théâtre d’Aspendos, par l’architecte Zénon.
 Aspendos (en grec ancien Ἄσπενδος) est une ancienne cité gréco-romaine du sud de l'Asie mineure, située à environ 45 kilomètres à l'est de la ville actuelle d'Antalya. Aspendos est située sur un petit plateau qui domine la vallée avec une rivière qui coule au pied. La présence d'eau et la valeur défensive du site explique sans doute le choix initial de l'emplacement par les premiers occupants.

Théâtre romain d'Aspendos Auteur: Christian Bier

Elle se distingue par son théâtre romain, le mieux conservé de toute l'Asie Mineure, dans lequel tous les étés des spectacles sont organisés.
139 : mosaïque des thermes de Neptune à Ostie.

Mosaic in the thermae of Neptune in Ostia Antica Author: Rico Heil (silmaril)

Le thermes de Neptune, dans la partie orientale de la ville, ont été construits sous Domitien. Ils ont été entièrement refaits sous Hadrien, qui les a financé à hauteur de 2 millions de sesterces et achevés en 139 par Antonin le Pieux, qui a complété le financement et offert les marbres de la décoration, ainsi qu'en témoigne une inscription78. Endommagés par un incendie sous Marc Aurèle, les thermes sont restaurés par l'évergète P. Lucilius Gamala79. La construction se compose des bains et d'une grande palestre. Les thermes de Neptune sont principalement connus pour leur riche décor de mosaïques en noir et blanc.




Wikipédia

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