dimanche 5 août 2012

Les années 730 (de 730 à 739) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Inscriptions turques d’Orkhon glorifiant les faits de Tonyukuk (tr) (724), Kul-tégin (en) (731) et de son frère Bilge Kaghan (734). Les Turcs sont le premier peuple d’Asie centrale à avoir une écriture propre. Des stèles gravées se rencontrent partout en Asie Centrale, et sont pour la plupart des œuvres épiques célébrant les grands personnages à grande valeur littéraire.

Alphabet de l’Orkhon Köktürk Exemple d'écriture (Türk)Attribution Ch1902/Wikimédia Commons

L'alphabet de l'Orkhon est aussi qualifié de köktürk, du nom du premier groupe turc connu à l'avoir utilisé. De plus, les lettres dont il se compose sont, du fait de leur ressemblance avec les runes scandinaves, parfois appelées runes de l'Orkhon ou runes turques. L'alphabet de l'Orkhon compte 38 lettres. Seulement 4 symboles servent à noter 9 voyelles, tandis que 34 symboles servent à noter 21 consonnes. Cette inégalité n'est pas sans rapport avec l'harmonie vocalique du turc.
La langue qui est écrite avec l'alphabet de l'Orkhon est le vieux-turc. Cette langue appartient à la branche orientale des langues turques et n'est pas l'ancêtre direct du turc de Turquie qui appartient à la branche méridionale des langues turques.

Le système agraire du Jôri est attesté au Japon par une carte du temple de Kofuku-ji daté de 735. Il doit faciliter la loi de répartition des terres (handen shuju) qui stipule que les terres doivent être redistribuées entre les paysans tous les six ans.
Les terres ainsi que les citoyens était considérés comme « propriété publique » (公地公民, kōchikōmin). L'un des piliers du ritsuryō fut l'introduction du système du handen shūju sei (班田収受制, « système de répartition des terres agricoles ») inspiré du kinden sei (均田制, « système des champs équitables ») alors en place en Chine. Le handen-shūju régulait la propriété des terres arables. À partir des données du recensement, chaque citoyen de plus de 6 ans se voyait attribuer un « champ publique » soumis à une taxe (environ 3% des récoltes). La superficie de chaque champ valait 2 kai (environ 20 ares) pour les hommes et deux tiers de cette valeur pour les femmes (les Shinuhi et les Kenin ne se voyaient cependant attribuer qu'un tiers de cette surface). Les champs étaient restitués à l'État à la mort de l'allocataire. Les terrains appartenant aux temples et aux autres lieux de culte étaient exempts de taxes.
La population était divisée en deux castes :
les ryōmin (良民, « bons citoyens ») répartis en quatre sous-castes ;
les senmin (賤民, « humbles citoyens ») répartis en cinq sous-castes et dont le statut est relativement proche de celui des esclaves.
Les citoyens portaient des vêtements de différentes couleurs en fonction de leur caste.

736 Implantation à Nara, au Japon, de l’enseignement du Kegon (« Ecole de l’ornement de splendeur »).
Kegon (華厳?, prononcé [kegõɴ] ou, en certains dialectes, [keŋõɴ]), littéralement « l'école de la guirlande de fleurs », d'après le nom du sutra sur lequel se base son enseignement, est la version japonaise de la branche Huayan du bouddhisme chinois, transmise au Japon par l'intermédiaire de la tradition coréenne Hwaom.

Les Rouleaux enluminés des fondateurs de la secte Kegon (emaki) Un esprit apparaît à Gengyō en rêve, au début du périple. Rouleau Gishō 1.XIII century Auteur inconnu http://repository.hku.hk/bitstream/10722/41305/1/FullText.pdf?accept=1 Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

L'étude du huayan au Japon commence en 736 quand le prêtre et érudit Rōben (良辯 ou 良弁, d'abord un moine de tradition Hossō-shū) invite Shinshō ou Shinjō (審祥, Shen-hsiang en chinois et Simsang en coréen) à commenter le sūtra Avatamsaka au Kinshōsen-ji (金鐘山寺, aussi 金鐘寺 Konshu-ji ou Kinshō-ji), puis au Tōdai-ji qui le remplace.

Les Rouleaux enluminés des fondateurs de la secte Kegon (emaki) Messager du royaume de Silla à la recherche du roi des mers. Rouleau Gengyō 2.Auteur inconnu XIII century http://repository.hku.hk/bitstream/10722/41305/1/FullText.pdf?accept=1 Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Le Kegon-shū sera popularisé au Japon par Myōe (明惠), qui mélangera ses doctrines à celles du Vajrayāna et du Gyōnen (凝然) et contribuera grandement à l'établissement de la lignée Tōdai-ji de l'école, qui deviendra l'une des « Six écoles de la capitale du sud » ( Nara étant nommée « capitale du sud » à l'époque).

Introduction du ver à soie en Espagne.

« Battage » de la Soie (Chine, XIIe siècle).Huizong of Song (1082–1135) encre de Chine et couleur sur soie Musée des Beaux-Arts de Boston L'œuvre d'art représentée dans cette image et sa reproduction sont dans le domaine public mondialement.

En Chine, on attribue la découverte du ver à soie à l’impératrice Xi Ling-Shi. La légende raconte qu'elle buvait du thé sous un mûrier lorsqu'un cocon tomba dans sa tasse. En voulant le récupérer, un fil de soie douce s'en détacha et plus elle tirait, plus le fil s'allongeait… L'enroulant autour de son doigt pour pouvoir tirer encore, elle ressentit une chaleur agréable. L'impératrice en parla autour d'elle, et cette découverte se propagea, la sériciculture était née. Cette légende, la plus connue, n'est que l'une des nombreuses pour expliquer la découverte de la soie.

Différentes espèces de ver à soie : le bombyx du mûrier est le petit papillon blanc, en haut. 1885-1890 Meyers Konversations-Lexikon, 4th Auflage, Band 14, Seite 826a (4th ed., Vol. 14, p.826a) Cette page vient du Livre 14 de la 4e édition du Meyers Konversationslexikon (1885-90). Le copyright de ce livre a expiré et il est maintenant dans le domaine public.

L'emploi du houblon dans la fabrication de la bière passe de l'Europe orientale en Allemagne.
En Égypte ancienne, les femmes utilisaient la bière à des fins cosmétiques ou dermatologiques (cette tradition est toujours vivante en Tchéquie sous forme de bain de bière). En Grèce antique, Hippocrate utilisait la bière pour faciliter la diurèse et combattre la fièvre. Arétée la conseillait en cas de diabète et de migraine.

Im Gespräch. Originale Signaturreste, nachträglich bezeichnet Hugo Kauffmann (1844–1915) , Öl auf Holz, 18 x 13,5 cm Vers 1915 Source : Dorotheum Domaine publique

Au Moyen-Âge, cet alcool était réputé pour stimuler l’humeur et l’appétit, il calmait et favorisait le sommeil. La bière remplaçait aussi avantageusement l'eau souvent contaminée en ce temps, car les germes infectieux étaient détruits lors du brassage.

Biertrinker mit Botanisiertrommel im Fasskeller. Öl auf Leinwand, unten rechts signiert. 47 x 31 cm Vers 1912 Nagel Auktionen http://www.auction.de Hermann Armin Kern (1839–1912) Domaine publique

Au XIXe siècle, la bière était encore fabriquée et vendue en pharmacie, additionnée de plantes telles que le gruit aux vertus diverses.

Architecture
Amérique Ancien Empire III maya A la suite de Chichén Itzà, apparition de centres urbains dont Seibal et Nakum.

Détail de la Stèle 16 de Dos Pilas (735) représentant le souverain de Seibal foulé aux pieds Attribution Bob King/Wikimédia Commons

Temple E à Nakum.Attribution Tousleso/Wikimédia Commons

737 Phase I du Danevirke, ligne fortifiée danoise qui barre la péninsule du Jütland à sa base. Il est constitué de levées de terre de hauteur variable (six à sept mètres à l’endroit le plus sensible), renforcé par des traverses de bois et couronné par une palissade ; un fossé double le mur.

Le danevirke aujourd'hui Attribution: Joachim Müllerchen Wikimédia Commons

Wikipédia

1 commentaire:

  1. et dire que nos si lointains ancêtres réalisaient toutes ces merveilles sans moyens mécaniques...

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