dimanche 27 novembre 2011

Légende avec des chevaux

Chevaux de Légende en France
Le folklore français abonde en légendes à propos de chevaux dotés de pouvoirs fabuleux, tels que celui de porter un nombre infini de personnes sur leur dos. Ils peuvent aussi posséder une particularité morphologique qui les fait paraître monstrueux ou effrayants, avec trois jambes ou sans leur tête. En dehors de toute région spécifique, il mentionne surtout des chevaux blêmes maléfiques et ravisseurs, en relation avec la nuit, l'eau, et leurs dangers.

Alsace
Le cheval, surtout le noir qui apparaît seul au milieu de la nuit, est considéré comme un animal du Diable en Alsace. Il renverse dans sa course le voyageur solitaire ou attardé, ou bien le force à monter sur lui, et franchit avec ce malheureux les haies et les fossés afin de le jeter dans un endroit entièrement inconnu. Parmi les animaux-fantômes de Strasbourg, il faut placer au premier rang le cheval à trois pieds qui erre sur les ponts et sur les rives de l'Ill, et que l'on assure être le Diable. Dans la chasse sauvage apparaissent aussi des chevaux à deux pieds. Que le diable prenne la forme de l'homme, il lui restera toujours des pieds de cheval. Les sorcières, femmes de diables, peuvent elles aussi prendre la forme du cheval.

En 1839, l'histoire suivante fut consignée à Bouxwiller, elle se serait déroulée dans un lieu voisin :

« Un paysan fut réveillé pendant la nuit par un bruit étrange, extraordinaire, qui partait de son écurie. Il se leva et quel fut son étonnement de voir entre ses deux chevaux tremblants et s'agitant avec inquiétude, un autre cheval tout noir, noir comme du charbon et la crinière hérissée. Le paysan voulut prendre par la tête cet étrange animal pour le faire sortir, mais il se mit à ruer si bien et si fort, qu'il fut obligé de se retirer sans avoir réussi. Quelques jours après il entendit le même bruit et trouva le même cheval noir entre les siens. C'est alors qu'il remarqua qu'il n'avait pas de fers aux pieds ; il réveilla en toute hâte le maréchal qui logeait à côté de lui, et qui ferra incontinent l'animal. Le lendemain matin on entendit dans une maison voisine, une voix de femme poussant des cris lamentables; quand on vint chez elle, on la trouva couchée au lit ; elle avait aux mains et aux pieds des fers-à-cheval. »
— Fédération des sociétés d'histoire et d'archéologie d'Alsace, 1851, Revue d'Alsace

Un livre curieux et rare de 1675 raconte un fait analogue :
« Dans une nuit sombre et orageuse, le diable, déguisé en officier, s'arrête devant la porte d'un maréchal-ferrant et le prie de ferrer son cheval. Il le fait sans hésiter; mais lorsqu'il revient auprès de sa femme, celle-ci pousse des cris désespérés : c'est à ses mains et à ses pieds que le maréchal mal avisé avait appliqué les fers, car ce fut elle qui avait servi de monture au diable. »
— Philo, Magiologia, Augustœ Rauracorum

Un « sorcier » du nom de Jean Nitschehn, d'Ensisheim, avoue dans son interrogatoire qui eut lieu le 15 mars 1616 « qu'après avoir assisté à un mariage du diable, il se réveilla couché dans la carcasse d'un cheval crevé »

Dans les tours de sorcellerie, le cheval joue un rôle important : l'argent que le diable donne aux sorcières se change souvent en crottin de cheval. Lorsque des membres nouvellement admis aux pratiques de la sorcellerie se réveillent après le sabbat, ils ont à la main, au lieu d'une coupe, un sabot de cheval ; au lieu d'un rôti, une tête de cheval.

Wikipédia

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