dimanche 23 juin 2013

Les années 400 (de 400 à 409) Histoire

Événements

Le monde vers 400 Attribution: Javierfv1212/Wikimédia Commons  Category:Maps of the world showing history

La population de la Terre s’élève à quelque 206 millions d'habitants.

401-405 : avancée des Huns. Avec comme avant-garde leurs alliés les Ostrogoths, ils attaquent les Vandales, les Suèves, les Quades et les Gépides dans le bassin des Carpates. Les Barbares réfugiés submergent l’empire d’Occident. Le déferlement commence avec la fuite des Vandales conduits par la dynastie des Hasdings (qui fondera le royaume de Carthage), en compagnie de groupes alliés d’Alains et de Gépides. Ils entrent en Norique, puis avancent en Rhétie avant de traverser le Rhin à la fin de 406. Dans leur sillage progressent les Suèves-Quades et l’autre branche des Vandales conduite par la dynastie des Silings ; ils se déplacent dans la vallée du Danube, dans la direction du Rhin (401-405), rejoints par des bandes de pillards de Pannonie et Norique. Certains peuples ne participent pas, ou très peu, à la fuite généralisée en 401-405 : les Gépides dans la partie nord des territoires à l’est de la Tisza, les Sarmates entre le Danube et la Tisza et les Suèves. En Hongrie, les Huns s’installent sur les rives du Danube dans les fortins romains abandonnés, puis en Pannonie sur une ligne de défense en arc de cercle entre les champs moraves, le lac Balaton et Sirmium.

   
401-413 : quatrième guerre des Goths. Les Wisigoths d’Alaric, estimés à 100 000 personnes, avec de 4 000 à 5 000 membres de l'aristocratie et peut-être 25 000 ou 30 000 combattants, entrent en Italie2.
   
402 : Ravenne devient la capitale de l'Empire romain d'Occident.
Ravenne est une ville italienne de la province de Ravenne en Émilie-Romagne. Elle est considérée comme la capitale mondiale de la mosaïque.
   
405-406 : tentative d’invasion de Radagaise en Italie.

   
406-407 : début des Grandes invasions.
Après la mort de l’empereur Théodose Ier en 395, l’empire fut de facto séparé en deux parties, chacune d’elles régie par un co-empereur dont les édits étaient supposés s’appliquer dans les deux parties de l’empire. En 382 et en 418, des accords furent conclus entre les autorités de l’empire et les Wisigoths permettant aux Goths de s’établir sur le territoire romain. Les Francs se virent octroyer la même autorisation et, à titre de fœderati, eurent comme mission de protéger la frontière nord-est des Gaules. Avec le passage du Rhin en 406 et l’irruption des Vandales et des Suèves dans l’empire on assiste à l’écroulement lent mais inexorable de l’administration impériale à l’Ouest, ce qui conduira à la déposition du dernier empereur occidental, alors qu’à l’Est les structures de l’empire, quoiqu’affaiblies par les guerres menées contre d’autres envahisseurs, tiendront bon. En Occident, les Ve et VIe siècles verront la création et la croissance de royaumes germaniques (regna) qui marqueront de leur empreinte la culture de l’Europe tout au cours du Moyen Âge.
   
408 : mort d'Arcadius ; chute de Stilicon.
   
408-409 et 409-410 : Sièges de Rome par Alaric.
   
409 : Vandales, Alains et Suèves entrent en Espagne.

Les Francs s'établissent dans le pays de Waes.
Le pays de Waes (en néerlandais Waasland) est une région naturelle de Belgique située entre Anvers et Gand. Sa capitale est Saint-Nicolas-Waes et ses habitants sont appelés les Waeslandiens.

Personnages significatifs

Flavius Arcadius (voir les années 390 histoire)
   
Augustin d'Hippone (voir les années 390 culture)
   
Constantin III (Rome)
Constantin III est un usurpateur romain du début du Ve siècle.

Constantin III. Au revers son programme politique : la victoire et Rome, assise tenant le globe du monde.Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Succédant à Marcus et à Gratien, deux autres usurpateurs proclamés et aussitôt assassinés par l’armée de Bretagne, il est proclamé empereur par ses troupes en 407. Attaqué de toutes parts, l'Empire romain d'Occident aux abois envisage de rapatrier les légions encore stationnées aux frontières les plus excentrées pour mieux concentrer ses ultimes efforts militaires sur la défense de l'Italie. Considérant qu'ils n'ont plus rien de bon à attendre de Rome, les soldats de Bretagne ont donc proclamé leurs propres empereurs qui pourraient mieux prendre en compte leurs intérêts et assurer la défense de l'île plus efficacement.
En 410, alors qu’il se rend en Italie pour secourir Rome des invasions barbares ou pour y asseoir son autorité, accompagné de son fils Constant, qu’il a fait César dès 408, son général, Gerontius, qui gouverne l’Espagne en son absence, proclame empereur Maxime à Tarragone.
Gérontius bat l’armée de Constant devant Vienne et tue celui-ci. Constantin III se réfugie à Arles, demande des secours à Edobich, mais ce dernier est battu et tué par l'armée de Constance. Gérontius s’apprête à commencer le siège d’Arles lorsque l’armée d'Honorius, dirigée par le général Constantius (futur Constance III) survient. Gerontius prend la fuite et Constantin III, après avoir négocié la reddition d'Arles, est livré à Honorius qui le fait exécuter en novembre 411.
   
Eudoxie (épouse d'Arcadius)
Eudoxie (Eudoxia Aelia) est une Impératrice d'Orient par son mariage avec l'empereur Arcadius en 395. Elle est la fille d'un général franc de Théodose Ier, Bauto. Grâce à sa beauté exceptionnelle, elle est choisie par l'eunuque Eutrope afin de diminuer l'influence de Rufin qui souhaitait marier l'empereur à sa fille. Princesse ambitieuse, elle n'hésite pas à se débarrasser ensuite de celui-ci en 399 afin de dominer elle-même le faible esprit de son époux.

Monnaie d'Eudoxia Aelia Attribution: I, Goodies/Wikimédia Commons

Le second à être éliminé est le remuant général goth Gaïnas en 400, dont elle fait massacrer les soldats par la foule, ce qui provoque la fuite de ce dernier. Elle scandalise les chrétiens par son luxe et son amour du faste. Elle en est d'ailleurs blâmée par le patriarche de Constantinople Jean Chrysostome. Pour se venger, elle le fait exiler deux fois malgré l'influence de ce dernier sur Arcadius. Elle eut quatre enfants, dont Théodose II et Pulchérie. Elle meurt en octobre 404 à la suite d'une fausse couche.
   
Faxian
Faxian ou Fa-Hsien (chinois simplifié : 法显 ; chinois traditionnel : 法顯 ; pinyin : Fǎxiǎn, vers 337-422) est un moine bouddhiste chinois, pèlerin et auteur d'une des premières et précieuses descriptions de l'Inde.
Faxian entame son pèlerinage indien (399-414) en quittant Xi'an, alors capitale des Jin postérieurs, passe la Grande Muraille et traverse le désert de Gobi. Arrivé à Khotan, il est le témoin d'une grande fête bouddhiste. Là, comme à Yarkand, en Afghanistan et dans d'autres terres qui deviendront 200 ans plus tard exclusivement musulmanes, Faxian découvre un bouddhisme florissant. Il atteint enfin en 402, l'Inde proprement dite et passe les dix années qui suivent sur la terre natale du bouddhisme, faisant quelques voyages à Peshawar et en Afghanistan (en particulier dans la région de Kaboul) et dans la vallée de Gange. Son but est la visite des hauts lieux de la vie du Bouddha Shākyamouni, la copie des textes bouddhiques et l'échange avec les moines et les sages bouddhistes que la contre-réforme hindouiste n'a pas encore rejetés hors de l'Inde. Il fait la description de plusieurs sites puis son texte s'écarte des considérations historiques et géographiques pour devenir plus mystique et théologique.
Du delta du Gange, il s'embarque pour Ceylan, qu'il atteint au bout de 14 jours de navigation. Dans l'île, il fait la transcription de tous les livres sacrés inconnus en Chine qui tombent entre ses mains et assiste à la Perahera de Kandy, la fête en l'honneur de la dent de Bouddha. Il témoigne aussi de la présence de commerçants arabes dans l'île, deux siècles avant Mahomet.
En 413, Faxian retourne en Chine par mer, changeant de navire dans un port de l'île de Java (dans l'actuelle Indonésie) et échappant de peu à un naufrage.
Sa relation de voyage montre la force et la prépondérance du bouddhisme en Asie centrale et en Inde au temps de l'effondrement de l'Empire romain. Ses descriptions sont soigneuses et précises, permettant de retrouver la quasi totalité des lieux décrits (voir Lumbinî). Sa dévotion l'amène à déprécier la Chine qu'il ne voit que comme une terre périphérique à l'Inde, la terre du Bouddha, celle de sa croyance.
   
Gaïnas
Gaïnas (en grec Γαινᾶς) est un général goth ambitieux au service de l'Empire romain d'Orient sous les règnes de Théodose Ier et d'Arcadius. Il meurt en décembre 400 après avoir été poussé à la fuite par l'entremise d'Eudoxie.

Gaïnas commence sa carrière comme simple soldat, mais commande le contingent barbare de l'armée de Théodose contre l'usurpateur Eugène en 394 à la bataille de la Rivière Froide. En 395, il s'allie à Stilicon et Eutrope pour provoquer la chute de Rufin, et en récolte les fruits en devenant comes rei militaris. Nommé en 399 magister utriusque militiae, il est envoyé combattre le chef goth Tribigild, mais s'entend en fait avec ce dernier et provoque ainsi la chute d'Eutrope. La faction anti-germanique de la cour représentée par Aurélien s'étant momentanément emparé du pouvoir, Gaïnas obtient l'exil de ce dernier, et avec l'appui de Kaisarios, ex préfet du prétoire, il entre à Constantinople avec une armée de Goths. L'opposition religieuse entre les Goths ariens et la population orthodoxe de la capitale est attisée par le patriarche Jean Chrysostome puis par Synésios de Cyrène.
Le 12 juillet 400, excitée par l'impératrice Eudoxie qui le trouve trop dangereux, la populace massacre un contingent de troupes de Gaïnas qui, paniqué, se retire en Thrace. Un autre général goth, Fravitta est envoyé à sa poursuite, mais Gaïnas est tué près du Danube par le chef hun Uldin qui renvoie sa tête à Constantinople le 12 décembre 400. Le parti goth de Constantinople est ainsi défait et Arcadius célèbre cette victoire en faisant élever sur le forum qui porte son nom une colonne dont les bas-reliefs représentent la fuite et la défaite des Goths de Gaïnas.
   
Honorat d'Arles
Honorat d'Arles († le 16 janvier 430 à Arles), également surnommé Honorat de Lérins, est le fondateur de l'abbaye de Lérins (vers 400-410)1.
Évêque d'Arles (début 427 - † 16 janvier 430), il est honoré dans l'Église catholique romaine et l'Eglise Orthodoxe comme saint Honorat et fêté le 16 janvier.

Arles - Kathedrale St.Trophime: Stained glass depicting Saint Genesius of Arles/Saint Honoratus Attribution: Heilfort Steffen/Wikimédia Commons

Avec quelques compagnons, dont le fidèle Caprais, Honorat choisit la petite île de Lérina (aujourd'hui île Saint-Honorat, la plus petite des îles de Lérins), au large de Cannes, pour fonder un monastère qui deviendra très vite une "immense communauté" (ingens cenobium d'après Cassien).
Le monastère de Lérins
L'île de Lérina (Saint Honorat) était inhabitée depuis longtemps. Honorat fait fuir les serpents qui l'avaient envahie et fait surgir une source (ce sont les deux seuls "miracles" que lui attribue son biographe, Hilaire d'Arles. Ordonné prêtre par l'évêque de Fréjus, Honorat met tout en œuvre pour faire avancer ses disciples dans les voies de la perfection. Certains historiens lui attribue la première des règles "lériniennes", qui serviront de modèles, avec celles de Césaire d'Arles, à Saint Benoît (règle bénédictine).
Très rapidement la renommée d'Honorat s'étend et le monastère connaît un rayonnement exceptionnel dans tout le sud-est de la Gaule, et jusque dans le Valais.
Deux ans avant sa mort, Honorat est élu évêque d'Arles. Maxime, deuxième abbé de Lérins, le remplace à la tête du monastère.
Son épiscopat arlésien
À son arrivée à Arles, Honorat trouve les caisses du trésor pleines de richesses amassées par ses prédécesseurs. Le dernier, Helladius, était pourtant un moine. D'après Hilaire son successeur et biographe, Honorat n'hésite pas à redistribuer toutes ces richesses, ne se réservant pour l'évêché « que ce qui devait suffire aux nécessités du ministère ». Honorat fait alors rapidement l'unanimité dans son diocèse.
Hilaire, son biographe, nous rapporte aussi qu'Honorat prêche chaque jour avec perspicacité et clarté, surtout lorsqu'il disserte sur la divine Trinité. Honorat meurt le 16 janvier 430, après avoir désigné pour lui succéder sur le siège d'Arles Hilaire, son proche parent, qui avait vécu auprès de lui dans son monastère de Lérins.


   
Honorius (voir les années 390 histoire)

The Favorites of the Emperor Honorius, by John William Waterhouse (1849–1917) 1883 Art Gallery of South Australia This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.   

Innocent Ier
Innocent Ier est pape de 401 à 417.
Innocent succède, selon Jérôme, à son propre père, Anastase Ier le 22 décembre 401. Originaire sans doute d'Albano dans le Latium, peu de choses sont connues de ses jeunes années. Par contre, son pontificat reste l'un des plus importants de cette période tragique où l'Empire romain est en train de vivre ses dernières années en Occident.

Innocent Ier Pape de l’Église catholique http://cckswong.tripod.com/pope1_50.htm ("Pope's Photo Gallery") Basilica of Saint Paul Outside the Walls Domaine public

Le désastre de la prise de Rome par Alaric Ier le 24 août 410, à l'heure même où à Ravenne le pape discute avec l'empereur Honorius de l'opportunité de faire du chef wisigoth le commandant des forces impériales, est un déclic semble-t-il pour Innocent. Il est clair que le temps est révolu où l'Église s'accommode d'un gouvernement parcellaire où chaque évêque est totalement responsable de son diocèse sans rendre de compte à Rome. Pour Innocent seule une autorité forte, autorité qui n'est plus assurée par l'empire, peut garantir le salut de l'Église. Cette tendance déjà amorcée par ses prédécesseurs, Anastase Ier et surtout Sirice, va s'accentuer sous le pontificat d'Innocent Ier à un point jamais atteint jusqu'à ces jours sombres. Il consolide l'autorité du Pape, renforce les liens avec les évêques d'Occident (Carthage, Tarragone, etc.) mais aussi d'Orient (Thessalonique) et exige que les problèmes de doctrine soient débattus à Rome. Il condamne ainsi vigoureusement le pélagianisme en approuvant les travaux du Concile de Carthage en 416.
Ses relations avec la cour de Constantinople et le patriarche sont fluctuantes. Il refuse un partage de l'autorité avec le patriarche mais entretient de bonnes relations avec Jean Chrysostome pour lequel il intervient en vain lorsqu'en 403 celui-ci est exilé une première fois par les intrigues de l'impératrice Eudoxie.
Il est l'auteur d'une liste de livres canoniques de la Bible incluant tous les livres qui seront finalement retenus au Concile de Trente. Il meurt le 12 mars 417.
  
Jean Chrysostome (voir les années 380 histoire)
   
Jérôme de Stridon (voir les années 370 histoire)
   
Mesrop Machtots (voir les années 390 culture)
   
Radagaise
Radagaise ou Radogast, mort le 23 août 406 en Italie, est un chef barbare païen d'origine gothe qui attaque l'Italie sous le règne de l'empereur d'Occident Honorius.
À la tête d'une armée hétéroclite composée entre autres de Goths, de Vandales, d'Alamans et d'Alains, Radagaise entre en Italie au début de l'année 400, balayant les défenses frontalières, puis pillant et ravageant la plaine du Pô.
Se dirigeant vers le sud, il est arrêté près de Florence par le général romain Stilicon, et est sévèrement battu près de Fiesole.
Son armée, affaiblie par la famine et manquant d'espace pour combattre ou battre en retraite, est en grande partie exterminée ; le reste est enrôlé de force dans l'armée romaine, dont, à cette époque les soldats et les officiers sont presque tous d'origine barbare. Radagaise est capturé et exécuté avec les principaux chefs.
   
Stilicon
Stilicon, né vers 360 près de Constantinople, mort le 22 août 408 à Ravenne, est un militaire et homme politique romain d'origine barbare sous les règnes de Théodose, empereur d'Orient de 376 à 395, et de ses fils Honorius (Occident) et Arcadius (Orient).

Diptych of Stilicho, with his wife Serena and his child Eucherius, ca. 395. Monza cathedral. Photograph from Hayford Pierce and Royal Tyler, L'art byzantin, Paris, 1932.This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Entré tôt dans l'armée, Stilicon devient un des principaux généraux de Théodose, dont il épouse la nièce en 384. Nommé généralissime en 394, il prétend, à la mort de Théodose, avoir reçu la régence de l'Empire. Il ne réussit cependant pas à imposer son autorité à l'Empire romain d'Orient.
De 395 à 408, il exerce donc la régence de l'Empire romain d'Occident, Honorius devenant son gendre en 398. Il mène plusieurs campagnes contre les Barbares et combat l'usurpateur Gildon en Afrique. En 403, il repousse les Wisigoths d'Alaric Ier en Italie, puis est vainqueur en 406 des Ostrogoths de Radagaise près de Florence. Mais, pour protéger l'Italie, Stilicon a dû dégarnir les frontières. Lorsque durant l'hiver 406, des armées de Vandales et d'Alains franchissent le Rhin gelé, l'armée romaine n'est pas en mesure de les arrêter. Au printemps 407, Stilicon échoue également à briser l'usurpation de Constantin III en Gaule et en Bretagne.
Durant sa régence, Stilicon mène une politique similaire à celle de Théodose : intégration des Barbares dans l'armée et la société, ce qui suscite des frictions avec les notables romains. Sur le plan religieux, il concourt à la promotion du christianisme nicéen et combat à la fois les hérétiques (ariens et donatistes) et le paganisme (destruction des livres sibyllins en 405). Il s'attire ainsi l'animosité des élites romaines, notamment celle du Sénat.
Dans la conjoncture désastreuse des années 407-408, Honorius se laisse persuader par son entourage que Stilicon complote contre lui et le fait assassiner le 22 août 408.
   
Théodose II
Théodose II, né le 10 avril 401 et mort le 28 juillet 450, est un empereur romain d'orient. Il règne de 408 à sa mort.
C'est un prince faible qui subira les influences du préfet du prétoire Anthémius (408/414) mais aussi celles de sa soeur Pulchérie, Augusta, celles de sa femme Léontias, Aelia Eudocia et puis il y aura aussi Nomus, maître des Offices de 443 à 446 ou encore l'eunuque impérial Chrysaphius.

Buste de l'empereur byzantin Théodose II (règne 408-450 ap. J.-C.). Marbre, Ve siècle ap. J.-C.Louvre Museum Attribution: Marie-Lan Nguyen (User:Jastrow), 2009

Son règne est agité par les querelles religieuses du Nestorianisme opposant Cyrille d'Alexandrie au patriarche de Constantinople Nestorius. En 431 Théodose convoque le concile d'Éphèse qui condamne le nestorianisme, puis le synode de Constantinople en 448 qui condamne Eutychès et sa doctrine du monophysisme et un nouveau concile à Éphèse en 449 où Eutychès, qui possède des appuis dans l'entourage de l'empereur malgré l'hostilité de Pulchérie, l'emporte, n'hésitant pas à utiliser la violence contre ses adversaires (d'où le nom de « brigandage d'Éphèse »).
Théodose fait rédiger en 426 la Loi des citations et en 438 le Code de Théodose (Codex Theodosianus), qui contient toutes les Constitutions impériales promulguées depuis 312.

Le règne de Théodose II est marqué à l'extérieur par une double victoire contre les Perses en 421 et 441 mais surtout par ses relations complexes avec l'empire hunnique de Ruga, Bleda puis Attila. Si Ruga meurt dans une expédition contre l'empire d'Orient son neveu et successeur Bleda (conjointement avec son frère Attila) triomphe, plus diplomatiquement que militairement d'ailleurs, et de 435 à 440 voit Théodose II verser un important tribut et promettre de ne plus s'allier aux peuples germaniques hostiles aux Huns. En 440, profitant de l'attaque perse sur l'Arménie, dont l'empire triomphe en 441, Bleda attaque de nouveau l'empire d'Orient et s'empare d'un butin important. En 445–446 Attila, qui vient d'assassiner son frère, devenant ainsi le seul roi des Huns, s'empare du sud de la Pannonie. Afin de maintenir la fiction de la présence romaine, Théodose le nomme « maître de la milice ».
Profitant du tremblement de terre qui détruit une partie des murailles de Constantinople, le 27 janvier 447, il attaque de nouveau l'empire d'Orient mais sans grands résultats sinon que de voir l'empire cesser de payer son tribut. Des négociations s'ouvrent et en 449, Théodose envoie une ambassade, dirigée par Priscus et Maximin, qui accepte de payer de nouveau un tribut. C'est dans ce contexte que Théodose meurt des suites d'un accident de cheval en 450. Pulchérie lui succède, d'abord seule, puis avec son époux Marcien, jusqu'à son décès en 453. Elle refuse tout nouveau paiement d'un tribut à Attila.


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