samedi 22 juin 2013

Les années 390 (de 390 à 399) Histoire

Événements

390 : massacre de Thessalonique.

Ambroise excommuniant Théodose, toile de Camillo Procaccini, 1745.Attribution: Foto Giovanni Dall'Orto 25-Apr-2007.jpg/Wikimédia Commons

Les marchands et artisans de Thessalonique se soulèvent après qu'on les ait privés de courses, à la suite de l'emprisonnement d'un cocher qui avait entretenu des relations homosexuelles. Le commandant de la garnison Butheric et des officiers impériaux sont tués. Ayant ordonné le massacre de 7000 insurgés dans le cirque, l'empereur Théodose Ier est excommunié par Ambroise de Milan. Il est contraint à une expiation publique.
Saint Ambroise interdit l'entrée de l'Église à Théodose, toile de Antoine Van Dyck (1599–1641) oil on canvas 147 × 114 cm  National Gallery The work of art depicted in this image and the reproduction thereof are in the public domain worldwide.

 6 août : Théodose proclame un édit condamnant les rapports homosexuels par le bûcher.
25 décembre : l'évêque Ambroise de Milan absout Théodose Ier, après l'avoir forcé à faire pénitence publiquement pour le massacre de milliers de civils rebelles en Thessalonique.

391 : abolition des cultes païens.
   
394 : bataille de la rivière froide.
La bataille de la rivière froide ou bataille de la rivière frigidus a eu lieu du 5 au 6 septembre 394 et a vu s'affronter les troupes de l'Empire romain d'Orient alliées aux Wisigoths, et commandées par l'empereur romain Théodose Ier et le roi des Wisigoths Alaric, aux troupes coalisées de l'Empire romain d'Occident et des Francs, sous le commandement d'Eugène et d'Arbogast.
La défaite et la mort d'Eugène et de son commandant, le général franc Arbogast, permettent pour la dernière fois dans l'histoire romaine d'unir, sous le pouvoir d'un seul empereur, l'ensemble des territoires de l'Empire romain. Cette bataille permet également la christianisation de l'Empire romain, car l'issue de la confrontation favorise l'adoption du christianisme dans la partie occidentale de l'empire.
   
395 :
       
Partition de l'empire romain.
L'Empire romain est divisé en 285-286 par l'empereur Dioclétien, qui instaure la tétrarchie. Lui-même administre les régions situées en Orient, et son compagnon d'arme Maximien celles en Occident. Chacun est assisté d'un co-empereur. Cette division était conçue comme une division administrative et non politique, le collège des empereurs représentant l'autorité sur l'ensemble, et chaque empereur devra prendre ses décisions en accord avec son collègue.
Au IVe siècle tout l'Empire romain forma quatre préfectures, contenant ensemble quatorze diocèses, qui eux-mêmes comprenaient plus de cent provinces ; Rome et Constantinople restant en dehors de toute division.
       
Les Romains enrôlent des Francs et des Alamans pour défendre la frontière du Rhin.

Statuette trouvée au Mans représentant un Franc. Dumbarton Oaks, Washington. Attribution: Statuette_d'un_Franc_Le_mans.jpg. Modifications made by Leovilok.

Les Francs constituent un peuple germanique apparaissant sous la forme d'une confédération de tribus au moment des grandes invasions. Une partie d'entre eux joue un rôle central dans l'histoire de France, des Pays-Bas, de Belgique et d'Allemagne à compter de leur sédentarisation en Gaule romaine. Ils ont donné leur nom à la France et aux Français.

Reconstitution d'une maison/écurie au Musée des Alémans de Vörsteten (Bade-Würtemberg) Attribution: Alamannen-Museum/Wikimédia Commons

Les Alamans ou Alémans (du germanique all-mann, litt. « tous les hommes » ou « gens de toutes sortes ») étaient une confédération de tribus germaniques principalement suèves établis d'abord sur le cours moyen et inférieur de l’Elbe puis le long du Main.
      
Les Huns envahissent l'empire romain en Mésie et en Asie mineure.
   
395-397 : révolte des fédérés Wisigoths d’Alaric Ier qui ravagent les Balkans et la Grèce.
Les peuples fédérés (en latin fœderati) sont pour l'Empire romain des groupes de population ayant passé un traité (fœdus), d'alliance ou de soumission, avec l'Empire. Une fois fédérés de Rome, les peuples entrés dans l'Empire sont sommés de cesser leurs exactions en échange de la paix ; il s'agit donc de diplomatie dans le monde antique tardif.
Associé à l'intégration des troupes auxiliaires dans l'armée, ce dispositif fonctionne pour l'Empire les IIIe et IVe siècles. Il se délite au Ve siècle lorsque les peuples germaniques se sédentarisent au cœur même des provinces, commençant à régner (et bientôt, légiférer) sans en rapporter à la structure de pouvoir impériale1. En quelque sorte, dès lors que l'Empire ne peut plus assurer la paix armée par ses propres moyens en plus du passage d'un foedus, son pouvoir cesse sur ses provinces.
   
396 : les Huns occupent les plaines roumaines et la Pannonie.

Vers 390 : le royaume d'Aksoum est à l’apogée de sa puissance sous le règne de Ouazebas et de ses successeurs
L'obélisque d'Aksoum est le symbole de la civilisation aksoumite photo taken by de:User:Pzbinden7 first upload: Dec 13, 2004 - de:Wikipedia by the photographer

Ouazebas (fin IVe siècle) est un roi aksoum.Numismatique

Monnaie de Ouazebas Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com

Personnages significatifs

Alaric Ier
Alaric Ier, né vers 370 à Pteros (en Dobrogée, dans l'actuelle Roumanie), mort en 410 en Italie, est un aristocrate wisigoth, roi des Wisigoths de 395 à 410. Il est particulièrement connu en raison de la prise et du pillage de Rome en 410.

Alaric Ier 1836 Source     C. Strahlheim, Das Welttheater, 4. Band, Frankfurt a.M., 1836 (scanned by User:Henryart, who is owner of the original book)This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

En 394, chef des fédérés, il participe sous le commandement de Stilicon a la campagne contre l'usurpateur Eugène. A la mort de Théodose, les fédérés l'acclament roi et il pille la Thrace, la Macédoine et le Péloponnèse en 395-396 avant d'être arrêté par Stilicon. Arcadius, fils de Théodose le nomme préfet de l'Illyrie  pour le faire tenir tranquille mais en 400, allié à Radagaise, chef des Ostrogoths, Alaric marche sur l'Italie, dévastant la partie nord. Stilicon intervient à nouveau. Après une nouvelle défaite à la bataille de Vérone, Allaric retourne en Illyrie. En 408, à la mort d'Arcadius, retour d'Alaric qui demande à être payé pour cesser de faire la guerre. Stilicon qui allait faire accéder à sa demande par le Sénat est tué par Honorius, jaloux de son pouvoir.
En 409 Alaric assiège Rome. Il réclame également un vaste territoire entre le Danube et la Vénétie, ainsi que le titre de commandant en chef de l'armée impériale. Honorius refuse. Le Sénat romain s'accorde alors avec lui pour instituer un nouvel empereur, le faible Priscus Attale, qui s'avère vite incompétent et perd la riche province d'Afrique, grenier de l'Empire, tenue par les partisans d'Honorius. Alaric chasse Priscus Attale et tente d'ouvrir de nouveau des négociations avec Honorius. En 410, il assiège à nouveau Rome et c'est le célèbre sac de Rome d'août 410. Le pillage dure à peine trois jours. Cette violation de l'ancienne capitale impériale, aux mains des Barbares, porte un coup terrible dans les esprits des deux empires ; l'annonce, peut-être, de la fin.

Inhumation d'Alaric dans le lit du fleuve Busento Published in 1895.Author: Heinrich Leutemann (1824-1904).Source: Scanned from Ridpath, John Clark. Ridpath's Universal History. Section XII, p. 342. This image (or other media file) is in the public domain because its copyright has expired.

Peu de temps avant sa mort, Alaric pille l'Italie du Sud et tente d'envahir l'Afrique, quand ses navires sont détruits par une tempête. Lui-même meurt d'une fièvre à la fin de l'année 410. Selon une légende citée déjà vers 550 par Jordanes, il serait enterré sous le lit de la rivière Busento, qui coule à Cosenza en Calabre : la rivière est détournée, la tombe creusée, son corps est inhumé avec un important trésor, puis la rivière recouvre son cours. Les esclaves ayant creusé la tombe sont mis à mort pour garder le secret. Son successeur est son beau-frère Athaulf.
   
Ambroise de Milan (voir les années 370 Histoire)
   
Anastase Ier (pape)
Anastase Ier, l'un des saint Anastase est le 39e pape, de 399 à 401. Les églises chrétiennes le célèbrent le 19 décembre en Occident1 et le 27 avril en Orient.

Il est né à Rome, au sein de la famille des Massimi. Il condamne Origène et les donatistes.

Anastase Ier Pape de l’Église catholique http://cckswong.tripod.com/pope1_50.htm ("Pope's Photo Gallery") This work is in the public domain in the United States, and those countries with a copyright term of life of the author plus 100 years or less.

Au sein de l'Église, Anastase est cependant un homme de conciliation en particulier au moment de la querelle avec Origène. Il est très attentif au retour des chrétiens qui, devant la persécution, ont cédé par faiblesse : quelques-unes de ses lettres en témoignent.
Anastase combattit les disciples d'une secte qui pratiquait des rites hétérodoxes et décida que les prêtres devaient se lever et tenir la tête inclinée durant la lecture de l'Évangile.
Il mourut le 19 décembre 401. Il est enterré à Rome, sur la via Ostiense, au-dessus des catacombes de Saint-Pontien. Son pontificat dura un peu plus de deux ans.
   
Arbogast (général romain)
Arbogast ( ? – 394) fut un officier des armées romaines sous Théodose Ier et Valentinien II. Il est d’origine franque, neveu de Richomer, consul en 384, également franc et tous deux intégrés dans l’Empire romain.
Deux ans après la bataille d’Andrinople où Valens est tué, l’empereur Gratien envoie Bauto et son adjoint et fils Arbogast en Orient afin d’aider le césar Théodose Ier et Richomer à lutter contre les Wisigoths.
En 388, Théodose met sous la protection d'Arbogast Valentinien II, vingt ans.
En 392, Arbogast et Valentinien II vont en Gaule pour contrer les pillards francs. En mai, malgré la volonté de Valentinien II d'aller au secours de Ambroise de Milan sous la menace d'une invasion, Arbogast refuse. Valentinien II lui signifie son renvoi. « tu ne m’as pas donné mon commandement, tu ne pourras pas non plus me l’enlever » Valentinien II meurt le lendemain et Théodose Ier acceptera la version du suicide.
Théodose et son fils Arcadius règnent sur tout l'empire.
En août 392, lorsque le préfet du prétoire Tatianos, païen comme lui est remplacé par son adversaire le chrétien Rufin, Arbogast usurpe le titre impérial.  Comme son origine barbare lui interdit l’accès au trône, il proclame empereur Eugène, un haut fonctionnaire recommandé par Richomer.
Après de vaines tentatives de conciliation, la rupture est inévitable : Théodose fait proclamer son second fils Honorius pour l'installer en Occident et interdire le paganisme.
Bataille de la Rivière Froide où Arbogast en est réduit à se donner la mort face à la victoire de Théodose Ier.
   
Augustin d'Hippone (voir les années 370 Histoire)
   
Eugène (usurpateur romain)

Monnaie de Siliqua Eugenius (Eugène)RIC IX 106d; RSC 14a. Coin from CNG coins, through Wildwinds. Used with permission.

Eugène (Flavius Eugenius) (mort le 6 septembre 394), rhéteur et grammairien, fut proclamé empereur en 392 contre Théodose Ier.

Eugène Silique ; Face : Eugène avec les insignes impériaux Revers : VIRTVS ROMANORVM Rome assise tient une petite Victoire.Attribution: Classical Numismatic Group, Inc. http://www.cngcoins.com   
 
Lorsque Valentinien II, sous le protection d'Arbogast, meurt, celui-ci qu craint d'être reconnu coupable, usurpe le pouvoir en proclamant Eugène Auguste d'Occident.
D'abord Eugène cherche l'entente avec Théodose Ier mais Théodose Ier refuse tout comme Ambroise de Milan qu lui refuse son soutien.Et Théodose Ier, élevant son fils Honorius au rang d'Auguste d'Occident, l'affrontement est inévitable.
Bataille de la Rivière froide : Arbogast se donne la mort et Eugène est pendu.
Cette bataille marque la fin des tentatives pour rétablir le paganisme dans l'empire romain, qui se voit réunifié pour quelques mois sous le pouvoir de Théodose, qui meurt peu après en janvier 395 à Milan. Elle est aussi symptomatique du délabrement de la puissance militaire romaine, dont témoignent la « barbarisation » des armées romaines, et la lenteur à mobiliser de puissantes armées de manœuvre.

Flavius Eutropius
Eutrope (Flavius Eutropius) (mort en 399) est l'eunuque favori de l’empereur byzantin Flavius Arcadius. il avait attiré l'attention de Théodose Ier qui lui accorda sa confiance. Il fut ensuite au service d’Arcadius.

Buste de Flavius Eutropius daté du milieu du Ve siècle, exposé au Kunsthistorisches Museum de Vienne. Attribution: Source={{own}} |Author=Sandstein   
 
Grand chambellan puis favori d'Arcadius, en avril 395, il profita de l'absence de son rival Flavius Rufinus pour marier Arcadius avec Eudoxie. L'assassinat de Rufinus en novembre par les hommes de Gaïnas lui offrit le pouvoir. Il laissa le Wisigoth Alaric ravager la Grèce en 396 sans réagir et le nomma même magister militum en Illyrie après avoir appris la nouvelle du débarquement du redouté Stilicon en Élide. Il décida de cantonner les Wisigoths en Épire en 397 et de déclarer Stilicon ennemi public.
Après avoir défait les Huns en 398, il reçut le titre de grand chambellan puis de patrice. Il fit confisquer à son profit les biens d'Abundantius son bienfaiteur qu'il envoya en exil. Il se fit nommer consul en 399. C’est le seul eunuque à avoir obtenu ce titre.
Mais mécontentant les uns sans s'appuyer sur les autres, il vit se dresser devant lui la plupart des hauts dignitaires. Finalement, Eutrope fut chassé du pouvoir en août 399 par Eudoxie, qui le trouvait maintenant encombrant. Il chercha refuge dans la cathédrale de Constantinople, se réclamant d'un droit d'asile qu'il avait précédemment voulu supprimer. L'archevêque Jean Chrysostome, le prit sous sa protection en une homélie demeurée célèbre. S'étant par la suite aventuré hors de l'église, Eutrope fut arrêté et mené devant Arcadius. Eudoxie, toujours influente le fit exiler à Chypre, dont il fut peu de temps après ramené vers Chalcédoine, pour y être jugé et décapité.

Flavius Honorius

L'empereur Honorius, vu par Jean-Paul Laurens (1838–1921) en 1880,Chrysler Museum of Art, Norfolk, USA public domain

Flavius Honorius (9 septembre 384 - 15 août 423) est fait co-empereur par son père Théodose Ier dans la partie occidentale de l'Empire romain à partir de 393. Puis, par division effective à la mort de Théodose, il est empereur romain d'Occident de 395 à sa mort en 423. Son frère aîné, Flavius Arcadius, gouverna lui l'Empire romain d'Orient.
Frère cadet d'Arcadius, il devint le premier monarque de l’Empire romain d'Occident en 395 à la mort de son père après que celui-ci eut partagé l’empire entre ses deux fils, partage qui sera, pour l’empire romain, définitif. C'est Stilicon,  général d’origine vandale, qui veillera sur les deux frères.;
Stilicon est le véritable maître de l’Empire d’Occident jusqu’en 408 et sauve le trône d’Honorius des invasions germaniques à deux reprises par ses victoires militaires de Pollenza en 402 sur Alaric Ier et de Fiesole en 406 sur les Ostrogoths de Radagaise. Mais il est assassiné avec sa famille sur ordre d’Honorius le 23 août 408 et remplacé comme préfet du prétoire par Olympius. L’empire va rapidement succomber sous les coups des différents peuples germaniques. Honorius est confronté à un grand nombre d’usurpations comme celles de Jovin, Priscus Attale, en 409/410, Maxime, en 409/411 et surtout celle de Constantin III en 407/411. Honorius meurt le 15 août 423 d’hydropisie. Théodose II aurait voulu rétablir l’unité impériale, mais face à l’usurpation de Jean 423/425, il se résigne à couronner comme César en 424, puis comme Auguste en 425 le neveu d’Honorius, Valentinien III, fils de Galla Placidia et de Constance III.
   
Flavius Arcadius
Flavius Arcadius (377-408) est le premier empereur romain d'Orient (395-408).
Fils aîné de Théodose Ier et de Aelia Flacilla, de petite taille et d'aspect chétif, il est associé vers 383 à l'empire, à l'âge de 6 ans, et reçoit le titre d'Auguste. Il est nommé consul à trois reprises en 385, 392 et 394. Instruit dans la religion chretienne par divers précepteurs de grande renommée comme le rhéteur Thémistius ou le diacre Arsénius qui sera canonisé, Arcadius va se révéler un prince faible subissant l'influence des divers membres de son entourage.

Flavius Arcadius Empereur romain d'Orient Buste d'Arcadius Source: German Wikipedia, original upload 29. Okt 2004 by Leo2004 Wikimédia Commons

En 395, son père l'empereur Théodose Ier partage l'empire romain entre ses deux fils. Arcadius reçoit l'Orient avec sa capitale Constantinople et à Honorius revient l'Occident. C'est un partage de plus pour l'empire mais celui-ci est définitif. En fait, ces deux souverains inexpérimentés ne sont que des paravents derrière lesquels se cachent les deux véritables maîtres de l'empire, Stilicon à l'ouest et Flavius Rufinus (Rufin) à l'Est en compétition avec le chambellan Eutrope. Ce dernier va marier le 27 avril 395 à Eudoxie. Mais la fin de l'année 395 voit la catastrophique invasion des Wisigoths d'Alaric Ier (sans doute appelés par Flavius Rufinus qui souhaitait se protéger de Stilicon), qui pillent la Thessalie et prennent Athènes tandis que les Huns s'emparent de la Syrie et pillent Antioche. Arcadius envisage d'associer Flavius Rufinus à l'empire (sans doute contraint et forcé) quand ce dernier est assassiné, en novembre 395 par un chef Goth nommé Gaïnas probablement à l'instigation de Stilicon.
Eutrope devient alors le véritable maître de l'empire d'Orient et se comporte en tyran débauché. Accusé par Stilicon de complot et suscitant la colère populaire, il est exilé par Arcadius à Chypre en 399. Il est exécuté un peu plus tard car Stilicon fait pression sur Arcadius et, s'alliant momentanément avec les Goths de Gaïnas qui pénètrent à Constantinople, obtient, outre l'exécution d'Eutrope, le renvoi d'Aurélien le nouveau préfet du prétoire. Mais en 400 les Goths installés à Constantinople sont massacrés et Stilicon ne possède plus de moyen de pression sur Arcadius. Pour commémorer la défaite de Gaïnas et la victoire sur les Goths, Arcadius fait élever une colonne triomphale sur le forum qu'il a fait construire à Constantinople, à l'instar de son père Théodose.
Arcadius règne alors seul et avec l'aide du patriarche de Constantinople Jean Chrysostome entreprend une politique religieuse virulente contre le paganisme dont il fait détruire de nombreux temples. Hostile à l'arianisme, il doit compter avec son épouse qui, favorable à cette hérésie, réussira à deux reprises à faire exiler le patriarche.
Arcadius meurt le 1er mai 408 à 31 ans, 4 ans après Eudoxie, et laisse un fils, le futur Théodose II, et trois filles dont la fameuse Pulchérie.
  
Gildon
Gildon, prince maure, fils de Nubel regulus (roitelet) de la natio des Jubaleni (Jubalenses), tribu de Maurétanie Césarienne, puis comte d'Afrique en 393. D'origine maure, il se rebella contre Rome entre 397 et 398.
En 375, Gildon, aida les Romains à vaincre son frère Firmus, qui souhaitait créer un royaume indépendant à partir des provinces africaines de Rome. En récompense, les Romains le firent comte d’Afrique. Par la suite il refusa d’aider l’empereur Théodose Ier dans sa lutte contre Eugenius, et deux ans après la mort de Théodose Ier, Gildon se révolta contre Rome et apporta son soutien à l'empereur d'Orient, Arcadius. Il mit en place un blocus maritime afin d’empêcher les navires marchands de communiquer depuis l’Afrique vers l’Italie avec leurs importants chargements de blé. Le sénat et le régent Stilicon déclarèrent Gildon « ennemi public » (hostis publicus) au cours du printemps 398 et envoyèrent une force militaire en Afrique sous le commandement de son frère Mascezel. Gildon tissa alors des liens avec les donatistes et les circoncellions. La révolte fut facilement réprimée. Mascezel vainquit les 70 000 hommes de Gildon entre Theveste (Tébessa, Algérie) et Ammaedara (Haïdra, Tunisie) lors de la bataille de l'Ardalio. Gildon essaya de fuir par la mer mais il fut capturé, conduit à Thabraca et exécuté ou selon d'autres sources mit fin à ses jours, en juillet 398.
   
Jean Chrysostome (voir les années 380 Histoire)
   
Théodose Ier (voir les années 380 Histoire)

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