lundi 7 janvier 2013

saint Julien dOrta


Julien d'Orta ou Saint Julien était un diacre qui, avec son frère saint Jules, exerça une activité missionnaire, au IVe siècle, autour du lac d'Orta dans le diocèse de Novare en Lombardie. Il est mort en 391, peu de temps après son frère.

Fête : 7 janvier
Il y eut encore un autre Julien, frère de saint Jules. Ces deux frères vinrent trouver Théodore, empereur très chrétien, pour lui demander la permission de détruire les temples des idoles, partout où ils en rencontreraient et d'élever des églises à J.-C. L'empereur le fit de bon coeur et il écrivit que tous eussent à leur obéir et à les aider, sous peine d'avoir la tête tranchée. Or, les saints Julien et Jules bâtissaient une église dans un lieu qu'on appelle Gaudianum*** et que tous les passants aidaient à cette œuvre, d'après l’ordonnance de l’empereur, quand arrivèrent trois particuliers conduisant un chariot, qui se dirent l’un à l’autre: « Quelle excuse pourrons-nous présenter pour passer librement sans être obligés de travailler ici? » Et ils dirent : « Etendons l’un de nous sur le dos dans le char et le couvrons de draps; nous dirons que nous avons un mort dans notre voiture et ainsi nous pourrons passer librement. » Alors prenant un homme, ils le mirent dans le char et lui dirent :
*Grégoire de Tours, Martyre, vertus et gloire de saint Julien, chap. XVII.
** Idem, Ibidem, chap. II.
*'* Il est question de ce lieu dans Grégoire de Tours au livre de saint Julien. D. Ruinart pense que c'est Jouay, près de Tours.
« Ne parle pas, ferme les yeux et fais le mort jusqu'à ce que nous soyons passés. » L'ayant couvert comme un mort; ils arrivèrent auprès des serviteurs de Dieu, Julien et
Jules, qui leur dirent : « Mes petits enfants, arrêtez un instant et nous aidez un peu dans notre travail. » Ils répondirent : « Nous ne pouvons nous, arrêter ici parce que nous avons un mort dans notre char. » Saint Julien leur dit : « Pourquoi mentir ainsi, mes enfants? ». Et eux de répondre : « Nous ne mentons pas, seigneur, mais il en est ainsi que nous disons. » Et saint Julien ajouta : « Qu'il en soit selon la vérité de votre dire. » Alors ces voyageurs piquèrent leurs boeufs et partirent. Quand ils furent éloignés, ils s'approchèrent du char et appelèrent leur camarade par son nom en disant : « Lève-toi à présent, et presse les boeufs pour que nous gagnions du. chemin. » Mais comme l’homme ne remuait pas, ils le secouèrent en criant : « Rêves-tu ? lève-toi et pressé les boeufs. » Or, il ne répondait pas le moins du monde; alors ils s'approchèrent, le découvrirent et le trouvèrent mort. Une si grande frayeur s'empara d'eux. et des autres que personne depuis n'osait mentir au serviteur de Dieu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire