jeudi 26 juillet 2012

Les années 640 (de 640 à 649) Culture

Inventions, découvertes, introductions

Construction de la première flotte arabe à Tripoli de Syrie.

Frédégaire achève sa Chroniques des Francs après 641.
C'est une note marginale tardive du manuscrit 706 de la Bibliothèque Municipale de Saint-Omer qui donne le nom de Frédégaire, utilisé dès le XVIe siècle, pour désigner une compilation narrative relatant les événements allant de l'origine du monde à l'année 660. L'édition de 1568, à Bâle, l'aurait également nommée Frédégaire.
Une page de la chronique du pseudo-Frédégaire. Paris, BNF. Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Le débat des érudits continue pour déterminer le nombre des auteurs, leur origine géographique, la structure originale de l'œuvre. Les dernières hypothèses feraient de Frédégaire (dit aussi Pseudo-Frédégaire en raison de ces incertitudes) un auteur unique d'origine bourguignonne mais qui aurait écrit en Austrasie vers 658-660. La Chronique de Frédégaire représente l’un des rares documents écrits à l’époque des Mérovingiens.

Deux personnages de la chronique du pseudo-Frédégaire (VIIIe siècle). Paris, Bibliothèque Nationale de France. Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Si le récit est centré sur les royaumes francs, il fournit également des informations précieuses sur l'histoire de l'Italie (Lombards et Ostrogoths, vraisemblablement), de l'Hispanie avec le royaume wisigoth et même sur le monde byzantin.

Compilation du Jin Shu, qui couvre l'histoire de la dynastie Jin en Chine (648).
Le Jin Shu ou Livre des Jin (chinois : 晋书 ; EFEO : Tsin-chou) est un texte historique chinois officiel qui couvre l'histoire de la dynastie Jin (265-420). Il a été rédigé par plusieurs auteurs choisis par la cour des Tang, sous la direction éditoriale du Premier Ministre Fang Xuanling. Cet ouvrage s'appuie principalement sur des documents officiels issus des fonds d'archives. Quelques-unes des biographies des volumes 1, 3, 54 et 80 ont été composées par l'empereur Taizong des Tang lui-même. Le Livre des Jin ne contient pas que l'histoire de la dynastie Jin, mais aussi celle des Seize Royaumes. Le livre a été composé en 648.

Construction du Cheomseongdae, observatoire astronomique, à Gyeongju, capitale du Silla (aujourd'hui en Corée du Sud).
Selon Samguk Yusa et d'autres documents de l'époque médiévale coréenne, le Cheomseoungdae a été construit sous le règne de la reine Seondeok (632-647) près de la capitale du Royaume. La tour est composée de 362 morceaux de granite qui signifient les 362 jours de l'année lunaire. Elle est aussi composée de 27 couches circulaires de pierres (la reine Seonduk fut le 27e dirigeant de Silla) sur une structure rectangulaire. 12 de ces couches sont sous la fenêtre, 3 composent la fenêtre, et 12 sont au-dessus de la fenêtre. On dit que le chiffre 12 signifie les 12 mois de l'année.
La tour fait 5,7 mètres de large et 9,4 mètres de haut, et est remplie de terre jusqu'à la hauteur de la fenêtre. Le style de construction est similaire à celle des autres monuments de Kyongju de cette époque.

Cheomseongdae, one of the oldest surviving astronomical observatories in East Asia Auteur de la photo Zsinj/Wikimédia Commons

Le Cheomseongdae est le plus ancien observatoire astronomique de l'Asie de l'Est, mais certains pensent qu'il n'est pas apte pour observer le ciel. D'autres disent qu'il était utilisé plutôt pour l'astrologie que l'astronomie, car à cette époque, les deux domaines ne se différenciaient guère. Quelques érudits soutiennent que le de style du Cheomseongdae est influencé par le bouddhisme.

Religion
Crise du monothélisme (640-681).
Le monothélisme est un courant de pensée du christianisme, développé au VIIe siècle dans le but de réunifier l'Église chalcédonienne et les Églises des trois conciles, et condamné comme hérésie au troisième concile de Constantinople en 68.

Itte, veuve de Pépin de Landen fonde le monastère de Nivelles sur les conseil d'Amand vers 648-649.
L'abbaye de Nivelles fut fondée vers 648-649 par la veuve de Pépin de Landen, Itte Idoberge avec le concours de l'évêque Saint Amand.

Collégiale Sainte-Gertrude de Nivelles Jean-Pol (XI/XIIIe siècles). Auteur de la photo GRANDMONT/Wikimédia Commons

À son origine, elle abrite des moniales. La communauté fait appel à des moines irlandais de l'abbaye de Péronne ; Feuillen, dirigeant de Péronne envoie les plus âgés à Nivelles et les plus jeunes à Fosses à 30 km de Nivelles. Nivelles devient une communauté double dirigée par un abbé et une abbesse, et plus tard uniquement par une abbesse. Au IXe siècle, commence un processus de sécularisation qui se terminera au XIIe siècle. Dès le XIIe siècle, toutes les religieuses sont nobles (elles sont appelées dominae, on parle de capitulum et de monasterium nobile), mais le premier texte qui institue les recrutements des chanoinesses exclusivement dans la noblesse date de 1462.
Gertrude (626-659), fille de Itte, fut la première abbesse de ce monastère double. Sa nièce, Vulfetrude, fille de Grimoald Ier, lui succéda de 659 à 669. En 691, l'abbesse est une certaine Agnès, qui autorise Begga, sœur de Gertrude, à emmener quelques moniales pour fonder l'abbaye d'Andenne sur le modèle de l'abbaye de Nivelles.
Une abbesse Berthe de Nivelles est connue pour avoir vendu en 1199 une terre inculte à Arnould de Walhain qui y édifia un donjon connu aujourd'hui comme la Tour d'Alvaux sur le territoire de Walhain.

Éloi (né vers 588), évêque de Noyon-Tournai (641-660) tente sans succès de convertir les païens d’Anvers.

Hospices de Beaune, Bourgogne, France. Tapisserie de Guigone de Salins, représentant saint Éloi. Auteur de la photo Urban/Wikimédia Commons

Le pape Jean IV envoie un abbé, Martin, en Dalmatie et en Istrie pour racheter des prisonniers chrétiens. Il voyage avec l'appui des chefs croates et établit les premiers contacts entre Rome et les Croates.

Le bouddhisme fait de grands progrès au Japon.

Introduction du bouddhisme au Tibet. Fondation du temple de Jokhang, premier temple bouddhique (639 ou 647).

Plan stylisé du complexe architectural, tiré de Journey to Lhasa and Central Tibet de Sarat Chandra Das, 1902. Cette image est dans le domaine public car son copyright a expiré.

Le temple ou monastère du Jokhang, aussi appelé Tsuklakang, est le premier temple bouddhiste construit au Tibet. Cœur spirituel de Lhassa et lieu de pèlerinage depuis des siècles, il en est aussi un des hauts-lieux touristiques avec le palais du Potala et le parc du Norbulingka. Depuis 2000, il est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO dans le cadre de l'« ensemble historique du palais du Potala ».

The Jokhang Temple Auteur de la photo onwardtibet.org/Wikimédia Commons

Le Temple du Jokhang, le tout premier temple bouddhiste du Tibet, est édifié par le roi tibétain Songtsen Gampo au début de l'année 639 pour fêter son mariage avec la princesse Tang chinoise Wencheng, une bouddhiste. Le Temple fut, avec le Ramoché, l'un des premiers temples construits à Lhassa au VIIe siècle ; il est l'un des plus vénérés de tout le Tibet car il abrite une statue du Jowo, représentant le jeune Bouddha, qui aurait été sculptée de son vivant.


Wikipédia

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire