dimanche 29 janvier 2012

Saint Gildas

Gildas le Sage (° vers 490 - † vers 569 ou 570), ou Gildas de Rhuys ou Gweltaz en breton, abbé renommé du monde celtique chrétien, fondateur de l'abbaye de Rhuys ; fêté localement le 29 janvier.

Il existe de nombreux mythes sur Saint Gildas, parfois difficiles à discerner de la réalité : Caradoc, dans sa biographie, le fait intervenir auprès du roi Arthur lorsque la reine Guenièvre se fit enlever par Méléagant. Il aurait convaincu les deux rois de faire la paix bien que le frère de Gildas ait été tué par Arthur. Il est difficile de savoir si cette anecdote est vraie, étant donné qu'elle date d'un manuscrit du XIIe siècle, et que l'existence même du roi Arthur et la nature de son pouvoir est incertaine.
On impute à Gildas la composition d'un cantique appelé la Lorica, ou encore le Plastron. Il s'agit d'une prière pour être délivré du mal, qui contient d'intéressants spécimens de latin hispérique, variante du latin créée par des moines irlandais au VIe siècle et utilisée jusqu'au XIIe siècle.
Les Annales Cambriae fixent la mort de Gildas en 570 et les Annales de Tigernach en 569.

Le De Excidio Britanniae (« de la ruine de la Grande-Bretagne ») est un sermon en trois parties écrit par saint Gildas dans laquelle il condamne les actions de ses contemporains, aussi bien laïcs que religieux.
La première partie est une introduction dans laquelle Gildas donne l'explication de son travail ainsi qu'un bref résumé de l'histoire de la Grande-Bretagne romaine, de la conquête des Romains jusqu'à son époque. Dans la seconde partie, Gildas fustige cinq rois, tous cruels, cupides et pécheurs selon lui. La troisième partie s'attaque au clergé, mais Gildas n'y cite aucun nom.

Saint-Gildas-de-Rhuys: fountain (Morbihan, France)photo: Romary/Wikimédia Commons 
 
Le De Excidio Britanniae a longtemps représenté la Grande-Bretagne de l'époque comme une terre dévastée par les pilleurs et au système administratif corrompu. Cette vision soutenait en effet la thèse d'une civilisation romaine détruite par des barbares et expliquait pourquoi la Grande-Bretagne est l'une des rares régions de l'Empire romain qui n'ait pas adopté le latin (comme le firent la France, l'Espagne ou encore la Roumanie). Mais il s'agissait avant tout d'une sorte de sermon que Gildas adressait à ses contemporains et non pas d'une chronique pour la postérité. Bien que Gildas nous offre une des premières descriptions du mur d'Hadrien, il omet de nombreux détails quand ceux-ci n'appuient pas le message qu'il veut faire passer. Son travail reste pourtant extrêmement important au point de vue des historiens et des linguistes, car il s'agit de l'un des rares documents de cette époque à avoir franchi les siècles.
L'héritage de Gildas
Dans les années qui suivirent le De Excidio, le travail de Gildas fut un modèle pour les écrivains anglo-saxons, que ce soit en latin ou d'autres langues. Par exemple, l'Historia ecclesiastica de Bède le Vénérable se repose énormément sur Gildas pour sa version des invasions anglo-saxonnes, et Alcuin s'en inspire dans ses lettres relatant le pillage de Lindisfarne en 793. Wulfstan d'York reprend l'idée que l'évangélisation et la réforme morale pouvaient constituer un rempart contre la barbarie et les invasions dans ses sermons.

Statue de Gildas près du village de Saint-Gildas-de-Rhuys  Elle est située dans une crique à coté de la pointe du Grand-Mont (Morbihan, France) photo: Romary/Wikimédia Commons 

Le petit livre des saints de Rosa Giorgi
C'est en Écosse que naît Gildas vers 490. Il part étudier dans un monastère du pays de Galles puis fait un pèlerinage à Rome en 520. Missionnaire en Irlande puis en Armorique où il fonde une abbaye. On prête à Saint Gildas la paternité d'un cantique appelé la Lorica contenant des spécimens du latin alors pratiqué en Irlande.

"Temps de Saint Gildas, temps de glace."

Wikipédia

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