vendredi 16 décembre 2011

Azalaïs de Porcairagues

Azalaïs de Porcairagues est une trobairitz de la fin du XIIe siècle.

On ne sait pas grand-chose de la vie d’Azalaïs de Porcairagues. Sa vida la dit originaire de « la contrée de Montpellier (de l'encontrada de Monpeslier) » et des recherches récentes confirment qu’elle pourrait être de Portiragnes, à une dizaine de kilomètres de Béziers.

Azalaïs de Porcairagues passe pour la première trobairitz dont le nom soit connu. Bien qu’il ne subsiste d’elle, outre sa vida, qu’une chanson de 52 vers, il semble qu’elle a été comparée, en son temps, à des trobairitz comme Beatritz de Dia ou Castelloza.

Sa vida mentionne qu’elle a aimé Gui Guerrejat, le frère de Guilhem VII de Montpellier et qu’elle a composé beaucoup de bonnes chansons sur lui. La seule chanson qu’on ait d’elle lui est probablement adressée. Bien que cette composition soit habituellement de 52 vers, les considérables variations du texte entre les manuscrits suggèrent qu’elle n’a pas fait immédiatement l’objet d’une transcription. La chanson, vraisemblablement composée peu après la mort en 1173 du troubadour Raimbaut d'Orange (un cousin de Gui Guerrejat) semble faire allusion à cet évènement. Gui lui-même est mort en 1177. La tornada de la chanson semble également mentionner Ermengarde de Narbonne, une mécène bien connue de la poésie troubadour.

Raimbaut d’Aurenga, lui a attribué dans ses propres œuvres, le senhal de « Joglar ».
Ar em al freg temps vengut
Quel gels el neus e la fainga
El aucellet estan mut,
C'us de chanter non s'afrainga

Chansons
Ar em al freit temps vengut

Œuvres
Chanson, Éd. Gratien Charvet, Nimes, [s.n.], 1882

Références
J. Boutière, A.-H. Schutz, Biographies des troubadours, Paris, Nizet, 1964
Pierre Bec, Chants d'amour des femmes-troubadours: trobairitz et chansons de femme, Paris, Stock, 1995 ISBN 2-234-04476-6

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire